Merci à Nienna Chantilly Elendil, à Pims 10, à Miss MPREG et à la personne mystère surnommée Guest pour vos commentaires !

Miss MPREG : je viens tout juste de comprendre ton pseudo xD Il m'en aura fallu du temps mdr Concernant Draco, il a déjà commencé à changer mais là, tu lui en demandes beaucoup d'un coup. Le changement vient avec le temps ;)

Guest : même si tu n'as pas de compte, tu peux mettre un surnom/pseudo au-dessus de ton commentaire pour que je puiss t'identifier facilement parmi les autres "guest". En tout cas, je te remercie pour ta review et je suis ravie que ça te plaise toujours autant :)

Résumé du chapitre précédent : Lors d'une visite à Hagrid, Harry apprend l'existence de son demi-frère Graup et, par la même occasion, l'existence d'un second clan de géants. Malfoy l'approche car il veut abandonner son nom afin d'échapper à l'emprise de son père et du Seigneur des Ténèbres et rejoindre sa mère dans la famille Black. Harry s'arrange avec Sirius et les démarches sont faites dès le lendemain. Harry fait visiter la Chambre des secrets à Daphné avant de lui montrer la salle de duel de Gryffondor.

Voici le chapitre 66 comme promis :) Bonne lecture !


Chapitre 66

Les jours qui suivirent passèrent à la vitesse de l'éclair pour Harry et ses amis.

Ils profitèrent des beaux jours pour trainer dans le parc du château et discutèrent de ce qu'ils feraient de leur été, assis au bord du lac. Harry était allongé, les bras croisés derrière la tête, avec Hermione assise à sa gauche et Neville allongé sur le ventre à sa droite à contempler des images et des schémas dans une encyclopédie de botanique avancée. Ron était un peu plus loin, les pieds dans l'eau, sa sœur était allongée entre le rouquin et les trois autres et Pixel virevoltait atour du groupe, faisant flotter les cheveux d'Hermione ou rebondissant sur le dos du jeune Londubat ou encore dansant sur les bras de Ginny.

Hermione expliqua qu'elle avait été invitée par Victor à visiter la France pendant une dizaine de jours. L'ancien étudiant de Durmstrang l'avait invitée pendant trois semaines mais la Gryffondor voulait passer du temps avec ses parents d'abord –leur parler de la situation dans le monde magique la stressant par avance- et elle devait être revenue en Grande-Bretagne le 20 juillet afin de profiter à nouveau de ses parents deux jours avant le départ pour l'île des Maraudeurs.

Neville, lui, comptait bien accueillir de nouvelles plantes dans sa serre et s'entrainer à lancer des sorts afin d'améliorer leur intensité et sa rapidité. Bien sûr, il allait aussi en profiter pour rendre visite à ses parents. Neville proposa même à Harry de le rejoindre au Manoir Londubat afin qu'ils s'entrainent à deux, ce qu'Harry accepta.

Ron leur parla de son frère Bill qui devait rester en Grande-Bretagne et qui leur rendrait visite régulièrement. Harry, qui aimait beaucoup Bill, espéra le croiser durant l'été. A part ça, le rouquin n'avait pas vraiment hâte de rentrer au Terrier puisque, avec le retour du Seigneur des Ténèbres, sa mère était de plus en plus protectrice et ne leur avait pas permis de sortir voler l'été dernier, craignant pour leur vie dès que lui, Ginny et les jumeaux n'étaient plus dans son champ de vision.

Ginny n'avait pas grand-chose à rajouter. Madame Weasley la laisser rendre visite à Luna uniquement si elle empruntait la cheminette et seulement pour deux ou trois heures mais elle ne s'en plaignit pas car elle avait un traitement de faveur par rapport à Ron qui ne pouvait pas quitter la maison. Au moins, pourrait-elle inviter Harry et Hermione pour son anniversaire.

