Merci à tous pour vos revieuw !

A Lamissa et Lydouille : je suis ravi que ma fic vous plaise :)

Bonne lecture !


Chapitre 62

Harry s'effondra dans le canapé qu'il venait de faire apparaitre et vida d'un trait le verre d'eau que Dobby lui avait servi.

- Un autre, Harry monsieur ? Demanda l'elfe qui regardait les deux jeunes sorciers essoufflés.

- Volontiers Dobby, répondit-il alors que Neville s'affalait à côté de lui.

Le jeune Londubat lâcha un long râle, et respira bruyamment pendant une bonne minute avant de soupirer longuement. Tout ce manège fit sourire Harry.

- Belle utilisation du sort reducto, le complimenta Harry en désignant le pantin de bois dont les morceaux étaient éparpillés sur plusieurs mètres.

Son ami rougit. Enfin, c'était plutôt difficile à dire étant donné que le visage de Neville était déjà rouge à cause des efforts qu'ils venaient de faire mais, le connaissant, Harry savait qu'il avait raison. Et le voir rougir et sourire était une bonne chose, étant donné l'humeur sombre qui avait habité le Gryffondor lorsqu'il avait lu dans la Gazette le matin-même ce qui était arrivé à une centaine de moldu dans et autour de la Tour de Londres. Bien sûr, cela avait également touché Harry qui avait l'impression, à chaque attaque de mangemorts, que c'était de sa faute, mais Neville avait particulièrement été ébranlé par la nouvelle en lisant que de nombreux moldu avaient été torturés jusqu'à la folie, issue préférée de la mangemorte Bellatrix Lestrange. Mais, contrairement à Neville, Harry n'avait pas rempoté les mimbulus mimbletonia avec autant de fureur qu'un hippogriffre qu'on aurait insulté.

Se défouler contre ces mannequins lui avait fait beaucoup de bien à lui aussi. L'article avait été rédigé avec beaucoup trop de détails pour qu'il soit lu par les plus jeunes élèves mais le mal avait été fait et beaucoup d'élèves avaient été choqués. Le professeur Dumbledore avait conseillé aux élèves plus jeunes de ne pas lire l'article lorsqu'il s'était rendu compte de la manière dont Rita Skeeter l'avait rédigé mais le mal avait déjà été fait.

Harry ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire de Skeeter. C'était le première article de la sorcière dans la Gazette depuis qu'il l'en avait fait virer et le premier tout court depuis qu'il avait racheté les infos qu'elle avait vendu à Sorcière Hebdo l'année précédente. N'ayant plus de part à la Gazette, il ne pouvait plus la virer, ni la menacer de le faire et il ne pouvait pas non plus la dénoncer au ministère : Skeeter ne l'avait pas attaqué personnellement ni quelqu'un de son entourage et, pour une fois, son article –bien que criant de détails- ne relatait que la sombre vérité des événements.

Mais Skeeter savait-elle pour qui elle travaillait indirectement ? S'en fichait-elle, ne se souciant que de la gloire ? Ou l'ignorait-elle tout simplement ?

Harry soupira. Il avait beaucoup trop à faire avec tous ses projets personnels, l'Alliance et la guerre à venir pour penser à Skeeter. Il laisserait l'animagus non déclarée tranquille pour le moment.

- Ça ne va pas Harry ? S'enquit Neville qui, les coudes posés sur ses genoux, le regardait, concerné.

- Ouais, ça va, le rassura Harry avec un demi-sourire. C'est juste que...

Il soupira de nouveau en haussant les épaules.

- Je savais que ça finirait par arriver : le retour de Voldemort, les attaques, les morts... Mais là, on y est et...

Neville hocha la tête.

- L'imaginer et le vivre, ce n'est pas la même chose, comprit le jeune Londubat.

- Ouais, acquiesça Harry. Là, on est encore à Poudlard donc on est en quelque sorte en sécurité dix mois sur douze mais les familles des élèves, les autres sorciers, les moldus, ils ne sont pas en sécurité, eux, continua-t-il. En septembre, on pourrait constater l'absence de certains élèves dont les parents ne voulaient pas qu'ils retournent à l'école, de camarades de classes tués pendant l'été ou même de professeurs tombés au combat.

Harry s'arrêta, la gorge serrée.

- Moi aussi, j'ai peur, avoua Neville tout bas. J'ai peur que V- que Voldemort, insista-t-il courageusement, ne s'en prenne à l'hôpital et que les Lestrange finissent ce qu'ils ont commencé avec mes parents. Mais on doit éviter de penser au pire, pas vrai ?

