Merci pour les reviews ! Désolée du temps que j'ai mis pour ce chapitre : j'ai un nouveau boulot depuis trois semaines qui me prend beaucoup de temps et énormément d'énergie ! Du coup, quand je rentre, je pense plus à dormir qu'à écrire xD

Adriel Zoag : j'espère que ce chapitre te permettra de ne plus être perturbé ;)

Dans les chapitres précédents : Harry révèle la prophétie à Hermione, Neville et Daphné (qui soutiennent Harry) et cette dernière découvre que c'est Trelawney qui l'a faite ! Entre temps, la Gazette annonce le meurtre de cinq sorciers, la démission d'Amélia Bones et son remplacement par Pius Thicknesse. On apprend par la suite (Harry suit Susan Bones qui est appelé au bureau de Dumbledore) qu'Amélia Bones a été attaquée et tuée par des mangemorts. En ayant marre de rester passif, Harry convoque les Lords et Lady pour une nouvelle réunion. En cours de DCFM, Harry gagne son duel contre Daphné puis contre Draco. Pour l'orphelinat qui ouvrira en juillet, Harry commence sa recherche de personnel : annonce pour des nounous et des gouvernante via la Gazette et deux elfes pour aider Winky avec la cuisine et le ménage.

Bonne lecture !


Chapitre 57

Les cinq personnes autour de la table regardaient Harry avec attention depuis qu'ils se furent assis et que leur thé fut servi.

- Si j'ai demandé à ce que nous nous réunissions aujourd'hui, commença le Gryffondor, c'était pour vous présenter nos nouveaux alliés.

Il regarda chacun d'eux puis révéla :

- Malheureusement, Lady Bones ne sera finalement pas des nôtres.

Harry ignorait si les sorciers devant lui étaient au courant de la mort de la sorcière donc il préféra rester vague. Lord Greengrass, Lady Zabini et Lady Londubat acquiescèrent sobrement. Cependant, il vit de la surprise sur le visage de Lord Davies. Probablement parce qu'ils ne s'attendaient pas à ce qu'Amélia Bones, cheffe de la famille Bones, fidèle à Dumbledore, choisisse de rejoindre leur alliance.

- C'est étonnant, fit remarquer Lady Londubat en croisant ses mains sur la table. J'ai pourtant bien connu Margareth et Oliver Bones. Eux et leurs enfants ont toujours été très loyaux envers Albus.

- Et ça n'a pas changé, intervint Harry. Mais leurs morts ont donné à Lady Bones une raison de devenir active et non passive comme ses parents dans la lutte contre Voldemort.

La grand-mère de Neville sembla accepter l'explication alors Harry reprit, faisant fi des coups d'œil que les Lords et Ladies jetaient vers Daniel :

- Hélène Marchalls, présidente du label de la Bière au beurre avec qui je suis en contact, a choisi de se retirer avec sa famille à l'Etranger mais a décidé de participer à la résistance en nous laissant utiliser ses entrepôts à notre guise.

- De combien d'entrepôts parlons-nous ? Demanda Lady Zabini.

- Cinq, répondit Harry. Eparpillés dans toute la Grande-Bretagne magique.

A ce moment-là, Dobby fit son apparition.

- Harry Potter Monsieur !

L'elfe réutilisait son nom complet quand il était stressé.

- Une sorcière est dans le salon et elle dit que vous l'attendez !

Surpris, Harry croisa le regard de Sirius qui l'était tout autant que lui.

- Je vous prie de m'excuser, je reviens dans quelques minutes, dit Harry aux sorciers autour de la table. Dobby, sers quelques scones à nos invités.

- Tout de suite, Harry Monsieur !

Harry croisa à nouveau le regard de son parrain avant de sortir de la salle de réunion. Il parcourut les couloirs et franchit les portes jusqu'au salon où se trouvait la seule cheminette active du château. Une femme aux cheveux courts, habillée d'une robe noire simple aux coutures argentées, qu'Harry reconnut aussitôt se tenait dans le salon, face à lui.

- Lady Bones, la salua-t-il en inclinant la tête, essayant de cacher sa surprise. Je ne m'attendais pas à votre présence pour la réunion d'aujourd'hui.

