Notes de l'auteur : 25 avril 2020

- Tous les chapitres ont été revus et corrigés.

- Quelques changements on été fait à partir du chapitre 33 (sauf le 34 qui est exactement pareil) mais vous n'êtes pas obligés de relire les derniers chapitre pour comprendre la suite, ce ne sont que des détails :)

- Ce chapitre est plus long que prévu et j'ai failli le couper en deux mais, comme je vous ai fait attendre deux mois, je me suis dit que vous le méritiez aussi long :p

Bonne lecture !


Chapitre 44

C'est avec le feu vert de Sirius -après une demi-heure de vol et de vérification- qu'Harry fut amené par Dobby sur son terrain en travaux et qu'il se changea en faucon. Le terrain était désert et le ciel était sombre il pouvait voir de la lumière par les fenêtres du dernier étage malgré les rideaux qui n'étaient pas là la dernière fois. Battre des ailes le fatiguait assez rapidement mais, heureusement, il atteint le rebord d'une des fenêtres et put se poser.

Entre les pans des rideaux, il put observer les loups-garou déposer les caisses en métal sur trois tables. Lorsqu'Indra et Gustus en ouvrirent une pour découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur, les autres les entourèrent aussitôt en sentant l'odeur alléchante des plats qui s'y trouvaient.

Si un oiseau pouvait sourire, le bec d'Harry serait tout tordu car il pouvait voir que même Michael, le loup-garou solitaire, semblait heureux en comprenant que les caisses contenaient assez de nourriture pour que tous aient un repas de Noel délicieux et copieux.

Puis il vit Indra trouver la note qu'il y avait sur la dernière caisse qui était en bois. Elle demanda l'attention de tout le monde puis la lut à voix haute :

- Chers employés, en ce jour de réveillon, il était inacceptable pour moi d'envisager que vous continuiez à travailler et à ne pas profiter de cette fête comme tout le monde. Vous avez travaillé durement et bien plus rapidement que je ne l'avais espéré. C'est la raison pour laquelle je vous offre ce repas de Noel et vous demande de ne pas travailler ces deux prochains jours pour vous remettre complètement de la Pleine Lune.

A ces mots, les loups-garou se mirent à parler entre eux, ne croyant pas ce qu'ils entendaient.

- Prenez également un jour de congé le jour de l'an, vous le méritez amplement, lut ensuite Indra avec un petit sourire. Les potions tue-loup sont dans cette dernière caisse, alors amusez-vous et reposez-vous bien. Je vous reverrai lors de la nouvelle année ! Signé Harry Potter.

Les loups-garou s'exclamèrent avec joie avant de rapprocher les tables, aller chercher des chaises pour tout le monde et sortir les plats des caisses. Ils finirent par s'installer après avoir pris chacun une assiette, des couverts et un gobelet puis, une fois chacun servis en bière au beurre ou autres sodas de l'industrie Marshall, Gustus leva son verre.

- A Harry Potter qui nous a offert une opportunité alors que personne d'autre ne voulait avoir affaire à nous !

Harry senti son cœur se gonfler de joie après la surprise passée : il ne s'était pas attendu à de tels mots venant de Gustus.

- A Harry Potter ! Reprirent les autres en cœur.

La table de la grande salle à manger, même avec les rallonges installées, ne pouvaient accueillir qu'une trentaine de personnes. D'un coup de baguette, Sirius l'allongea afin d'accueillir les onze autres invités.

Une fois la table dressée et Harry revenu de sa visite secrète aux loups-garou, Dobby fit apparaitre les plats d'un claquement de doigts. Les métamorphes, peu habitués à être entourés de magie et d'autant de mets divers, eurent des exclamations surpris et ravis.

La soirée du réveillon se passa dans la bonne humeur. Il n'était pas possible à Harry de parler avec tous les métamorphes mais il put communiquer avec les quelques-uns proches de lui à table et en apprendre plus sur l'histoire de chacun : l'âge auquel ils avaient été mordus, la réaction de leur parents qui sont moldus pour la plupart des métamorphes présents, l'apprentissage du contrôle du loup, le changement de leurs habitudes alimentaires, etc.

Le plus fasciné par ces détails était sans aucun doute Remus. Lui qui, par le passé, craignait à chaque Pleine Lune faire du mal à quelqu'un et qui n'avait pas le contrôle complet de son loup malgré la prise de la potion tue-loup aurait bien aimé ne faire qu'un avec la bête qui le remplaçait une fois par mois.

Harry pouvait voir l'envie puis la résignation dans les yeux de son oncle de cœur alors que David parlait de la douleur qui, intense lors des premières transformations, s'atténuait avec le temps. Il était difficile pour Harry, malgré ce moment de partage et de joie, de ne pas repenser aux affreux craquements des os de Remus lorsqu'il l'avait vu se transformer en troisième année. Bien sûr, à ce moment-là, son oncle n'avait pas pris sa dose de potion tue-loup mais, à ce qu'il lui avait raconté, la potion ne lui permettait que de rester lucide et pas d'atténuer la douleur.

