Chapitre 31 : La fin des problèmes
Quelques heures plus tard…
Ginny avait l'impression d'avoir fait un bond en arrière dans le Temps. On se serait cru quelques années plus tôt, lors d'un précédent retour en train.
Tout était là : eux quatre, le Soleil, la bonne humeur…
Réussir à récupérer le Médaillon de Serpentard avait été un grand événement.
Harry, Ron et Hermione en avaient parlé toute la nuit, surexcités comme des gosses à qui on offre enfin le jouet tant espéré.
Ginny, elle, avait préféré rattraper son retard de sommeil. Mais elle n'en était pas moins heureuse.
Depuis qu'elle les avait rejoint, c'était la première fois qu'ils avançaient vraiment dans leur quête.
Bien sûr, elle n'y était pour rien. Mais quand on a de la gaieté autour de soi, on est toujours content.
Ginny ne pouvait d'ailleurs pas s'empêcher de les regarder, tous les trois, le sourire aux lèvres, se passant le Médaillon comme si c'était un trophée.
– J'y ai peut-être été un peu fort avec Kreacher, non ? demanda Harry. Tout ça lui a rappelé de mauvais souvenirs…
– Peuh ! Ça ne peut pas être pire que ce que cet ignoble Regulus Black lui a fait ! s'exclama Hermione. Quand je pense qu'on a cru qu'il pouvait être un type bien !
– En même temps, il faisait ça contre Voldemort. Il était prêt à tout. Et puis, la Potion n'a peut-être pas le même effet sur les Elfes, puisque Kreacher a survécu.
– Ça n'en reste pas moins un tortionnaire ! Ron, qu'est-ce que tu en penses ?
– Pour arriver à ses fins, on est prêt à tout, dit Ron, avec un petit sourire en coin. Harry a raison. C'est le résultat qui compte…
– Et Kreacher a survécu.
– Raaah… Mais vous ne pouvez pas dire ça sérieusement ! s'indigna Hermione.
– Ben si.
– Vous n'êtes pas croyable…
Ils avaient franchement l'air d'une bande de gosses…
C'était comme si l'obtention de cet Horcruxe avait réglé tous leurs problèmes.
Hermione arrivait à parler à Ron sans gêne, maintenant. Ils étaient redevenus amis, et avaient oublié leur petite "anicroche" de la Saint Valentin. Sans rien se dire, ils s'étaient pardonnés mutuellement.
Est-ce qu'Hermione avait encore des sentiments envers Ron ? C'était probable.
Certaines fois, elle le regardait… D'une certaine façon.
Il était clair qu'elle l'aimait encore.
Mais elle saurait repartir du bon pied. Ginny n'avait aucun doute là-dessus.
Ron, quant à lui, semblait plus confiant.
Il était moins anxieux, moins énervé (et énervant).
Il était content de voir enfin le bout du tunnel. Toute cette histoire allait bientôt toucher à sa fin, et il arrêterait de se faire du mouron.
Ses craintes s'évaporaient à mesure que leur quête avançait, apparemment. Ça ne pouvait être que ça.
Et Harry…
Ginny aurait aimé le voir comme ça plus souvent.
Lui décrocher un sourire avait été impossible ces dernières semaines. Mais maintenant, il y avait une très nette amélioration.
Il était détendu, jovial. Il avait enlevé le poids du Monde de ses épaules quelques instants, et en profitait allégrement.
Ginny en était ravi.
En somme, tout s'arrangeait pour eux.
Même le temps.
Hier, à la même heure, il faisait gris et terne. Un temps digne du mois de Novembre.
Mais aujourd'hui, le ciel était bleu, sans nuage. Ils avaient enfin l'impression d'approcher du mois de Juin.
Il faisait chaud. Très chaud.
D'ailleurs, Ginny commençait à…
Oh, bon s…
– Ex… Excusez-moi…
Ginny, le souffle court, sortit du compartiment, et alla se réfugier dans le couloir.
Elle respira un grand coup.
