Chapitre 31

Mardi 13 juillet 1995

Allongé sur un transat en plein milieu de sa pelouse, Harry ferma les yeux et profita de la douce chaleur du soleil, reprenant son souffle après un jogging éreintant.

Il avait quitté Poudlard deux semaines plus tôt et déjà Daphné lui manquait.

Les résultats de ses examens avaient été brillants, ce qui était une bonne chose le professeur Babbling lui avait annoncé qu'il pourrait intégrer la classe de runes avec ses camarades de cinquième année à la rentrée : bonne nouvelle ! Harry avait même envoyé une lettre à l'auror Tonks au sujet de leurs leçons de métamorphomagie et la première leçon devait avoir lieu le lendemain : il avait hâte.

Ensuite, les délégations de Beaubâtons et de Durmstrang avaient quitté Poudlard et Victor Krum avait donné à Hermione un bout de parchemin sur lequel il avait écrit son adresse afin qu'ils puissent se revoir durant les vacances. Ce à quoi la Gryffondor avait répondu devoir en parler d'abord avec ses parents.

Hermione et lui avaient passé leurs derniers jours à Poudlard avec Neville et Ginny puis avec leurs amis de Serpentards. Le jeune Potter avait révélé le retour de Voldemort à Blaise et Tracy Daphné n'avait pas voulu qu'Astoria soit mise au courant, la trouvant trop jeune, ce avec quoi Harry s'était trouvé d'accord pour le moment.

Harry et Daphné avaient passé beaucoup de temps ensemble, se tenant dans les bras l'un de l'autre et s'embrassant lorsqu'ils étaient seuls, Daphné ne voulant pas se montrer aussi familière en présence des autres. Avec Blaise, Tracy, Hermione et Astoria, ils se tenaient seulement la main.

Harry ne s'était jamais senti si heureux, si en paix avec lui-même que lorsqu'il était avec Daphné. C'était déjà le cas avant mais, depuis qu'elle était sa petite amie, il avait l'impression que ces sentiments étaient décuplés.

Et elle lui manquait.

Ils s'étaient retrouvés seuls quelques minutes dans le Poudlard Express pour se dire au revoir puis plus rien. Il n'avait reçu qu'une lettre de sa part deux jours après leur retour chez eux expliquant que ses parents avaient été informés de leur relation par Astoria et que, par conséquent, elle ne pouvait pas l'inviter au Manoir Greengrass -merci une nouvelle fois à sa petite sœur qui avait laissé échapper qu'il était venu à plusieurs reprises l'été précédent sans l'autorisation des parents Greengrass.

Harry avait répondu à sa lettre demandant si, à la place, ses parents l'autoriseraient à venir chez lui et ce, bien sûr, avec Astoria. Mais il n'avait reçu aucune réponse. Il avait tenté de l'appeler à travers le miroir trois soirs de suite, pendant une demi-heure mais elle n'avait jamais répondu non plus.

Trois jours plus tôt, il avait demandé à Sirius de l'aider à rédiger une lettre à Lord Greengrass afin de l'inviter lui, sa femme et ses deux filles pour son anniversaire. Il voulait envoyer la même invitation aux Zabini, aux Davis, aux Granger et aux Londubat. Les adultes seraient invités vers dix heures pour le thé et les enfants étaient invités à rester pour le déjeuner et l'après-midi. Harry espérait pouvoir discuter à nouveau avec Lord Greengrass de sa proposition et le persuader de voir Daphné cet été.

Écrite à l'encre émeraude sur son nouveau papier à lettre avec le blason de sa famille en filigrane et fermée d'un cachet de cire rouge qu'il poinçonna du seau familiale, la lettre fut envoyée trois jours plus tôt. Il avait reçu le matin-même une lettre de son ami Neville exprimant son étonnement quand sa grand-mère avait reçu la lettre et lui assura qu'il viendrait pour son anniversaire mais ne pouvait pas répondre quant à la présence de sa grand-mère qui y réfléchissait.

Se levant de son transat, Harry se dirigea à l'intérieur.

