Merci pour vos reviews !

Note de l'auteur : je sais, ça fait un moment que je n'ai pas publié ^^ Mais vous avez vu ce beau temps ? J'ai terminé ce chapitre sur ma terrasse hier (on dit merci qui ? Merci soleil, bien sûr !).

MissMPREG : dans le troisième tome (ou film), on voit bien que Rogue méprise Remus parce qu'il est un loup-garou (il a même "laissé échapper" ce secret, obligeant Remus à démissionner). Même si c'était Sirius et James qui harcelaient Rogue, Remus n'a rien fait pour les en empêcher apparemment. D'où son comportement envers Remus alors que ce dernier laisse glisser ses remarques parce que ça ne le touche pas.

Résumé des chapitres précédents : vous avez découvert que l'Ordre du phœnix blablate beaucoup et est assez passif et que les missions de recrutements ne vont pas aussi bien que Dumbledore l'espérait. L'ouverture de l'orphelinant approche et les nouvelles sont bonnes ! Par contre, le ministre fourre son nez un peu trop près du département des mystères et de ce qu'il s'y est produit mais heureusement Dumbledore arrange tout. Harry fait des découvertes : Remus et Tonks sont enfin ensemble (youpi !) et Anya lui parle de sa soeur et de leur relation compliquée avec leur père. Harry passe par le conseil d'orientation des élèves de cinquième année et trouve finalement des pistes sur ce qu'il veut faire après Poudlard. Larsin est insistant et Harry l'ignore...

Bonne lecture !


Chapitre 60

Demandez un service à un gobelin et il fera le strict minimum. Correctement mais le minimum quand même. Demandez un service à un gobelin, qui est en quelque sorte votre ami et le gestionnaire des comptes de votre familles sur plusieurs générations, et il fera un excellent travail.

Alors qu'Harry n'avait demandé qu'une estimation des couts du séjour de Tris à l'orphelinat cet été, Ragnock lui avait rendu un compte-rendu détaillé de chaque dépense faite pour Tris ainsi que des alternatives moins couteuses et temporaires. Harry y trouva même des idées qu'il pourrait faire appliquer dès septembre afin d'assurer le confort des enfants sans faire de dépenses superflues. Harry fit une liste des choses qu'il pouvait dire pour décrire l'orphelinat au mieux à Anya afin de l'aider à se décider pour Tris.

Il répondit au gobelin le mercredi en le remerciant vivement.

Le jeudi matin, comme presque tous les matins, Harry était assis à la table des Poufsouffle, mangeant du lard, des saucisses, des toasts, des haricots et œufs. Il était en train d'étaler de la marmelade d'orange quand il entendit Eleanor, assise juste devant lui, soupirer en lisant une lettre. Il mordit dans son toast puis fronça les sourcils en voyant sa mine triste.

- Une mauvaise nouvelle ? Demanda-t-il.

- Ils ont organisés plusieurs ventes de biscuits et ont prévu de partir à la mer pendant une semaine, répondit Eleanor en lui tendant la lettre.

Le papier était moldu et était signée par la directrice de l'orphelinat où vivait Eleanor. Les enfants de cinq à quinze ans avait organisé une dizaine de ventes de biscuits et gâteaux ces sept derniers mois dans plusieurs villes et la directrice les envoyait en vacances pendant une semaine.

- Et comme je n'ai pas participé, je ne peux pas partir avec eux, soupira-t-elle tristement.

Harry relut la lettre une seconde fois en réfléchissant. D'un côté, la décision de la directrice était logique mais, de l'autre, ce n'était pas de la faute d'Eleanor si elle n'avait pas participé : elle était à Poudlard pendant tout ce temps.

- Tu pourras peut-être partir l'année prochaine s'ils recommencent ?

- Je serais encore à Poudlard, dit-elle, donc encore une fois je ne participerai pas aux ventes ni à la cuisson des biscuits. Et puis c'est bien la première fois que Mme Potchlevsky utilise les gains pour autre chose que pour réparer la plomberie, la toiture ou les volets. Je doute que ça arrive à nouveau, conclut-elle, défaitiste.

Harry lui rendit la lettre, faute de commentaires positifs pouvant la réconforter. Mais une idée avait déjà germé dans son esprit. Il ne lui en parlerait juste pas maintenant...


A la fin du cours de potion, Slughorn distribua des invitations à boire le thé à Daphné, Blaise, Hermione et lui. Le professeur de potions avait été attristé plusieurs jours après la nouvelle de la mort de son ami Barnabas Cuffe mais cela ne l'arrêtait pas de prévoir ses petites soirées et il restait malgré tout de bonne humeur pendant les cours qu'il dispensait.