- Je vous ai pourtant envoyé ma réponse, répondit-elle, un sourcil levé.

Le geste fit vaciller son monocle qu'elle réajusta devant son œil.

- Votre réponse a bien été reçue, dit Harry avant de continuer avec prudence : mais votre mort a été annoncée à votre nièce alors pardonnez-moi si j'ai supposé que vous seriez absente aujourd'hui.

- Une conséquence bien malheureuse de cette attaque de mangemorts dont j'ai réchappée, révéla Lady Bones. Au moins, cela laisse Susan en sécurité pour le moment.

- Votre secret est bien gardé, ajouta Harry avant de se tourner vers la porte qu'il ouvrit. Je crois que nous sommes attendu, Lady Bones, l'invita-t-il à avancer.

Arrivés dans la salle de réunion, Lord Davies, Lord Greengrass et Lady Zabini saluèrent cordialement l'ancienne directrice du département de la justice magique alors que Lady Londubat se contenta de la saluer d'un vif hochement de tête. Harry vit Lady Bones regarder David avec curiosité avant de diriger son regard vers Augusta Londubat qui lui posa une question :

- Albus est-il au courant que vous êtes revenue d'entre les morts Amélia ? Demanda-t-elle sans détours.

- Pas encore, répondit Lady Bones. Mais il n'est pas dans mes priorités de l'en informer, ajouta-t-elle. Qu'ai-je manqué ?

Lord David lui répéta ce que Harry leur avait dit sur Hélène Marchalls.

- J'ai pensé que cartographier les lieux de refuge nous serait utile, intervint Harry. Mais que la carte devrait rester ici, afin que des personnes mal intentionnées ne puissent pas y avoir accès.

- L'adresse de nos manoirs n'est pas publique, l'informa Lady Zabini en parlant pour tout le monde. Je ne souhaite pas vous donner la localisation de ma demeure, ajouta-t-elle.

- Ce n'est pas ce que Lord Potter souhaitait vous demander, intervint Sirius. En revanche, si vous avez des résidences secondaires ou autres lieux que vous pourriez mettre à disposition de l'alliance... Sans aucune obligation, bien sûr.

- Il n'y a plus grand-chose que je puisse apporter à l'alliance en termes d'immobilier, déclara Lady Bones. Le manoir de ma famille a été grandement endommagé pendant l'attaque, la résidence secondaire des Bones est habitée par mon frère Edgar et je réside moi-même dans un petit cottage de la famille depuis quelques jours.

- Avant de continuer sur le sujet, les interrompit Lady Zabini, pourrions-nous avoir connaissance de l'identité de ce monsieur ?

Elle avait un sourcil levé et le regard rivé sur David. Harry eut un petit sourire et acquiesça.

- David, je vous laisse vous présenter ? Demanda Harry au métamorphe.

L'homme hocha la tête avant de balayer la table du regard.

- Je suis David Duchel et je suis le chef d'un groupe d'individus ayant la faculté de se changer en loup à volonté. La plupart de mes congénères sont moldus mais certains, comme moi, sont cracmols. Mes parents et moi-même avons déménagé en France peu après ma naissance et mon groupe est constitué de loup ayant émigrés en France il y a plusieurs années car nous étions toujours associés aux loups-garous et donc mal vus. Mais notre éloignement de la Grande-Bretagne n'a pas empêché le Seigneur des Ténèbres d'envoyer ses mangemorts nous enrôler.

- Vous êtes des métamorphes, réalisa Lord Davis, de la stupéfaction dans la voix.

- En effet, acquiesça David avec un sourire amusé.

- Et comment avez-vous connu Monsieur Duchel, Lord Potter ? Demanda Lady Londubat.

- Je crois que c'est la question que nous nous posons tous, ajouta Lord Greengrass avec amusement.

- C'est en fait David qui m'a approché, répondit Harry. Il a eu vent de mes liens avec Remus Lupin que j'ai aidé...

- Oui, avec la Faim de Loup, dit Lord Greengrass. Joli jeu de mot en passant.

- Pas le mien, révéla Harry avec un sourire.

