Merci pour vos reviews !
Résumé du chapitre précédent : Harry fait un petit tout au magasin de Fred et Georges avant de croiser Tonks à la Faim de Loups et de lui montrer ses progrès en métamorphomagie. Puis il se rend à l'orphelinat où il découvre que tous les travaux seront finis à temps. De retour chez lui, il se dégourdit sous forme animagus et fait une course avec les métamorphes. Avec Sirius il se pose des questions sur la magie animagus et sa magie qui est n'en est encore qu'à 90% et son parrain accepte de l'aider à s'entrainer. Et enfin, Lucius reçoit l'ordre de tuer son fils s'il le croise.
Note : J'ai fait une correction dans le chapitre précédent à propos de métamorphomagie. Harry disait à Tonks avoir hâte d'avoir assez de vrais poils au menton pour changer sa pilosité faciale à sa guise (petite barbe, pas de barbe, barbe fournie, etc.) mais Harry l'a déjà fait pour rencontrer la directrice de l'orphelinat d'Eleanor. Donc j'ai corrigé cette petite erreur :)
Bonne lecture
Chapitre 69
Le Millenium bridge attaqué !
Les mangemorts ont encore une fois fait de
nombreuses victimes : 119 et toutes moldues !
Harry n'avait qu'une envie : agir. Il froissa les bords du journal de ses poings avant de se calmer. Il savait bien qu'il ne pouvait rien faire à sa petite échelle et que, de toute façon, à moins de savoir quand les mangemorts allaient frapper, il ne pouvait pas intervenir pour attaquer les mangemorts afin de les empêcher de tuer des moldus.
Il se demandait quand même pourquoi les attaques à grande échelle de Voldemort ne concernaient que des endroits moldus. Certes, il avait aussi fait tuer des sorciers importants du Magenmagot ces derniers temps mais il n'y avait eu encore aucune attaque de masse dans le monde magique.
Sirius avait dû partir quelques minutes plutôt, prenant à cœur son rôle de sous-directeur. Harry n'avait eu que le temps de lui résumer les faits avant qu'il n'aille superviser la préparation des membres du personnel pour l'arrivée des premiers enfants le lendemain.
L'article développait les différentes étapes de l'attaque des mangemorts. Quelques sorciers étaient présents dont un auror qui habitait non loin et ils avaient tentés de repoussé les mangemorts et protéger les moldus. Sans eux, les victimes auraient été plus nombreuses. Malheureusement, aucun mangemorts ne fut attrapés ou tués, seulement blessés mais ils réussirent à s'échapper.
Bien que possédée par l'un des disciples de Voldemort, la Gazette continuait de publier des articles normaux pour le moment bien qu'Harry ait remarqué que les erreurs du ministère étaient davantage pointées du doigts, surement pour diminuer la confiance du public envers le ministère.
- J'espère que tu n'as pas fait une nuit blanche, dit Harry à sa petite-amie.
Dès que Sirius était parti, il avait lu le reste du journal avec Daphné à travers le miroir. Ces attaques rendaient perplexe son père qui, malgré que tout le monde connût la haine de Voldemort pour les moldus, ne comprenait pas pourquoi les attaques ciblaient uniquement des lieux moldus et non pas aussi des lieux sorciers.
Harry lui avait envoyé une lettre avant de quitter Poudlard mais, malgré sa demande anticipée pour voir Daphné pour son anniversaire, soit au Manoir Greengrass soit au château d'Ambroise, le père de la brune avait refusé car sa femme et lui ne serait pas présents et il ne voulait pas qu'Harry et Daphné soient seuls sans supervision. Ils n'auraient pas vraiment été seuls puisqu'Astoria aurait été là, mais ça n'était pas un argument valable pour Lord Greengrass.
Harry n'avait donc pu qu'envoyer Dobby pour donner son cadeau d'anniversaire et il fallait dire qu'il aurait beaucoup aimé voir le visage de Daphné lorsqu'elle avait découvert le journal de Serpentard. Bien sûr, ce n'était qu'une copie, lui gardait l'original mais ça, Daphné s'en fichait. Il ne l'avait jamais vu aussi excitée que lorsqu'elle l'avait appelé avec le miroir pour le remercier et il devinait qu'elle avait dû lire jusque très tard.