Au soir, Harry acheva son bon de commande pour l'orphelinat. Cela lui avait pris presque un mois pour parvenir à une liste de meubles exhaustive. N'ayant lui-même pas eu beaucoup de confort pendant son enfance, bien qu'ayant connu tous les meubles des Dursley –il les avait astiqués chaque mois pendant des années-, il lui avait fallu revenir plusieurs fois sur sa liste, trouvant en pleine nuit ou parfois en plein cours un meuble auquel il n'avait pas pensé et qui était pourtant nécessaire.

Il avait terminé la commande par les lits et la literie. Il connaissait le nombre d'enfants que l'orphelinat allait accueillir, le nombre de membres du personnel qui devait dormir sur place et le nombre de loup-garou. Il ne lui restait plus qu'à envoyer le bon de commande et le tout arriverait à la taverne dans trois semaines.

Il avait prévu d'annoncer la bonne nouvelle aux loups-garous car, même s'il avait déjà prévenu Gustus et Indra qu'il le ferait, il préférait le leur confirmer. Il était certain que, même s'ils n'allaient pas le monter, ils seraient contents de savoir qu'ils dormiraient bientôt dans des vrais lits avec de la nouvelle literie. Mais il fut stoppé par une Astoria insistante et un Draco Malefoy à l'air décidé.

- On a un cas de conscience Malefoy ?

- Commence pas Potter, lui dit le blond en soupirant. Déjà que ça ne me plait pas vraiment de devoir te demander ton aide.

- Harry, écoute-le s'il te plait, demanda Astoria.

- Je t'écoute, dit alors Harry à Malefoy. Dis-moi en quoi je peux t'aider, continua-t-il alors qu'il savait très bien de quoi il allait lui parler.

Il esquissa un sourire amusé en voyant le blond, ennuyé et pensif.

- La fuite de ma mère n'a pas plu à mon père comme tu dois t'en douter, commença le Serpentard. Il m'a bien fait comprendre par courrier qu'elle avait déshonoré la famille Malefoy.

- Ouais, enfin être un mangemort, je n'appelle pas ça honorer sa famille, commenta Harry.

- Harry ! Le gronda Astoria.

Voir la sœur de Daphné avec un air réprobateur fit sourire le Gryffondor.

- Et pourtant, il s'attend à ce que je suive ses pas, continua Malefoy en croisant les bras.

Harry croisa les bras et le regarda, curieux.

- Depuis notre première année, tu te conduis comme une version miniature de ton père. Je ne compte même pas le nombre de fois où tu nous as dit "quand mon père entendra parler de ça !", dit-il en imitant la voix de Draco.

Ce dernier lui lança un regard noir.

- Tu déteste les moldus, continua le Gryffondor, tu as traité plusieurs fois Hermione de Sang-de-bourbe, tu méprises les sangs-mélés, tu traites les Weasley de traitres à leur sang, tu traines avec les enfants des camarades mangemorts de ton père, et tu voudrais me faire croire que tu ne veux plus servir Voldemort ?

- Oui, j'ai changé ! S'exclama Draco en levant les bras en l'air. Mon père m'a élevé pour être sa copie parfaite, m'a inculqué tous ses idéaux sur tout le monde, m'a fait adorer celui que je suis censé servir mais il ne m'a jamais dit quand j'étais enfant que j'allais finir par le craindre ! Il ne m'a jamais dit qu'à la moindre erreur je risquais d'être puni physiquement, que je risquais de voir mes proches mourir, que je pouvais même être tués de sa main ! Quand il disait que le Seigneur des ténèbres tuait les faibles, ceux qui lui résistaient et même les moldus, je ne comprenais pas les choses comme aujourd'hui ! Je ne me suis jamais dit que c'était moi qui allais devoir les tuer !

Le silence qui suivit la tirade du Serpentard frappa Harry autant que le désespoir sur le visage de Draco. Astoria avait posé une main sur l'épaule du blond pour lui montrer son soutien et Harry réalisa que Daphné allait peut-être devoir supporter Malefoy bien plus longtemps qu'elle ne le pensait.

- Donc si je comprends bien, dit Harry quelques secondes plus tard, tu ne veux plus être un mangemort mais ton père va t'y forcer.

Le Serpentard hocha la tête.

- Mais si je ne retourne pas au manoir cet été, si je restais avec ma mère, dit Draco, il ne pourra pas le faire.

- Il sera toujours ton père, fit remarquer Harry. Il pourrait très bien attendre la rentrée pour venir te chercher à Poudlard, prétexter une urgence et t'obliger à t'enrôler.