- J'ai entendu parler de la "mort" du Seigneur des Ténèbres, reprit David, vaincu par un enfant. J'étais alors un jeune métamorphe solitaire. Ce n'est que trois ans plus tard que j'ai sillonné la France à la rechercher de semblables. Etant cracmol, j'avais quelques contacts bien que minimes avec le monde magique et, attaché à mon pays de naissance, je restais au courant de son actualité et l'ouverture d'une taverne par un loup-garou en Grande-Bretagne l'année dernière est un fait qui a attiré mon attention.

- Je crois que notre ministère ne s'en est toujours pas remit, plaisanta Lady Zabini.

- Tout est en ordre, intervint Harry. Remus est le propriétaire mais l'achat avait été fait à mon nom, donc ils n'ont rien vu venir et ils ont accepté.

- Vous dites, reprit Lord Greengrass pour en revenir au sujet principal, que vous étiez en France quand des mangemorts vous ont approchés pour vous enrôler ?

- J'ai été prévenu de leur probable venue par le chef d'un autre groupe, celui-ci basé en Allemagne, qui avait déjà eu leur visite. Ils ont refusé de rejoindre les rangs du Seigneur de Ténèbres et ont choisi de rester cachés mais il y a toujours des risques que les mangemorts les retrouvent, expliqua David. Et s'ils refusent, ils seront surement tués.

- David m'a alors approché pour me proposer de nous allier dans la guerre qui vient de commencer, dit Harry. J'ai donc fourni refuge aux métamorphes ici-même.

- Et combien êtes-vous, si je peux demander ? Questionna Lady Bones.

- Nous sommes trente-huit, répondit David.

- C'est peu, dénigra Lady Londubat.

- C'est toujours mieux que zéro, intervint Sirius.

- Et vingt-huit loups garous m'ont juré fidélité, ajouta Harry. Ils ne rejoindront pas la meute de Greyback. Mais je ne sais pas encore s'ils joueront un rôle autre que passif dans notre résistance, avoua-t-il.

- C'est déjà vingt-huit loups-garous de moins à combattre, positiva Lord Davis.

- Et nous pouvons savoir comment vous avez rencontré puis gagné la loyauté de vingt-huit loups-garous ? Questionna Lady Londubat.

- Ils travaillent pour moi, répondit vaguement le jeune Potter.

- Ils travaillent pour vous ? Répéta la grand-mère de Neville. Pourquoi auriez-vous besoin que des loups-garous travaillent pour vous ?

- C'est pour un projet privé, répondit simplement Harry. Mes employés ont signé un contrat de confidentialité car mon projet restera secret tant que la guerre ne sera pas terminée.

- Un projet en lien avec la résistance ? Demanda Lady Zabini.

- Non. Et c'est justement pour ça que je veux que ça reste secret, insista Harry. J'aimerai poser une question, dit-il en se tournant vers Lady Bones, changeant de sujet. A votre avis, pourquoi la Gazette a annoncé votre démission et pourquoi votre soi-disant mort n'a pas été rendue publique ?

- Il recommence, dit Lady Zabini, les lèvres pincées.

- Je suis d'accord, acquiesça Sirius.

Les autres, sauf David et Harry qui ne comprenaient rien à la situation, hochèrent la tête.

- Voldemort contrôle la Gazette, répondit Lady Bones au jeune Potter. Annoncer ma démission plutôt que ma mort attire moins l'attention sur mon remplacement par l'un de ses pions.

- Vous pensez que Pius Thicknesse est un mangemort ? Demanda Harry.

- Mangemort, fonctionnaire sous la menace ou sorcier sous l'imperium, lista Lord Greengrass. Nous ne pouvons pas le savoir avec certitude.

- En tout cas, ça explique la mort des actionnaires de la Gazette et de Willy Handson, le rédacteur en chef de la Gazette, dit Harry. Voldemort détient maintenant 49% des parts de la Gazette.

- Comment avez-vous obtenu ces chiffres ? Demanda Lady Londubat, dubitative.

- Il s'agit d'un simple calcul, les informa Harry, étant donné que je possède les 51% restants.