- J'aurai pu tellement c'est fascinant, lui répondit Daphné, très joyeuse, mais Zéphyr est venu me dire à minuit qu'il était peut-être temps de penser à dormir. C'est plus probablement ma mère qui lui a demandé d'aller voir si je dormais à cette heure-là, ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel mais en souriant, mais ce n'est pas grave car j'ai rêvé de Poudlard à l'époque des fondateurs et du point de vue de Salazar et c'était vraiment un rêve intéressant !
- Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire son journal, lui dit Harry. Est-ce qu'il était vraiment anti-moldu comme on le croit aujourd'hui ?
- Il n'en parle pas encore dans la partie que j'ai lue jusqu'à maintenant mais je pourrais t'en dire plus quand on se verra à la fin du mois.
- Tu vas donc passer ton temps enfermée dans ta chambre à lire tout l'été ? La taquina Harry.
- Bien sûr que non, je vais profiter de la piscine et je lirai probablement un peu dehors. Et toi ? Qu'est-ce que tu as prévu de faire ?
Laissant l'orphelinat de côté -il en parlerait un jour, mais pas maintenant- il lui raconta ce qu'il avait vu de la boutique de farces et attrapes des jumeaux Weasley, lui expliqua qu'il prévoyait de voir Neville plusieurs fois par semaine pour s'entrainer au duel et pour inciter le jeune Londubat à faire de l'exercice pour renforcer sa confiance en soi et qu'il allait chez Hermione cet après-midi pour parler à ses parents.
- J'espère qu'ils n'empêcheront pas Hermione de retourner à Poudlard, dit Daphné.
- L'avis de ses parents est très important pour elle mais, quoi qu'ils en pensent, elle continuera ses études, j'en suis sûr. La situation est compliquée à expliquer, surtout qu'ils sont moldu et ne voient pas tout ce que nous voyons, mais j'espère qu'ils comprendront.
- Ça dépendra surement de ce qu'Hermione a choisi de leur dire et de leur montrer.
Sa meilleure amie avait eu l'idée de montrer des souvenirs de Poudlard grâce à la boule magique qu'elle avait gagnée lors d'une des soirées de Slughorn.
- Mais elle est intelligente, je suis certaine que tout ira bien, ajouta Daphné.
Harry l'espérait aussi. Cette conversation avec les parents d'Hermione le stressait un peu car il ne voulait pas que son amie ait à choisir entre le monde magique et ses parents.
Mais cela stressait encore plus Hermione. Harry le vit clairement sur son visage lorsqu'elle lui ouvrit la porte quelques heures plus tard.
- Prête ? Lui demanda-t-il en la serrant dans ses bras.
- Pas vraiment, répondit-elle honnêtement, mais je ne pourrais jamais être plus prête que ça.
La maison des Granger ressemblait à toutes les autres du quartier de l'extérieur mais, quand il entra, il aperçut des détails qui ressemblaient bien à Hermione et à ses parents et à aucune autre famille. Les murs du couloir étaient clairs et seuls des cadres les décoraient mais tous contenaient des photos d'Hermione depuis sa naissance, parfois avec ses parents, parfois seule.
Quand il entra dans le salon, Jeanne et Chris étaient assis en regardant un match de tennis à la télévision, une théière fumante posée sur la table et entourée de quatre tasses. Lorsqu'ils le virent, ils éteignirent la télévision et Jeanne se leva pour l'accueillir.
- Bonjour Harry, Hermione nous a prévenu que tu nous rendais visite aujourd'hui, dit-elle en le serrant brièvement dans ses bras.
- Bonjour Mme Granger
- Non, non, juste Jeanne, dit-elle en balayant l'espace devant elle d'un geste de la main. Assis-toi, j'ai préparé du thé. Chérie, est-ce que tu peux aller chercher les scones ? Ils sont sur le comptoir de la cuisine.
- Bien sûr maman, répondit Hermione alors qu'Harry s'asseyait face à son père.
- Bonjour Mr Granger, dit Harry en lui serrant la main.
- Juste Chris, Harry, juste Chris, dit-il en lui faisant un clin d'oeil. Alors que nous vaut le plaisir de ta visite ? A moins que tu ne sois venue voir qu'Hermione ?
La susnommée entra dans le salon avec le plateau de scones d'une main et sa boule de souvenirs de l'autre.