Astoria haleta en réalisant que les paroles d'Harry étaient vraies.

- Mais si tu abandonnais ton nom... reprit Harry.

- J'abandonnerais mon héritage, rétorqua brusquement Draco en leur tournant le dos.

- Mais tu serais libre, intervint Astoria de sa voix douce.

- Tu pourrais devenir un Black, comme ta mère, ajouta Harry en haussant les épaules.

Le Serpentard soupira.

- Être un Black, c'est toujours mieux que d'être un sans-nom, appuya Astoria en lui frottant le bras.

- Un sans nom ? Répéta Harry qui n'avait jamais entendu ce terme.

- Quand un adulte se fait déshériter, il perd juste ses droits en tant qu'héritier, expliqua la jeune Greeengrass. Mais quand ça arrive à un mineur, il perd son nom de famille.

- Alors comment tu t'appelles si tu n'as plus de nom ? Réfléchit Harry, les sourcils froncés.

- Harry le sans-nom, répondit Draco, les lèvres pincées. Mais ce n'était pas comme si ça pouvait t'arriver.

Harry se racla la gorge puis changea de sujet.

- Si tu le veux, je peux t'arranger un rendez-vous avec Sirius Black pour qu'il t'explique comment renier ton héritage et pour qu'il t'accepte officiellement dans la famille Black.

- Par Merlin, soupira Draco. Je... J'ai besoin de temps pour y réfléchir.

Harry haussa les épaules.

- C'est comme tu veux, lui dit-il. Mais décide-toi avant la fin de l'année scolaire. Une fois rentrée au manoir Malefoy, il sera trop tard, le prévint Harry.

- Oui, c'est bon Potter, je le sais ça ! Pas besoin de me le rappeler ! Répondit Malefoy en lui lançant un regard noir.

- Draco ! S'exclama Astoria. Il essaie de t'aider, lui rappela-t-elle.

- Ne tue pas le messager, dit simplement Harry en se dirigeant vers la porte. Et dis-moi quand tu seras prêt.


Harry arriva à la taverne plus tard qu'il ne l'avait prévu mais ce n'était pas si important puisqu'Anya y travaillait toute la journée. Il ne fut donc pas difficile de la repérer en train de servir un plateau de choppe de bières à quatre créatures vertes dont la peau était recouverte de petites pustules noires. Deux d'entre eux avait une crète bleue sur la tête et devaient être des mâles puisque les deux autres n'avaient pas de crêtes mais une discrète poitrine recouverte d'une bande de tissus grisâtre. Harry n'avait aucune idée de ce que pouvaient être ces créatures.

Il attendit devant le bar qu'Anya le voit puis lui fit signe de la main. En chemin, elle reprit des choppes vides sur son plateau et nettoya la table sans client d'un coup de baguette avant de le rejoindre.

- Alors, tu as préparé ton discours pour me vendre ta solution miracle ? Demanda Anya, pince-sans-rire.

- En fait, oui, avoua Harry. Mais tu ne seras pas déçu ! Lui assura-t-il.

- Venons-en aux faits alors, dit alors la serveuse. Où ? Pendant combien de temps ? Et surtout : combien ça va me couter ?

Harry sourit et sortit le parchemin sur lequel il avait recopié les informations détaillées de Ragnock.

- C'est un orphelinat dont la localisation est tenue aussi secrète que celle de Poudlard et qui va ouvrir le 1er juillet.

- Un orphelinat ? Ma sœur n'est pas orpheline, lui rappela-t-elle.

- Je sais, dit Harry, mais on fera une exception pour elle.

- Non, non, refusa Anya. Il est hors de question que Tris passe son été dans un orphelinat plein de moldus qui la harcèleront parce qu'ils la trouveront bizarre.

- C'est un orphelinat magique, dit Harry. Si tu arrêtais de m'interrompre, tu aurais eu toutes ces informations au fur et à mesure. Donc, reprit Harry en lui montrant le parchemin du doigt, la première partie reprend les coûts à la semaine et la seconde partie est un totale si tu envisage de laisser Tris pendant tout l'été.

- Je te l'ai déjà dit, l'interrompit à nouveau Anya tout en lisant le parchemin, soit je subviens à nos besoins à toutes les deux mais je la laisse toute seule à mon appartement –ce qui est hors de question- soit je travaille moins pour ne pas la laisser seule et je devrais choisir entre nous nourrir et payer le loyer. Donc ce sera tout l'été.

- En fait, j'avais envisagé quelque chose, dit Harry. Est-ce que ça t'intéresserait de payer pour sept semaines au lieu de neuf ?

Anya leva les yeux du parchemin pour lui lancer un regard ennuyé.

