Han! Pas de reveiws! ça m'apprendra à attendre si longtemps! Tant pis, j'ai commencé alors je finis.
Avant dernier chapitre...
Relation amoureuse entre garçons.
Ah au fait, outre Ironic, il y a deux autres références. Celui ou plutôt celle qui trouve (enfin vu que personne ne lit ça sera dur...) gagne un one-shot pas écrit. C'est à dire que je me remettrai au clavier OU gagne le fait que j'abandonne totalement les fics (au choix, selon ce qui vous paraît le plus agréable)
It's a death row pardon two minutes too late
Ces cinq mois sont passés si vite! Je me marie dans trois mois et j'ai l'impression que c'était hier seulement que j'ai demandé sa main à Prudence.
Mais ce temps m'a permis de réfléchir à un certain nombre de choses. J'ai définitivement renoncé à Drago. Oh je sais j'ai dit ça des dizaines de fois mais cette fois c'est vrai. Enfin ça le sera ce soir! Je n'abandonne pas parce que je crois n'avoir aucune chance mais parce qu'il rend mon frère heureux. Mais dans trois mois je serais marié et tout sera scellé définitivement alors ce soir je dois dire à Drago ce que je ressens.
Vous sentez le truc foireux? Oui c'est vrai que ça a l'air un peu foireux mais j'ai tout prévu. Rien de grandiloquent. Juste moi et mes sentiments.
Ma future femme et mon ex-fiancée s'accordent sur la liste des invités. J'ai évité cette galère grâce à Hermione. Mais elle a raison, sa liste d'invité n'a besoin que de peu de modifications. Quelques joueurs de Quidditch en plus, deux ou trois moldus en moins…
Je sais que je ne me suis pas impliqué comme j'aurais dû mais Prudence ne semble pas importunée. Au contraire elle semble ravie que je n'ai pas mis mon gros nez dans son mariage.
Je me retire dans mon bureau. Mon bureau, mes coupes, ma gloire. Mon antre aussi. J'y vais de plus en plus souvent. Je ne suis pas obligé de sourire ici. Il n'y a qu'ici que je suis moi. Ici et chez Harry.
En parlant de lui, il est étrangement silencieux ces temps-ci. Je sais qu'il a envie de me dire beaucoup de choses, je sais qu'il voit l'absence de trop d'émotions sur mon visage. Pas de sourire extatique, pas de peur, pas de regard rayonnant. Je le laisse me voir tel que je suis et il ne dit rien. Peut-être pense-t-il comme moi que je dois prendre ce que la vie me donne, arrêter de faire le difficile, arrêter de faire l'enfant.
Je m'assoie dans mon fauteuil et je fais apparaître un paquet de cigarettes. Et oui, le tabac moldu a corrompu les gentils petits sorciers. Je n'avais fumé qu'une ou deux fois m'étouffant lamentablement sous le rire amusé de mes frères et il y a quelques semaines j'en ai eu une envie irrépressible. Depuis je me retranche dans mon bureau et je savoure mes cigarettes. Au début elles faisaient tourner ma tête et pourtant je me sentais moins vide juste après. Prudence et Hermione me tueraient. Même devant Harry je ne fume pas.
Je suis affreusement nerveux. Mes "adieux" à celui que je vénère me tordent l'estomac. Et si je flanchais au dernier moment? Non je ne peux pas. Mon cœur bat trop vite. J'ai besoin d'être rassuré. J'écrase ma cigarette. Et sort de la pièce tel un coup de vent.
"Ron! On a bientôt fini! Viens voir ça."
"Plus tard ok? Je dois aller voir Harry. J'en aurais pour un moment. Soyez sage et ne dépensez pas tout mon salaire."
Un clin d'œil? Je leur ai lancé un clin d'œil? Je n'arrive pas à croire que j'arrive à paraître si décontracté quand à l'intérieur tout n'est que tumulte. Je transplane directement dans la rue de Harry. Sans même avoir embrassé ma fiancée. Elle aurait senti l'odeur du tabac. Et je n'en avais de toute façon pas envie.
Je frappe. Harry n'est pas là on dirait. Je ne sais pas vraiment où aller alors je m'assieds devant sa porte et j'allume une cigarette. Je pense à ce que je ferais tout à l'heure. Je suis tellement perdu dans mes pensées que je n'entends pas mon ami arriver.
"Tu fumes?"
"Hein? Harry! Non!"
