Note de l'auteur 1 : Bonne année ! On espère tous que cette année 2021 (même si elle ne sera pas terrible au début) sera meilleure que 2020 ! Je vous souhaite joie quotidiennement et toute l'année ainsi qu'une bonne santé (donnons un coup de pieds bien mérité à ce Covid 19 en continuant de bien appliquer les gestes barrières !).

Note de l'auteur 2 : Je me suis dit que ce serait bien de commencer l'année avec le chapitre 50 :) Le chapitre 51 est déjà terminé mais je ne le publie pas tout de suite (peut-être dans deux semaines max, selon l'avancement du chapitre 52). Comme je l'avais dit, les chapitres sont dorénavant plus petits (entre 3000 et 4000 mots) et celui en fait 3350 environ :)

Bonne lecture !


Chapitre 50

Harry apparut devant la grille en fer forgé avec les armoiries de la famille Potter en son centre. D'un coup de baguette, il l'ouvrit et s'avança sur son terrain, sachant que la grille se refermait d'elle-même derrière lui. Il portait une chemine blanche sous un pull vert forêt et un pantalon noir avec un cape noire doublée de fourrure ; son uniforme de Gryffondor aurait été trop visible pour ce qu'il avait prévue de faire. Le jardin, si on pouvait l'appeler ainsi, était tellement grand, qu'il lui fallut parcourir la distance jusqu'à la porte du château en courant, comme s'il faisait son footing, parce qu'il était pressé.

- Sirius ? Je suis là ! Cria-t-il une fois entré dans le hall.

- Dans le salon ! Entendit-il.

Il s'empressa de prendre le couloir donnant sur l'aile réservée à la famille –donc principalement Sirius, Remus et lui- et dépassa la salle-à-manger puis ouvrit la porte menant au salon. De là, on avait une très belle vue du terrain à l'avant de la maison mais Sirius n'en profitait pas, trop occupé à siroter sa tasse de thé, le journal à la main.

- Tu les as préparés ? Demanda Harry.

Son parrain se leva et l'invita à regarder dans les deux boites posées sur la table. Il souleva le couvercle de la première et y trouva une boule de cristal qui avait l'air tout à fait ordinaire puis il regarda dans la seconde boite et vit que la pensine était à l'intérieur.

- Merci de me la prêter, dit Harry en serrant Sirius dans ses bras. J'en aurai probablement encore besoin dans quelques semaines, si ça ne te dérange pas ?

- Qu'est-ce que tu as prévu de faire ? Demanda son parrain.

- Je veux parler de la prophétie à Daphné, Hermione et Neville, répondit Harry d'un air déterminé. Ce sont mes amis les plus proches, je leur fais entièrement confiance et Neville a le droit de savoir qu'il aurait pu être à ma place.

- Si tu en es sûr, insista Sirius, alors je ne te persuaderai pas de ne pas le faire. Mais Harry, souviens-toi que même le meilleur des amis peut un jour se retourner contre toi si tu ne fais pas assez attention.

Harry comprit qu'il faisait référence à Pettigrew.

- Je n'ai pas pris cette décision à la légère, dit-il. Je sais que ce sont des informations sensibles, c'est pour ça que je leur parlerai de la prophétie mais pas des horcruxes.

Sirius serra son épaule en soupirant.

- J'aurais aimé que tu n'aies pas à vivre dans un monde où tu dois te méfier de tous, même de tes amis. Mais je suis content que tu ne sois pas aussi naïf et inconscient que la plupart des jeunes de ton âge.

- Je fais ce que je peux, dit Harry avec un sourire forcé.

Il regarda sa montre et vit qu'il était déjà neuf heures trente.

- Il faut que j'y aille si je ne veux pas être en retard, ajouta Harry en serrant à nouveau son parrain dans ses bras.

Il prit la première boite, la rétrécit puis la mit dans sa poche.

- A tout à l'heure ! Lui dit-il en se plaçant dans la cheminée.

Il prit une bonne poignée de poudre de cheminette puis les flammes vertes l'entourèrent lorsqu'il eut annoncé sa destination. Il réapparut quelques secondes plus tard dans le hall du ministère. Connaissant les lieux presque par cœur grâce à son stage d'été, il prit la direction des ascenseurs et descendit jusqu'au dernier niveau. Etant donné l'heure, il y avait peu de personnes qui circulait, les employés voyageant surtout dans un niveau en particulier et envoyant des notes jusqu'aux autres départements plutôt que de se déplacer à moins que ce ne soit urgent. Il partagea donc l'ascenseur avec seulement deux sorcières : l'une sortit au niveau trois -le département des accidents et catastrophes magiques- et la seconde sortit au niveau six –le département des transports magiques. Ensuite, il fut seul jusqu'au dernier niveau.

