Chapitre 33
28 juillet
Quarante-huit.
Quarante-neuf.
Cinquante.
Harry termina sa dernière pompe puis s'allongea sur le dos quelques secondes pour souffler. Il entendit un long soupir à sa droite. Pixel s'était écroulé après quelques pompes sur ses bras frêles et tremblotants. Mais il avait tenu bon pendant la minute de gainage.
Harry secoua la tête en riant. Le nix s'était mis en tête de faire comme lui depuis qu'il s'était levé il y a une demi-heure. Ils avaient fait une minute de gainage, puis une cinquantaine d'abdominaux –juste vingt pour Pixel- avant de refaire une minute de gainage et une cinquantaine de pompes.
Le jeune Potter se leva et tapota son short sur lequel des brins d'herbe s'étaient collés. Suivi par son ami volant, il rentra dans le château pour se rendre dans sa chambre où il avait fait apparaitre et installé par magie une échelle horizontale à douze barreaux. Pixel ne pourrait pas l'imiter cette fois-ci, les barreaux étant trop éloignés pour la petite créature alors le petit être ailé alla s'allonger sur son lit. Harry fit dix allers et retours, les six premiers tirant sur ses bras mais sans trop le fatiguer, les quatre derniers étant plus douloureux, plus longs et plus fatigants.
- Je te prépare le lavabo pour un bain Pixel ?
Depuis le début de l'été, Pixel avait abandonné son écharpe sur le chevet du jeune Potter car il faisait trop chaud mais continuait à porter des petits bermudas colorés et des marcels assortis. Mais il continuait d'avoir chaud et cela empêchait le nix de voler autant qu'il le faisait à Poudlard car cela lui prenait beaucoup d'énergie. Alors, chaque jour, Harry lui faisait prendre un bain d'eau tiède pour le rafraichir.
Le nix leva un bras flemmard et lui fit un geste vague de la main.
- Plus tard ?
- ZzZ… ZzZ…
Bon. Cela voulait dire oui.
Harry prit une douche et se changea. Un bermuda vert kaki, un marcel blanc et un passage rapide de la brosse dans ses cheveux. Bon. Ils étaient encore un peu trop longs. Ses cheveux lui chatouillaient la nuque et débordaient de ses oreilles.
Les mains sur les rebords du lavabo, le regard fixé sur ses cheveux dans le miroir, Harry ferma les yeux et suivit les instructions que Tonks lui répétait inlassablement lors de ses leçons de métamorphomagie. Une agréable chaleur commença à apparaitre au niveau de son torse et se répandit doucement vers son cou puis son crâne et son visage. Il ressentit des picotements sur son cuir chevelu puis la chaleur disparut. Quand il ouvrit les yeux et s'observa dans le miroir, Harry sourit en constatant qu'il avait réussi : ses cheveux étaient plus courts à l'arrière et sur les côtés, juste un peu plus long sur le dessus.
Il sortit un pot de gel de l'armoire se trouvant en dessous de la vasque, en mit sur ses doigts et les passa dans ses cheveux, d'arrière en avant afin de légèrement les relever.
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Lorsqu'il fut satisfait de sa coupe de cheveux, il sortit de la salle de bain puis de sa chambre, suivi de Pixel. Arrivés dans la cuisine, Harry vit que la table avait déjà été mise et que beaucoup –trop- de nourriture les attendaient. Sirius n'étant pas en vue, cela devait sans doute être Dobby qui était venu leur cuisiner tout ça avant de repartir pour la chaumière en Irlande -Harry lui avait demandé d'y faire le ménage, une partie seulement de la maison étant en ruine –Winky s'en occupait- et le reste juste laissé à l'abandon.
Un vent chaud -chaleur caniculaire exceptionnelle pour le Royaume-Unis- entra par la fenêtre ouverte de la cuisine suivie d'un hibou brun et noir. Harry délivra le volatile de son fardeau –le journal- puis lui servi un bol d'eau. Le rapace but un peu avant de repartir.
Le jeune Potter s'installa de nouveau à table au moment où Sirius arriva, habillé d'un pantalon blanc et d'une chemise bleu ciel à manches courtes.
- Je ne comprendrai jamais comment tu peux supporter de porter ça avec une chaleur pareille, dit Harry en déroulant la Gazette.
- Tout est une question de classe, Harry, lui répondit Sirius. Est-ce que j'ai chaud ? Oui. Mais est-ce que je suis classe ? Carrément ! Dit-il avec un clin d'œil.
- Si tu veux souffrir, c'est ton problème, dit juste Harry.
« Mort mystérieuse et multiple de moldus : un autre quartier touché ! »
Harry serra les dents en lisant l'article. C'était la deuxième fois que tout un quartier moldu était touché par one-ne-sait-quoi et avait causé la mort de tous les habitants dudit quartier : des moldus. Du moins, le ministère disait ne pas en connaitre la cause. Mais quand on savait que Voldemort était de retour, il n'était pas compliqué de comprendre que les mangemorts avaient frappé.