Penser à Sirius, qui devait l'attendre dans la cuisine, lui fit penser à Remus et à la discussion qu'ils avaient eue une semaine plus tôt à propos des amies de sa mère. Le loup-garou lui avait offert un album photo avec des photos des Maraudeurs –sur lesquelles Pettigrew n'apparaissait pas- et de sa mère avec ses amies. Harry s'était demandé ce qu'il était advenue d'elles mais il avait oublié d'en parler à Remus pendant les vacances de Noël et s'en était souvenu seulement il y a quelques jours.

Marlène McKinnon et Nora Walker étaient des élèves de la même année que Lily et les Maraudeurs, à Gryffondor et Poufsouffle respectivement.

Marlène faisait partie d'une famille fière de leur longue lignée d'aurors et avait été une membre active de l'Ordre du Phoenix dès son diplôme de Poudlard en poche. Malheureusement, cette particularité avait fait de cette famille une cible de choix pour Voldemort qui envoya ses mangemorts tuer toute la famille en juillet 1981.

Nora Walker, elle, était une sorcière née-moldue qui ambitionnait de devenir médicomage. C'était une jeune fille gentille et très empathique qui, malgré ses pouvoirs magiques, n'en abandonnait pas pour autant le monde moldu, monde auquel appartenaient ses parents et son jeune frère qu'elle aimait beaucoup. Nora n'avait jamais voulu faire partie de l'Ordre, préférant soigner les blessures plutôt que de les causer.

La mort de Marlène avait été un coup dur pour Lily et Nora. Remus avait vu cette dernière à quelques reprises après Poudlard car ils avaient été bons amis mais il ne l'avait plus revu depuis la mort de Marlène. Puis les parents d'Harry étaient morts trois mois plus tard et il n'y eut plus aucune trace de Nora.

Harry avait demandé au loup-garou et à son parrain ce qu'ils pensaient qui lui était arrivé. Sirius ne pensait pas qu'elle était morte, car ils l'auraient su. Remus, lui, pensa qu'elle avait peut-être déménagé à l'Etranger.

En somme, Harry n'avait personne de nouveau à contacter. Donc il abandonna l'idée qu'il avait eu il y a quelques mois de retrouver les amies de sa mère.

La chaumière qui se trouvait en Irlande ayant besoin d'être remise à neuve et les réparations prenant environ deux mois -Dobby aidait Winky quand il le pouvait, Sirius et lui s'étaient installés pour l'été dans le château d'Ambroise. La bâtisse, de style néo-classique, avait été construite en pierre blanche et le terrain herbeux autour comptait trois hectares où on pouvait trouver des serres, des potagers et de nombreux saules -dont un saule pleureur en plein milieu. Le terrain se trouvait aux abords d'un grand lac naturel de sept cent quarante-et-un hectares : le lough Ramor.

Harry avait encore quelques difficultés à s'orienter dans le château puisqu'il comptait non moins de soixante-deux pièces. Heureusement, Sirius et lui n'avaient besoin que de quelques-unes d'entre elles et se limitaient donc au rez-de-chaussée pour la salle à manger, le salon et la cuisine et au premier étage où on trouvait des chambres avec salle de bain et un bureau. Harry s'était déjà aventuré au sous-sol et au deuxième étage ainsi que dans les tours et avait commencé à cartographier le château mais il était facile de s'y perdre.

- Ah, j'allais justement demander à Dobby d'aller te chercher : le déjeuner est prêt ! S'exclama Sirius lorsque le jeune Potter entra dans la cuisine.

- Ça tombe bien, je commençais à avoir faim, plaisanta Harry.

- Alors cette course ?

- Crevante, dit Harry. J'ai fait demi-tour juste derrière le saule pleureur je ne pense pas que j'irais plus loin.

- C'est déjà mieux que moi, ria Sirius. J'ai fait demi-tour bien avant de l'atteindre. Au fait, dit-il en déposant la salade de pommes de terre, haricots et lardons sur la petite table de leur terrasse, j'ai reçu une lettre de Remus ce matin : il a trouvé deux jeunes pour l'aider à la taverne cet été et, si ça leur plait, ils pourront continuer même après.

- C'est génial, fut ravi Harry. On pourrait faire un saut au Chemin de Traverse cette semaine ?

- Quelque chose à acheter ?