Si seulement il existait une potion plus puissante afin de réduire, voire annihiler les douleurs de la transformation…

25 décembre

Hermione avait testé son miroir en l'appelant très tôt le matin de Noël. Enfin, très tôt pour lui qui avait pensé faire la grasse matinée pour une fois. Elle avait déjà été aux anges lorsqu'il lui avait offert les notes de Gryffondor et de Serpentard l'année précédente alors qu'il lui offre cette fois des notes de Poufsouffle la ravissait d'autant plus.

Elle l'avait également remerciée pour le holster, ne sachant pas que cela existait auparavant et le trouvait bien pratique car elle ne devait plus mettre sa baguette dans sa poche.

Il avait pu brièvement souhaiter un joyeux Noel à ses parents, encore vêtus de leur pyjama et assis devant le sapin, avant qu'elle ne coupe la communication car elle voulait souhaiter un joyeux Noël à Victor qui avait reçu son miroir la veille.

Ensuite, il descendit au petit salon où Dobby apparut avec une chaussette rouge à points jaunes et une chaussette bleue électrique.

- Joyeux Noël Harry Potter Monsieur !

- Joyeux Noël à toi aussi Dobby, lui répondit Harry avec un petit sourire, encore à moitié endormi. J'ai un cadeau pour toi, lui dit-il ensuite en prenant un petit paquet sous le sapin.

- Harry Potter Monsieur est trop bon avec Dobby, lui dit l'elfe en ouvrant le paquet. Oh quelle est jolie ! Merci Monsieur ! Dobby va l'ajouter à sa collection, dit-il tout content en serrant la chaussette à carreaux roses et jaunes.

L'elfe lui proposa un chocolat chaud, ce qu'Harry accepta, avant de disparaitre pour ranger son cadeau.

Harry s'assit sur l'un des canapés, son miroir à double-sens à côté de lui. Il ne voulait pas risquer de réveiller Daphné mais Sirius pourrait entrer dans le salon à tout moment donc autant la contacter maintenant.

- Joyeux Noël, lui souhaita-t-il lorsqu'il la vit dans le miroir. J'espère que je ne t'ai pas réveillée, ajouta-t-il.

Daphné avait les cheveux ébouriffés et était encore en pyjama –il ne voyait que le col de son t-shirt bleu mais savait qu'elle n'était pas habillée pour la journée.

- Joyeux Noël à toi aussi. Non, je m'apprêtais à rejoindre mes parents et Astoria pour l'ouverture des cadeaux. Tu as déjà ouvert les tiens ?

- Non, je viens de me lever et je suis le seul pour l'instant. Enfin, Remus est déjà probablement à la taverne mais il faut que j'attende que Sirius soit là avant de pouvoir les ouvrir.

- On se reparle tout à l'heure ?

- Ouais, à tout à l'heure.

Lorsque Sirius se leva enfin, Harry avait eu le temps de terminer sa tasse de chocolat et de parler avec Remus via le miroir. Il n'y avait que très peu de clients ce matin c'était surtout ceux qui étaient restés y dormir.

- Joyeux Noël Harry, lui dit son parrain en baillant.

- Joyeux Noel Sirius, lui souhaita-t-il à son tour en se levant pour le serrer dans ses bras.

Ils ouvrirent leurs cadeaux dans un silence confortable. Le vent soufflait à l'extérieur, Dobby s'afférait dans les cuisines pour préparer le petit-déjeuner pour tout le monde et les métamorphes étaient probablement rassemblés dans le grand salon dans l'autre aile du château.

Harry commença par le gros paquet que Mme Weasley leur avait envoyé. Il y découvrit des fudges, des tourtes au poulet et un pull tricoté vert avec un H jaune et un vif d'or. Presque chaque année, Mme Weasley lui offrait un pull tricoté car il grandissait et ne pouvait plus mettre les anciens, devenus trop petits.

Harry mangea un fudge puis ouvrit le paquet de Remus. Le loup-garou lui avait offert des protections en cuir magiquement renforcé pour les bras. Habituellement, il n'en avait pas, car cela ne faisait pas partie de son équipement de Quidditch de base, mais ces protections permettaient d'amoindrir le choc si un cognard frappait son bras. Ainsi ses os ne se casseraient pas comme en deuxième année -avant que Lockhart ne les fasse disparaitre complètement.

De Sirius, étonnamment, il n'eut qu'un parchemin. Il le déroula, curieux. C'était un acte de propriété à son nom. Et la propriété en question n'était nulle autre que l'île des Maraudeurs.

Harry releva la tête pour regarder son parrain, bouche bée.

- Je trouvais qu'après ton Eclair de Feu et ton tatouage, il était difficile de faire mieux. Finalement, comme je ne vais probablement plus mettre un pied sur cette île, autant la faire tienne. Oh et j'ai fait installer le service de cheminette, ajouta-t-il en lui faisant un clin d'œil. Et puis, c'était un choix logique puisque Pixel vient de là-bas.