Lors de la réunion de l'Ordre du Phoenix de la semaine précédente, Tonks et Shackelbolt avaient rapporté qu'aucune blessure ni trace de potions ou poisons n'avaient été retrouvé. La seule cause de décès possible trouvée avait été le sort de la mort. Cela avait suffi à convaincre Dumbledore et ses disciples que Voldemort commençait tout doucement à semer le doute et la terreur dans le monde sorcier.
Malheureusement, le ministre avait choisi de déclarer à la presse qu'un groupe d'assassins, peut-être des anciens mangemorts ou d'autres sorciers noirs qui s'étaient rassemblés, voulaient montrer la supériorité des sorciers en tuant des moldus. Mais Voldemort n'était mentionné nulle part. Si les assassins étaient des anciens mangemorts, ils n'avaient pas de chef et tuaient ensemble car ils en avaient l'habitude lors de la première guerre.
Mais Harry préféra que les sorciers pensent cela. Ils feraient confiance aux aurors pour arrêter les coupables –qui, pour le moment, ne tuaient pas de sorciers. Qu'ils apprennent que Voldemort dirigeaient les dits assassins ne feraient qu'effrayer la population. Il était encore trop tôt.
Harry tendit la gazette à Sirius qui ne fut pas surpris en lisant la Une. Le jeune Potter termina son yaourt et son toast puis se dirigea vers le salon : Tonks ne devrait pas tarder.
30 juillet
La dernière fois qu'il s'était senti aussi nerveux, c'était lors de sa rencontre avec Lord Greengrass. Comme cette fois-là, il ignorait quelle réaction il aurait à sa proposition et si elle serait acceptée. Il avait su par Remus que la pile de flyers avait diminuée de moitié mais il ignorait si quelqu'un se présenterai à la réunion qu'il avait prévu pour aujourd'hui.
Comme d'habitude, il arriva au Chemin de Traverse au bras de Sirius et ils marchèrent jusqu'à la Faim de Loup. Remus rejoint Sirius dès qu'ils franchirent le pas de la porte et ils partirent pour la réunion de l'Ordre, laissant Zeke et Anya s'occuper de la Taverne et Harry vaquer à ses plans.
Le jeune Potter commanda un soda barbe à papa -l'entreprise d'Hélène Marshall sponsorisant la Taverne, Remus avait des réductions lorsqu'il commandait les boissons crées par Harry et Madame Marshall- et attendit quelques minutes que sonnent dix-huit heures. Puis il monta les escaliers jusqu'à l'étage et rentra dans la salle de réunion numéro quatre puis attendit.
La salle contenait plusieurs tables placées en U et pouvait accueillir une quarantaine de personne. Il avait choisi cette salle car elle lui permettait de voir toutes les personnes assises, tout en restant debout, ce qui attirerait les regards sur lui.
Après dix minutes d'attente, la porte s'ouvrit et trois hommes entrèrent après avoir longuement observé la salle. En le voyant, les trois loups-garous se regardèrent mutuellement, mi méfiant, mi curieux. Harry essaya, en souriant, de se montrer confiant et inoffensif. Il ne voulait ni les effrayer ni les faire partir. Il leur dit de prendre place, lorsqu'il remarqua qu'ils jetaient des regards dans tous les coins sans même envisager de s'asseoir.
Cinq minutes après, sept autres loups-garous -quatre hommes et trois femmes- entrèrent et imitèrent leurs prédécesseurs avant de s'asseoir à leur tour. D'autres loups-garous entrèrent au compte-goutte durant les quinze prochaines minutes. A dix-huit heures trente, Harry décida qu'il avait attendu assez longtemps et commença.
- Bonsoir à tous. Je voulais tous d'abord vous remercier pour votre présence ce soir. Je sais que la méfiance et le rejet font partie de votre quotidien et donc qu'il n'a pas été facile pour vous de croire en ma proposition de travail et de venir ici.
Les vingt-sept loups garous le regardèrent en silence. Les femmes étaient peu nombreuses : elles n'étaient que six mais avaient toutes choisi de s'asseoir au plus près de lui. Les hommes avaient préféré les chaises les plus éloignées.
- Pour ceux qui l'ignorent, je m'appelle Harry Potter. Alors je sais que je peux vous paraitre un peu jeune pour vous proposer un emploi. Mais ce ne sont pas mes presque quinze années de vies qui doivent vous influencer mais le patrimoine lié à ma famille. La société sorcière actuelle et sa façon de vous traiter me déplait et je veux changer ça. Un homme que je considère comme mon oncle et qui est sans doute la personne la plus gentille et la plus désintéressée que je connaisse est un loup-garou et j'ai décidé de l'aider en le faisant propriétaire de cet endroit. J'aimerai revaloriser l'image des loups-garous en vous faisant participer à un projet qui vous bénéficiera à tous.
- Et qu'est-ce qui te fais croire que ton projet va nous intéresser gamin ? Demanda un loup-garou dans le fond.