- Ca vous met dans une position délicate, dit David. Il va probablement essayer d'avoir toutes les parts de la Gazette pour avoir la main mise dessus sans que le Ministère ne puisse intervenir.

- Harry est déjà une cible, actionnaire de la Gazette ou pas, intervint Sirius. Et je doute que ne pas avoir ces 51% arrête Voldemort.

- Malheureusement, la Gazette est notre principale source de nouvelles et le Sorcier du dimanche est également géré par la Gazette, soupira Lord Davis.

- Et la radio ? Demanda Harry qui avait déjà entendu l'appareil diffuser les chansons d'une certaine Célestina Moldubec au Terrier. Il doit bien y avoir des émissions diffusant les nouvelles, non ?

- Nous en avons très peu : l'une d'entre elle est liée à la Gazette et les autres sont diffusées depuis un service du Ministère, répondit Lady Londubat.

- Autant dire que Voldemort n'aura aucuns soucis à contrôler les informations qui passeront par la radio d'ici quelques mois si ce n'est quelques semaines, ajouta Lady Zabini.

- Et il y aussi le problème du tabou, dit Sirius.

- … du quoi ? Demanda Harry, les sourcils froncés.

- Le tabou, répéta gentiment Lord Greengrass. Un Tabou est un sortilège très puissant et presque infaillible jeté à un mot. Comme son nom l'indique, il faut éviter de le prononcer, de crainte d'être localisé. Le Seigneur des Ténèbres l'a lancé sur son nom afin de briser les sortilèges de protection et de localiser les individus qui osaient prononcer son nom d'où la mort de nombreux rebelles de la résistance pendant la première guerre.

- C'est aussi pour cette raison que les gens ont pris pour habitude de l'appeler "Tu-sais-qui", ajouta Sirius à l'intention d'Harry.

- C'est pour ça que les gens ont peur dès qu'on prononce son nom, comprit Harry.

- Oui, acquiesça Lord Greengrass. Les gens ont peur que le Seigneur des Ténèbres ou ses mangemorts n'apparaissent dès qu'on prononce son nom. C'est une habitude difficile à oublier et il serait préférable de la reprendre pour notre sécurité.

- Mais... réfléchit Harry. Est-ce que ça a posé problème à Poudlard ce sortilège du Tabou ?

- Non, lui répondit Sirius, car de rares endroits ont des sortilèges de protection tellement puissants qu'ils ne se brisent pas. Poudlard en est l'exemple parfait.

Ils discutèrent encore une vingtaine de minutes, renseignant Harry sur les différentes actions menées par les mangemorts pendant la première guerre et sur la façon dont Voldemort a rapidement pris le contrôle du Ministère avant le mandat de Bagnold puis ils ont reparlé brièvement des propriétés que chacun pouvait mettre à disposition de la résistance pour qu'Harry les ajoute à sa carte.


Un parchemin dans la poche –Lady Bones avait écrit une lettre à sa nièce pour la rassurer et avait demandé à Harry de la lui transmettre discrètement, Harry prit la cheminette après que son dernier invité ait quitté le château pour rejoindre la Faim de Loup.

Il y avait peu de tables de libres comme chaque samedi, les gobelins, les loups-garous, vampires, sorciers louches -et possiblement d'autres créatures que Harry ne connaissait pas- ne se mélangeant pas vraiment mais occupant tout l'espace.

Après un rapide coup d'œil à la salle et voyant qu'Eli n'était nulle part en vue, Harry s'approcha de Zeke qui attendait une commande au comptoir.

- Salut Zeke !

- Hé Harry ! Le salua-t-il avec un grand sourire. Alors, comment ça va à Poudlard ?

- Plutôt bien, répondit le jeune Potter.

- Je suppose que t'es là pour Anya ? Demanda sans détour Zeke. Monsieur Lupin m'a déjà posé des questions.

- On s'inquiète pour elle. Elle travaille énormément mais dit ne pas le faire pour l'argent. Elle travaille beaucoup trop pour que ça soit bon pour sa santé, précisa Harry.

- Ouais, je sais, soupira Zeke. Elle est toujours là avant et après moi et je travaille tous les jours.