Ne pouvant proposer de les inviter au château à cause de la présence des métamorphes qu'Harry voulait garder secrète, le jeune Potter promit néanmoins de rendre visite aux Weasley.

Luna et Colin rejoignirent le groupe quelques minutes avant de partir rejoindre les élèves de Gryffondor de leur année avec Ginny. Ron, lui, partit rejoindre Dean et Seamus.

Les yeux fermés et le visage tourné vers le soleil, Harry ne put s'empêcher de repasser en revue toutes les informations de la réunion avec l'agent du ministère moldu qu'il avait rencontré la veille. Même s'il avait pensé que l'orphelinat était quasiment prêt à ouvrir, l'agent moldu lui avait fait prendre conscience de détails auxquels il n'avait jamais pensé. Heureusement, même s'ils étaient d'une grande importance, ils restaient mineurs et il avait encore une semaine pour y remédier. L'agent l'avait toutefois félicité car son plan de gérance, sa liste de personnel et son plan d'ouverture étaient bien pensés.

Lorsqu'il avait quitté la réunion, Harry avait soupiré de soulagement : l'agent n'était pas inspecteur donc ce n'était pas lui qu'il devait convaincre. Il espérait que régler les détails pointés du doigt par l'agent suffirait à convaincre l'inspecteur qui viendrait la semaine prochaine.

- Un penny pour tes pensées ? Demanda Hermione à sa gauche.

- Une noise plutôt, non ? Intervint Neville, amusé.

- Peu importe, répondit Harry sans ouvrir les yeux. Mes pensées valent bien plus que ça.

- Oh, allez, insista Hermione en lui secouant l'épaule. Partage-les avec nous !

Levant les yeux au ciel, Harry décida de ne toujours pas leur parler de l'orphelinat mais il y avait bien un sujet qui le préoccupait depuis une semaine :

- C'est l'anniversaire de Daphné dans quelques jours et je ne sais toujours pas quoi lui offrir, leur dit-il après avoir lancé un sort de confidentialité.

Enfin si, il lui avait promis quelque chose se trouvant dans le bureau de Serpentard mais il voulait lui offrir autre chose en plus car ce n'était pas très significatif ni très romantique.

- Ça fait quand même un an qu'on sort ensemble et, avec le tournoi l'année dernière, je n'ai pas pu lui offrir de cadeau. Donc je voudrais lui offrir quelque chose de spécial cette fois.

- Qu'est-ce que tu lui as offert pour Noel ? Demanda Neville.

- Cette année, un bracelet avec des charmes qui sont des portoloins et, l'année dernière, quelques ingrédients récupérés sur le basilic se trouvant dans la Chambre des Secrets.

Neville cligna des yeux comme un hibou.

- J'oublie toujours que tu peux entrer et sortir de la Chambre des Secrets quand tu veux, répondit Neville après avoir repris ses esprits. Ça va être compliqué de faire mieux, ajouta-t-il ensuite.

- Tu n'es pas obligé de lui offrir un objet, tu peux très bien lui offrir un moment rien que tous les deux, dit Hermione après réflexion.

- Sauf que c'est déjà ce que j'ai fait pour la Saint-Valentin, rétorqua Harry. Ça ne serait pas un peu répétitif ?

- Passer un moment seul avec la personne qu'on aime, ce n'est jamais répétitif, expliqua Hermione avec un doux sourire.

Harry acquiesça, d'accord avec son amie.

Pixel, qui était sur l'épaule de Neville, s'envola brusquement en piaillant.

- C'est pas facile de vous trouver, souffla Eleanor en arrivant derrière eux. Tenez, dit-elle ensuite en tendant une note à Harry et une autre à Hermione, c'est de la part du professeur Slughorn.

Pixel se posa sur l'épaule de la jeune fille et joua avec ses cheveux.

- Je dois aussi en donner une à Daphné Greengrass et Blaise Zabini, leur dit Eleanor après avoir observé le nix, mais je ne sais pas qui c'est, vous pouvez m'aider ?