Harry acquiesça, souriant à son ami.

- Il ne faut pas laisser la peur nous freiner, appuya Harry. Ni nous contrôler, ajouta-t-il.

- Il y aura des pertes, dit Neville. Peut-être qu'on mourra, peut-être pas, se convint-il.

- Le mieux, c'est de se préparer au maximum pour que ça n'arrive pas, ajouta Harry en se levant d'un bond, ayant soudainement une idée. Dis Neville, demanda-t-il ensuite en se tournant vers son ami, ça te dirait d'apprendre le charme du patronus cet été ?


Après avoir demandé son avis à Neville à propos de son idée de s'entrainer avec ses amis l'année prochaine afin d'apprendre des nouveaux sorts, à en esquiver et à s'en protéger, Harry lui demanda de réfléchir à un souvenir heureux sur leur chemin vers la salle commune.

- Mais j'en ai plusieurs, dit Neville, les sourcils froncés.

- Moi aussi, répondit Harry. Mais tu dois chercher le plus heureux que tu aies.

Neville eut un air pensif.

- Je pourrais en essayer plusieurs ?

- Tu vas probablement devoir le faire, répondit Harry avec un sourire. Il m'a fallu plusieurs essais avant de trouver le bon et, à chaque fois, je m'évanouissais.

Neville pâlit quand le jeune Potter lui expliqua que le professeur Lupin avait utilisé un épouvantard qui se changeait en détraqueur devant lui pour l'entrainer.

Ensuite, Harry lui demanda s'il connaissait l'occlumencie. Il savait grâce à Daphné que les enfants des vieilles familles nobles avaient quelques bases d'occlumencie avant d'entrer à Poudlard mais Neville ne semblait pas en avoir.

- Grand-mère en a parlé mais...

Il fronça les sourcils.

- Elle ne me l'a jamais appris. Jusqu'à ce que l'oncle Agie ne me jette par la fenêtre et que je rebondisse comme un ballon, ils étaient tous persuadés que j'étais un cracmol. Même alors grand-mère pensait que je n'étais pas assez bon pour maitriser les bases, ajouta-t-il en haussant les épaules.

- On va y remédier, dit Harry en lui donnant une tape dans le dos avec un sourire.

Ils arrivèrent dans la salle commune où Ron jouaient aux échecs contre Seamus. Hermione n'était pas là, peut-être était-elle à la bibliothèque pour perfectionner son devoir de métamorphose à rendre le lendemain.

- Echec ! Dit Ron.

Alors que Neville et Harry s'asseyait près d'eux, Seamus tenta un mouvement, pas très sûr de lui. Le rouquin prit sa reine et termina la partie d'un "Echec et mat !" glorieux. L'irlandais soupira.

- Je n'aurais pas dû faire ça, hein ?

- Honnêtement, ça fait trois tours que t'étais foutu, rigola Ron.

- Je ne joue plus avec toi, répondit Seamus en se levant avec un sourire amusé.

- Ça vous dit une partie de cartes explosives ? Demanda alors le jeune Weasley en se tournant vers Harry et Neville.

- Ouais ! Répondit Neville.

- Carrément ! S'exclama Harry.

Etant le plus rapide grâce à ses réflexes d'attrapeur, Harry gagna les deux premières parties. Ron gagna la troisième par stratégie et, probablement par malchance de la part du rouquin et du jeune Potter, Neville gagna les deux suivantes.


Le samedi suivant fut moins overbooké que d'habitude et donc il put laisser Dobby vaquer à ses occupations bien plus tôt que les autres samedis.

Harry se rendit à la Faim de Loup pour donner la liste de ses amis -même s'il n'était pas encore certain qu'ils aient finalement l'autorisation de venir sur l'île- à Anya et l'informa qu'il viendrait lui donner des photos de l'orphelinat une fois que les meubles y seraient installés.

Etant donné le nombre de fois qu'Harry avait eu la chance d'être à la taverne en même temps qu'Eli, cette dernière ne venant pas souvent, Harry fut surpris de voir la vampire, attablée à l'endroit habituel.

- Bonjour Eli, la salua-t-il joyeusement.

- Monsieur Potter, le salua-t-elle avec un sourire en coin. N'êtes-vous pas censé être à l'école ?

- Il n'y a pas cours le samedi, répondit-il en haussant les épaules. Vous devriez le savoir puisqu'on se rencontre toujours les samedis, ajouta-t-il avec un sourire.