- Je ne m'attendais vraiment pas à ça…

- Je sais que tu as plusieurs propriétés et qu'il doit en avoir dans de beaux endroits mais c'est pas mal une île, non ?

- C'est sûr, dit juste Harry qui ne savait pas quoi dire d'autre.

- Et puis tu pourras y amener ta petite amie et tes amis cet été. L'île n'est pas cartographiée, elle est isolée et privée donc tu y seras en sécurité.

Harry remercia son parrain par une embrassade serrée.

Il ouvrit ensuite les cadeaux de Luna et Colin. La Serdaigle lui offrait une paire de lunettes qui permettait de voir les nargoles et le Gryffondor lui avait envoyé deux photos. La première était une scène où Harry et Neville parlaient, ce dernier se mettait à rire, faisant lever les yeux d'Hermione de son parchemin. La seconde était une photo de Daphné et Tracy marchant dans un couloir et discutant d'il-ne-savait-quoi. A l'arrière de la photo, Colin avait écrit « Tu pourras la regarder plus discrètement comme ça ».

Harry ignorait si Colin pensait à Tracy en écrivant ça –puisqu'il savait qu'il était ami avec elle- ou à Daphné mais savait que le blondinet garderait sa langue.

Ron et Ginny avaient fait un paquet commun. Il y avait des bonbons –venant probablement du rouquin- et un bonnet tricoté avec du fil vert foncé ainsi qu'une écharpe de la même couleur mais pour Pixel –elle était de toute façon trop petite pour lui. Ginny s'était plaint l'été dernier que Mme Weasley l'initiait de force au tricot mais, finalement, cette compétence lui avait servie.

- Je lui avais pourtant demandé de ne rien m'offrir, soupira Sirius en prenant un paquet.

- Il est de qui ?

- De Remus, lui répondit son parrain en enlevant l'emballage. Je ne lui ai rien offert du co-

Sirius s'interrompit et éclata de rire.

Curieux, Harry se leva et vint s'asseoir à côté de Sirius. Dans sa main, Harry apercevait un collier en cuir et, sur l'emballage, il était écrit « collier antipuces ».

Reprenant sa place avec un sourire amusé, Harry ouvrit cette fois les cadeaux venant d'Hermione et Neville. La première lui avait offert le livre « Poudlard : une histoire pour les nuls ». Sa meilleure amie avait soit envie de le taquiner soit envie qu'il lise une bonne fois pour toute ce livre. Le second lui avait offert un kit de nettoyage pour baguette et, dans une courte note, lui avait expliqué avoir trouvé une photo de son père en tant qu'apprenti auror et que James Potter se trouvait dessus. Il en avait donc fait une copie et la lui avait envoyée.

Ne voulant pas déranger Dobby qui était très occupé, Harry mit la photo de côté. Il la mettrait dans son album plus tard quand il mettrait tous ses cadeaux dans sa chambre.

Il avait encore trois cadeaux à déballer et il venait de Daphné, Blaise et Tracy

En première année, lorsqu'il avait reçu un cadeau de Mme Weasley et d'Hagrid, il avait été tellement heureux car il n'en avait jamais reçu des Dursley. Et là, il y avait eu douze paquets à son nom sous le sapin.

La magie était vraiment son monde. C'était là qu'il appartenait et qu'il se sentait aimé.

2 janvier 1996

Le jeune Potter avait eu du mal à s'endormir, inquiet pour Sirius et Remus.

Quelques jours plus tôt, son parrain lui avait annoncé avoir trouvé l'orphelinat où Jedusor avait passé son enfance et s'y était rendu il y a deux jours. Il en était revenu avec une piste pour un autre horcruxe : les enfants étaient emmenés en balade sur une plage tous les ans et Jedusor et quelques camarades aimaient visiter les grottes. Sirius s'y était rendu et avait découvert une forte magie sur l'une des parois.

Cette nuit, il y était retourné, accompagné de Remus et cela l'inquiétait car il ne voulait pas qu'il leur arrive quelque chose.

La veille, Sirius s'était rendu à une réunion de l'Ordre d'urgence car Arthur Weasley avait été attaqué par le serpent de Voldemort Nagini alors qu'il était au département des mystères dans la salle des prophéties, ce qu'Harry savait, bien que Dumbledore n'ait pas révélé cette information aux membres de l'Ordre à part à Tonks et Mr Weasley lui-même puisqu'ils devaient tous les deux surveiller cette salle. Heureusement, l'attaque avait eu lieu alors que Tonks devait prendre sa place donc elle était arrivée à temps pour chasser le serpent et Mr Weasley n'avait que des blessures superficielles. Il était actuellement à Ste Mangouste et n'y resterait pas plus d'un jour ou deux mais cela avait suffi à causer une grande frayeur à Mme Weasley et à ses enfants.