- Tu vois les deux filles avec le gars là-bas, demanda Harry en pointant les trois Serpentard du doigts. C'est eux avec Tracy Davis.

Elle regarda dans la direction qu'il indiquait et se mordit la lèvre inférieure.

- C'est des Serpentard, non ? S'enquit Eleanor.

- T'inquiète pas, ils ne mordent pas ceux-là, plaisanta Harry en sachant qu'il se devait de la rassurer. Tu peux t'adresser à eux sans problème.

- Ok, si tu le dis, lui fit-elle confiance, bien qu'un peu hésitante.

Sachant qu'elle n'avait rien à craindre, Harry la suivit quand même du regard et constata qu'Hermione et Neville l'imitaient. Eleanor marcha rapidement vers les trois élèves avant de ralentir quand elle fut près d'eux. Ils ne pouvaient pas entendre ce qu'ils se disaient quand la jeune Poufsouffle donna les invitations de Slughorn aux deux Serpentards mais Harry pouvait voir que, d'abord nerveuse, Eleanor fut plus détendue en repartant.

- C'est une invitation pour demain soir, dit Harry quelques secondes plus tard après avoir rapidement parcouru la note. Ça ne lui ressemble pas d'organiser une soirée à la dernière minute, commenta-t-il ensuite avant de ranger le parchemin dans sa poche.

Pixel rouspéta car Harry bougeait beaucoup alors il changea de perchoir et se dirigea vers Hermione.

- C'est curieux, dit simplement Gryffondor après avoir lu sa propre invitation. On comprendra surement mieux quand on y sera.


L'hydromel et la bière au beurre coulaient à flot. Les elfes attitrés à la soirée avaient apparemment pour ordre du professeur Slughorn de remplir immédiatement chaque verre qui était vide. Cela ne faisait même pas une heure que tous les élèves étaient arrivés et le professeur de potions avait déjà le hoquet et les joues rouges.

Pour changer de leur habituelles soirées attablées, leur professeur avait tout simplement placé des fauteuils individuels ou à deux places autour d'une seule et grande table basse circulaire. Il y avait des scones, des biscuits salés et des assiettes de mini pâtés à la viande. La plupart des élèves posaient leur verre sur des petits napperons, ne remarquant pas que leur niveau avait augmenté quand ils le reprenaient. Après que ça leur soit arrivé une fois, Harry et Hermione avaient décidé de garder le leur en main et le jeune Potter constata que ni Daphné ni Blaise n'avaient lâché le leur non plus.

- ...m'a contacté il y a quelques jours et m'a proposé une formation à ses côtés. Mon père n'était pas ravi d'apprendre qu'il m'avait envoyé une lettre mais il est conscient que ce sera une belle expérience avant d'entrer au ministère, raconta Marcus.

- Très bien, très bien ! Fut extatique Slughorn. Vous lui remettrez mes salutations, Mr Belby, ajouta-t-il en lui faisant un clin d'œil avant de glousser.

Il discuta ensuite avec Sophia Bobbin dont la tante, qu'il avait invitée à la soirée qu'il avait organisée à la fin de l'année précédente, avait ouvert une nouvelle boutique à l'étranger. Mais la discussion ne dura pas longtemps et il se tourna ensuite vers le Serpentard qui avait retenu l'attention de tout le monde cette semaine-là.

- Mr Black ! Dites-moi, dites-moi : vous avez fait parler Poudlard cette semaine ! Pour quelle raison avez-vous voulu abandonner le nom Malfoy pour le nom Black ? Je dois dire que je fus surpris : j'ignorai que vous étiez en contact avec Lord Black, s'exclama Slughorn, un peu indiscret.

- Je n'en ai pas, professeur, répondit Draco, le visage impassible. Lord Black est un cousin de ma mère. C'est elle qui a tout organisé avec mon consentement.

- J'imagine que Lord Malfoy ne devait pas en être ravi quand vous lui en avez parlé. Perdre un héritier...