Il hausse un sourcil pendant que je me lève. Son regard incrédule alors qu'il ouvre la porte me décide à ajouter comme un pauvre pénitent.
"Si."
On entre. Il jette son manteau sur un fauteuil. Je m'installe dans le salon pendant qu'il file à la cuisine. Bêtement, je me sens plus détendu. Il ramène deux bières.
"Tu m'en donnes une?"
"Pardon?"
"Une clope."
Je lui tends mécaniquement une cigarette. Harry ne fume pas.
"Tu ne fumes pas!"
"Toi non plus." Répond-il en l'allumant. Il ne sourit pas. J'aurais préféré. Il prend une taffe ou deux. "J'ai arrêté."
"Apparemment non."
"J'ai essayé au moins" Son petit rire n'est pas franc mais préoccupé et lourd.
"Tu ne m'avais jamais dit que tu fumais."
"Je ne te dis pas tout. Et toi non plus tu ne me l'as jamais dit. Toi non plus tu ne me dis pas tout."
Je me sens mal à l'aise face à cette réponse. Je me sens en faute même si aucun reproche ne teinte sa voix. Je devrais lui dire. Il est mon ami, il comprendra.
"Harry je… Tu te rappelles ce que tu m'avais dit? Tu avais raison."
"Je sais. J'ai toujours raison." …" j'avais raison à propos de quoi?"
Je ris. Je savais qu'il ne se rappellerait pas mais qu'il ne raterait pas l'occasion de la ramener.
"Tu sais que je devrais avouer à cette personne que… qu'il me plaît."
"J'avais raison pourtant tu ne l'as pas fait."
"Je vais le faire. Ce soir."
"Tu vas annuler ton mariage?"
"Non! Je vais lui avouer mes sentiments ça ne veut pas dire qu'on va se mettre ensemble! Ce n'est pas possible! Je t'avais dit qu'entre nous se ne serait pas possible. On est pas dans Cent million!
"Cendrillon."
Je crie sur lui. Je me déteste.
"Pardon."
"C'est normal tu ne l'as lu qu'une fois et encore sous la contrainte."
"Non. Je voulais dire pardon de t'avoir crié dessus."
"Ecoute Ron. Tu fais bien de faire ce que tu fais mais tu n'as pas peur de fiche la panique dans leur couple?"
Je reste dubitatif. Je suis sûr qu'il sait. Putain! Ça me fait chier plus que ça ne devrait. J'ai l'impression qu'il n'aurait pas dû savoir.
"Harry je vais me marier. Je pense qu'il est clair que je ne veux pas m'immiscer en quoi que se soit mais j'ai besoin d'arrêter d'être lâche."
Il ne dit rien. Je ne sais pas s'il pense que j'ai tort ou raison. Mais il reste là. Merci Harry.
"Alors c'est quoi le plan foireux?"
"Ce n'est pas foireux. Mais je ne préfère pas en parler."
Il se lève, se poste devant moi et me tend la main. Je la prends. Il me relève avec vigueur, sa poigne est solide. Il me prend dans ses bras.
"Je reste là Ron. Je serais toujours là."
Je le serre un peu plus fort. Là juste pour un instant j'ai envie de me sentir rassuré.
On parle peu. La soirée avance et mon cœur bat de plus belle. La pendule du salon sonne sept heures.
Je me lève de façon mécanique. "Je dois y aller."
"Ok. A demain."
À demain… oui, il y a demain et demain Harry sera toujours là. Je me sens un peu moins tendu. Je sors. Il fait froid. Décidément les décembre britanniques sont trop froids et trop humides. Je transplane dans mon bureau récupère deux ou trois objets et je file vers moi-même. C'est bête mais je suis content d'avoir pris cette décision.
Je suis devant leur porte. Je frappe. Pourvu que ce ne soit pas Charlie. J'ai prévu quelque chose si c'est lui mais j'aimerai autant que tout se passe comme j'ai prévu et je préfèrerai éviter le plan de secours. J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure, les mains moites et je me sens prêt à me liquéfier.
La porte s'ouvre, je me reprends.
C'est lui.
C'est Drago qui ouvre.
"R…"
Je mets mon doigt sur ma bouche pour qu'il se taise. Un coup de baguette magique et un son de chorale de noël s'échappe d'une boîte à musique magique. J'entends Charlie demander qui est à la porte. Un autre coup de baguette et les mots s'inscrive dans l'air face à Drago.