Après s'être à nouveau retourné dans ses draps, Harry rabattit le pan de sa couette et se leva en soufflant. Il avait chaud et ne parvenait plus à dormir depuis presque une heure. Un chocolat chaud lui ferait peut-être du bien.

Il descendit les multiples marches séparant le premier étage du hall d'entrée puis passa les quatre portes menant aux cuisines. Il n'appela pas Dobby. Il avait de toute façon l'habitude de tout faire lui-même chez les Dursley donc il préféra laisser l'elfe tranquille.

Sirotant son breuvage une fois prêt, les yeux dans le vague, il écouta le silence de la maison. Tout le monde dormait à poing fermé, Pixel et Hedwige inclus, et seul le vent –plutôt calme cette nuit- sifflait un peu par moment.

Du bout des doigts, il toucha le bracelet de cuir noir qu'il portait au poignet. Il y avait de fins brins tressés et un autre morceau de cuir sur lequel le mot « fauve » était écrit en lettres capitales. Il adorait le cadeau de Daphné et avait trouvé amusant qu'ils aient eu la même idée. Lorsqu'il avait parlé avec la Serpentard quelques heures après l'ouverture des cadeaux, celle-ci avait timidement expliqué à quel point elle aimait le bracelet. Elle n'était pas trop bijoux mais celui qu'Harry avait choisi était plutôt sobre en plus d'être élégant. Il ne lui avait pas encore révélé que trois des charmes étaient des portoloins qui ne fonctionnaient que grâce à un mot d'activation car il voulait lui expliquer que le charme en forme d'aile était pour son faucon. Mais il fallait encore qu'il lui montre sa seconde forme à la rentrée. Elle avait également été ravie qu'il se souvienne qu'elle lui avait parlé de holster l'année précédente et était contente d'en posséder un.

Voulant connaitre l'heure, il regarda autour de lui. Mais il n'y avait pas d'horloge. Le seul moyen pour connaitre l'heure au rez-de-chaussée était de se rendre dans le hall d'entrée où il y avait une horloge ancienne. Harry aurai bien jeté un Tempus mais il avait laissé sa baguette sur sa table de nuit à côté de sa montre et de son bracelet.

Tant pis. Il passerait devant en allant retourner se coucher.

Il laissa sa tasse dans l'évier avant de ranger sa chaise puis quitta la pièce quand il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et des chuchotements. Harry se dirigea rapidement vers le hall et vit Remus affalé sur Sirius, ce dernier le portant bien que mal, un bras sous les aisselles.

- Sirius ! Remus !

PDV Sirius

La surface du lac n'était plus lisse comme un miroir; elle tremblait et partout où Sirius regardait, des têtes blanches et des mains apparaissaient de l'eau sombre, des hommes et des femmes et des enfants aux yeux aveugles se déplaçaient vers la roche : une armée de morts se levant de l'eau noire.

Des inferi, pensa-t-il avec effroi.

Il essaya de garder son calme. Impossible de remplir le gobelet d'eau -il se vidait à chaque fois- et il ne pouvait pas prendre le risque de prendre l'eau du lac. Il jeta un sort qui repoussa trois inferi à moitié sortis de l'eau puis il se retourna vers Remus et passa un bras sous ses aisselles afin de le relever.

- Non, non, gémit le loup-garou. Laisse-moi tranquille…

- Ca va aller Remus, on s'en va, essaya de le rassurer Sirius en les dirigeant vers la barque.

Beaucoup d'inferi s'élevaient déjà sur la roche, leurs mains osseuses s'accrochant à sa surface glissante, leurs deux yeux blancs et givrés sur eux, traînant des chiffons imprégnés d'eau, les lorgnant de leurs visages de noyés.

Sirius s'assura une dernière fois que le médaillon était bien à l'abri dans sa poche puis repoussa quelques inferi au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de leur embarcation. Il y déposa Remus, repoussa à nouveau les cadavres ambulants puis, une fois assis, utilisa le sort répulso afin de faire bouger la barque rapidement vers l'autre berge.

Des mains cadavériques et blanches sortaient de l'eau et tentaient d'attraper le rebord de leur transport mais Sirius, tout en gardant un œil attentif sur Remus, les repoussait, les repoussait, les repoussait…

- … Etrangement, ils ne nous ont pas suivis quand on est arrivés près de la paroi de la grotte. Une fois sortis de là, je nous ai fait transplaner jusqu'à l'avant du château.

Sirius tenait une tasse de thé fumant entre les mains mais n'en avait pas encore bu une seule gorgée. Harry jeta un œil à Remus qui dormait paisiblement mais son teint était toujours pâle. Ils l'avaient assis sur son lit avant de lui donner deux verres d'eau, ce qui avait semblé le soulager. Il avait aussitôt arrêté d'halluciner et de gémir. Ils l'avaient allongé et recouvert d'une chaude couverture puis il s'était assoupi.

- Qu'est-ce qu'on fait pour la taverne ? Demanda Harry. Zeke et Anya ne pourront pas s'en occuper seuls très longtemps.