Il portait une veste en jean malgré la chaleur qui dominait la salle, était coiffé d'une tresse grossière et portait une barbe broussailleuse d'une vingtaine de centimètres.
- Je peux connaitre votre nom ? Demanda Harry.
- Gustus, grogna l'homme baraqué après hésitation.
- Eh bien Gustus, j'allais y venir mais, si cela peut vous aider à vous intéresser davantage à ce que je vais vous dire, voici ce que je vous propose : un emploi rémunéré, un endroit pour dormir, des potions tue-loup distribuées gratuitement chaque mois, un large terrain privé pour courir sous votre forme de loup et une autre proposition d'emploi à la fin du premier contrat.
A ces offres, les loups garous se tournèrent complètement vers lui.
- Et qu'est-ce que tu y gagnes ? Demanda une femme loup-garou à l'avant.
- Votre nom ?
- Indra, dit-elle froidement mais plus facilement que son homologue masculin.
- Je vous ai déjà donné les principales raisons pour lesquelles je voulais que ce projet soit fait par des loups-garou mais, Indra, si vous voulez vraiment savoir, je veux que mon projet reste secret jusqu'à ce qu'il soit terminé. Et je préfère mettre une vingtaine de loups-garou au courant tout en leur offrant des conditions de travail plus que décentes plutôt que de payer des ouvriers sorciers qui pourraient trouver un travail beaucoup plus facilement que vous. De plus, je ne suis pas votre ennemi. Alors pourquoi pas ?
La femme noire au crâne rasé s'assit plus droit –si c'était possible- sur sa chaise et ne posa plus de question.
Harry sortit des documents de sous sa robe de sorcier. Il en sortit les photos des deux bâtiments achetés ainsi que les plans du terrain et les donna à la première louve-garou de chaque côté pour les faire passer. Il les laissa étudier les photos une quinzaine de minutes puis reprit la parole :
- Que pensez-vous de ces bâtisses ?
- La première est en ruines, lâcha une louve-garou devant.
- Il ne reste plus que les fondations et quelques murs porteurs, dit un autre.
- La deuxième a encore un toit fonctionnel mais plus de fenêtres, renchérit un loup-garou à l'arrière. Qui en voudrait ?
- Je les ai achetées, dit Harry sans leur laisser le temps de réagir. Que pensez-vous du terrain ?
- Il est grand, répondit avec hésitation un loup-garou d'une vingtaine d'année. Les bâtisses aussi.
- Assez grand pour qu'une cinquantaine de loups-garou y courent sans se bousculer, fit remarquer Gustus qui commença à comprendre.
- En effet, confirma Harry. J'avais espéré que vous soyez un peu plus nombreux mais votre nombre devrait suffire. Je souhaite vous engager pour rénover ces deux bâtiments. Celui avec le toi fonctionnel aura des lits de camps au dernier étage. Il suffira de mettre des vitres en attendant d'y mettre les nouvelles fenêtres. Ce sera votre espace privé pour dormir, je ne serais pas autorisé à y entrer sans votre permission avant la fin du chantier.
- Qu'en est-il du salaire ? Demanda Indra. Tu as dit que ce serait rémunéré.
- Oui. A propos de ça, j'avais pensé à quatre-vingt gallions par mois (environ 580 euros). Je sais que c'est peu, dit rapidement Harry en haussant la voix lorsque les loups garous s'indignèrent et grognèrent. Je sais qu'un sorcier moyen gagner deux fois plus mais, en plus de votre salaire, je vous offre un endroit où dormir gratuitement tous les soirs -et pas seulement les soirs de travail-, un terrain pour votre loup et une dose gratuite de potion tue-loup chaque mois pour toute la durée du contrat.
La plupart des loups garous s'étaient calmés après ses paroles, bien que deux d'entre eux ne se fussent pas encore rassis sur leur chaise.
- Je pense que toutes ces conditions de travail rendent le salaire plus acceptable, non ? Demanda-t-il à l'intention des deux loups garous toujours debout.
Ces derniers se rassirent en grognant.
- Le projet devrait être mis à terme dans vingt-quatre mois sous réserve d'accidents ou d'événements exceptionnels pouvant ralentir les travaux. A la fin du chantier, quatre types d'emplois vous seront proposés et, que vous les acceptiez ou non, vous repartiez tous avec une lettre de recommandation de ma part. Autant utiliser mon nom à bon escient, n'est-ce pas ?
A ces mots, Indra eut un petit sourire mais si fugace qu'Harry pensa qu'il l'avait peut-être imaginé. Les loups-garou discutèrent entre eux, certains grognant, d'autres souriants enfin et les autres restant silencieux et pensifs.
- Si on accepte le job, dit un loup-garou aux cheveux longs et roux, on peut avoir de la potion tue-loup pour la prochaine pleine lune ?
Celle de juillet étant passée de six jours, sa question était justifiée.