- Tu ne leur a rien dit du tout ? Se risqua-t-il à demander.
Elle secoua la tête.
- Je ne voulais pas les inquiéter inutilement, dit-elle en posant le plateau et la boule sur la table.
- Nous inquiéter ? Demanda Jeanne Granger. De quoi parlez-vous ma chérie ?
- Je voulais vous parler de ce qu'il se passe dans le monde magique en ce moment, commença Hermione, autant des bonnes choses que des mauvaises.
Son père se redressa et posa ses avant-bras sur ses genoux, attentifs aux dires de sa fille alors que sa mère leur servait du thé. Lorsqu'elle eut fini, elle reposa la théière puis regarda Harry et Hermione.
- On t'écoute ma chérie.
- En fait, je pense que c'est mieux si je vous montre, dit la Gryffondor en tapotant la boule du bout de sa baguette.
Une brume apparut dans la boule autrefois translucide et se mit à tournoyer avant que des images n'apparaissent. Harry sourit, reconnaissant tout de suite l'endroit grâce à ses grands escaliers mouvants et les nombreux portraits sur les murs.
- Ce souvenir date de mon premier jour à Poudlard, expliqua Hermione à ses parents. Nous prenons ces escaliers pour rejoindre les différents étages dont la tour de Gryffondor où se trouvent nos dortoirs.
- Les escaliers bougent grâce à vous ? Demanda Jeanne, curieuse.
- Non, ils bougent tout seul, grâce à la magie. Parfois ils se déplacent alors qu'on est en train de les monter ou de les descendre, ce qui nous amène à des endroits totalement opposés à là où on voulait aller, raconta la Gryffondor en souriant. On finit par s'y habituer.
Dans la boule, alors que la petite Hermione montait, on voyait les différents portraits saluer les élèves, leur souhaiter la bienvenue ou faire des acrobaties pour les plus aventuriers. Arrivés devant le portrait de la Grosse Dame, c'est Percy Weasley qui s'avança.
- Mot de passe ?
- Caput Draconis.
La Grosse Dame acquiesça et le portrait s'ouvrit sur la salle commune de Gryffondor avant que les images ne se dissipent.
- Fascinant, commenta Chris Granger. Ces gens dans les tableaux, sont-ils juste des fausses personnes ?
- Ce sont des portraits de gens qui ont existé par le passé, répondit Hermione. Par exemple, dans le bureau du professeur Dumbledore, il y a les portraits de nombreux anciens directeurs de Poudlard.
- Et les personnes dans ces tableaux peuvent voyager de cadre en cadre mais seulement dans le château alors que d'autres ont un tableau à leur effigie à l'extérieur, dans le manoir de leur famille par exemple, et peuvent s'y balader, ajouta Harry. Certains servent de surveillant ou de messager au directeur.
- Je vais vous montrer autre chose maintenant, dit Hermione en tapotant à nouveau la boule.
La brume s'éleva à nouveau avant de tourbillonner et laisser place à la salle de classe de défense contre les forces du mal. C'était un souvenir datant de quelques mois seulement : Rogue avait lancé des duels entre Gryffondor et Serpentard et Hermione affrontait Théodore Nott.
Le Serpentard lançait ses sorts avec vivacité, signe d'une grande pratique, mais Hermione parvenait à dévier tous ses sorts avec facilité. Finalement, la Gryffondor eut raison de son opposant en passant outre son bouclier pour le pétrifier et le désarmer.
Ils virent Rogue arriver pour réveiller Nott avant que la brume ne fasse disparaitre le souvenir. Hermione tapota la boule qui redevint translucide.
- Incroyable ! S'exclama Jeanne Granger. Tout ça va tellement vite !
- Tu as l'air très douée, la complimenta Chris.
- Elle est la meilleure de notre génération, ajouta Harry.
Hermione lui donna un coup de coude en rougissant.
- Arrête, tu exagère !
- A peine, continua Harry.
- Je suis vraiment contente que tu nous montre ton quotidien à l'école ma chérie, lui dit sa mère en serrant ses mains dans les siennes.
Hermione lui sourit avant de soupirer puis de redevenir sérieuse.
- Attendez-là, je reviens tout de suite.