- Est-ce tu sais quelque chose ? Est-ce qu'elle aurait un souci chez elle ? J'ai un peu parlé avec elle avant Noel et il me semble qu'elle n'avait pas de petit-ami, donc ça ne devrait pas être ça, et je sais qu'elle a son propre appartement.

- Anya n'est pas la fille la plus bavarde que je connaisse, répondit Zeke avec un brin d'humour, surtout en ce qui concerne sa vie privée. Elle a cité une sœur très jeune qui est dans un internant moldu, je sais que son père est toujours en vie mais je ne suis pas certain pour sa mère -en tout cas, elle n'en a jamais parlé- et elle a pris un appartement dès qu'elle a été diplômé de Poudlard, lista-t-il en réfléchissant. C'est à peu près tout ce que je sais, désolé.

- Non, ne t'excuse pas, c'est déjà pas mal. Avec Remus, on avait pensé qu'elle ne supportait peut-être pas la solitude, et qu'elle travaillait beaucoup pour passer le moins de temps possible seule chez elle.

- Alors pourquoi ne pas être resté chez ses parents ? Tu penses qu'elle ne s'entend pas avec eux ?

- C'est une possibilité, répondit Harry. Ou alors ses parents l'ont obligée à prendre son indépendance, proposa-t-il. Enfin, bref. Merci Zeke, je te laisse travailler.

- Pas de problème Harry ! Déclara Zeke alors que Remus lui apportait plusieurs plats sur un plateau. Salut !

C'est avec plus de questions que de réponses qu'Harry s'assit au bar pour attendre Tonks avec un verre de soda à la barbe à papa que Remus lui servit. Il avait envoyé une lettre à l'auror quelques jours plus tôt afin d'en savoir plus sur l'enquête sur Willy qui avait été rapidement été classée comme résolue.

- Salut Harry ! Le salua une Tonks joyeuse mais fatiguée en venant s'asseoir à côté de lui. Je n'ai pas beaucoup de temps libre donc si tu permets, je vais en profiter pour manger.

- Bien sûr, comprit Harry.

Remus sortit des cuisines, ayant surement entendu la jeune femme.

- Remus, dit-elle en souriant. Un plat du jour, c'est possible ?

- Oh, tu sais, on n'a pas vraiment d'horaire avec la clientèle qu'on sert ici, expliqua-t-il timidement. Je te ramène ton assiette au plus vite, ajouta-t-il avant de retourner à l'arrière.

- Alors, dit Tonks en se tournant vers Harry, comme l'enquête est clôturée, il n'y a pas beaucoup d'informations que je dois te cacher. Donc qu'est-ce que tu veux savoir ?

- J'ai eu à faire quelques fois à Willy Handson et je ne comprends pas la conclusion de l'enquête, expliqua Harry. Est-ce qu'elle a pu être bâclée ?

- Quel élément te le fait penser ?

- Le fait que Willy se serait suicidé après avoir tué les actionnaires, dit simplement Harry. Ça laisse la gazette sans rédacteur en chef et avec 49% de ses actifs sans propriétaires, ce qui laisse le champ libre à Voldemort pour avoir la main mise sur la principale source d'informations des sorciers de Grande-Bretagne.

- Ce serait affreux, confirma Tonks. Mais tu n'as aucune preuve de ce que tu avances, essaya-t-elle de le raisonner. Tu ne le connaissais pas vraiment, appuya-t-elle, et ce n'est pas le genre du service des aurors de bâcler une enquête.

- Je ne dis pas que le service est responsable de cette conclusion rapide, répondit Harry. Mais tu ne trouves pas bizarre qu'Amélia Bones ait démissionné aussi soudainement, sans prévenir, pour être remplacé par Pius Thickenesse tout aussi rapidement ?

Harry vit à son visage que Tonks paraissait embêtée.

- Dumbledore a dit à l'Ordre, reprit-il tout bas, que Bones a été attaquée et tuée ?

Tonks pinça les lèvres. Il avait vu juste.

- Donc on est d'accord que c'est bizarre ?