- Le brassage ne commencera qu'à la fin du mois prochain mais, si vous acceptez de travailler pour moi, je peux vous promettre que vous aurez chacun votre dose de potion tue-loup pour la pleine lune du vingt-quatre septembre.
Les loups garous reprirent les discussions entre eux, hochant la tête, certains avec satisfaction, les autres avec méfiance.
- Et si on passait maintenant aux détails de mon projet ? Pour ces deux bâtisses, je voudrais…
31 juillet
- Dépêche-toi Sirius, ils ne vont pas tarder ! Cria Harry dans le hall.
Il était dix heures moins le quart et la nervosité du jeune Lord ne cessait de s'intensifier. Lui qui pensait qu'avec de l'entrainement, il se sentirait mieux, c'était tout le contraire : cette réunion le stressait encore plus que celle avec les loups garous qui avait eu lieu la veille.
Son parrain descendit les escaliers quelques secondes plus tard, rajustant le col de sa robe au blason de la famille Black et se plaignant de sa tenue.
- Je déteste toutes ces formalités. Oui, j'avais chaud avec mon pantalon et ma chemise mais là je bouillonne ! Et pourtant la pièce est fraiche grâce au sort de rafraichissement de l'air.
- Dans deux heures, ce sera fini et on pourra s'habiller plus légèrement, le raisonna Harry. Là, j'ai besoin que tu te montres confiant devant eux et que tu m'appuies dans mes décisions. Tu peux faire ça ?
- Je suis ton soutien moral, physique et politique, lui assura Sirius en posant une main sur son épaule qu'il serra. Ne t'en fais pas, d'accord ? Je suis juste derrière toi.
Ils se rendirent dans le salon et se placèrent face à la cheminée mais à quelques mètres pour laisser leurs invités entrer. Harry fit tourner une dernière fois avec son pouce l'anneau des Potter et fit en sorte qu'il soit visible.
Les premiers à arriver furent Lord Davis, sa femme et Tracy.
Il serra la main de l'homme et fit un baisemain à la mère de son amie qui lui donna aussi sa main avec un sourire en coin. La situation semblait l'amuser.
- Lord Davis, Lady Davis, soyez les bienvenue au Château d'Ambroise. Tracy, je suis ravie de te revoir, ajouta-t-il sur un ton plus léger.
Après qu'ils lui souhaitèrent un joyeux anniversaire, Sirius les salua à leur tour et les dirigea vers la terrasse pour prendre le thé.
Ils furent presque immédiatement suivis de Lady Zabini et de Blaise.
Harry leur souhaita également la bienvenue après un baisemain à Lady Zabini et serré la main du Serpentard. Il les accompagna jusqu'à la terrasse afin que Sirius puisse prendre la relève.
Puis Lord Greengrass, sa femme et leurs deux filles arrivèrent. Harry s'avança pour serrer la main du premier, l'air solennel, et fit un baisemain respectueux aux trois autres.
- Lord Greengrass, Lady Greengrass, Daphné, Astoria, je vous souhaite la bienvenue au Château d'Ambroise.
- Merci Lord Potter, lui dit Lord Greengrass. Et bon anniversaire.
- Heureux anniversaire Lord Potter, lui dit ensuite Lady Greengrass avec un sourire chaleureux.
Sirius arriva quelques secondes plus tard et les salua à son tour comme Harry l'avait fait, Lord Greengrass le félicitant pour sa victoire au procès. Sa femme étant à ses côtés, Daphné et Astoria purent approcher Harry pour lui souhaiter à leur tour un bon anniversaire avant que Sirius ne les guide à l'extérieur afin qu'Harry puisse accueillir les prochains invités.
La grand-mère de Neville apparut dans les flammes émeraude une minute plus tard. Elle portait des robes couleur lilas et l'horrible chapeau qu'Harry avait vu en troisième année sur l'épouvantard de son ami. Son ami suivit.
- Lady Londubat, je vous remercie de votre présence et vous souhaite la bienvenue au Château d'Ambroise, lui dit Harry.
- Vous pourriez apprendre vos manières à mon petit-fils, lui dit la vieille femme avec un air sévère en lui donnant sa main pour qu'il lui fasse un baisemain.
- Je peux vous assurer, Lady Londubat, que vous lui avez déjà inculquez de très bonnes manières, lui répondit Harry, espérant ne pas avoir été trop insolent.
- Si vous le dites, se contenta-t-elle de répondre.
- Le thé vous sera servi sous peu sur la terrasse qui a été aménagée afin que vous soyez assise à l'ombre, Lady Londubat. Si vous voulez bien me suivre.
Sirius prit la relève lorsqu'ils firent un pas dehors. Harry en profita pour saluer Neville qui n'avait dit mot depuis que sa grand-mère avait ouvert la bouche. Il lui souhaita tout de même un joyeux anniversaire avant de rejoindre les autres invités afin de les saluer.