Parcourir les couloirs du département des mystères sans chaperon était étonnamment facile mais il pouvait se faire prendre à tout moment alors il se cacha sous sa cape d'invisibilité qu'il avait rangée sous sa cape de fourrure. Il se souvenait très bien des portes à ouvrir mais il lui fallait vérifier qu'il n'y avait personne derrière. Il sécurisa son parcours à coups d'Hominum revelio et arriva en quinze minutes seulement dans la salle des prophéties.

Se rappelant du système de rangement des prophéties, Harry regarda rapidement les écriteaux au bout des étagères et arriva rapidement à celle qui l'intéressait puis il parcourut la ligne jusqu'à trouver la boule de cristal contenant sa prophétie. Pour les suites de ses plans, il était important de d'abord écouter sa prophétie même s'il la connaissait déjà. Alors il la prit en main, n'étant pas surpris cette fois par la douce chaleur qui s'en dégageait à son toucher, et la regarda. A l'intérieur, il pouvait voir une brume tourbillonner puis les mots ont commencer à se faire entendre doucement : assez fort pour son oreille mais trop bas pour quelqu'un se trouvant trois mètres plus loin.

« Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... Et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... Et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois… »

Ouais, c'est bien celle-là... Pensa Harry en roulant des yeux.

Quand il eut terminé de l'écouter, il la replaça sur son socle. Puis il sortit la boite de sa poche et l'agrandit avant d'en enlever le couvercle. Prenant une grande inspiration car il ne pouvait pas placer se sort de silence sur la boule de cristal ni sur la pièce car celle-ci était trop grande, il prit la prophétie dans ses mains et la lança avec force sur le sol. Dans un grand fracas, la boule éclata en mille morceaux et Harry se dépêcha de placer la boule de cristal charmée par Sirius sur le socle et fit disparaitre la boite et les éclats de cristal au sol.

Ne sachant pas s'il avait attiré l'attention de quelqu'un, il mit sa cape d'invisibilité et se précipita vers la sortie. Il lui fallait retourner à l'ascenseur puis au château pour prendre la pensine.


Il était dix heures vingt quand Harry arriva dans la petite salle d'attente où travaillait la secrétaire de Mme Bones. Il s'assit sur l'une des chaises mises à disposition et posa la boite sur ses genoux. La boite était large mais légère ; un objet aussi puissant ne pouvait pas être réduit -cela entrait en conflit avec les runes se trouvant sur les rebords du bassin avait dit Sirius- mais le rendre aussi léger qu'une plume n'avait pas posé de problème. Lorsqu'il était brièvement rentré au château pour prendre la pensine, il avait aussi pris le temps d'enfiler sa robe officielle de Seigneur avec le blason de sa famille dessus mais sa cape doublée de fourrure la cachait partiellement, n'attirant pas l'attention des sorciers sur elle.

Pixel était resté à Poudlard. Il ne le prenait jamais avec lui quand il allait à la taverne ou sur le terrain pour voir les loups-garous car il ignorait comment le nix réagirait en présence de nombreuses créatures magiques -il détestait ce terme utilisé pour les loups-garous et les vélanes car ces gens étaient en grande partie humain. Et là il lui avait fallu être discret et rapide dans le département des mystères et il n'avait pas voulu prendre Pixel avec lui si ça avait été pour qu'il reste dans sa poche pendant presque une heure.

Il ne craignait pas non plus de le montrer à la directrice Bones mais il préférait éviter que trop de monde voit Pixel. Alors, bien sûr, tout le monde à Poudlard connaissait son existence mais les élèves les professeurs en avaient maintenant l'habitude et la frénésie générale n'avait duré que deux ou trois semaines l'année précédente. Concernant les médias, il avait donné l'ordre à la Gazette de ne jamais mentionné le nix, ne voulant pas que des sorciers trop curieux ne se mettent à la recherche de ses congénères -il pourrait très bien en avoir ailleurs que sur l'île des Maraudeurs- ou ne tente de l'approcher en dehors de Poudlard pour voir le nix de plus près.