Harry jeta un regard à Draco. Le blond ne le regardait pas et ne montrait aucun signe d'agacement ou de toute autre émotion mais Harry espérait qu'il avait compris que Slughorn prêchait le faux pour savoir le vrai.

- C'était mon choix, répondit simplement le blond. Il finira par l'accepter.

- Professeur, mon père attend toujours votre missive concernant le réapprovisionnement de vos stocks à Poudlard, les interrompit Daphné. Il sera fort occupé durant l'été, il a de nombreux investisseurs à satisfaire mais, si vous vous empressez de lui écrire, je suis certain qu'il fera de vous sa priorité, ajouta-t-elle sur un ton mielleux.

- Mais oui ! Où avais-je la tête ! Réagit Slughorn en se tapant vivement le front. Merci de me l'avoir rappelé Miss Greengrass, je lui enverrai mon hibou à la première heure demain matin.

En plus de le faire parler plus qu'à son habitude, l'hydromel avait pour effet d'enlever tout tact au professeur de potions. Ainsi, il parla politique avec Susan Bones, Hannah Abbot, Ernie McMillan et Terry Boot. Harry devina que c'était pour cette raison qu'il avait invité ces trois derniers, Susan étant invitée depuis l'année précédente même si elle n'était pas présente à toutes les soirées organisées. Ainsi, alors que Terry a perdu son père et son grand père il y a un mois, qu'Hannah a perdu ses grands-parents et son père il y a sept semaines et seulement un peu plus pour Ernie et Susan, Slughorn leur demanda des détails sur les changements au Magenmagot. Autant Susan su faire face à ses nombreuses questions parce qu'elle savait sa tante vivante, autant Hannah ne put s'empêcher d'éclater en sanglots. Gêné et le visage rouge, Slughorn lui tapota l'épaule et lui tendit un mouchoir qu'il venait de faire apparaitre.

Susan lui lança un regard mauvais que Slughorn rata et les excusa son amie et elle. Les deux filles quittèrent la soirée alors que le professeur de potion continua son interrogatoire auprès d'Ernie et Terry.

- A quoi ça sert de nous inviter si c'est pour nous ignorer toute la soirée ? Demanda Harry à Hermione en chuchotant.

- C'est pour garder le contact, lui répondit la Gryffondor. Et il doit surement penser qu'on est tous honoré d'être invité, même s'il ne nous parle pas, ajouta-t-elle en haussant les épaules.

- Je m'en passerais bien honnêtement, soupira le jeune Potter avant de lancer le sort de confidentialité d'un coup de baguette. En plus, Dumbledore m'a convoqué demain matin avant le départ du train.

- Pour quelle raison ?

- J'en sais rien, répondit Harry en haussant les épaules. Peut-être pour savoir ce que je compte faire de mon été, me dire de rester enfermé chez moi en sécurité ou peut-être pour me rappeler mon mauvais comportement lors de la réunion de l'ordre du mois de février ?

- Ce n'est peut-être pas le meilleur endroit pour évoquer l'ordre, lui conseilla Hermione. Même s'ils ne nous entendent pas, ils peuvent lire sur nos lèvres.

- La seule personne à nous regarder est Blaise. Daphné a jeté un coup d'œil dans notre direction mais les autres sont occupés soit à suivre la conversation entre Slughorn, Terry et Ernie soit à boire.

Mais Harry arrêta quand même d'en parler. Il comprenait que malgré toute sa prudence, Hermione avait raison : ce n'était ni le lieu ni le moment de parler de l'Ordre ou de Dumbledore.

- Il n'y avait pas vraiment de raison valable de nous inviter ce soir à part réunir tous les élèves qu'il considère comme ses trophées avant les vacances scolaires et, bien évidemment, parer de l'avenir du Magenmagot avec les futurs Lord et Lady qui viennent à peine de perdre leurs parents.