Eli fut amusée par sa réplique. Elle prit une gorgée de son breuvage puis posa sa tasse sur le côté.

- Mon roi a écouté votre requête, dit-elle de but en blanc. Et il l'a refusée.

Harry eut un sourire contrit. Il comprenait et n'avait pas eu trop d'espoir qu'il accepte mais avoir la réponse négative était quand même décevant.

- Mais il a apprécié le fait que vous soyez passé par moi et que vous n'ayez pas envoyé quelqu'un sur notre territoire comme votre Seigneur des Ténèbres.

- Ce n'est pas vraiment MON Seigneur des Ténèbres, marmonna Harry avec un grimace.

- Le nôtre non plus, répondit Eli avec un sourire. Néanmoins, il m'a donné l'autorisation de vous aider si tel était mon désir.

Harry releva brusquement la tête, surpris.

- Je... Vraiment ? Enfin, si vous ne voulez pas vous impliquer dans cette guerre, je trouverai ça normal. On est amis, c'est vrai, mais vous ne me devez rien, ajouta rapidement le jeune Potter.

Eli eut un sourire amusé.

- Vous êtes mature pour votre âge Harry Potter mais vous restez un garçon adorable et nerveux. Je ne vois pas ce que je peux vraiment faire sur le long terme mais voici ce que je vous propose.

Elle plongea la main dans la poche de sa veste et en sortit un sachet blanc–celui avec le logo de Honeydukes- et le lui donna. Harry l'ouvrit et découvrit une sorte de mini flute taillée dans un os – humain ? Ça, Harry l'ignorait et ne voulait pas le savoir.

- Vous avez mangé toutes les sucettes ?

- Il se pourrait que j'aie développé une dent sucrée par votre faute, dit-elle en plissant les yeux. Et non, ce n'est pas un os humain, ajouta-t-elle, amusée, mais un os d'erkling.

- C'est quoi au juste un erkiling ? Demanda Harry qui n'en avait jamais entendu parler à Poudlard.

Anya lui apporta une chope de bière au beurre et Eli attendit qu'elle se soit éloignée pour lui répondre.

- Une créature qui vit dans la Forêt-Noire en Allemagne. Ça ressemble à un elfe mais en un peu plus grand et avec les traits plus pointus. J'en ai vu un en train d'essayer d'enlever un enfant en Allemagne il y a une cinquantaine d'année, continua-t-elle alors, et je l'ai tué. L'erkling, pas l'enfant, précisa-t-elle en penchant sa tête sur le côté.

Harry eut un sourire amusé. Elle avait fait cette précision comme si c'était nécessaire.

- Cette flute, reprit-elle, a la propriété magique de faire un son inaudible par l'humain mais audible seulement pour les vampires. Si tu souffle dedans, mes congénères l'entendront mais ils ne sauront pas ce que c'est. Je serais la seule à savoir que ça vient de cette flute et donc je viendrais jusqu'à toi en seulement quelques minutes. A n'utiliser qu'en cas d'urgence, bien sûr.

Harry remit la flute dans le sachet, l'enroula précieusement et rangea le paquet dans sa poche.

- Merci Eli. Merci de me faire confiance et d'être mon amie.

- Vous êtes mon premier ami humain depuis que je ne suis plus humaine moi-même, lui confia-t-elle. J'avais oublié que certains êtres humains pouvaient être de bonnes personnes.

- Et vous êtes ma première amie vampire, répondit Harry avec un sourire.

- Probablement la première et la dernière, répliqua Eli avec un sourire narquois qui faisait montrer l'une de ses canines. Je doute que mes congénères soient intéressés de faire ami-ami avec vous ou d'autres humains.

- Qui sait ? Vous avez bien voulu, vous.

- Les autres vampires ont complètement abandonné leur ancienne vie dès qu'ils ont été transformés. Moi, j'ai gardé quelques liens avec le monde moldu auquel j'étais attaché. Vous ne rencontrerez pas deux vampires comme moi Harry Potter, conclu-t-elle.

- Alors à notre amitié ! S'exclama Harry en tendant sa chope vers l'avant.

Eli secoua la tête, amusée, avant de cogner sa tasse de sang contre la chope du jeune Potter.


- Et puis Judith a ajouté que...

- Qui donc ? Demanda Sirius avec un sourire amusé.

- Lady Judith Mason, répondit Lady Londubat avec un soupir agacé. Suivez donc un peu Lord Black.