-Ne dis rien et écoutes moi.-
-enfin lis moi.-
-dis lui que c'est une chorale de noël.-
"C'est une chorale de noël"
"Tu n'as pas le droit de les trucider." Dit la voix étouffée de mon frère.
"Non je vais les écouter et leur donner leur chance."
"Reviens voir le film!"
"Une minute."
Il ne m'a pas lâché des yeux et je me suis perdu dans son regard. Charlie grogne quelque chose. Voilà. C'est le moment ou jamais. Le moment où je suis honnête et courageux ou bien celui où je suis lâche.
J'efface les mots d'un geste et fait apparaître la suite.
-Je sais que je suis un idiot-
Il sourit.
-Ne souris pas!-
Il fait mine de se reprendre
-je suis un idiot mais ce soir c'est noël et à noël on dit la vérité.-
-et je suis un foutu griffondor borné et courageux-
-Et crois moi du courage il m'en faut-
-pour te dire-
-que tu es un ange-
-même si je sais que tu as un foutu sale caractère.-
-mais pour moi, tu es parfait.-
-alors laisse moi te dire-
-sans aucun espoir ou sans arrière-pensée-
-que je t'aime-
-et que je t'aimerais-
-même s'il s'avérait que tu es un démon.-
-joyeux noël Drago.-
"Joyeux noël Ron."
Son murmure atteint mon cœur, en ligne droite, fulgurant.
Il s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Il s'éloigne, je lui souris et je me retourne. Quand j'entends la porte se fermer tout est fini et je me sens plus léger.
Je n'irais pas chez mes parents ce soir. Au bout de la rue Harry m'attend, sautillant d'un pied sur l'autre pour se réchauffer.
Je m'arrête, étonné, pour le regarder. Il me fait un sourire timide.
"Tu en as mis un temps. J'espère que la dinde ne sera pas sèche."
"Je n'irais pas chez mes parents."
"Je sais. Allez dépêche-toi, j'ai laissé le four allumé."
"Merci Harry."
It's like rain on your wedding day
"Ron!"
"hmmmqwwamm?" encore une minute Harry, s'il te plaît…
"Ron! On est en retard! Il est neuf heures et demie!"
"Hein!" Ok c'est bon je suis réveillé. En retard pour quoi? Oh merde! Mon mariage.
"On est en retard!"
"Quoi! Non c'est pas possible! C'est une blague! Non c'est pas possible!"
"Ce n'est pas une blague! On est dans la vraie vie pas dans quatre mariages un enterrement!"
"Quoi? Quatre mariages? Mais de quoi tu parles!"
"Laisses tomber! On. Est. En. Retard! Enfin TU es en retard."
"Oh putain! Putain!" J'y crois pas! En retard pour son propre mariage. Je me marie dans une heure. Non c'est pas possible. J'y crois pas! Je bondis de mon lit et Harry est déjà en train de sortir mes affaires. Il a intérêt à être prêt en même temps que moi! C'est mon témoin et je ne pourrais pas aller au bout de tout ça sans lui. S'il n'est pas là… ok. Je ne préfère même pas penser à cette éventualité.
Une heure ça peut-être très très court. On transplane directement devant la chapelle. Heureusement que la mariée arrive en calèche. Il me reste bien dix minutes avant qu'elle arrive! Tout le monde est à sa place, la mariée est en route, rien ne manque tout est parfait. Je me tiens dans le fond de la salle pour avoir une vue d'ensemble quand je sens qu'on me tapote l'épaule. Je me retourne pour voir un Drago Malfoy aux trait tirés et l'air un peu triste.
"Salut. Félicitations."
"M-merci." Je bafouille, je suis ridicule, tuez-moi!
"Je suis juste venu t'apporter ça et te féliciter." Il me tend un petit paquet enveloppé dans de la soie bleu glacier.
"Tu ne restes pas?"
"Non, il ne vaut mieux pas."
"Mais Charlie…"
"On n'est plus ensembles."
Je l'attire à l'écart derrière un colonne. "Quoi? Mais comment?"
"Il faut croire qu'on était pas fait l'un pour l'autre. Et ne t'en fait pas ça n'a rien à voir avec… mon cadeau de noël. Ça n'allait pas depuis un moment entre nous. On est séparés depuis un mois. J'aurais pas dû venir."
"Si!" un peu trop enthousiaste Weasley! "Je veux dire… merci."
"Tu l'as déjà dit." Il rit mais il est visiblement mal à l'aise.