Ses réflexions lui firent passer le temps rapidement car déjà la secrétaire de Mme Bones l'appelait pour l'inviter à entrer dans le bureau de la directrice du département.

Quand il entra dans le bureau, la sorcière écrivait encore quelque chose sur une parchemin avant de l'enrouler et le ranger dans un tiroir. Harry se permit de déposer la boite sur l'une des chaises devant le bureau puis enleva sa cape car il faisait chaud dans la petite pièce et attendit d'être invité à s'asseoir.

- Lady Bones, la salua-t-il en inclinant légèrement la tête, notant l'étincelle de surprise dans son regard. Fugace mais Harry ne la rata pas. L'étincelle devint autre chose ensuite : de l'intérêt ? de la réflexion, peut-être ? Difficile de savoir ce que cette femme pensait exactement. Elle n'était pas la directrice du département de la justice pour rien : objective, droite, juste et impartiale. Il y avait eu des rumeurs disant que de nombreux de pots-de-vin lui avaient été proposés par le passé -surtout juste après la disparition de Voldemort- mais elle n'en avait accepté aucun.

- Lord Potter, le salua-t-elle finalement. Personne au Magenmagot ni dans ce département n'a entendu parler de votre soudaine prise de conscience de votre statut, fit-elle remarquer. Je suppose que le sujet de ce rendez-vous ne concerne plus Poudlard ?

- Non, en effet, Lady Bones. J'ai l'intention de vous informer de faits dont Dumbledore ne sait même pas que j'ai connaissance et, pour cela, je vous demanderai de bien vouloir faire un simple serment de non divulgation.

Tous les autres Lords et Ladies de l'alliance et Remus avaient fait ce serment, Lord Greengrass étant le premier à le faire lorsqu'il lui avait parlé de l'alliance au Manoir Greengrass. Ce serment ne requérait pas d'être écrit n'étant pas complexe et étant souvent utilisé par les sorciers en politique et en droit.

La sorcière l'observa quelques instants avant de lever sa baguette et de prononcer le serment. Tout ce qu'elle avait à faire était de ne parler à personnes des informations qu'Harry lui révélerait sauf, avantage spécifique à ce serment, à Harry lui-même et les autres personnes ayant fait ce même serment à au jeune Potter.

Elle consulta ensuite sa montre et dit :

- Il reste vingt-six minutes avant que je ne doive quitter mon bureau Lord Potter, je vous recommande donc de faire vite et d'être direct.

- Voldemort est de retour, dit-il sans détour, provoquant le sursaut de la sorcière.

- Que dites-vous ? Se reprit-elle en réajustant son monocle qui avait chuté. Avez-vous des preuves de ce que vous avancez Lord Potter ?

- J'en ai Mme Bones. Malheureusement, elles ne sont pas recevables en tribunal, c'est pourquoi j'ai préféré ne rien dire à Mr le ministre lorsque le retour de Voldemort s'est produit.

- Le jour de la troisième tâche du Tournoi des Trois sorciers, réalisa-t-elle après une brève réflexion. Selon les rumeurs qui courent dans les couloirs du ministère, Dumbledore aurait dit au Ministre il y a quelques mois que Peter Pettigrew ne pouvait pas avoir organisé votre enlèvement seul.

- Dumbledore disait vrai, dit Harry. Mais il s'est précipité, soupira-t-il. Je comprends l'urgence de prévenir le ministre et le plus grand nombre de sorciers mais sa seule parole ne suffit pas.

- Sauf pour l'Ordre du Phoenix, ajouta Lady Bones.

Harry ne fut pas vraiment surpris qu'elle connaisse son existence étant donné qu'Edgar Bones, son frère, en avait été membre durant la première guerre.

Il acquiesça avant de poursuivre :

- C'est pourquoi j'ai amené avec moi une pensine, dit-il en ouvrant la boite se trouvant sur l'autre chaise et en sortant la pensine qu'il posa sur le bureau devant Mme Bones. J'avais d'abord prévu de vous montrer ce qu'il s'était réellement produit lorsque Pettigrew m'avait enlevé mais je pense qu'un second souvenir est nécessaire pour la suite.

Sirius lui avait montré comment placer l'un de ses souvenirs dans le bassin runique quand il lui avait montré son père racontant la prophétie mais il ne l'avait encore jamais fait.

- C'est la première fois que je fais ça, révéla-t-il avec un sourire timide en plaçant sa baguette sur sa tempe avant.