- C'est quoi cette question ? Bien sûr que ça m'intéresse ! S'exclama-t-elle en le regardant comme si la réponde était évidente. Développe Potter !

- J'ai une amie à Poudlard qui s'appelle Eleanor et qui vit dans un orphelinat moldu depuis qu'elle a trois ans. Elle ne s'y plait pas du tout donc je vais essayer de la faire transférer au même orphelinat que Tris cet été. Elle a aussi découvert cette semaine que la plupart des enfants de l'orphelinat partiront en vacances sans elle car elle n'a pas pu participer aux nombreuses ventes qu'ils ont organisé durant l'année.

- Je ne vois toujours pas en quoi ça va me faire payer moins cette histoire, intervint la serveuse qui perdait patience.

- En bref, je possède une île dont la localisation exacte est inconnue et qui est protégée des moldus où je souhaite inviter mes amis, Eleanor et Tris pendant deux semaines. Le tout payé à mes frais, ajouta en voyant Anya ouvrir à nouveau la bouche.

La sorcière ferma la bouche et le regarda, méfiante.

- Je ne te connais pas vraiment et tu voudrais que je te laisse emmener ma sœur sur une île que je ne connais pas avec des gens que je ne connais pas pendant deux semaines ?

Harry soupira.

- Eh bien, fais comme-ci tu inscrivais Tris à une colonie de vacances gratuite ! S'exclama Harry à court d'argument. Et puis il y aura un adulte : mon parrain Sirius vient avec nous sur l'île.

- Et pour l'orphelinat, tu n'aurais pas une espèce de brochure ou des photos par hasard ?

- Euh... non, avoua Harry. En fait, les travaux ne sont pas tout à fait finis et les meubles ne seront installés que dans trois semaines... mais je pourrais te faire des photos quand ce sera fait ! Termina Harry.

Anya regarda ailleurs, l'air pensif pendant un moment, puis demanda :

- Je dois te donner une réponse quand ?

- Ben, ce serait mieux pour toi et Tris de savoir ce que vous allez faire avant qu'elle ne quitte son pensionnat, non ? C'est quand d'ailleurs ?

- Le 30 juin, répondit Anya. Tu n'as pas dit que l'orphelinat ouvrait le 1er juillet ?

- Si, répondit Harry. Pourquoi ?

- J'ai déjà demandé quelques heures à Remus pour avoir le temps de récupérer ma sœur mais je dois retourner travailler au soir, expliqua-t-elle.

- Tu peux demander ta soirée à Remus, je suis certain qu'il comprendra, dit Harry en haussant les épaules. Et comme ça, je viendrai récupérer Tris le lendemain matin avant que tu ne reprennes le travail, proposa Harry.

- Et laisser Zeke se débrouiller tout seul ? Il a peur de servir les vampires, dit-elle, moqueuse. Et si les clients sont nombreux, il vaut mieux être deux.

Anya soupira puis resta silencieuse.

- Il faudrait que je m'organise mais elle peut dormir chez moi avant que je ne l'amène à l'orphelinat le lendemain, suggéra Harry après réflexion.

La sorcière hocha la tête, les lèvres pincées.

- Tu as les réponses à presque toutes mes questions, dit-elle ensuite. Montre-moi des photos quand tu peux et, si l'orphelinat me plait, alors j'inscrirai Tris pour l'été.

- Et pour les deux semaines de vacances sur mon île ?

- Je veux un parchemin listant les noms, prénoms, âges et relations de tes amis avant que je ne me décide là-dessus, dit-elle en pointant un doigt inquisiteur sur son torse.

- Tu auras tes photos et ton parchemin, lui assura-t-il, amusé.

- Et pas de garçons dans la même chambre que ma sœur ! Ajouta-t-elle.

- Que des filles ! Bien évidemment ! Accepta Harry.


Trois jours plus tard, Harry est réveillé en pleine nuit par quelqu'un qui secouait son épaule.

- Mr Potter ! Harry ! Insista-t-on en chuchotant.

Harry ouvrit les yeux, confus, et fut momentanément aveuglé par la lumière dirigée vers lui. La baguette illuminée bougea de son champ de vision et il put voir que le professeur McGonagall, habillée d'une robe de nuit et les épaules recouverte d'un châle à carreaux, était penchée vers lui.

- Mr Potter, venez avec moi, lui dit-elle avant de reculer et de se diriger vers la porte du dortoir.

Ne voulant pas déranger ses camarades, il s'empressa de mettre ses chaussons et prit sa baguette puis suivit le professeur de métamorphose jusque dans la salle commune en silence.

- Professeur, que se passe-t-il ?