Je le regarde avec des yeux qui doivent sûrement ne rien trahir de ce que je ressens. Tout simplement parce qu'en cet instant je ressens trop de choses diffuses. De la joie, de l'envie, de la peur, de l'incompréhension, de la honte, de la douleur.
Il garde son sourire forcé mais il devient un peu mélancolique quand il reprend la parole. "On aura passé notre temps à se croiser hein? Quelle ironie."
Je ne veux pas penser à ce que ça veut dire. Je ne PEUX pas penser à ce que ça veut dire.
"Je… je vais y aller." Maintenant c'est lui qui bafouille et ça me fait horriblement mal mais je ne sais pas bien pourquoi. Il se tourne vers l'entrée et les immenses portes largement ouvertes. Je ne vois plus son visage et cela laisse un petit répit à mon cœur. "Tiens, il pleut. Tu sais ce qu'on dit 'mariage pluvieux, mariage heureux'." Il se retourne vers moi avec un regard sincère. J'aime ce regard. Et putain je l'aime. Putain non!
"Je te souhaite d'être heureux Weasley… je veux dire Ron."
Il me tend sa main et je la serre trop longtemps. Elle glisse doucement pour s'éloigner et la perte de sa chaleur me glace le sang. Je le regarde d'éloigner, hébété et sonné. Dès qu'il disparaît dans la lumière trop grise un pensée obsède mon esprit : non, je ne peux pas aller jusqu'au bout!
Je dois me calmer! Je me réfugie dans la sacristie pour remettre mes idées en place. Je dois respirer. Pas mal comme début.
Harry entre en trombe.
"Qu'est-ce qu'il se passe?"
"Je peux pas faire ça!" Je panique. Je suis mort de trouille. Je suis complètement largué!
"Quoi?"
"J'y arriverai pas!"
"Ok. Prudence arrive, je vais gagner du temps."
Il sort comme une furie.
Oui il gagne du temps mais je suis mortifié. Hermione déboule à son tour dans la petite pièce.
"Qu'est-ce qu'il se passe?" Ils se sont donné le mot! "Harry m'a dit qu'il y avait un problème. Tu paniques?"
"Je panique? JE PANIQUE? Je suis complètement flippé oui! Mais qu'est-ce que je fous là? J'y arriverai pas Hermione!"
"Ecoute tout va bien se passer. Calmes toi."
Harry entre à nouveau, un vrai moulin cette sacristie.
"C'est bon Nev' s'occupe de Prudence. Qu'est qu'il y a? J'ai croisé Malfoy…"
"Malfoy quel est le rapport avec…"
"Ron craque pour lui."
"QUOI!"
Merci Harry, je me sens bien mieux.
"Tu veux dire que c'est pour Malfoy que… Ok. Je garde mon calme."
Et c'est ce qu'elle fait. Elle s'éloigne et se poste dans un coin de la pièce. Je m'en veux pour ça aussi.
"Qu'est-ce qu'il t'a dit?"
"Rien! Rien. C'est pas lui! C'est moi je peux pas, je…"
"Tu aimes Prudence?"
"Oui! Oui je crois…" pourquoi ai-je l'air aussi peu sûr de moi?
"Ron… Ecoute si tu l'aimes tu n'as pas de raison d'avoir peur."
"Il a raison Ron. J'ai du mal à avaler que… bon sang Ron! Malfoy! Enfin, on verra ça plus tard. Mais Ron qu'est-ce qui fait que tu es plus sûr de toi que le jour où tu as annulé notre mariage?"
"Je sais pas! Je sais pas…" Je me sens battu "J'ai grandi. J'ai arrêté de me faire des illusions."
"Ron, tu es quelqu'un de bien, fais ce que ton cœur te dicte. Ne te marie pas par dépit."
"On dirait un dialogue des feux de l'amour mais Hermione a raison. Agit en ton âme et conscience."
Une tête nous coupe dans nos pensées. Neville nous regarde, mal à l'aise, presque apeuré, par l'embrasure. "Euh. Ça va? Prudence est… en colère. Je lui dis quoi?" Pourquoi ce 'en colère' me semble faiblard? Allez Weasley. Il est temps de se décider, il est temps d'être adulte.
"Dis lui que tout est réglé. Tout le monde en place."
Hermione et Harry dardent sur moi leurs regards inquiets.
"Ca va aller." Qui est-ce que j'essaie de convaincre? Eux ou moi?
Je me mets à ma place. Face à la porte, tout au bout de l'allée. Dieu merci les regards se tournent vers l'entrée. Tous, sauf deux. Et ils pèsent très lourds.