Ouf…
Ça allait mieux…
À l'intérieur, l'atmosphère était étouffante. Encore un peu, et elle tournait de l'œil.
Ça devenait vraiment difficile.
Un paysage de carte postal défilait sous ses yeux. Des collines, des grandes plaines, avec au loin les montagnes couleur émeraude.
Ginny se calma.
La porte du compartiment s'ouvrit derrière elle, puis se referma.
Quelqu'un l'entoura alors avec ses bras, lui caressa les cheveux, et l'embrassa dans le cou, juste là où elle aimait.
– Hé.
Ginny sourit.
– Hé.
– Ça va aller ?
– Oui, c'était juste une bouffée de chaleur. Mais c'est passé.
– Viens, on va marcher un peu…
Harry la prit par le bras, et tous deux s'éloignèrent.
– Tu as mangé, ce matin ? demanda-t-il, l'air inquiet, quand ils passèrent devant un compartiment occupé par un vieux sorcier et ses deux petits-enfants.
– Mais oui, dit Ginny, avec un petit sourire.
– Tu es sûre ? Tu dois faire attention, tu sais…
– Ne t'en fais pas, je vais bien.
Il aurait plutôt dû s'inquiéter la veille.
– Peut-être, mais… Enfin, je veux dire…
Harry soupira.
– Je… Je suis désolé, Princesse.
– Désolé ? De quoi ? demanda Ginny, tout en sachant à quoi il faisait allusion.
– Ben… De moi. De ces derniers temps…
Il s'appuya dos à la vitre.
– J'ai fait n'importe quoi. J'ai été nul… Je ne voulais pas, je… Je t'aime, tu sais. Mais je n'ai pas été très…
– Aimant ? dit Ginny.
C'était le cas de le dire.
Il l'avait pour ainsi dire ignoré. Il s'était montré froid, et distant.
Il l'avait non seulement fui elle, mais également son bébé. Son propre enfant.
– Quand tu m'as dit que tu étais enceinte, ça m'a complètement affolé, continua Harry. Je ne savais pas quoi faire. J'étais paumé. Je pensais au moins être capable de contrôler… Ça. Mais en fait, j'avais tort. J'ai commencé à paniquer, et je me suis comporté comme un idiot… Une fois de plus.
Il baissa les yeux.
– Tout est de ma faute.
– Harry, je te l'ai déjà dit, répliqua Ginny. On a fait ça à deux…
– Je sais, mais… Tu avais raison à mon sujet. Je ne voulais pas assumer. Et puis, de toute façon, je n'aurais pas dû réagir comme ça. C'était nul… Est-ce que… Est-ce que tu me pardonnes ?
Ginny s'approcha lentement de lui.
Elle l'embrassa.
– Oui.
Comment aurait-elle pu en vouloir au père de son enfant ?
Harry parut soulagé.
– Merci, Princesse.
Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas embrassés.
Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas appelé "Princesse"…
– Tu veux voir ? demanda Ginny, avec un petit air complice.
– Voir quoi ?
Ginny déboutonna le bas de son chemisier, et lui montra son petit ventre.
– Regarde, dit-elle, en se mettant de profil. Ça commence à se voir…
– C'est vrai, admit Harry, en souriant. Un peu…
– Touche-le.
– Pardon ?
Ginny lui prit la main, et la posa sur son ventre.
Il se mit à rougir.
– Alors ?
– Je ne sens rien…
– Ce n'est pas ce que l'on sent qui compte. C'est ce que l'on ressent.
– Ce que l'on ressent ?
– Harry, il y a un petit quelque chose, là-dedans. Et ce petit quelque chose, c'est notre bébé.
– Notre bébé ?
Harry caressa une nouvelle fois le ventre de Ginny.
– Notre bébé…
Il se mit à sourire.
– Woah… Ça fait… Ça fait bizarre de se dire que…
– Oui…
– De se dire que… Oh, bon sang, Ginny, on va être parents !