- Je t'ai parlé les journaux des fondateurs et de la salle de Poufsouffle ? Rappela Harry.

- Oui, confirma Sirius.

- Eh bien, j'ai trouvé l'endroit où se trouve la salle de Gryffondor mais impossible de faire apparaître l'entrée. Je pensais aller chez Fleury et Bott pour peut-être trouver un livre sur les portes magiques et les différents moyens de les ouvrir.

- Il faudrait que tu me montres ça un jour, dit Sirius. Ah, si on les avait trouvées à l'époque avec James et Remus, fut-il nostalgique.

- J'emmènerai le miroir avec moi, assura son filleul.

- On peut aller faire tes emplettes jeudi matin, proposa son parrain. Pendant que tu chercheras ton livre, je passerais à la banque. On pourra se rejoindre à la Faim de Loup et y manger.

- Ça me va, sourit Harry.

- Qu'est-ce que tu comptes faire cette après-midi ? Demanda Sirius lorsqu'ils eurent finis leur assiette.

- Je pensais voler, réfléchit Harry. Ou alors nager.

Sa propriété et le lac étaient tellement grands qu'aucun moldu ne pouvait se trouver assez prêt pour le voir voler et la température du lac serait agréable par cette chaleur. Il décida qu'il ferait les deux.

- Et toi, à quelle heure dois-tu partir ? Demanda le jeune Lord.

- Dans une heure, répondit l'aîné. Dumbledore a demandé que nous venions plus tôt que la dernière fois, ajouta-t-il en roulant des yeux.

Quelques jours après qu'Harry lui ait révélé dans les détails ce qu'il s'était passé dans le cimetière, Dumbledore avait réinstauré l'Ordre du Phénix, un ordre de sorciers rebelles combattant Voldemort et les mangemorts dans l'ombre. Sirius avait d'abord pensé à refuser puis avait jugé bon d'accepter de les rejoindre : il valait mieux se tenir informé que d'être ignorant des faits et gestes de l'Ordre. Remus avait momentanément refusé car il n'avait encore trouvé personne au moment de la première réunion.

- Tu crois que Remus ira à la réunion d'aujourd'hui maintenant qu'il a des employés ?

- Je ne sais pas, répondit Sirius. Il n'en a pas parlé dans sa lettre. Je te dirais si je l'ai vu en rentrant.

- Il faudra qu'on lui parle jeudi, dit Harry après réflexion. Dumbledore va utiliser les connexions de Remus avec ses clients pour se mettre les loups-garous et peut-être même les vampires de son côté.

- Il est préférable qu'ils soient du côté de Dumbledore que du côté de Voldemort, dit à contrecœur Sirius. Je sais que tu n'aimes pas Dumbledore en ce moment -et moi non plus- et qu'il n'est pas vraiment digne de confiance mais…

- Ce n'est pas Dumbledore le problème dans cette histoire mais les créatures magiques, l'interrompit Harry qui y avait beaucoup réfléchi. Il n'a rien à leur offrir alors que Voldemort, oui. Il faut leur offrir quelque chose de mieux que Voldemort pour s'assurer qu'ils n'iront pas de son côté.

- C'est vrai, concéda Sirius. Mais je vois mal ce qu'on peut leur offrir.

- C'est pour ça que j'aimerais passer plus de temps à la Faim de Loup, dit Harry, afin de parler aux clients de Remus. En discutant avec eux, je pourrais apprendre ce qu'ils veulent et voir ce qu'on pourrait faire pour s'assurer leur loyauté. Pour les loups-garous, j'ai déjà une idée mais je ne sais pas comment faire ça, j'ai besoin de l'avis d'expert pour savoir si c'est faisable.

- Raconte-moi, dit Sirius en croisant les mains sur la table devant lui. Je pourrais peut-être t'aider.

- Salut cousin !

L'auror salua avec entrain le cousin de sa mère. Ils avaient eu l'occasion de se croiser depuis le mois de mars lorsque Sirius avait rendu visite à Androméda Tonks et s'entendaient bien.

- Salut Harry ! Quoi de neuf ? Lui lança avec enthousiasme une Tonks aux cheveux roses lorsqu'elle sortit de la cheminée.