Harry put souffler en revenant dans le hall. Il ne devrait pas être aussi formel avec les Granger et leur arrivée lui donnerait une minute avant de devoir être à nouveau Lord Potter devant les autres. Il espérait qu'Hermione ait bien expliqué la situation à ses parents afin que cela ne leur paraisse pas trop étrange.
Des flammes vertes éclatèrent et les Granger sortirent de la cheminée un par un.
D'abord le père qui, une fois arrivé, se retourna vers la cheminée après avoir presque perdu l'équilibre, l'air très surpris. Il était habillé d'un pantalon chic blanc et d'une chemise jaune.
- La magie est fascinante, n'est-ce pas, Mr Granger ?
- Ah, bonjour Harry ! Et joyeux anniversaire ! Oui, je ne m'attendais pas à ça. C'est vraiment impressionnant.
La mère de sa meilleure amie en sortit ensuite, s'appuyant sur le mur pour reprendre ses esprits. Elle était habillée d'une élégante robe d'été jaune avec des tournesols.
- Tout va bien, ma chérie ? S'inquiéta Mr Granger.
- Oui, chéri, j'ai juste eu la tête qui tourne.
- Vous voulez vous asseoir Mme Granger ?
- Non merci, ça va déjà mieux, dit-elle en enlevant sa main du mur et en se tournant vers lui. Bon anniversaire Harry. Hermione ne devrait pas t-
Hermione arriva à ce moment-là, sans une trace de suie et sans chanceler.
- Joyeux anniversaire ! S'exclama-t-elle en le prenant dans ses bras.
Enfin, elle le serra avec son bras gauche, tenant un cadeau sous son coude droit.
- Bienvenues au Château d'Ambroise ! Le thé sera servie sur la terrasse, suivez-moi.
Lorsqu'ils y arrivèrent, Sirius les salua à son tour et leur fit prendre place sur les dernières chaises disponibles. Dobby arriva pour servir le thé et déposa deux plateaux remplis de scones sur la table.
N'ayant encore jamais vu d'elfes de maison, Hermione expliqua à ses parents tout ce qu'elle savait sur ces créatures et leur parla du caractère particulier de Dobby.
Lord Greengrass parlait avec Lord Davis et Lady Zabini, Lady Greengrass tenait la conversation à Lady Londubat et Lady Davis, qui était née-moldue, parla avec les parents d'Hermione.
Lorsqu'il fut temps, vingt minutes plus tard, de commencer la réunion, les personnes concernées se levèrent et rentrèrent dans le château. Lady Greengrass et Lady Davis restèrent à l'extérieur pour tenir compagnie aux Granger alors que ses amis partirent discuter plus loin dans le jardin. Dobby réapparut à ce moment-là et leur proposa des boissons fraiches.
En passant devant Sirius qui fermait la marche, ce dernier lui dit un clin d'œil discret, à la fois pour le rassurer qu'il agissait correctement et aussi pour qu'il se détende. Son cœur battait à cent à l'heure et il était nerveux. Il craignait de dire des choses qui seraient mal interprétées ou qui vexeraient ses invités. Malgré l'apprentissage accéléré de Sirius et Remus et des conseils de Ragnock depuis l'été dernier, il n'avait que quinze ans après tout.
Lorsqu'ils furent tous installés dans la grande salle, Harry et Sirius au bout de la table, les femmes d'un côté et les hommes de l'autre, et que le thé glacé fut servi, Harry se racla la gorge, nerveux.
- Détendez-vous Lord Potter, lui dit Lord Greengrass avec un sourire rassurant. Vous avez bien fait lors de notre rencontre précédente. Vous ferez bien à celle-ci également.
Harry le remercia d'un sourire.
- Je voulais d'abord vous remerciez d'avoir répondu positivement à mon invitation. Je sais que j'ai été assez vague quant au sujet de cette réunion mais je ferais en sorte que ce ne soit pas une perte de votre temps.
Il s'assura de croiser le regard de chacun avant de continuer :
- Le ministère a essayé de cacher ce qu'il s'est passé ces derniers mois, interdisant la parution de certains articles susceptible de créer la panique dans le monde magique mais, pire encore, le ministère se voile la face.
Sirius lui fit un signe de tête pour qu'il continue.
- Je vais essayer de vous décrire les événements du mieux que je peux et si la véracité de mes propos était mise en doute, j'ai, en ma possession, du Veritaserum que je suis tout à fait prêt à ingérer.
Se faisant, Harry sortit une petite fiole de cristal de la poche de sa robe et la posa face à lui. Le liquide incolore mais épais semblait familier aux Lords et Ladies car ils ne demandèrent pas de preuve que c'était bien ce qu'il prétendait. Il attendit quelques secondes pour regarder les personnes présentes puis continua :
- Le soir du vingt-cinq janvier de cette année, il a été découvert que le professeur Maugrey n'était autre que Barty Croupton Junior, mangemort sensé se trouver à Azkaban, sous polynectar. Il a révélé sous l'effet du Veritaserum qu'il voulait me faire entrer dans le Tournoi afin que j'arrive jusqu'à la dernière Tâche où il avait prévu de transformer la coupe des Trois Sorciers en portoloin. Ceci ayant pour but de m'amener jusqu'à son maitre qu'il a confirmé être vivant mais sans corps. Lorsque le Ministre, averti des événements, est arrivé à Poudlard, sa première décision a été de le condamner au baiser du détraqueur car il ne voulait pas croire ce que disait Croupton Junior malgré le sérum de vérité.