Ginny étouffa un petit rire.
– Je le sais, espèce d'idiot…
Elle l'embrassa sur la joue.
– Je le sais.
Harry venait enfin de se rendre compte.
Ce bébé n'était pas seulement une source d'ennuis.
C'était aussi un bébé. Le leur.
– La vache, dit-il abasourdi. Parents…
– Hé, du calme, rétorqua Ginny, en se blottissant dans ses bras. Il y a encore six mois à attendre.
– Six mois…
– Oui. Six longs mois…
Ginny l'embrassa encore une fois.
Ça lui avait vraiment manqué…
– Ça te fait quoi ? lui demanda Harry, toujours la main sur son ventre.
– Ben… Des fois, ça chatouille un peu, ou alors c'est moi qui me fais des idées. Mais ça, ce n'est pas grave. Le plus embêtant, c'est les maux de tête. Ça, je ne le souhaite à personne…
– Non, je voulais dire… Qu'est-ce que tu ressens à l'idée d'avoir un bébé ?
Ginny ne répondit pas tout de suite.
Pourtant, elle connaissait très bien la réponse.
Elle n'arrêtait pas d'y penser chaque fois qu'elle se retrouvait seule (ce qui, récemment, avait été une habitude).
– J'ai peur, dit-elle. J'ai beau me dire que tout va bien se passer… Ça me terrifie. Je sais que ce ne sera pas facile, et je sais que je ne suis pas prête. Et là, je ne te parle pas que de l'accouchement. J'ai tout aussi peur de ce qui va se passer après… Mais, en même temps…
Elle sourit.
– Je suis heureuse.
– Heureuse ?
– Oui. Parce que c'est toi. Parce que c'est avec toi que je l'ai fait. Et parce que je t'aime. Bien sûr, on s'y est prit très tôt. Trop tôt… Mais je me dis que de toute façon, ça allait arriver un jour. Alors… Pourquoi pas maintenant ?
– Ginny…
Harry la prit dans ses bras.
– Je suis fière de porter votre enfant, Monsieur Potter.
Elle le serra très fort.
– C'est d'ailleurs pour ça que je vais m'en aller.
Le visage de Harry se décomposa.
– T'en… T'en aller ? Mais… Ginny, je… Je t'ai dit que j'étais désolé ! dit-il, précipitamment. Je t'en pris, ne…
– Harry, Harry… Calme-toi. Ce n'est pas toi. C'est… Lui.
– Qu'est-ce que tu veux dire ?
– C'est le bébé, et toute cette histoire d'Horcruxes. Harry, je ne vais pas pouvoir suivre le rythme encore bien longtemps…
– Mais… Enfin, je pensais que…
– Ça va être trop dur. Être enceinte et crapahuter partout, ce n'est pas compatible. Non seulement, je ne suis pas en état, mais en plus, ça pourrait être dangereux pour le bébé… C'est pour ça que je vais partir. Je ne veux pas prendre de risques…
Harry ne semblait pas vouloir l'entendre de cette oreille.
– Mais, Ginny… Non ! Je ne veux pas que tu t'en ailles…
Ginny lui prit la main.
– Il le faut. Il n'y a pas d'autres solutions.
– Si ! On… On pourrait attendre, en sécurité, à la maison ! Et une fois que le bébé serait né…
– Je crapahuterais partout, avec un nourrisson dans les bras ? Harry…
Elle posa la main sur sa joue.
– J'y ai réfléchi, crois-moi. Et c'est la seule alternative. Vous êtes si prêt du but, tous les trois… Je n'ai pas le droit de vous ralentir, et je n'en ai pas envie non plus. Je ne suis pas ici pour être un fardeau.
– Tu n'es pas un fardeau ! Tu es… Tu es…
– Je sais que mon absence ne changera rien. Et toi aussi, tu le sais. Je ne suis pas si importante…
Harry la prit par les épaules.
– Si, tu es importante. Pour moi ! Je ne sais pas si j'aurais pu continuer si tu n'étais pas venu. Je… Je veux que tu restes !