- Je m'en occuperai aujourd'hui. Remus devrait aller mieux demain. Va te rendormir Harry.

- Toi aussi, lui dit le jeune Potter. Dobby peut veiller sur lui et, de toute façon, Remus ne fera rien d'autre que dormir donc…

Sirius finit par acquiescer et laissa sa tasse de thé intact sur la table de chevet.

- Je vais mettre le médaillon en sécurité dans ma chambre, on s'en occupera demain.

Lorsqu'Harry se réveilla quelques heures plus tard, Pixel n'était plus dans son petit lit. Il prit sa baguette et jeta le sort qui lui indiqua qu'il était déjà dix heures et demie. Habituellement, il ne dormait pas au-delà de huit heures, même pendant les vacances, afin de faire son jogging quotidien mais toutes ses inquiétudes nocturnes et le retour de Sirius et Remus l'avaient lourdement fatigué.

Il se changea en tenue confortable pour aller courir mais décida d'aller voir comment allait Remus avant de sortir. Comme d'habitude, il ne croisa aucun métamorphe dans le couloir, ces derniers n'empruntant que l'escalier secondaire qui ne passait pas par le hall d'entrée. Cela évitait qu'ils croisent les invités, comme lorsque Tonks était venu pour sa leçon de métamorphomagie quelques jours plus tôt.

La chambre de Remus étant la dernière du couloir et la sienne la première, cela lui prit un moment avant d'y arriver. La porte était entrouverte et la lumière du soleil hivernal traversant le fin tissus des rideaux fermés arrivait jusqu'à lui.

Ainsi que des voix.

-.. pas à t'inquiéter, dit Remus. Je n'ai rien qu'un peu de repos ne peu effacer.

- Tu n'es pas quelqu'un qui s'affaiblit si facilement, dit une voix féminine qu'Harry reconnut immédiatement en souriant. Et avec Arthur qui est à Ste Mangouste, on a bien assez de soucis à se faire comme ça !

C'était Tonks !

- Je me sens de mieux en mieux, je pourrais reprendre ma place à la taverne dès demain matin, tenta-t-il de la rassurer.

- Si tu ne veux pas me dire ce qui t'est vraiment arrivé, ce n'est rien mais ne me mens pas Remus. Ça n'a pas l'air d'être une simple grippe. Et Sirius n'est pas bon menteur non plus.

Harry essaya de voir par l'ouverture de la porte mais il n'était pas dans le bon angle. Il s'abaissa alors pour regarder par le trou de la serrure. Il pouvait voir Tonk de dos, assisse sur le rebord du lit de Remus. Ce dernier n'était pas visible, caché par Tonks.

- Nymphadora… dit doucement le Maraudeur.

Harry se redressa puisque, de toute façon, ce moment était privé et il en avait déjà trop entendu.

- Ta condition de loup-garou n'est pas un obstacle pour moi, lui dit la jeune sorcière d'une voix douce. Alors arrête d'essayer de trouver des excuses et de…

Harry n'entendit pas la suite, occupée à s'éloigner précipitamment de la chambre de son oncle. Il rejoint la chambre de Sirius et toqua à la porte. Il ignorait si son parrain dormait encore ou s'il se trouvait au rez-de-chaussée. Il n'eut aucune réponse alors il ouvrit la porte. Mais Sirius n'était pas dans sa chambre.

Il descendit les escaliers et entra dans la cuisine. Dobby débarrassait la table alors que Sirius terminait de lire la Gazette.

- Bien dormi ? demanda ce dernier.

- Assez bien oui, dit-il alors que Dobby amenait des plats remplis de nourriture.

Remus et Sirius étant en sécurité au château, il s'était moins inquiété et le sommeil l'avait happé aussitôt qu'il avait rejoint son lit.

- Tu devrais déjeuner avant qu'on ne s'occupe du médaillon.

- Tu ne l'as pas encore détruit ?

- Non, dit Sirius, l'air sombre. Je vais te montrer pourquoi après.

Harry mangea trois toasts, deux œufs, du lard puis bu un verre de jus de citrouille. Quand son assiette fut vide, il appela Dobby qui débarrassa la table à nouveau. Le jeune Potter suivit Sirius jusque dans sa chambre.

- Comment Tonks a-t-elle su pour Remus ?

- Je suis allé servir le petit-déjeuner avec Zeke et Anya et je leur ai expliqué que Remus ne reviendrai pas avant quelques jours mais que je viendrai les aider pour cuisiner et servir les repas en attendant. Tonks est venu voir Remus et, quand elle m'a demandé où il était, je lui ai dit qu'il était malade. Quand je suis revenue au château il y a moins d'une heure elle était déjà là.

- Tu crois que Remus finira par accepter qu'il a des sentiments pour elle ?

- Il n'a jamais avoué aucun béguin quand on était jeunes, pourtant avec ton père, on le taquinait beaucoup car on voyait bien quand une fille lui plaisait. Mais il a toujours refusé de sortir avec une fille parce qu'il se jugeait trop dangereux et qu'il ne voulait imposer sa condition à personne. Alors je ne sais pas.