La sorcière le regardait faire avec une curiosité et une appréhension évidentes : ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait assister au retour du Seigneur des Ténèbres.

Lorsqu'il eut visualisé les yeux fermés les moments effrayants, imprévus et dangereux qu'il avait traversé ce jour-là, il tira sa baguette et des filaments laiteux entourés d'une douce lueur bleue sortirent de sa tempe avant de se détacher de tout support. Avec sa baguette, il guida le souvenir jusqu'à l'intérieur du bassin puis rangea sa baguette dans son holster.

- Je ne suis pas impatient de revivre cet instant, dit-il en regardant Mme Bones. Mais je suppose que rester ici pendant que vous êtes dans la pensine n'est pas une option ?

- Ce n'est pas par manque de confiance Lord Potter, lui dit-elle après avoir confirmé son hypothèse, mais je préfère vous savoir avec moi alors que mon corps restera sans défense dans mon bureau, explique-t-elle.

- C'est compréhensible, acquiesça-t-il. J'y vais le premier alors, continua-t-il en plongeant sa tête dans le bassin.

Harry atterrit dans la forêt interdite juste derrière double qui s'approchait de la coupe des Trois Sorciers. Déjà, dans l'ombre, une silhouette marchait discrètement vers lui. Lady Bones arriva une seconde après lui.

- Peter Pettigrew, reconnut-elle alors que le sorcier assommait Harry avant d'activer un portoloin.

Il portait un capuchon mais son visage était visible.

La scène changea et ils se retrouvèrent dans un cimetière. Le Harry de quatorze ans était attaché à une pierre tombale et un sorcier encapuchonné -Pettigrew- s'affairait dans le cimetière sans même faire attention au jeune sorcier. Il plaça un énorme chaudron rempli d'eau au centre du cimetière et alluma un feu en-dessous.

- Qu'est-ce que c'est ? Demanda Amélia Bones en pointant le tas de chiffons qui commençait à gesticuler et gémir.

- Voldemort, dit Harry avec nonchalance.

Si la sorcière pâlit à sa réponse, son teint devint complètement fantomatique lorsqu'elle entendit la voix du sorcier noir sortir du tas de chiffons.

- Oh Merlin ! S'exclama-t-elle ensuite en plaquant sa main sur sa bouche lorsque Pettigrew sortir Voldemort des chiffons qui l'entouraient avant de le mettre dans le chaudron.

C'est avec un air horrifié qu'elle regarda le mangemort suivre les différentes étapes du rituel alors qu'Harry se contentait de regarder son double, ne voulant pas voir le moignon sanglant de Queudver une seconde fois.

Ensuite, après que des étincelles soient sortis du chaudron, Voldemort se releva, grand et squelettique, observant Harry de son regard rouge avant de se désintéresser du jeune sorcier pour observer son nouveau corps.

- Le souvenir dure encore longtemps ? Demanda-t-elle.

Non pas parce qu'elle avait rendez-vous autre part ensuite -car le temps passait plus lentement dans la pensine que dans la réalité- mais parce qu'elle peinait à imaginer tout ce par quoi avait dû passer le jeune Potter.

- Une trentaine de minutes je pense, réfléchit Harry. Peut-être un peu plus. Je n'avais pas vraiment conscience de l'heure qu'il était à ce moment-là, vous savez ?

La directrice acquiesça et répondit qu'elle en avait assez vu alors que Voldemort projetait Queudver contre une pierre tombale d'un coup de baguette et éclatait d'un rire glacial.

Ils réapparurent dans le bureau de Mme Bones ; cette dernière paraissait un peu secouée parce qu'elle venait de voir alors Harry garda le silence, attendant qu'elle dise quelque chose.

- Maintenant vous allez m'expliquer pourquoi vous vouliez m'informer du retour du Seigneur des Ténèbres et pourquoi vous vouliez absolument que je vous croie, exigea-t-elle après être redonné contenance.

- La principale raison pour laquelle je vous ai approchée se résume en trois points : premièrement, bien que vous ne soyez pas du côté de Voldemort, vous n'êtes pas non plus de celui de Dumbledore. Deuxièmement, vous avez perdu vos parents et votre frère durant la première guerre et Dumbledore et l'Ordre du Phoenix n'ont rien pu faire pour empêcher ça. Et je ne tolère pas la passivité avec laquelle ces sorciers disent "combattre" les mangemorts. Troisièmement, je veux donc vous proposer de rejoindre une alliance neutre, ne penchant ni vers les ténèbres ni vers Dumbledore, une alliance où l'action contre la violence et la sécurité de ses membres priment, une alliance où ses membres s'entraident et se soutiennent, une alliance dont je fais partie et que j'ai initiée.