Elle emporta la boule et disparut à l'étage. Elle revint moins d'une minute plus tard sans la boule mais avec des journaux sorciers sous le bras. Il pouvait voir entre autres l'un des titres qui avaient été publiés l'été dernier "Mort mystérieuse et multiple de moldus : un autre quartier touché !" et celui qui avait été publié ce matin-même. Harry l'aida à bouger les tasses de thé et elle posa la pile de journaux sur la table basse.
- Si vous avez suivi les infos comme je sais que vous le faites, commença Hermione, alors vous devez avoir entendu parler de fuites de gaz, d'explosions et d'autres incidents avec beaucoup de morts depuis l'année dernière. Ce matin, on a même vu au journal télévisé qu'une centaine de gens étaient morts sur le Millenium Bridge à cause de personnes armées.
Ses parents hochèrent la tête.
- Oui, confirma son père, mais pourquoi est-ce que tu nous parles de ça Hermione ?
- Parce que tout ce que vous entendez est faux, lui répondit-elle. Ce qu'il s'est vraiment passé hier soir, c'est qu'un groupe de sorciers qu'on appelle mangemort ont tué ces gens avec la magie.
Elle montra le numéro de la Gazette qu'Harry avait lu le matin-même.
- Et l'été dernier, tous ces gens qui sont morts à cause d'une fuite de gaz ?
Hermione sortit le numéro correspondant et le posa devant ses parents.
- Ils ont été tués par des mangemorts et là, montra-t-elle du doigt, c'était en octobre. Les mangemorts sont apparus dans une rue commerçante en plein Londres et ont tué tout le monde, clients comme commerçants. Et là, continua-t-elle en montrant un autre journal plus récent, une autre attaque à seulement dix kilomètres d'ici.
Elle s'interrompit et regarda ses parents qui nageaient entre la peur et la confusion. Harry décida de prendre le relais.
- Ce qu'Hermione essaie de vous dire, c'est que notre monde –le monde magique- connait la guerre. Il y en a eu une en même temps que la seconde guerre mondiale moldue, puis une autre qui s'est terminée en 1981 et maintenant nous sommes aux bords d'une nouvelle.
Harry vit Chris serrer les poings, pourtant il gardait son calme.
- Est-ce que tu es en sécurité à Poudlard ? Demanda-t-il à sa fille.
- Oui, répondit-elle. Dumbledore est un sorcier très puissant qui fait peur au sorcier noir qui dirige les mangemorts, donc nous sommes en sécurité à l'école.
Harry n'était pas tout à fait d'accord avec elle mais il ne fallait pas inquiéter davantage ses parents.
- Si Hermione a décidé de vous en parler aujourd'hui, c'est parce qu'elle craint pour votre sécurité. Reprit le jeune Potter. Comme vous êtes moldu, vous ne voyez pas les signes de danger quand les mangemorts sont proches et vous ne pourriez de toute façon rien faire contre eux s'ils venaient à vous attaquer. Donc je suis venue vous proposer quelque chose.
Jeanne Granger, qui n'avait pas dit un mot depuis que sa fille leur avait montré les journaux, prit la parole :
- Vous avez une sorte de police sorcière non ? Pourquoi n'arrête-t-elle pas ce sorcier ? Demanda-t-elle ensuite quand les adolescents eurent acquiescé. Le chef des... mangemorts, c'est ça ?
- Volde... Vous-savez-qui... Se reprit Harry.
- C'est comme ça qu'on l'appelle, expliqua Hermione.
Harry avait expliqué le principe du sortilège de tabou à ses amis qui n'utilisait plus le nom de Voldemort –ce qui avait un peu soulagé Neville qui avait toujours eu des tremblements involontaires en l'entendant.
- Vous-savez-qui est très puissant. On ignore où il se trouve et même si on le savait il y a ses disciples –les mangemorts- qui se mettraient en travers du chemin des aurors...
- Notre police magique, expliqua à nouveau Hermione.
- Et même si tous les mangemorts étaient en prison ou morts, vous-savez-qui ne pourrait pas juste être arrêté et mis en prison. La seule solution est de le tuer mais, ça aussi, ce n'est pas facile. Pour que vous compreniez mieux le personnage, on pourrait le comparer à une version sorcier d'Hitler ou Staline.
Jeanne posa une main sur sa bouche, atterrée.