Mais l'enseignante ne répondit pas, lui jetant un regard peiné, avant de sortir de la salle commune sans même vérifier qu'il la suivait. Il se dépêcha de sortir et de dévaler les escaliers à sa suite –une main tenant le pan de sa robe de chambre, elle descendait rapidement les marches.

Harry supposa qu'ils se rendaient au bureau du directeur et que quelque chose de terrible s'était produit pour qu'on veuille lui en parler en pleine nuit. Il essayait de ne pas penser à Sirius et Remus qui pourraient avoir été torturé, enlevés ou tués par les mangemorts mais il ne pouvait pas empêcher son esprit d'imaginer d'horribles pensées.

- Milkyway, dit le professeur McGonagall devant la gargouille gardant l'entrée des escaliers du bureau du directeur.

La statue fit un pas de côté et l'escalier entama son ascension. Harry monta derrière l'enseignant et posa une main sur son épaule.

- Professeur, est-ce que Sirius et Remus...

Il devait savoir.

- Ils n'ont rien Potter, le rassura-t-elle rapidement avec un air maternel qu'il ne lui avait jamais vu. Ils n'ont rien, répéta-t-elle en posant sa main sur la sienne.

Harry soupira de soulagement.

L'escalier s'arrêta devant la porte du bureau qui s'ouvrit avant qu'ils n'aient eu besoin de toquer ou de la pousser. Dans le bureau, il y avait déjà cinq personnes : Sirius était là, discutant avec animation avec Kingsley Shackelbolt. Tonks était dans un coin, les lèvres pincées et les bras croisés à côté de Rogue qui avait son habituel regard froid et ennuyé.

Dumbledore était assis à son bureau, les épaules si basses qu'Harry vit alors à quel point le sorcier était âgé. Il semblait porter le poids du monde sur ses épaules et ces dernières semblaient avoir lâchés.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda-t-il alors que le professeur McGonagall se dirigeait vers un siège qu'elle tourna vers lui.

- Harry, l'accueillit Dumbledore. Viens t'asseoir.

Les poings serrés, Harry déglutit en s'approchant du bureau mais refusa de s'asseoir. Il regarda Sirius qui lui adressa un sourire peiné avant de poser une main rassurante sur son épaule.

- Dites-moi ce qu'il se passe, répéta-t-il au directeur.

Les mains jointes sur son bureau, Dumbledore le regardait par-dessus ses lunettes en forme de demi-lune.

- Des mangemorts sont venues au 4 Privet Drive il y a trois heures.

Harry déglutit.

- Des survivants ? Demanda-t-il bien que les Dursley n'aient pas de place dans son cœur.

- Dudley n'a pas été touché, répondit le directeur. Du moins pas physiquement, ajouta-t-il. Mais les mangemorts ont torturé et tués Vernon et Petunia devant lui.

Harry soupira et regarda le sol. Il n'aimait pas son oncle, sa tante et son cousin mais, ce qui s'était passé cette nuit, il ne le souhaitait à personne. Même eux ne méritaient pas ça.

- Où est Dudley maintenant ?

- Il a été amené à Sainte-Mangouste et des guérisseurs de l'esprit le soignent. Des oubliators devraient effacer ces événements de sa mémoire demain avant qu'il ne soit envoyé chez votre tante.

- Marge, dit Harry en hochant la tête. Tant mieux, il sera bien là-bas, trouva-t-il à dire ne sachant pas comment réagir aux nouvelles.

- Si tu souhaites aller le voir avant son départ, ça peut être arrangé, poursuivit le directeur.

Harry lui jeta un drôle de regard.

- Pourquoi je voudrais faire ça ?

Certes, il culpabilisait déjà, sachant qu'ils étaient morts car liés à lui mais il aurait éprouvé plus empathie pour des étrangers.

- Non merci, professeur, dit-il ensuite, se rendant compte de la rudesse de sa réponse.

- Il y a autre chose Potter, dit McGonagall sur sa gauche.

- D'autres morts ? Demanda-t-il rapidement, le cœur battant la chamade.

- Harry, l'interpella doucement Sirius pour qu'il se tourne vers lui. Dudley répétait quelque chose et nous pensons que c'est un message qui t'est adressé.

Harry se tourna ensuite vers Dumbledore.

- Refuse à nouveau et il y aura d'autres morts, lui dit-il.

Et Harry comprit : c'était à propos de la Gazette.


J'aime bien finir mes chapitres sur une mauvaise nouvelle. Il y en aura beaucoup mai, rassurez-vous : l'été contiendra des moments plus joyeux !

A bientôt pour la seconde partie du "pov de Dumbledore" !