Seul Lord Davis réagit à ses propos, les autres se contentant de l'écouter et d'attendre qu'il ait fini de parler.
- Et comment savez-vous ce qu'a dit Barty Croupton Junior lors de son interrogatoire ?
- Il a été interrogé une première fois par le professeur Dumbledore avant que le Ministre ne soit averti et j'étais présent puisque c'est moi qui ai découvert le vrai Alastor Maugrey enfermé dans sa malle à plusieurs compartiments.
- Et comment avez-vous découvert cela ? Demanda Lady Londubat, méfiante.
- Je ne peux pas vous révéler tous mes secrets, Lady Londubat, j'espère que vous me comprenez, dit Harry avec un sourire poli.
- Nous n'avons pourtant pas entendu parler d'un possible procès le concernant, dit le père de Daphné.
- A ma connaissance, il est toujours dans une cellule à Azkaban, loin de l'influence des détraqueurs. Vivant et étroitement surveillé. Lui donner un procès libérerait les informations qu'il nous a révélées lors de son interrogatoire à Poudlard et je crois que le Ministre essaie de cacher ces informations au Magenmagot et au peuple.
Harry avait appris par Sirius et Remus que le Ministre avait consenti à interroger de nouveau le mangemort lorsqu'il avait disparu de la Forêt interdite, mais que cela ne s'était finalement pas fait car il était réapparu avant.
- A votre connaissance ? Releva Lady Zabini.
- Je connais des aurors, dit vaguement Harry.
- Nous avons pourtant eu connaissance des informations révélées par Croupton junior, lui Lord Greengrass. Les élèves de Poudlard ont lu un article les relatant dans un journal nommé « Poudlard Magazine » il y a quelques mois. Mes filles m'en ont fait part immédiatement et je suppose que tous les élèves en ont parlé à leurs parents.
- En effet, ne réfuta pas Harry. Mais cela reste un nombre assez restreint de personne. Le grand public, lui, n'a pas connaissance de ces informations. Si vous le permettez, je vais maintenant vous raconter les événements du vingt-quatre juin dernier.
- Le jour de la Troisième Tâche, dit Lord Greengrass.
- Oui, confirma Harry. Ce que tout le monde ignore, à part le Ministre, Ludo Verpey, Olympe Maxime, Igor Karkaroff, Dumbledore, certains professeurs et Lord Black…
Harry choisit de ne pas évoquer Remus et ses amis.
- … c'est que j'ai été enlevé à la fin de la Troisième Tâche.
Harry entendit Sirius prendre une grande inspiration. Il savait que parler de son enlèvement par Queudver avait tendance à le mettre hors de lui.
- Le professeur Flitwick devait transformer la coupe en portoloin, amenant le vainqueur devant la forêt. Mais, quand je l'ai touchée, il ne s'est rien produit.
- Dumbledore a découvert que Filius Flitwick avait été touché par un sort de confusion, intervint son parrain. Il ne se rappelait plus s'il avait ou non enchanté la coupe.
- Savons-nous qui est responsable du sort ?
- Peter Pettigrew, répondit Harry.
- Balivernes ! Peter Pettigrew est bien trop faible et idiot pour ça ! S'écria Lady Londubat.
- Pourtant il a survécu toutes ces années où on l'a cru mort. Surement l'avons-nous sous-estimé, vous ne pensez pas ? Demanda rhétoriquemnt Sirius, essayant de ne pas s'énerver sur la vieille femme. C'est également lui qui a manipulé Victor Krum avec le sortilège de l'Imperium et qui l'a forcé à torturé le jeune Diggory.
- Est-ce également lui qui vous a enlevé ? Les interrompit Lord Greengrass en se tournant vers Harry.
- Oui, répondit le jeune Potter. Il m'a assommé par derrière puis, quand je me suis réveillé, je faisais partie d'un rituel devant créer un corps pour Voldemort.
Lady Londubat, Lord Davis et Lord Greengrass frissonnèrent en entendant son nom.
- Je n'entrerai pas dans les détails mais il a utilisé mon sang et le rituel a réussi. Voldemort a maintenant un corps et il peut me toucher.
- Comment ça « il peut vous toucher » ? Demanda Lady Zabini en fronçant les sourcils.
- Avant il ne pouvait pas me toucher. Dumbledore m'a expliqué que ma mère avait usé d'une vieille magie lorsqu'elle m'a protégée de Voldemort. Son amour et son sacrifice empêchait Voldemort de me toucher et d'y survivre. Quirinus Quirrel a essayé et il est tombé en cendres.