- Donc si je comprends bien, nous sommes tous en danger : vous parce que vous voyez ce qu'il se passe et nous parce qu'on ignore ce qu'il se passe, c'est bien ça ? Demanda Chris.
- Exactement, confirma Harry.
- Et tu as dit Harry que tu avais une proposition à nous faire ?
- J'ai à cœur de mettre mes amis et leur famille à l'abri du danger. Ce n'est pas optimal mais ça permet à mes amis de moins s'inquiéter pour leurs parents pendant notre scolarité. Ce que je vous propose, c'est le sortilège de Fidelitas. Ce sort permet de cacher des informations secrètes dans l'âme d'un destinataire, connu sous le nom de Gardien du Secret. Ce qui veut dire que nous pouvons cacher votre maison et seul le gardien du secret choisi connaitra son emplacement et pourra le divulguer.
- Mais ça ne peut ni être ma femme ni moi, reprit Chris.
- Le gardien du secret doit être humain mais aussi sorcier, répondit Harry.
- Ce sera moi, dit Hermione. Je serais la seule à connaitre votre adresse mais je vous la donnerai pour que vous puissiez continuer à vivre normalement, aller faire vos courses, rentrer du travail et tout le reste. Mais vous ne pourrez plus inviter personne et vous devrez diriger votre courrier vers une autre boite postale.
- Il y a des boites aux lettres à la poste, intervint Jeanne. Ça nous fera un détour mais si c'est pour notre sécurité...
Elle haussa les épaules avec un sourire contrit.
- Mais ça m'a l'air d'être une grande responsabilité, tu es certaine de vouloir le faire ma chérie ? Reprit Mme Granger.
- Mes parents, ma responsabilité, répondit Hermione. Je ne ferai confiance à personne d'autre avec cette information.
- Bon ! S'exclama Harry en se levant et en tapant dans les mains. On commence ?
Les parents d'Hermione avait plutôt bien pris la situation un fois le sortilège lancé. Harry avait appris à le faire puisque qu'il avait été lancé la veille par Sirius pour protéger l'orphelinat et il en était le gardien du secret. Ils avaient d'abord été confus avant que leur fille ne leur communique leur adresse mais ils allaient mieux ensuite. Harry avait pu leur demander si Hermione pouvait venir sur l'île des Maraudeurs à la fin du mois –ce qu'ils ont accepté- puis Hermione avait décidé d'aller mettre en place le changement d'adresse pour leur courrier.
Actuellement Harry se trouvait devant l'orphelinat où se vivait Eleanor. Il avait refait pousser sa barbe de quelques jours comme la dernière fois et portait un costume noir mais avait abandonné la cravate - il se sentait bien trop mal à l'aise avec.
Il poussa la double porte et entra dans le hall. Lors de sa dernière visite, le hall était vide mais, cette fois, trois enfants descendirent les escaliers en riant puis sortirent par la porte en face de lui. La porte n'eut pas le temps de se refermer que Mme Potchlevski entra dans le hall.
- Mr Potter, vous êtes ponctuel cette fois.
Malgré la bonne nouvelle, elle semblait tout aussi méprisante que lorsqu'il était arrivé en avance.
- Bonjour Mme Potchlevski, est-ce qu'Eleanor est prête ?
Harry avait réfléchi à une histoire plausible pour que la directrice de l'orphelinant ne trouve pas ses liens avec la jeune Poufsouffle suspects en prétendant que l'orphelinat dont il était sous-directeur était relié au pensionnat où Eleanor effectuait sa scolarité.
- Miss Brandstone ne devrait plus tarder, confirma-t-elle.
Regardant les murs, qui était tout aussi sobre et ennuyeux que la dernière fois, Harry pu compter les secondes. La directrice de l'orphelinat avait les mains jointes devant elle et attendait, l'air impassible, juste à côté du comptoir. Harry se redressa lorsqu'il entendit un bruit régulier qui venait de l'étage et qui se rapprochait d'eux. Puis en haut des escaliers, Harry aperçut Eleanor avant que celle-ci ne le voit et ne s'arrête net.
- Surprise de me voir ? Demanda-t-il en souriant.
- Harry !
Elle descendit rapidement les escaliers, sa malle frappant chacune des marches derrière elle.