Harry, qui n'en menait pas large, croisa le regard de Lord Greengrass de l'autre côté de la table. Le père de Daphné, qui était resté impassible depuis le début de la réunion, commençait à montrer des signes d'amusement.

Au bout de la troisième interruption –volontaire- de Sirius, Lady Londubat commença à appeler ses amies par leur nom de famille, ce qui aida grandement Harry à suivre la conversation.

- Puis je suis allée rendre visite à Lady Sophie McMillan avec Lady Olivia Rosalius, Lady Charlotte Smith et Lady Abigaël McLaggen pour lui souhaiter mes condoléances la semaine dernière. La pauvre est trop occupée à aider son fils à reprendre le siège de son père pour même envisager de venir boire une tasse de thé au Manoir Londubat, soupira Augusta.

- Et comment se porte la nouvelle Lady Boot ? Demanda Lord Greengrass. Lord Boot m'a semblé fort agité lors de la réunion du Magenmagot de mercredi, fit-il remarquer ensuite.

- Mitchell ne s'attendait probablement pas à devoir reprendre le siège familial avant deux ou trois décennies. La mort des Boot nous a tous profondément affectés, répondit Augusta. Concernant Haley Boot, elle n'est pas la sorcière typique de la haute société, je ne l'ai donc rencontrée qu'une fois. Je ne saurais vous dire comment elle va.

- J'ai eu l'occasion de converser avec elle aux deux derniers galas du ministère, c'est une femme charmante ayant la tête sur les épaules, intervint Lady Zabini. Je suis sûre qu'elle joue parfaitement son rôle d'épouse et qu'elle est d'un grand soutien pour Lord Boot.

- Je confirme, dit Lady Bones. Je lui ai déjà parlé à plusieurs reprises et elle est une sorcière forte et déterminée.

- Et ils ont un fils dans la même année que nos enfants me semble-t-il, dit ensuite Lord Davis. Comment est-il Lord Potter ?

Harry fut surpris. C'était la première fois qu'on s'adressait directement à lui depuis de début de cette conversation. De plus, il ne connaissait pas vraiment Terry Boot.

- A vrai dire, je ne sais pas, avoua Harry. Je partage quelques classes avec les Serdaigles mais on ne s'est jamais vraiment parlé. Terry m'a peut-être semblé plus calme que d'habitude, dit-il après réflexion, mais c'est tout ce que j'ai remarqué.

- Si le Seigneur des Ténèbres s'attaque à ses parents, le jeune Terry devra reprendre le titre de son père dès sa majorité, déclara Augusta.

- Espérons qu'on n'en arrive pas là, dit alors Lord Davis.

- Vous devriez vous lier aux enfants des anciennes familles Lord Potter, lui conseilla ensuite Lady Londubat. Neville les a tous côtoyé lors des galas avant Poudlard.

- Je ne le vois jamais leur parler pourtant, rétorqua Harry qui n'avait effectivement jamais vu Neville parler à d'autres élèves n'étant pas de Gryffondor à part Hannah Abbot et Susan Bones.

- Je ne peux pas le forcer à être amis avec tous, répondit-elle. Mais au moins il est en bon termes avec eux.

- Je vais y réfléchir, dit sérieusement le jeune Potter.

Après quelques ragots entendus par Lady Londubat et quelques remarques acerbes de Lucius Malfoy lors des réunions du Magenmagot répétés par Lord Greengrass, Harry pu enfin parler des sujets qu'il lui brulait d'aborder.

- Je précise que c'est mon amie Hermione Granger qui en a eu l'idée, dit-il aux membres de l'Alliance après avoir sorti une bourse qu'il posa sur la table.

Il l'ouvrit et en sortit plusieurs gallions. Il en vit flotter un devant chaque membre puis rangea la bourse.

- Voici notre nouveau moyen de communication, annonça-t-il.

Les sorciers et David prirent le gallion et l'observèrent sous toutes les coutures. Lady Zabini en sortit un de sa propre bourse et les compara. La voyant faire, Lady Bones déposa son gallion et attendit.

- La tranche est différente, nota la mère de Blaise.

- C'est exact, répondit Harry en souriant. Mettez maintenant le gallion dans votre poche.

Les membres de l'Alliance s'exécutèrent puis Harry utilisa sa baguette pour indiquer une date et une heure. Soudainement, tous les adultes présents mirent la main dans leur poche et en sortirent le gallion.

- Maintenant, regardez la tranche.

- La date d'aujourd'hui et l'heure du début de la réunion, constata Lord Davis.