Harry voulut annuler le sort mais, finalement, ne le fit pas :

- Et je ne suis le trophée de personne.

Le ton grincheux d'Harry fit sourire Hermione.

- Le mot trophée est peut-être un peu fort, répondit-elle. Mais je vois ce que tu veux dire. Je m'ennuie à la plupart des soirées auxquelles il nous invite. Quand je pense à tout ce temps perdu pendant lequel j'aurais pu faire autre chose de plus productif, soupira-t-elle. Mais si je continue d'y aller, c'est parce que le professeur Slughorn invite parfois des personnes importantes du ministère, comme l'année dernière, et peut me permettre d'établir des contacts avec des gens important pour mon avenir après notre diplôme.

- Je comprends ton point de vue et tu as raison d'en profiter, lui dit Harry. Mais personnellement, peu importe ce que m'a conseillé Sirius : si je ne trouve pas pendant l'été une raison de continuer à venir aux soirées de Slughorn, je refuserai toutes ses invitations l'année prochaine.

- Tu oserais me laisser m'ennuyer toute seule ? Fut faussement outrée la brune.

- Tu ne seras pas toute seule : tous les autres aussi s'ennuient, répondit-il en lui faisant un clin d'œil.

Puis il annula le sort de confidentialité.


- Je vous remercie d'être venu Mr Potter, l'accueillit le directeur avec un sourire. Puisque je vous fais manquer le petit-déjeuner, j'ai pris la liberté de demander aux elfes de vous préparer une assiette.

Devant le bureau, sur une console, un verre de jus de citrouille était posé à côté d'une assiette contenant des œufs brouillés, du bacon, un toast beurré et un petit pain brioché rempli de marmelade.

- Merci professeur, répondit Harry avant de s'asseoir et de manger son toast. N'attendez pas que j'aie terminé de manger, je peux très bien vous écouter en même temps, l'incita le Gryffondor.

- Bien sûr, accepta Dumbledore.

Dumbledore joignit les mains sur son bureau devant lui il lui adressa un sourire bienveillant.

- J'ai bien compris que j'avais fait quelques erreurs avec toi par le passé donc, n'aie crainte, je ne t'ai pas convoqué dans mon bureau pour t'inciter à revenir chez ton oncle et ta tante ni pour savoir exactement où Sirius et toi habitez pendant l'été mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour ta sécurité.

Harry mâcha lentement sa brioche, ne voulant pas perdre une miette de ce qu'allait dire le directeur.

- Même si Tom a retrouvé un corps et qu'il a eu toute une année pour regrouper tous ses fidèles et qu'il commence à se construire une nouvelle armée, il n'a pas encore atteint toute sa puissance passée.

Harry haussa un sourcil. Dumbledore venait sciemment de lui révéler une information qui ne devait être seulement connue que de l'Ordre.

- Malgré cela j'ai bien peur qu'il ne cherche par votre lien –il pointa le front d'Harry où sa cicatrice ne se voyait presque plus- à fouiller ton esprit à la recherche d'informations ou à te manipuler durant l'été car, si tu es en sécurité à Poudlard grâce aux fortes protections entourant le château, à l'extérieur tu es vulnérable.

Le directeur s'interrompit, attendant qu'Harry ne comprenne toute l'ampleur de ce qu'il venait de lui dire. Le Gryffondor, lui, attendait surtout que Dumbledore lui expose sa brillante idée pour à la fois empêcher Voldemort de le manipuler et lui gâcher ses vacances en lui imposant quelque chose dont il ne voulait pas.

- C'est pour cette raison que j'ai chargé Severus de te donner des cours d'occlumencie cet été. Cela ne te permettra pas de devenir un expert et d'empêcher l'attaque direct d'un légilimens mais tu auras des bases solides pour empêcher l'intrusion de Tom à travers votre connexion.

Le jeune Potter déposa sa fourchette et termina la bouchée d'œufs qu'il venait de prendre avant de répondre calmement.