- Miss Brandstone ! Soulevez-moi cette malle !
Mais la jeune fille ne l'écoutait pas, étant déjà arrivée en bas des escaliers et abandonnant son bagage pour sauter dans les bras du Gryffondor.
- C'est toi qui m'amène à l'orphelinat Saint-James ? Demanda-t-elle toute excitée en reculant.
Elle ne semblait pas autant gênée que les autres fois quand, prise d'un élan, elle lui sautait dans les bras à Poudlard. Peut-être parce qu'ils n'étaient pas entourés des autres élèves.
- Pourquoi je serais là sinon ? Répliqua-t-il en souriant. Toutes tes affaires sont dans cette malle ?
Harry l'avait déjà vue avec cette malle dans le Poudlard Express, ce qui signifiait qu'elle ne devait pas posséder énormément d'affaires en dehors de ses affaires scolaires. Il avait déjà une petite idée pour régler ce problème.
- Oui, tout est là, répondit-elle plus calmement.
- Alors on peut y aller ? Demanda Harry à la fois à l'intention d'Eleanor et de Mme Potchlevski.
- C'est bon pour moi, répondit la jeune Poufsouffle.
- Tout est en ordre Mr Potter, répondit la directrice de l'orphelinat. Je vous souhaite le meilleur Miss Brandstone, ajouta-t-elle avant de tourner les talons.
Ils la regardèrent sortir par la porte qu'elle avait empruntée plus tôt puis Harry alla prendre la malle d'Eleanor avant de se tourner vers elle.
- Et si on te sortait d'ici ?
Un grand sourire éclaira le visage de la jeune fille qui acquiesça.
Dobby partit avec la malle et deux sacs de vêtements neufs, laissant Harry et Eleanor seuls dans la petite cour à l'arrière de la Faim de Loup. Harry avait insisté auprès de la jeune fille pour qu'elle étoffe sa garde-robe bien trop maigre et de seconde main et l'avait emmenée dans un magasin dans le Londres Moldu, non loin du Chemin de Traverse. Il avait payé avec son argent personnel, comme il le faisait depuis le début pour tout ce qui concernait l'orphelinat, et cela lui avait fait penser qu'il devrait retourner à Gringott cette semaine pour ouvrir un compte au nom de l'orphelinant et de l'école pour les dépenses.
- Ce n'est toujours pas l'orphelinat... Constata Eleanor après une brève observation des lieux.
- J'ai dit que je t'y emmenais mais je n'ai pas dit quand, dit Harry en lui faisant un clin d'oeil. On devait faire un dernier arrêt et j'ai pensé que tu pourrais avoir faim.
- Je meurs de faim, acquiesça-t-elle. J'étais un peu nerveuse ce matin alors je n'ai pas beaucoup mangé ce midi, avoua-t-elle, penaude.
- Je comprends, mais parfois partir dans l'inconnu l'estomac vide n'est jamais une bonne idée, lui apprit-il gentiment. Allez, entrons !
Harry prit les devants, tout en ayant un œil sur la jeune Poufsouffle, pour leur trouver une table, zigzaguant entre les sorciers à l'air louche, quelques gobelins et un trio de vampire. Ils s'installèrent puis le jeune Potter fit signe à Zeke qui le vit au loin, un plateau sous le bras. Une femme de petite taille avec un chignon noir et un air joyeux qu'Harry n'avait jamais vue prenait les commandes des nouveaux arrivant quelques tables plus loin. Lorsque Zeke s'approcha de la table où Harry et Eleanor se trouvaient, il lui demanda qui c'était.
- Oh, la nouvelle ? C'est Julia, Remus l'a embauchée il y a trois jours. Officiellement, c'est pour alléger sa charge de travail mais on sait tous les trois que c'est pour empêcher Anya de faire trop d'heures supplémentaires, continua-t-il avec un sourire en coin. Elle est espagnole et n'a déménager au Royaume-Unis qu'il y a quelques mois mais elle parle super bien l'anglais et, ajouta-t-il en baissant la voix, elle est à moitié gobelin. Les gestionnaires de Gringott qui mangent ici l'adorent.
- C'est super que Remus l'ait trouvée.
- Je trouve aussi, et puis plus on est de fous...
Zeke lui fit un clin d'oeil.
- Alors vous avez fait votre choix ?