- Et c'est Hermione qui a trouvé ce sort ? Répéta Sirius, impressionné. Je savais qu'elle était intelligente mais là le mot est faible.

- Vos gallions ont été clonés à partir du mien, expliqua Harry. Donc tout ce que j'écris sur la tranche de ma pièce s'écrit ensuite sur la tranche du votre. Etant donné le nombre limité de caractère et la discrétion que le gallion nous permet en imitant un numéro de série, je n'écrirais que des dates et des dates pour nos réunions.

- Mais le gallion ne nous permet pas de répondre ? Demanda David. Si la date de la réunion ne nous convient pas, on ne peut pas t'en informer.

- Non, le sort ne fonctionne qu'à sens unique, répondit le jeune Potter au métamorphe. C'est pourquoi je vous propose de réfléchir à la fréquence de nos réunions aujourd'hui. Et si vous ne pouvez pas venir à l'une des réunions, vous en saurez davantage à la suivante.

- Et si je ne peux pas venir à une réunion et que je me retrouve le lendemain à connaitre une information que je souhaiterai partager de toute urgence avec le reste du groupe, je dois juste attendre la prochaine réunion ? Demanda Lady Zabini. Ne peut-on pas trouver des alternatives ?

- Nous sommes justement là pour en parler, dit Harry. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à les partager et nous allons en discuter.

Après plusieurs minutes de réflexion et de discussion, plusieurs idées furent trouvées mais seulement deux furent adoptées. Etant donné que les gallions étaient un moyen de communication uniquement pour les dates et les heures en cas d'interception des courriers, il fut décidé que des codes soient admis. Ainsi, même si le ministère ou les mangemorts lisaient leurs courriers, ils ne sauraient pas de quoi ils parlaient.

Ainsi, pour éviter qu'Harry se retrouve seul au château avec Sirius car personne n'aurait su venir à la réunion, les membres devaient confirmer leur venue dans les deux jours en adressant une courte lettre à leur enfant/petit-fils/nièce parlant d'une plante magique et ne rien lui envoyer s'ils ne venaient pas. Si quelqu'un d'autre qu'Harry voulait qu'une réunion d'urgence soit organisée, il ou elle devait écrire à leur enfant/petit-fils/nièce un message parlant du sérieux dont il devait faire preuve dans ses études afin de réussir ses B.U.S.E. jusqu'à la fin de l'année scolaire en cours ou ses A.S.P.I.C. à partir de l'année suivante. Comme les lettres ne contiendraient aucune information personnelle, les membres de l'Alliance avertiraient à l'avance leur enfant/petit-fils/nièce que ce genre de lettres était à donner à Harry.

- Je suis désolé de vous interrompre, dit alors Lady Augusta en regardant sa montre avant de se lever, mais je me dois de quitter les lieux : ces dames citées plus tôt vont m'attendre pour le thé.

- J'avais encore une information à vous communiquer, intervint Harry. Ainsi qu'une question, si vous avez encore une minute ou deux, demanda-t-il à la vieille sorcière.

- On ne fait pas attendre une Lady, Lord Potter, et encore moins quatorze, dit-elle avec un sourcil levé. Je peux bien vous accorder encore deux minutes, dit-elle ensuite en se rasseyant.

- Vous savez que le roi des vampires a refusé de se joindre aux rangs de Voldem- Voldy, se reprit-il.

Il essayait de ne plus dire le nom du Lord noir depuis qu'ils avaient parlé du tabou et il trouvait ce surnom fort sympathique et amusant.

- Sa réponse aurait été charmante, ai-je entendu dire, poursuivit Lady Zabini avec un sourire en coin.

- Les mangemorts envoyés sont revenus en morceaux, confirma Sirius. Leur maitre n'était pas très content de ce refus.

- Mais le roi des vampires a permis à une amie sous ses ordres de m'aider si elle le souhaitait.

- Elisandre ? Fut surpris Sirius en se tournant vers lui.

Le Gryffondor acquiesça.

- Elle accepte d'aider pendant la guerre contre Voldy mais avec modération. Elle m'a confié un moyen de l'appeler mais elle m'a dit de ne l'utiliser qu'en cas de dernier recours.

- Nous avons donc un seul vampire dans nos rangs ? Résuma Lady Londubat. Ce n'est pas une si bonne nouvelle que ça et, en plein jour, elle ne nous sera d'aucun secours.

- C'est un vampire que le seigneur des ténèbres n'a pas, dit Lord Greengrass. Et les mangemorts attaquaient autant en plein jour sous un soleil de plomb qu'en pleine nuit d'après mes souvenirs donc son aide pourrait s'avérer extrêmement précieuse.