- Non.

Dumbledore ne réagit pas immédiatement puis lui demanda :

- Si c'est à cause du professeur Rogue...

- Non professeur. Ca ne sera pas nécessaire car j'ai déjà de solides bases en occlumencie.

Ses sourcils se levèrent si haut qu'Harry aurait ri s'il n'était pas ennuyé.

- J'imagine que Sirius t'aura appris ? Demanda-t-il ensuite.

- C'est important de savoir qui ?

Dumbledore sourit.

- Sirius a une bonne maitrise de l'occlumencie car c'est une tradition dans les familles de sorciers au sang-pur mais il ne possède que quelques bases en légilimencie. S'il a testé tes boucliers et les a jugés suffisant, je crains que ce ne soit pas le cas face à Tom.

- Alors allez-y, l'invita Harry. Vérifiez-les.

- Je ne voudrais pas envahir ta vie privée, répondit le directeur.

- Mais vous étiez sur le point de laisser Rogue le faire, contra le jeune Potter.

Dumbledore hocha la tête, capitulant. Harry le regarda dans les yeux, chose qu'il avait évité de faire depuis qu'il savait de quoi le sorcier était capable, et sentit une douce intrusion magique. Pendant plusieurs secondes, il ne se passa rien et cela suffit à inquiéter Harry car il ignorait s'il était censé faire quelque chose. Au bout d'une minute, il se demanda s'il devait rejoindre son espace mental ou s'il ouvrirait une porte à Dumbledore en le faisant.

L'ignorant, il se préparait à s'y risquer quand il eut le flash d'un souvenir avec les Dursley. L'image ne vint à l'avant de son esprit qu'une seconde puis tout s'arrêta et Dumbledore se redressa dans son siège.

Harry soupira. Dumbledore avait réussi à percer ses boucliers.

- J'imagine que vous voulez toujours m'imposer ces leçons avec Rogue ?

- Non, répondit Dumbledore en enlevant ses lunettes et de se frotter les yeux. Tes boucliers sont très solides et bien pensés. Je doute que Severus puisse les franchir.

- Mais vous, vous y êtes parvenus. Ce qui veut dire que Voldemort le pourrait aussi.

- S'il t'attaquait directement, en étant face à toi, il le pourrait. Moins rapidement que moi mais il finirait par y arriver, oui.

Il remit ses lunettes puis croisa ses mains devant lui.

- Mais par votre lien, non, puisqu'il n'existe plus. Détail que tu as certainement oublié de me préciser, lui dit-il.

Harry se redressa. Il n'avait pas réalisé que Dumbledore pouvait apprendre ça en entrant dans son esprit. Il serra les dents, agacé par sa bêtise.

- Puis-je me permettre de te demander comment c'est arrivé ? Poursuivit le vieux sorcier.

Jugeant inutile de cacher cette information maintenant que Dumbledore savait que le sort contenu par sa cicatrice n'était plus, il lui répondit :

- Les gobelins. J'ai fait un bilan de santé et c'est là qu'ils ont proposé de me guérir.

- Et t'ont-ils dit ce que contenait ta cicatrice ?

Harry ne prit même pas la peine de réfléchir avant de répondre au directeur par un mensonge.

- Le sortilège de la mort qu'a lancé Voldemort a rebondi sur moi et a laissé une empreinte de magie noire, me liant à lui.

Harry perçut le subtil soulagement qu'éprouvait le directeur en ne l'entendant pas dire le mot horcruxe. Comment aurait-il réagi s'il l'avait dit ? Harry préféra ne pas savoir. Que Dumbledore continue d'ignorer qu'Harry en sait bien plus qu'il ne le pense restait un avantage majeur.

- Vous avez vu des souvenirs quand...

Harry pointa sa tête du doigt.

- Juste une image et je me suis retiré immédiatement, lui assura le directeur.

Cela correspondait avec ce qu'il avait ressenti. Il hocha la tête, soulagé.