Ginny soupira.
– Ne le prends pas mal, Harry. Mais si au jour d'aujourd'hui, je devais choisir entre toi et le bébé… Je choisirais le bébé.
– Non, je ne veux pas. Je ne veux pas t'abandonner. Pas une nouvelle fois…
Ginny regarda Harry droit dans les yeux.
– Tu ne m'abandonnes pas. C'est moi qui m'en vais.
– Mais…
– Moi aussi, ça me désole. Mais c'est la meilleure chose à faire. Et puis, après tout, ce n'est pas un adieu. C'est juste un "au revoir". Et dis-toi que quand on se reverra, on sera à deux pour te dire "bonjour"…
Harry n'avait toujours pas l'air très emballé.
Ginny ne lui en voulait pas. C'était une preuve d'amour que de vouloir être près d'elle.
Mais l'instinct maternel de Ginny était trop fort pour lui.
– C'est ridicule…, dit Harry, d'un ton amer.
– C'est toi qui est ridicule, répliqua Ginny, avec un petit sourire.
– Et où est-ce que tu vas aller, d'abord ?
Ça aussi, Ginny y avait déjà réfléchi.
– Et bien, je crois qu'il serait temps pour moi d'affronter mes responsabilités, dit-elle. Je vais retourner chez Papa et Maman.
– Au Terrier ?
– Ce sont les seuls qui pourront nous héberger, moi et le bébé. En plus, quand on y pense, c'est une bonne chose : ils sauront quoi faire, ils ont l'habitude. Et puis… Ce sont mes parents.
Ginny voulait les revoir. Elle en avait besoin.
Autant pour avoir leur soutien dans cette période tumultueuse, que pour être réconfortée.
Même s'il n'était pas mauvais, Harry ne savait pas aussi bien la consoler que ses parents.
Enfin, "consoler"…
– Mais… Tu n'as pas peur de leur réaction ? demanda Harry.
"Maman, Papa. Je suis enceinte !"
"Boom !"
"Maman ?"
– Je ne me fais pas d'illusion, répondit Ginny. Maman va beaucoup crier… Mais elle finira par baisser d'un ton, ne serait-ce que pour laisser dormir sa petite-fille.
Harry ouvrit de grands yeux.
– Sa… Sa petite-fille ?
– Oui. Elle arrive sans prévenir, et elle apporte tout un tas d'embêtements. Tout le portrait de sa mère….
Harry laissa échapper un sourire.
Il avait dû avoir la même vision que Ginny. Une petite vision toute rousse, qui dormait paisiblement contre son cœur.
Mais il retrouva vite son air morne.
– Quand j'y pense, c'est stupide…, dit-il. Tu as eu tant de mal à me retrouver, et tu repars déjà, pour te retrouver toute seule…
– Ne t'en fais pas pour moi, répondit Ginny, en se serrant contre lui. T'attendre, c'est ce que je sais faire le mieux.
Elle l'embrassa du bout des lèvres.
– Il te reste encore six mois, c'est ça ? demanda Harry, subitement.
– Oui. Si j'ai bien compté, c'est pour fin Décembre.
– Alors, je serais là.
Ginny le regarda d'un drôle d'œil.
– Hein ?
– Princesse, quoi que tu dises, je refuse de te laisser toute seule dans un moment pareil.
– Mais, tu ne…
Harry la prit par les mains.
– Dans cette histoire, c'est toi qui supporte tout, dit-il, d'un ton solennel. Mais s'il y a bien une chose que je puisse faire, c'est être présent. C'est pour ça que je te donne ma parole que dans six mois, je serais là.
– Harry, ne fait pas de promesses que tu ne pourras pas tenir…
– Dans six mois, tout ça sera finit. Et je reviendrais pour toi. Pour le bébé.
– Ne dis pas de bêtises…
– Je serais là.
Il avait l'air parfaitement sérieux, en disant ça.