- Une alliance ? Répéta Bones. Contre le Seigneur des Ténèbres ET Dumbledore ?

- Contre Voldemort, oui. Contre Dumbledore, non. L'alliance prévoit juste d'agir là où Dumbledore n'agit pas.

- Et Dumbledore est-il au courant de cette alliance ?

- Pas encore mais, quand le retour de Voldemort sera rendu publique, il ne faudra pas longtemps pour qu'il agisse plus violemment et donc que nous répliquions. Et là, Dumbledore comprendra vite que l'Ordre n'est pas la seule résistance en place.

La sorcière prit son monocle en main, sortit un mouchoir et frotta le verre, songeuse.

- Quelqu'un a-t-il déjà intégré cette alliance ou suis-je la première personne que vous approchez Lord Potter ?

- Pour dire vrai, vous seriez la sixième personne à l'intégrer. La septième, si je me compte dedans, précisa-t-il.

Elle le regarda, souleva son verre pour l'observer à la lumière des bougies et, satisfaite, le remit devant son œil.

- Il va falloir m'en dire plus sur cette alliance pour que je me montre intéressée, répondit-elle.

- Dans cette alliance, combattre les mangemorts en face à face n'est pas une obligation. Il existe de nombreuses façons de résister : en abritant des nés-moldus, en soignant les combattant entre deux affrontements, en donnant des fournitures à ceux qui sont aux premières lignes de la guerre, en accueillant les familles dont la maison a été détruire ou en recueillant temporairement les orphelins le temps de leur trouver une nouvelle famille ou des parents éloignés.

- N'est-ce pas déjà ce que fait l'Ordre ?

- J'ai fait mes devoirs Lady Bones, répondit Harry avec un sourire en coin. Durant la première guerre, l'Ordre était composé de beaucoup plus de membres qu'aujourd'hui et ses meilleurs combattants sont presque tous morts.

La directrice Bones détourna le regard, pensant sans doute à son frère.

- L'Ordre avait des espions partout et intervenait quand les mangemorts attaquaient en pleine rue. De nombreuses familles ont été sauvées, au moins partiellement, et leurs enfants sont aujourd'hui à Poudlard ou ont terminé leur scolarité. Mais l'Ordre n'est plus ce qu'il était. Dumbledore ne peut pas tuer Voldemort et ses alliés ne lui servent qu'à ralentir la progression de la mainmise de Voldemort sur le monde sorcier britannique.

Harry reprit sa respiration et conclut :

- Nous avons eu de la chance : grâce au sacrifice que ma mère a fait pour que j'ai la vie sauve, nous avons eu presque quatorze années de paix. Mais aujourd'hui, les efforts de Dumbledore ne suffisent plus.

- Vous avez dit que Dumbledore ne peut pas le tuer ? Releva-t-elle.

- Il ne le peut pas, répéta Harry. Car ce n'est pas à lui de le faire.

Il ressortit sa baguette et pensa au moment où il avait écouté la prophétie plus tôt. Il plaça la souvenir qui sortit de sa tempe dans la bassine de la pensine puis dit :

- Il y a une prophétie, lui dit ensuite Harry. Une prophétie disant que seul l'égal de Voldemort a le pouvoir de le tuer. Et cet égal n'est pas Dumbledore, insista-t-il. C'est moi.


J'espère que vous avez passé de très bonnes fêtes malgré la situation assez particulière :)

Petite anecdote : en écrivant le passage où Ginny dit que Lavande et Parvati pensaient qu'elle sortait avec Colin puis avec Dean, je me suis rappelée de Mickael Corner (son petit-ami dans les livres). Mais je ne me souvenais plus de quand ils sortaient ensemble. Et en cherchant, j'ai trouvé qu'ils s'étaient rencontrés pendant le bal de Noel et qu'ils ont commencé à sortir ensemble après ça. J'ai donc réalisé que j'avais involontairement empêché leur rencontre en faisant de Harry le cavalier de Ginny (et un bon cavalier qui plus est !). 0.0 Mais je me dis que ce n'est pas une grosse perte au final ^^