- Pourtant Tonks s'en fiche qu'il soit un loup-garou et c'est évident qu'il l'aime bien aussi.

- Tonks est quelqu'un de bien. Elle est exactement le genre de personne qu'il faut à Remus. Mais Remus est têtu et il s'accroche à n'importe quelle excuse pour ne pas être en couple avec elle.

- C'est idiot ! On n'arrête pas de lui montrer que son statut de loup-garou n'est pas un problème pour nous. Pourquoi peut-il l'accepter pour nous mais pas pour Tonks ?

- S'il s'engage avec elle, il est question de famille. Il a peur de lui faire du mal mais surtout de transmettre ses gènes à leurs potentiels enfants, lui expliqua Sirius. Aucun loup-garou n'a jamais eu d'enfant avec une personne humaine, on ne sait pas ce que serait leur enfant.

Pensif, Harry s'assit sur le lit de Sirius alors que ce dernier allait chercher le médaillon dans le premier tiroir de son bureau. Il vint s'asseoir à côté d'Harry puis le lui donna.

- Ouvre-le, dit-il simplement.

Harry s'exécuta et trouva un bout de parchemin plié en quatre. Il le déplia et lut l'étrange message.

Au Seigneur des Ténèbres, je sais que je ne serai plus

de ce monde bien avant que vous lisiez ceci. Mais je veux

que vous sachiez que c'est moi qui ai découvert votre

secret. J'ai volé le véritable Horcruxe et j'ai l'intention

de le détruire dès que je pourrai.

R.A.B.

R.A.B. ? S'interrogea Harry. Mais où est le vrai horcruxe ?!

- Je ne l'ai jamais aimé, dit tristement Sirius. Et je l'ai même détesté quand il a rejoint les mangemorts. Quand je n'ai plus entendu parler de lui, j'ai cru qu'il était mort en tuant des gens innocents, sorciers comme moldus, alors qu'en fait, il est mort en essayant d'arrêter Voldemort…

- Tu veux dire que tu sais qui est ce R.A.B. ?

Le regard rivé vers le sol, son parrain hocha la tête.

- Mon frère cadet, Regulus. Regulus Acturus Black.

4 janvier

C'est aujourd'hui qu'il aura enfin la réponse de Lord Davis, Lady Zabini et Lady Londubat concernant l'alliance qu'il leur a proposé.

C'est aujourd'hui que Sirius l'aidera à lier la famille Greengrass à la famille Potter.

Et c'est aujourd'hui qu'Harry aidera Neville de manière significative.

Dès que Lord Greengrass, lors de la dernière réunion en août, avait confirmé son accord de faire partie de l'alliance, Sirius avait proposé qu'il fasse le rituel car il serait difficile pour Harry de le faire en étant directement impliqué. Afin de le faire correctement aujourd'hui, ils l'avaient déjà fait une première fois afin de lier la famille Black à la famille Potter juste avant la rentrée d'Harry en cinquième année.

Ce geste avait fortement ému Sirius qui, ayant été proche de James et des grands-parents d'Harry durant son adolescence, n'avait pu leur être lié d'une quelconque façon. Et cela l'amusait également de pouvoir le faire de cette manière sachant que sa mère s'en retournerait dans sa tombe si elle le savait. D'ailleurs, Sirius espérait pouvoir le dire au portrait de sa mère un jour quand l'Ordre n'aurait plus besoin de se réunir dans sa vieille demeure familiale.

Ses quatre invités arrivèrent à dix heures trente.

C'était toujours environ à la même heure car cela permettait de prendre le thé avant qu'ils ne partent rejoindre leur famille pour le déjeuner.

Lady Londubat ne portait pas son habituel chapeau effrayant. Elle avait un chignon serré et portait un petit chapeau bleu foncé peu volumineux avec une plume. Sa robe bleu marine étant simple mais élégante. Elle respirait le respect et la sagesse. Même son visage avait l'air sévère alors qu'elle n'avait fait qu'un pas dans le château.

Lord Davis avait laissé pousser sa moustache blonde et portait une robe noire avec l'emblème de sa famille identique à celle de la dernière fois. Il semblait très gentil et on ne devinait pas qu'il était perspicace tant qu'il n'avait pas ouvert la bouche.

Lord Greengrass, comme à son habitude, arborait un sourire qui semblait amusé mais son regard restait impassible. Harry ne savait jamais ce qu'il pensait. Daphné avait sans doute appris l'occlumencie grâce à lui.

Lady Zabini, qui fut la dernière à arriver, portait une robe noire élégante qui faisait davantage penser qu'elle se préparait à aller à un gala et non qu'elle participait à une réunion. Ses cheveux très courts et les grands anneaux qu'elle portait aux oreilles lui donnaient un air royal qui ferait presque oublier à Harry la raison pour laquelle beaucoup de sorciers la surnommaient Veuve Noire.

Lord Davis et Lady Zabini respectaient Dumbledore pour le grand sorcier.