Mais c'était impossible. Vaincre Voldemort n'était pas si simple.
Bien sûr, Ginny adorerait.
Elle y avait déjà songé, et la perspective d'être toute seule à Ste Matrice-de-Cybèle ne lui plaisait pas beaucoup, même si ce serait une solitude de courte durée.
Elle aurait voulu que Harry soit là, et la tienne par la main. Qu'il lui parle, qu'il la rassure. Qu'il lui dise que tout va bien, que c'est une magnifique petite fille, et qu'elle est très belle, comme sa maman.
Ce genre d'instant, ça se vivait à deux.
Malheureusement…
– Harry, ce… Ce serait génial, dit Ginny. Mais tu n'y arriveras pas.
– Tu n'as pas confiance en moi ? rétorqua Harry.
– Ce n'est pas ça, c'est juste que…
– Je tiens toujours mes promesses, Ginny. Et celle-là, autant que les autres.
Peut-être, mais il ne pourra…
À moins que ce ne soit pas des paroles en l'air ?
Et si...?
– Tu… Tu penses vraiment pouvoir revenir à temps ?
– Je ne le pense pas, Ginny, je le jure. Mais, attends…
Harry prit quelque chose dans la poche intérieure de son blouson.
Une petite clé en argent.
Il sortit ensuite sa baguette magique.
– Duplicatem !
Une seconde clé apparut à côté de la première.
– Tiens, dit-il en lui donnant l'une d'elle. C'est la clé de mon coffre à Gringotts. S'il te manque quoi que ce soit, s'il y a le moindre problème, je veux que tu y ailles...
– Non, je n'ai pas le droit de…
– Je veux que tu y ailles, et que tu prennes ce dont tu as besoin. Ron, Hermione et moi, on va repartir sur les routes, à la recherche du dernier Horcruxe. Ce sera moins pratique et moins confortable, mais on pourra limiter les frais. Alors, surtout, n'hésite pas une seconde.
Ginny regarda la petite clé en argent.
C'est vrai que ça lui serait utile. Surtout pour lui éviter de culpabiliser avec ses parents.
– Oh, et puis prend ça, aussi…
Harry lui tendit l'un des Miroir à Double-Sens, qu'il avait finalement réussi à réparer.
– Mais, Hermione ou Ron pourrait…, commença Ginny.
– Je sais que ce n'est pas grand-chose, la coupa Harry. Mais, ça nous permettra de garder un semblant de contact...
Ginny eut un petit rire.
Encore un miroir…
– Tu n'es pas obligé de faire tout ça, dit-elle.
– Bien sûr que si, répondit Harry. Je veux ce qu'il y a de mieux pour toi.
Ginny sourit.
Pour nous, plutôt ?
– Et quand tu iras au Terrier, je t'accompagnerais, ajouta-t-il, d'une voix mal assurée. Ce n'est pas que ça m'enchante, mais je crois que j'ai une longue discussion à avoir avec tes parents…
Ginny lui sauta au cou, et l'embrassa.
– Merci, mon petit chéri, dit-elle, des larmes dans la voix.
– De rien, Princesse, répliqua Harry, un peu gêné. Je fais juste mon travail de fiancé…
Ginny avait raison. Tout s'arrangeait.
Grâce à lui.
Et même s'ils allaient être séparés encore une fois, cela ne durerait pas.
Car ils seraient de nouveau tous les deux, puis tous les trois. C'est tout ce qui importait.
Le reste n'était rien.
Harry et Ginny restèrent un long moment dans le couloir, à parler de choses qui n'auraient pas dû être de leur âge. Ils s'embrassèrent aussi, et se dirent qu'ils s'aimaient.
Il fallait qu'ils en profitent.
Bientôt, Ginny s'en irait.
Plus tard, ils retournèrent avec les deux autres, main dans la main.
Avant d'entrer dans le compartiment, Ginny referma son chemisier.
Ils leur diraient demain.
Pour l'heure, c'était encore leur petit secret à tous les deux…