Sirius la salua avant de se rendre dans la cuisine pour préparer du thé glacé.

- Ça va, ça va, répondit-il juste. Je suis impatient de commencer, ajouta-t-il avec un grand sourire.

- Je m'en doute, répondit-elle avec un clin d'œil. Remus n'est pas là ?

- Il travaille à la Taverne, lui rappela Harry.

- Ah oui, c'est vrai, dit-elle en se tapant le front.

Harry remarqua que ses joues avaient rosies.

- Alors, comme il fait beau, reprit-elle, j'avais pensé faire ça dehors, ça te va ?

Après avoir acquiescé, Harry la conduisit dehors par la double porte vitrée et ils s'assirent dans l'herbe, les jambes croisées.

- Bon, comme en janvier, on va se tenir les mains et tu vas devoir ressentit la magie en action lorsque je modifie la longueur et la couleur de mes cheveux. L'objectif d'aujourd'hui sera pour toi de ressentir finalement la même chose mais sans qu'on se tienne la main.

- D'accord, je suis prêt, dit Harry, déterminé et excité à la fois.

Alors qu'ils se tenaient les mains, Harry ressentit une magie familière. Comme quelques mois plus tôt, il ne ressentait rien au premier abord mais finissait pas ressentir un fluide chaleureux remonter ses bras et lui donner des picotements au crâne.

Lors de leurs deux premiers essais, seuls les cheveux d'Harry changèrent. Au troisième, les cheveux de Tonks changèrent mais pas ceux d'Harry, ce qui posa problème car Harry avait alors les cheveux long et blond. Ce que l'auror rectifia rapidement, Harry ne voulant pas rester ainsi plus longtemps que nécessaire

Sirius leur apporta à chacun un verre de thé glacé puis partit s'asseoir sur l'un des transats pour les observer sans les gêner.

Au septième essai, se tenant une seule main sur les deux, Harry ne ressentit pas la magie venir de ses bras, mais plutôt de son torse avant qu'elle ne remonte vers son visage puis crée les picotements habituels.

Des éclats de rire lui firent ouvrir les yeux. Sirius, dans son transat, riait aux larmes. L'auror Tonks, elle, riait et s'essuyait les yeux, des larmes de rire dévalant ses joues. Elle avait retrouvé ses cheveux mi-long et roses jusque-là, rien d'inquiétant. Mais il craignait que ce ne soit ses propres cheveux qui aient provoqué la réaction de la sorcière.

- J'ai encore des touffes roses, c'est ça ? Demanda Harry à contrecœur.

L'auror secoua la tête de gauche à droite en prenant de grandes respirations pour se calmer. De son côté, Sirius n'arrêtait pas de rire.

- Non, non. Mais le but était de raccourcir tes cheveux et de les rendre roses, exactement comme les miens. A quoi as-tu pensé ?

- Je ne sais pas, dit Harry. Pourquoi ? A quoi je ressemble ?

- Regarde, dit-elle en lui tendant un miroir de poche.

Ses cheveux étaient courts, comme s'il était allé chez le coiffeur, -ce qu'il avait prévu de faire cet été- mais au lieu d'être roses, ils étaient bleu foncé.

- Ce n'est pas le résultat prévu, soupira Harry, découragé.

- Eh bien non mais les voulais-tu vraiment roses ?

- Non, avoua Harry en faisant la moue. Notre premier essai en janvier m'a un peu traumatisé, dit-il avec un sourire crispé.

- Mais c'est super Harry ! Tu es parvenu à contrôler une partie de ton pouvoir ! Jusqu'à maintenant les changements que tu subissais étaient en lien avec les miens mais là, tu as choisi ta propre couleur !

Harry sourit, encouragé par cette bonne nouvelle.

- Et j'ai ressenti quelque chose de différent cette fois, se rappela-t-il. La magie ne venait pas de mes mains mais de mon torse.

- Tu as utilisé ta propre magie, dit-elle avec un grand sourire. Les autres fois, ma magie influençait la tienne mais là, tu as agi sans influence. Tu viens de franchir une étape importante, lui dit-elle.

- Qu'est-ce que ça signifie pour la formation ?