Mais le père de Lord Davis, qui avait vécu à l'époque où Dumbledore avait arrêté Grindelwald et l'avait enfermé dans la tour de Nurmengard, avait eu des réserves à propos du Directeur de Poudlard et Lors Davis les partageait désormais : il ne voulait pas que Dumbledore arrête Voldemort car il ne pensait pas que le neutraliser suffirait et ne pensait pas non plus que Dumbledore soit capable de tuer –ce qui était, pour Lord Davis, la seule manière de vaincre Voldemort.

Quant à Lady Zabini, elle savait que Dumbledore était puissant mais elle n'avait aucune confiance en sa capacité à vaincre le Seigneur des Ténèbres, sinon il l'aurait faire lors de la Première Guerre.

Lorsqu'ils furent tous installés à table, Dobby leur servit une tasse de thé et des biscuits secs. Harry prit une première gorgée afin de se préparer à parler puis prit la parole :

- Nous sommes réunis aujourd'hui car, il y a cinq mois, je vous ai proposé de faire partie d'une alliance. Il ne s'agit ni d'être du côté de Voldemort, ni de celui de Dumbledore. Il ne s'agit pas non plus d'être actif contre Voldemort mais d'agir de façon passive afin de faire bouger les choses sans pour autant vous mettre, vous et votre famille, en danger. Vous êtes aujourd'hui présents devant moi afin de m'apporter votre réponse. Quelle est-elle ?

Lady Zabini se leva.

- J'ai beaucoup réfléchi à ce que vous proposez Lord Potter ainsi qu'à la situation telle qu'elle était lors de la Première Guerre. Faire partie de votre alliance est un choix judicieux et la famille Zabini est prête à se battre passivement à vos côtés. Mais l'un des termes de votre alliance ne me convient pas.

Harry ne dit rien mais fit un geste de la main pour l'inviter à s'expliquer.

- Vous proposez votre aide sous la forme de la magie de votre famille pour laquelle nous n'avons aucune explication –ce que je comprends car la magie familiale doit rester dans la famille. Donc si j'acceptais d'être votre alliée mais, qu'en découvrant la nature de la magie de votre famille, je ne souhaitais finalement pas l'utiliser, cela poserait-il problème ?

Harry sourit. Lorsqu'il avait d'abord pensé à cette alliance, il avait surtout pensé à la proposer à la famille Greengrass car cela lui donnait un moyen supplémentaire de se protéger. Si Lady Zabini ne voulait pas de cet avantage, elle n'y était pas obligée mais il doutait que cela arrive.

- Je doute fortement que vous changiez d'avis en apprenant ce qu'est la magie de la famille Potter mais, si cela devait arriver, alors nous ne ferons pas le rituel. Je serais idiot de refuser des alliés tels que la famille Zabini. Et, si cela peut vous rassurer, sans en dire trop, la magie familiale des Potter consiste à vous procurer de l'aide à tout moment si vous êtes en difficulté.

Satisfaite de sa réponse, la mère de Blaise se rassit avec élégance avant de boire une gorgée de son thé.

- Alors, la famille Zabini est plus que satisfaite de votre offre et l'accepte.

Harry la remercia d'un petit sourire.

Lord Davis fut le suivant à se lever.

- Le Seigneur des ténèbres déteste les moldus et les nés-moldus et il méprise les sangs-mélés. Malheureusement, ma femme et ma fille font partie de ces catégories. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elles soient en sécurité. J'accepte donc votre offre.

Puis Lord Davis s'assit et Harry le remercia d'un hochement de tête.

Harry vit Sirius, à ses côtés, fixer Lady Londubat du regard, l'air impassible. Il ne le montrait pas, mais il espérait qu'elle accepter l'offre, tout comme Harry. La vielle femme ne prit pas la peine de se lever, se contentant de poser sa tasse de thé qu'elle n'avait pas lâchée alors que Lord Davis et Lady Zabini avaient parlé.

- Les Londubat et les Potter sont des familles alliées depuis des générations et je ne vois pas pouquoi cela changerait aujourd'hui. Votre père et mon fils n'ont pas eu l'occasion de s'allier contre notre ennemi commun lors de la Première Guerre alors je vais rectifier ce manquement à notre amitié ancestrale et accepter votre offre. Mais ne comptez pas sur moi pour accueillir des réunions clandestines dans mon manoir, je tiens à ma tranquillité.

Ne relâchant ni le soupir de soulagement qu'il sentait venir, ni ses muscles faciaux sur le point de faire naitre un sourire sur son visage, Harry hocha la tête.

- La famille Potter est heureuse de pouvoir à nouveau compter sur la famille Londubat.

Se redonnant rendez-vous pour la semaine suivante afin d'effectuer le rituel de partage de la magie, Lord Davis et Lady Londubat furent les premiers à partir. Lady Zabini demanda à rester afin d'assister au rituel de Lord Greengrass, très intéressée de découvrir la magie de la famille Potter. S'il était réticent au début qu'elle y assiste, la mère de Blaise lui avait dit que, si elle décidait de ne finalement pas faire le rituel, elle ferait un serment magique de non divulgation. Dans le cas contraire, elle souhaitait effectuer le rituel juste après Lord Greengrass.