- Je vous remercie de ne pas avoir été plus loin.

Et Harry le pensait. Dumbledore aurait pu consulter des souvenirs et il n'aurait rien pu faire. Le sorcier aurait appris pour Daphné, l'alliance, les métapmorphes, l'orphelinat, les loups-garou, tout. Aujourd'hui, Dumbledore n'avait pas abusé de sa confiance et Harry lui en était reconnaissant.

- C'est tout naturel, répondit-il. Pour en revenir à tes bases, certes elles sont solides mais tu n'as pas appris à repousser une attaque.

C'était plus une affirmation qu'une question mais Harry répondit quand même.

- J'ignorai qu'on pouvait le faire autrement qu'en érigeant des boucliers.

- C'est parce que la légilimencie est interdite en dehors de cas bien précis et donc peu de sorciers la maitrise. Si tu le veux bien, je souhaiterai te donner quelques leçons à ce propos l'année prochaine.

Harry haussa les épaules.

- D'accord.

C'était mieux qu'avec Rogue et, au moins, il n'était pas embêté avec ça durant l'été.

- Est-ce que je peux y aller professeur ? Demanda Harry. Je ne voudrais pas rater le train.

- Bien sûr, répondit Dumbledore en tendant le bras vers la porte qui s'ouvrit d'elle-même. Tes amis t'attendent. Je te souhaite de passer un bon été Harry, nous nous reverrons en septembre.

- Vous aussi, professeur.


Harry rejoignit rapidement la cour où ses amis l'attendaient avant de monter un peu plus loin dans les chariots qui conduisaient les élèves jusqu'à la gare de Pré-au-Lard.

- Tu as manqué un sacré spectacle ! Lui dit Ron lorsqu'ils montèrent dans le chariot. Fred et Georges ont quitté l'école sur leur balai et ont jeté leurs meilleurs feux d'artifices ! Ils ont fini par former un dragon qui a fait le tour de la Grande Salle avant de les suivre jusqu'à l'extérieur !

- Dommage, j'aurai voulu voir ça, répondit Harry.

- Et c'est pas tout ! Ils ont fait de la pub pour leur boutique de farces et attrapes qu'ils vont ouvrir le 16 juillet, ajouta-t-il excité. J'ai tellement hâte d'y être mais maman va être furieuse quand elle va l'apprendre.

- Et pourquoi ça ? Elle devrait être heureuse qu'ils réalisent leur rêve et réussissent dans la vie, non ?

Ron haussa les épaules.

- Elle a toujours dit qu'une boutique de farces et attrapes n'était pas un plan réalisable ou stable pour leur avenir et qu'ils seraient bien mieux en travaillant au ministère.

- Je suis sûre que ta mère ne sera plus furieuse contre eux quand elle verra que ça fonctionne pour eux, intervint Harry. Ca vous dit quelques parties de cartes explosives dans le train ? Proposa-t-il à ses amis.

- Bien sûr, accepta Neville.

N'aimant pas trop ce jeu, Hermione accepta également mais juste pour une partie ou deux.

- Alors, que te voulait le professeur Dumbledore ? Demanda Neville. Pour changer de sujet

- Que Rogue me donne des cours particuliers d'occlumencie pendant l'été, répondit Harry en levant les yeux au ciel. Bien sûr, j'ai refusé.

- Tu es sûr que c'était une bonne idée ? Fut mitigée Hermione.

- Oui et même Dumbledore en était persuadé quand je lui ai expliqué pourquoi.

La brune parut rassurée de sa réponse. Ron, lui, les regardait, confus.

- Qu'est-ce que c'est l'occlumencie ?


Ce chapitre est un poil plus long que le dernier :) J'espère qu'il vous aura plu !

Je commence tout doucement l'écriture du prochain chapitre qui sera pour le mois de juillet :)

Je vous souhaite une bonne journée (ou soirée selon l'heure à laquelle vous lisez) et à bientôt !