- Nous n'avons peut-être pas de géants ou de mangemorts, dit ensuite Sirius, mais nous avons des loups-garous qui ne sont pas fidèles à Greyback, des métamorphes, une vampire et des sorciers rebelles. Dumbledore n'a su ni amadouer les géants, ni les loups-garous et encore moins approcher les vampires.

- Et depuis le début, c'est Harry qui trouve des alliés de tout genre à notre mouvement, le soutint David. Une personne, c'est peut-être peu, mais c'est mieux que rien.

- Très bien, très bien, bravo à vous Lord Potter, le félicita mollement la grand-mère de Neville. Puis-je m'en aller maintenant ?

- Harry voudrait vous demander quelque chose à tous. Une fois qu'il vous aura exposé son idée, vous pourrez rejoindre vos amies pour le thé, Lady Londubat, l'interrompit Sirius.

Lorsqu'il eut l'attention de la vieille dame, Harry commença :

- Je possède une île dont la localisation est inconnue du Ministère et des moldus. Sirius y a fait installer une cheminette qui n'est reliée qu'à celle du château et elle n'est pas inscrite dans les registres du ministère ce qui fait de mon île l'endroit le plus sécurisé du monde, loin des mangemorts et de Voldy.

Voyant qu'il avait l'attention de tout le monde, in continua :

- Avant que nous ne soyons obligés de laisser toutes distractions de côté afin de se concentrer à la fois sur nos résultats scolaires et notre survie, j'aurai aimé passer deux semaines sur mon îles avec vos enfants. Sirius a déjà accepté de nous chaperonner, cela permettra à tout le monde de ne pas penser à la guerre pendant quelques jours et cela vous donne deux semaines pendant lesquelles vous n'aurez pas besoin de craindre pour leur sécurité.

Harry les regarda tout à tour.

- Donc je voulais votre permission de les inviter du dimanche 23 juillet au dimanche 6 août.

Lady Londubat se leva et se racla la gorge.

- Pour ma part, je ne vois pas pourquoi je refuserai. Ne pas me soucier de la sécurité de Neville pendant deux semaines me fera un souci en moins. Sur ce, veuillez m'excuser mais on m'attend.

Elle fit un signe de tête à tous puis quitta la pièce pour le salon où se trouvait la cheminette.

- Elle n'a pas tort, même si je ne l'aurai pas dit comme ça, convint Lady Zabini. Il me faut tout de même réfléchir avant de vous donner une réponse Lord Potter.

- Cette invitation concerne-t-elle ma nièce Lord Potter ? Demanda Lady Bones, le sourcil levé. J'ai cru comprendre que vous n'étiez pas proches.

- C'est vrai, confirma Harry. Mais ce serait un bon point de départ pour apprendre à se connaitre et à devenir amis, qu'en dites-vous ? Suggéra-t-il après réflexion.

- Je vous donnerai ma réponse lors la prochaine réunion, répondit-elle en remontant son monocle.

- Je pense faire de même, dit ensuite Lord Davis. Je dois d'abord en parler à ma femme et elle est très protectrice envers Tracy.

- Ce n'est pas souvent qu'Astoria et Daphné quittent la maison en même temps à part pour se rendre à Poudlard, déclara ensuite le père de sa petite-amie. Comme Lord Davis, je dois en discuter avec ma femme et je vous donnerai ma réponse à la prochaine réunion.

- Quant à moi, il faut que j'en discute avec ma femme concernant mon filleul, dit Sirius, un brin amusé. Ah non, c'est vrai, je n'ai pas de femme, ajouta-t-il avec un clin d'oeil pour Harry.

Ce dernier secoua la tête, à la fois amusé et exaspéré.

- Alors, portez-vous bien et restez en sécurité jusqu'à la prochaine réunion, leur dit Harry alors que tout le monde se levait pour quitter la pièce. David, je dois revenir à Poudlard donc je ne peux pas m'attarder, tu veux bien saluer Laeticia de ma part ?

- Bien sûr, acquiesça le métamorphe. Mais n'hésite pas à revenir faire une petite course avec nous prochainement, tu sais qu'elle adore ça.

- La prochaine fois, promis, lui dit le jeune Potter avec un sourire.


J'espère que ça vous a plu !

Le chapitre ne devait pas être publié aujourd'hui à la base maisfinalement je suis restée dessus jusqu'à l'avoir fini :)

A la prochaine !