- Ca veut dire que, maintenant, tu vas pouvoir réessayer sans que je te tienne les mains !

- Harry !

Harry grogna, encore profondément endormie.

- Harry !

Il se tourna, enfouissant son visage dans l'oreiller. Il ignorait qui l'appelait avec cette voix douce mais voulait qu'on le laisse dormir.

- HARRY !

Le cri le fit sursauter et, désorienté, se frotta les yeux. Il s'assit dans son lit et regarda dans sa chambre mais ne vit personne. Avait-il rêvé ?

- Qui est là ?

- Harry, prends ton miroir ! Entendit-il dire Daphné.

Il alluma la lumière et ouvrit le tiroir de sa table de chevet où se trouvait l'objet. Il le prit en main et fut ravi de pouvoir y contempler le visage de sa petite amie. Elle portait ses cheveux en chignon et était habillée d'une robe de soirée noire. Elle était magnifique.

- Salut, dit Harry en se passant une main sur le visage. Tu t'apprête toujours ainsi pour aller dormir ? Tu es magnifique, en passant, ajouta-t-il avec le sourire le plus charmeur qu'il put étant donné sa fatigue.

- Merci, dit-elle en rougissant, et non, je reviens d'un diner d'affaire avec mes parents. Désolée de ne pas avoir répondu à ta lettre, mes parents ont reconnu ta chouette et mon père m'a demandé de ne pas t'envoyer de lettre jusqu'à ce qu'il te réponde.

- C'est rien, je comprends, dit Harry avec un sourire résigné. Mais je t'ai appelée plusieurs fois la semaine passée et tu n'as jamais répondu.

- J'avais laissé mon miroir dans ma malle pour éviter qu'Astoria ne tombe dessus et je l'ai oublié jusqu'à aujourd'hui. Là, mes parents sont partis se coucher et Astoria est chez une amie donc ça me laissait le champ libre pour te parler.

Elle sourit timidement.

- Ca m'a manqué, tu sais ? Avoua-t-elle. Nos conversations par miroir.

- Moi aussi, dit le jeune Potter. Voir ton visage et entendre ta voix, ça m'avait manqué depuis deux semaines.

- Je crois que mon père va répondre à ton invitation d'ici demain. Je l'ai entendu en parler avec ma mère mais je ne sais pas s'il va l'accepter ou la refuser. Tu as des nouvelles des autres ?

- Neville viendra mais il ne sait pas ce que va décider sa grand-mère. Je n'ai pas encore eu de réponse des Zabini, des Davies ni d'Hermione.

- Tu n'avais pas dit que tu inviterais Weasley ?

- Ginny ? Eh bien, Mme Weasley m'a invité au Terrier -c'est leur maison- le soir-même pour fêter mon anniversaire. Et je me suis dit qu'inviter Ginny et pas Ron ferait peut-être bizarre, donc non.

- Ah, d'accord, dit-elle simplement. Tu me manques, dit-elle soudainement. Parler à travers le miroir c'est bien mais ce n'est pas la même chose qu'en vrai.

- Je sais, soupira Harry. Bientôt, promit-il. Si vous ne venez pas à ma fête, on fera en sorte de se voir à l'extérieur.

- Bientôt, acquiesça la Serpentard.

Ils racontèrent à tour de rôle ce qu'ils avaient fait depuis leur retour de Poudlard puis s'endormirent, le miroir à la main.

Harry ne voyait que très peu Remus car il travaillait, prenait ses pauses et dormait à la taverne. Sirius ne s'y rendait presque plus car le loup-garou n'avait plus vraiment besoin de son aide, étant donnée ses deux jeunes employés. Alors ils se parlaient à travers les miroirs presque tous les jours.

Harry les avait tenu au courant de l'évolution de sa transformation en animagus mais n'avait pu le montrer qu'à Sirius en face. Remus dut se contenter de l'observer pour la première fois à travers le miroir.

Après deux semaines de réflexion et de nombreuses propositions, ce fut Remus qui trouva le surnom le plus réfléchi et qui plut à tout le monde.

Fauve.

Car la panthère en était un et que les trois premières lettres étaient les même que pour son faucon.