- Alors les rumeurs sont vraies ? Demanda Lord Davis. Quirrel était possédé par le Seigneur des Ténèbres ?
- Oui, confirma Harry. Le visage de Voldemort se trouvait à l'arrière de son crâne, caché sous son turban. Mais, pour en revenir au vingt-quatre juin, j'ai réussi à m'enfuir grâce à un portoloin d'urgence et finalement à revenir à Poudlard. J'ai tout dit à Dumbledore le lendemain mais je n'ai pas évoqué la présence de Voldemort ni le rituel au Ministre. Je me suis contenté de lui dire que Pettigrew m'avait enlevé et avait essayé de me tuer pour finir ce qu'avait commencé son défunt maitre.
- Cet idiot, dit soudainement Lady Londubat. Vous avez bien fait de ne rien lui dire : qui sait comment il aurait réagi ?
Harry ne s'attendait pas qu'elle soit de son avis mais il en fut ravi.
- Il aurait paniqué ou pire : il aurait caché cette information à la population, dit Lord Greengrass, comme il l'a fait avec Barty Croupton Junior.
- Et quiconque racontant la vérité serait traité comme un menteur ou comme un fou par le ministère, ajouta Lady Zabini.
- Mais pourquoi nous avoir invités ? Demanda Lord Davis en croisant les bras. Je doute que ce ne soit que pour nous raconter le retour au pouvoir du Seigneur des Ténèbres et je doute que vous nous ayez choisis au hasard.
- Vous êtes à la tête des familles les plus anciennes et les plus nobles du Royaume-Uni. Vous avez du pouvoir en politique, vous avez des moyens et des contacts et, par-dessus tout, vous ne croyez pas aux idéaux de Voldemort.
- Alors pourquoi ne pas avoir invité Lady Bones et Lord Abbot ? Ils correspondent également à vos critères, dit Lady Londubat, méfiante.
- Il est encore trop tôt pour Lady Bones, dit Harry en restant vague. J'ignore encore ce qu'il en est de ses relations avec le ministère et Dumbledore. Quand à Lord Abbot, il est fidèle à Dumbledore. Mais je prévois d'étendre ma proposition à d'autres familles à l'avenir si c'est possible.
Il soupira.
- Si je vous ai choisi en premier, c'est aussi parce que je suis ami avec vos enfants. Etre proche de moi, c'est se mettre en danger. Je le sais. Je trouve donc normal de proposer ma protection à mes amis et à leur famille.
- Vous recherchez des gens neutres, ditLady Zabini. Mais les gens neutres ont tendance à le rester, ajouta-t-elle en le regardant avec les yeux plissés.
- Voldemort et ses mangemorts ne vous ont donc jamais approchés la dernière fois ? N'ont-ils pas menacé votre vie ? Celle de vos proches malgré votre neutralité ?
- Nous sommes restés neutres malgré tout, dit Lord Greengrass.
- Pas tout le monde, fit remarquer Harry sans évoquer l'oncle de Daphné.
Mais il comprit le jeune Lord et hocha gravement la tête.
- Si Lord Potter vous a invité aujourd'hui, c'est pour trois raisons, leur dit Sirius. La première est que vous soyez informé et donc préparé à ce qui finira par arriver : la guerre. La deuxième est que vous puissiez étudier toutes les possibilités qui s'offrent à vous.
- La troisième, reprit Harry, est que j'ai une proposition à vous faire. Deux camps existaient durant la première guerre : celui de Voldemort et celui de Dumbledore. Mais cela me pose problème pour la guerre à venir car je suis contre Voldemort et ses idéaux mais je ne suis pas non plus pour les méthodes de Dumbledore. Etre neutre n'est pas une solution fiable, définitive ou même sécuritaire. Etre neutre, c'est être seul contre tous. Voldemort et ses mangemorts vous menacent, vous persécutent, tuent vos proches quand vous refusez de les rejoindre. On vous considère de son côté si vous ne rejoignez pas Dumbledore ou si vous ne proclamez pas haut et fort votre aversion pour le Seigneur des Ténèbres et ses idéaux.
Harry les regarda tour à tour, laissant ses propos mijoter dans leur esprit.
- Vous n'êtes pas avec Dumbledore, Lord Black ? Vous avez pourtant combattu à ses côtés il y a quinze ans, commenta Lady Londubat.
- Ses intentions ne sont pas mauvaises, répondit son parrain. Mais, malheureusement, ses décisions ne sont pas toujours justes ou adéquates. Il observe, donne une seconde chance à ceux qui ne la méritent pas et il n'agit pas. Ça a peut-être suffisamment fonctionné la dernière fois mais il est désormais temps de faire les choses autrement.
- C'est pourquoi je vous propose une alliance, reprit Harry avec confiance.
Il espérait que sa nervosité et ses doutes ne transperçaient pas dans sa voix.