- Il fallait la remplacer et Thickenesse était un fonctionnaire du ministère tout ce qu'il y a de plus normal et de plus compétent. C'était un choix logique pris par le ministre lui-même.

- Oui, sauf que Bones n'a pas juste démissionné, insista Harry.

- Je suis d'accord avec toi que ce que tu viens de dire est possible, mais je te le répète : il n'y a aucune preuve. Cependant, ajouta-t-elle avant qu'il ne l'interrompe, je serais aux aguets et si je découvre le moindre détail qui pourrait corroborer tes hypothèses, je t'en ferai part.

- Vraiment ? Voulut-il être certain

- Eh bien, un détail ne sera pas suffisant pour accuser le nouveau directeur du département et si te confirmer tes hypothèses peut nous aider, dit-elle en haussant les épaules. Mais j'en informerai aussi l'Ordre, ajouta-t-elle tout bas.

Harry hocha la tête, conscient de ce fait, alors que Remus ramenait l'assiette de Tonks.

- Au fait, j'aurai une question plus en lien avec la Gazette, reprit Harry.

Ayant la bouche pleine de purée, l'auror lui fit signe qu'elle l'écoutait.

- Comme les actionnaires possédant 49% des parts de la Gazette sont morts, à qui reviennent-ils ?

Elle termina sa bouchée avant de lui répondre :

- J'en ai honnêtement aucune idée, répondit-elle avant de prendre découper son rôti. Je suppose qu'ils reviennent à la Gazette avant d'être rachetés mais je ne sais pas qui exactement.

- Et tu crois que je pourrais contacter Barnabas Cuffe pour lui demander cette information ?

- Le nom des actionnaires de la Gazette n'est pas rendu public pour des raisons évidentes, l'informa-t-elle.

- Sauf qu'il ne s'agit pas d'actionnaires pour le moment, dit Harry.

- Je vais voir si je peux te trouver cette information, déclara-t-elle alors.

- Merci, dit le jeune Potter avant de la laisser tranquillement manger son repas.

Dès son retour à Poudlard, Harry avait remis à Susan la lettre de sa tante en lui conseillant de la lire en privé et de la brûler ensuite. Elle avait été si soulagée qu'elle avait failli sauter au cou du jeune Gryffondor pour le remercier de lui avoir apporter cette bonne nouvelle.

La Poufsouffle continuait de faire semblant d'être en deuil pour protéger le secret de la survie de sa tante, même si elle avait mis son amie Hannah dans la confidence car elle avait dit à Harry que sa meilleure amie verrait que quelque chose n'allait pas.


Trois jours plus tard, pendant le petit-déjeuner, Harry reçut trois lettres.

La première de Tonks : le tout nouveau rédacteur en chef, nommé Robert Larsin, avait racheté les parts des anciens actionnaires.

La deuxième était des potionnistes qu'il avait engagés : suite à l'annonce du retour de Voldemort, ils avaient des craintes quant au lieu choisi pour brasser les potions. Ils n'étaient déjà pas très à l'aise à l'avenant de travailler au-dessus de créatures magiques reconnus dangereuses par le ministère mais, comme certaines pouvaient être alliées au Seigneur des Ténèbres, ils souhaitaient rencontrer Harry le samedi 8 avril afin d'en parler.

La dernière venait de la Gazette : la lettre lui annonçait que, suite au décès de l'ancien rédacteur en chef et des principaux actionnaires du journal, les parts des sorciers décédés avaient été rachetées par le nouveau rédacteur en chef. La lettre était signée par Robert Larsin lui-même qui poursuivait par une demande qui surpris Harry –et en même temps, pas tellement : monsieur Larsin voulait racheter les parts d'Harry.

La somme proposée en échange de son acceptation était exorbitante mais, sachant les risques s'il acceptait et si les membres de l'Alliance et lui avaient raison sur ce qu'il se passait, Harry préféra consulter Sirius et écrire avec lui une réponse argumentée mais négative au nouveau rédacteur en chef de la Gazette.

Il espérait que les retombées ne seraient pas trop conséquente.


Alors qu'avez-vous pensé de ce retournement de situation concernant Bones ?

Et qu'avez-vous pensé du reste ?

A bientôt !