- En fait, non, on vient juste d'arriver. Anya devait venir avec sa petite sœur, dit Harry qui voyait pourtant Anya faire son boulot dans la salle mais aucune enfant. Du coup, j'aurai voulu attendre pour que Tris puisse commander avec nous.
- Elle est à l'étage, l'informa Zeke. Je vais dire à Anya que vous être là.
Il leur laissa un menu puis fila vers sa collègue. Connaissant déjà la carte, Harry attendit, laissant Eleanor réfléchir à ce qu'elle voulait manger. Rapidement, il vit Anya venir vers eux avec une petite fille blonde qui s'accrochait à son coude et une malle qui flottait derrière elles.
- Salut Anya !
- Bonjour, la salua Eleanor en levant son nez du menu.
- Tris, voici Harry, c'est de lui dont je t'ai parlé, dit Anya à sa sœur.
- Bonjour, dit timidement la petite fille à la longue natte blonde.
- Bonjour Tris, je m'appelle Harry et elle, c'est Eleanor.
Eleanor lui fit un sourire.
- Est-ce que tu as déjà mangé ? Lui demanda-t-il.
Elle répondit négativement de la tête.
- Alors, assieds-toi, l'invita-t-il.
Elle regarda sa sœur qui hocha la tête alors Tris s'exécuta.
- Commandez ce que vous voulez, leur dit-il. Entrée, plat et dessert, précisa-t-il.
- Je te la confie Potter, alors prend bien soin d'elle sinon... Lui dit Anya sur un ton trainant.
Harry n'était pas plus impressionné que ça mais comprenait bien que c'était sérieux, aussi hocha-t-il la tête. Anya partit donc vers les cuisines. Quelques minutes plus tard, Zeke vint prendre leur commande avant de filer en cuisine alors Harry regarda la salle pendant qu'Eleanor et Tris parlaient entre elles. Il voyait Zeke et Anya revenir des cuisines après un certain temps mais aucune trace de Remus alors que le loup-garou avait pour habitude de poser les plats sur des plateaux au niveau du comptoir que les deux serveurs n'avaient plus qu'à prendre.
- Remus n'est pas là ? Demanda Harry à Anya lorsqu'elle déposa leur commande devant eux peu de temps après.
- Il a dû partir i peu près une heure pour une urgence, répondit-elle en haussant les épaules. Il a dit qu'il ne savait pas à quelle heure il reviendrait.
Bizarre, pensa Harry.
Il était peut-être arrivé quelque chose à Tonks ou alors il y avait eu un problème en lien avec la taverne ou peut-être que ça avait un lien avec l'Ordre et dans ce cas, Sirius pourrait lui en dire plus quand il rentrerait.
Ils mangèrent tout en parlant de Poudlard, Tris ayant beaucoup de questions sur l'école et Eleanor était ravie de lui parler de sa propre expérience en tant que née-moldu, comme Tris, puis Harry leur parla entre autres de passages secrets, des fantômes qu'il connaissait, des cuisines remplies d'elfes de maisons et de Pré-au-Lard.
Soudainement, alors qu'ils mangeaient de la glace en dessert, Eleanor déposa sa cuillère, l'air triste.
- Je ne pourrais pas y aller, dit-elle en faisant référence au village sorcier. Mme Potchlevski n'a pas signé mon autorisation.
- T'en fais pas pour ça, on s'en occupera à l'orphelinat, la rassura Harry.
Avant de partir, Anya prit une minute pour serrer sa sœur dans ses bras. Si Harry avait d'abord pensé que Tris aurait le plus de difficultés à lâcher sa sœur, il en fut finalement tout autrement puisque c'est Anya qui serrait la petite fille –cette dernière finit par se plaindre de ne plus pouvoir respirer.
Harry expliqua brièvement que Tris ne pourrait pas donner de ses nouvelles les quatre prochains jours car tout le monde serait très occupé à l'orphelinat mais qu'il s'organiserait ensuite pour qu'elles puissent se voir souvent.
Puis Harry et les filles sortirent dans la cour, le jeune Potter appela Dobby et l'elfe le fit transplaner jusqu'au château d'Ambroise.
J'espère que ça vous a plu !
Le prochain chapitre dans environ trois semaine !
Bon week-end ! :)