- Restez neutres si vous le souhaitez, c'est ce que je veux aussi, mais ne vous isolez pas. Allions-nous, entraidons-nous. Restez neutres mais intelligemment.
- Il va falloir être plus précis par ce que vous entendez par « alliance » Lord Potter, dit Lady Zabini en se penchant en arrière dans sa chaise. Une alliance entre personnes neutres durant la guerre ? Comment ?
- Et pourquoi vous ? Renchérit Lady Londubat.
- Pourquoi moi ? Parce que je suis le seul à vous le proposez, dit Harry.
Après avoir dit cela, il se rendit compte que c'était un peu arrogant mais chassa cette pensée de son esprit
- L'alliance que je vous propose est basée sur la confiance et la protection. La protection de votre personne, de vos familles mais aussi des familles qui n'ont plus d'abris, des familles qui n'ont rien demandé ou qui ne peuvent pas se protéger elles-mêmes. La protection des enfants pendant que leurs parents combattront les mangemorts, la protection des orphelins qui n'ont plus personne pour prendre soin d'eux.
A ces mots Harry baissa les yeux pour reprendre son souffle puis reprit :
- Cette alliance n'est pas basée sur le combat physique. Je veux que l'information puisse circuler librement, que l'on soit là les uns pour les autres en cas d'attaques des mangemorts, que nous controns les votes bénéfiques aux actions des disciples de Voldemort et appuyons ceux qui les ralentiront ou les arrêteront. Mettez vos contacts, votre pouvoir politique, votre richesse, vos connaissances et vos aptitudes au service des autres. En échange, je vous assure ma protection qui se base sur le sort du Fidelitas et la magie de ma famille. Et, s'il le faut, je suis disposé à vous prêter l'une de mes propriétés qui sera sous Fidelitas, si votre localisation précédente a été révélée ou votre maison détruite.
Harry reprit son souffle calmement en les observant. Il ne pouvait pas vraiment dire ce que les Lords et Ladys à sa table pensaient car ils ne montraient pas leurs pensées sur leur visage. Il regarda Sirius du coin de l'œil et, comme lui, son parrain, le regard impassible, observait leurs invités.
- J'aurai une dernière question avant de me décider, dit alors le père de Daphné.
- Je vous écoute.
- Je sais que, tant que je n'aurai pas accepté, vous ne pouvez pas me dire avec précision ce qu'est la magie de votre famille mais…
- Disons que, commença Harry en choisissant ses mots avec soin, où que vous soyez, vous pourrez compter sur les personnes faisant partie de cette alliance pour vous aider face à l'adversité. Face aux mangemorts, ajouta-t-il pour être un peu plus précis tout en restant assez vague, vous ne serez pas seuls.
- Et si vous arrivez trop tard ? Demanda alors Lord Greengrass.
- La magie de ma famille ne dépend pas du temps.
Après une minute de silence, Harry tapa des mains et se leva :
- Je vous propose d'y réfléchir à tête reposée et de me donner votre réponse lors d'une prochaine réunion, si possible, pendant les vacances de Noël.
Les cinq adultes se levèrent à leur tour et Harry leur serra la main avant de les inviter à le suivre jusqu'au salon où se trouvait la cheminette. Lorsqu'il regarda sa montre, elle indiquait onze heure trente-deux. Lord Davis se dirigea vers la terrasse pour signaler à sa femme et à Lady Greengrass qu'ils partaient. Lady Zabini et Lady Londubat partirent les premiers après lui avoir souhaité un bon anniversaire.
- Je vous ai vu sur le quai neuf trois-quarts à plusieurs reprises Monsieur Potter, lui dit la grand-mère de Neville, se passant désormais des formalités, et jamais je n'aurai cru voir en vous ce que j'ai aperçu ce soir. Charlus et Doréa seraient fiers de vous, ajouta-t-elle avant de prendre de la poudre de cheminette et de disparaitre dans les flammes.
Harry regarda Sirius qui avait un petit sourire. Il ignorait ce qu'elle avait vu en lui mais ça devait être quelque chose de bien. Il fut ému quand elle évoqua ses grands-parents paternels. Il en avait très peu entendu parler et entendre quelqu'un qui les avait côtoyé lui dire qu'ils auraient été fiers de lui, cela lui faisait chaud au cœur.
Le jeune Potter se tourna ensuite vers Lord Greengrass qui avait suivi la conversation sans piper mot. Il le regardait, l'air pensif.
- Il faudra parler plus en détail des termes de l'alliance que vous proposez Lord Potter mais considérez avoir trouvé des alliés en la famille Greengrass.
Lady Greengrass arriva et les deux adultes prirent la cheminette après lui avait à nouveau souhaité de passer un bon anniversaire.
- Je l'aime bien, dit soudainement Sirius une seconde plus tard. Je ne peux pas blâmer la mère de ta petite amie de l'avoir choisi lui plutôt que moi à l'époque où nous étudions à Poudlard.
- Sirius !
- Ben quoi ?