La marche nuptiale commence, Prudence dans une énorme robe bouffante, de satin blanc et cotoneuse, s'avance lentement. Je ne vois même pas son visage. Je ne la trouve pas magnifique et mon souffle n'est pas coupé.
Tandis qu'elle progresse à pas mesurés mon cœur semble s'arrêter. Le temps paraît ralentir. Je me sens comme dans une bulle. Les son sont diffus, la lumière trop blanche, les mouvements ralentis, je ne saisis rien jusqu'à ce que je reçoive un coup dans les côtes.
"Hum! Je répète, voulez-vous Ronald, Bilius, Weasley, prendre Prudence, Deirdre, Huptight ici présente pour légitime épouse devant la communauté des sorciers?"
"Je…" me plante. "Je…" le veux! Allez c'est facile tu vas voir! "Je ne peux pas faire ça."
Ça y est. Je l'entends bien à présent le reste de l'assemblée. Les gens qui retiennent leur souffle, mes parents qui son déçus et ont honte de leur fils.
Puis j'oublie tout ça parce que j'ai affreusement mal au nez. Je crois que Prudence m'a cassé le nez.
"Et ben! Je n'aurais pas soupçonné qu'elle avait une gauche pareille! Elle avait l'air tellement coincé!"
"Harry!"
"Oh je t'en prie Hermione!"
"Je suis un imbécile" dis-je sur un ton pathétique et triste à mourir
"ça c'est sûr!"
"Merci Hermione."
"Je t'en prie."
"Moi, je ne dis rien, tu sais déjà ce que je pense. Mais je crois que tu as bien fait… même si tu es un idiot."
"Merci" et c'est sincère. Nos trois sourires sont les mêmes. On se comprend. On est amis et ils me comprennent. Bien sûr, ce n'est pas le cas du reste du monde mais là, tout de suite, leur amitié et leur présence et mon bien le plus précieux.
"Tiens!"
"Qu'est-ce que c'est?"
"Les petits pois doivent être décongelés, ça c'est de la purée de carotte surgelée."
"Hermione, il n'y a pas moyen de soigner ça par la magie?"
"Souffre en silence. Peut-être que tu retiendras mieux la leçon, je verrais si je décide d'utiliser la magie un peu plus tard."
C'est petit. Mais elle a raison.
Je décide enfin de fermer ma grande bouche quand on sonne à la porte. J'ai peur. Enfin pas vraiment, mais j'appréhende. Et si c'était Prudence? Ou pire, ma mère! Je devrais les affronter un des ces jours de toutes façons, mieux vaut tard que jamais. Hey! On dirait que je deviens adulte!
J'ouvre m'attendant au pire.
Drago Malfoy se tient face à moi. Un sourire timide aux lèvres.
"J'ai vu ta mariée s'enfuir, elle a dû se rendre compte au dernier moment à quel point tu étais idiot."
"Touché."
"Pardon. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je voulais… ça va?"
"Euh… oui, oui ça va. Moi je vais bien. Merci."
"Je suis venu… Pardon."
"Pardon? Pardon pour quoi?"
"Pour ce que je t'ai dit tout à l'heure. Si c'est moi qui…"
"Tu n'as rien fait! Enfin si. Ecoute, je n'aime pas Prudence. Pas comme elle le mérite. Et si je voulais l'épouser c'était par dépit, parce que je ne pouvais pas t'avoir."
Il ne dit rien. Oui bien sûr. C'était trop beau pour être vrai. Je suis un imbécile, expert en faux espoirs.
Je baisse les yeux. Je suis sûr qu'il y a une magnifique tâche sur mes pieds et qu'elle doit être passionnante.
Puis je sens ses doigts sur menton. Mes yeux croisent les siens et le reste du monde disparaît. Il s'avance lentement et m'embrasse. C'est trop beau pour être vrai. Je sens mon cœur bondir hors de ma poitrine et quand sa langue caresse ma lèvre inférieure une chaleur inconnue m'envahit. Mes mains s'agrippent à sa nuque et notre baiser devient passion.
Je n'arrive plus à respirer mais je refuse de quitter cette bouche. Il m'éloigne avec force.
"Ron! Ton nez! Il saigne! Vite"
Il prend ma main et me traîne dedans. Je souris comme un idiot et je resserre mes doigts. Plus rien n'a d'importance. Il faut croire à l'amour et alors tout est possible.