Sirius lui avait expliqué qu'il existait de multiples serments, certains plus sérieux ou plus mortels que d'autres. Certains, s'ils étaient brisés, faisaient perdre leur magie à la personne qui avait rompu le serment –comme un serment de non divulgation- ou le tuait sur le coup –comme un serment inviolable. D'autres, moins grave comme une promesse magique, faisaient momentanément souffrir. Physiquement, cela pouvait aller à de légers pincements sur différentes parties du corps à de longs maux de tête alors que, émotionnellement, le serment pouvait faire ressentir les émotions de la personne trahie. Les plus dangereux étaient les serments de sang car la punition en cas de rupture du serment était choisie par les personnes concernées et pouvait être n'importe quoi.

Ici, il n'était question que de l'alliance entre deux maisons et de la promesse de ne pas révéler la nature de la magie familiale des Potter. Si l'alliance était rompue sans l'accord mutuel du chef des deux maisons ou qu'un membre d'une des deux maisons trahissait l'autre, le fauteur perdait sa magie. Si l'un des alliés de la famille Potter révélait qu'elle était la magie de leur famille, cet allié verrait l'alliance être rompue et perdrait sa magie.

Il fut décidé de bouger dans le petit salon car il valait mieux pour Harry être près d'un canapé pendant le rituel de partage de la magie car cela l'avait momentanément vidé de son énergie lorsqu'il l'avait fait avec Sirius. Ayant lu et relu à de nombreuses reprises le grimoire Potter et ayant appris par cœur la formulation du serment, Harry n'eut pas besoin de le sortir du bureau où il reposait.

Harry et Lord Greengrass se prirent la main droite et Sirius plaça le bout de sa baguette sur leurs mains jointes. Harry commença :

- Moi, Harry James Potter, Lord Potter-Peverell-Gryffondor-Serpentard et dernier membre vivant de la famille Potter, lie la famille Potter à la famille Greengrass, et plus exactement à Lord Greengrass, sa femme et ses deux filles.

Lord Greengrass fut d'abord surpris par tous les noms qui suivirent le sien puis, lorsqu'Harry termina sa phrase, il ne commenta pas ses précisions. Harry n'en avait pas parlé avec lui mais il devait se douter qu'il n'accepterait pas l'oncle de Daphné, qui était mangemort, dans l'alliance.

- Moi, Daniel Atticus Greengrass, Lord et chef de la famille Greengrass, accepte de lier la famille Greengrass à la famille Potter selon les conditions de Lord Potter-Perverell-Gryffondor-Serpentard.

La première partie du serment terminé, une lumière dorée sortir de la baguette de Sirius et entoura les mains des deux Lords.

- Moi, Harry James Potter, Lord Potter-Peverell-Gryffondor-Serpentard et dernier membre vivant de la famille Potter, invoque la magie de la famille Potter. Tout membre de la famille Greengrass faisant parti de l'alliance qui unit nos deux familles profitera de la magie des autres membres de l'alliance en cas de danger et devra à son tour mettre à profit sa magie en cas où un autre membre de l'alliance serait en danger. Ainsi soit-il.

Si Lord Greengrass hésita une seconde, il finit par dire sa partie du serment.

- Moi, Daniel Atticus Greengrass, Lord et chef de la famille Greengrass, accepte les termes de Lord Potter-Peverell-Gryffondor-Serpentard. Ainsi soit-il.

Une autre lumière, rouge cette fois-ci, sortit de la baguette de Sirius et entoura les mains des deux Lord, remplaçant la lumière dorée, puis s'évanouit. Harry se sentit faible soudainement et il s'assit.

- Un partage de magie en cas de danger, commenta Lady Zabini après un moment de silence. Je comprends pourquoi la famille Potter est aussi puissante depuis des générations.

Sirius invoqua Dobby et lui demanda des boissons chaudes.

- C'est en effet une sacrée surprise, dit à son tour Lord Greengrass qui prit la tasse de thé que Dobby lui avait servi. Mais une surprise plus que bienvenue.

Harry ferma les yeux en sirotant son chocolat chaud. Il y avait des marshmallows et du sucre dedans afin de lui donner un coup de fouet, le temps de faire le rituel avec la mère de Blaise si elle le souhaitait.

- Qu'en pensez-vous Lady Zabini ? Allez-vous faire le rituel finalement ? Demanda son parrain à la sorcière.


Ce chapitre est plus long (6200 mots) que ceux que je fais habituellement (entre 3500 et 4500 mots). J'espère donc qu'il vous aura plus !

Le chapitre 45 est déjà en cours d'écriture, je vais essayer de le publier pour le Week-end prochain.

Restez chez vous et faites attention à votre santé ! A bientôt :)