Visites matinales, la menace qui plane dans l'ombre.
Chapitre 7
Jeudi 4 Octobre 7h30 - Dans une chambre du service cancérologie du Minato Hospital
─ Non mais je te jure, maman, ce mec est une vraie plaie !se plaignit Sasuke en souriant.
─ J'ai l'impression que tu l'aimes bien, ce Gintoki. N'est-ce pas ?
─ Ne dis pas n'importe quoi ! s'exaspéra-t-il. Gintoki n'est rien de plus qu'un boulet qui est à ma charge, c'est tout !
À ces mots, la dame couchée sur le lit laissa apparaître un léger sourire et fit signe à Sasuke de s'approcher. Le jeune homme s'exécuta. Puis, d'un mouvement rapide et précis, elle saisit avec virulence l'oreille gauche du beau ténébreux.
─ « N'importe quoi », tu dis ? À qui crois-tu parler ainsi, sale petit insolent ?!
─ Aïe ! Arrête, maman, tu me fais mal ! cria le jeune homme en très mauvaise posture.
─ Je te conseille de réfléchir avant de parler, c'est moi qui t'ai fait venir au monde alors je peux très bien te le faire quitter ! le menaça-t-elle.
─ Aïe ! Oui, j'ai compris, gomen !
─ J'aime mieux ça ! dit-elle en libérant l'oreille de son , comment ça va côté filles ?
─ « Côté filles » ? répéta machinalement le fameux fils, sa main droite sur son oreille qui avait pris des couleurs rosées.
─ Oui, Itachi m'a dit que c'était pas top en ce moment.
─ « Pas top en ce moment » ?
─ Arrête de faire le perroquet ! cria-t-elle avant de lui balancer une gifle sur son oreille droite.
─ Aïeuuuh ! Maman ! C'est malin, j'ai les deux oreilles rouges maintenant ! s'énerva-t-il juste pour la forme.
─ C'est ta faute ! On ne répond pas à une question par une question ! C'est à se demander par qui tu as été élevé !
─ Beeeh, par toi…, répondit le brun d'un air d'évidence en levant les yeux au ciel.
─ Ne sois pas insolent !
Soudain, Sasuke se retourna rapidement, l'air un peu perdu.
─ Tu ne sens pas une odeur bizarre ?
─ Ne change pas de sujet !
─ Non, je suis sérieux ! Je sais que c'est une odeur familière mais je n'arrive pas à déterminer ce que c'est…
─ Non, je ne vois pas…, déclara-t-elle en agitant grossièrement ses narines dans tous les sens à la recherche de ce fameux effluve.
─ Arrête, tu ressembles à un chien comme ça !
─ Nani ?!
─ Non rien, je ne sais pas ce que ce bon-à-rien de frère, ce voyeur d'Itachi, a bien pu te raconter encore comme inepties, mais ma vie sentimentale ne regarde que moi.
─ Je t'arrête tout de suite, il n'est pas question de ta vie sentimentale.
─ Tu m'en vois ravi.
─ Non, moi, je parle de ta vie sexuelle ! sourit la mère.
─ QUOI ?!s'époumona le Uchiwa.
─ Oui, je veux juste savoir si tu fais crac-crac ? demanda-t-elle le plus naturellement du monde avec un grand sourire allié à un clin d'œil.
─ Maman, euh ! geignit le brun.
─ Je veux juste savoir si tu baises, c'est tout !
─ Je ne veux pas parler de ça avec toi, c'est dégueulasse!
─ « Dégueulasse » ? répéta-t-elle en lui lançant un regard aussi noir que ses yeux. À ton avis, tu es né comment ? Il a bien fallu que ton père et moi, on…
─ Stoooooooooooop! l'interrompit son fils.
─ T'es vraiment ridicule. Plus sérieusement, j'aimerais avoir la chance de voir mes petits enfants avant la fin.
─ Ne dis pas des trucs comme ça, maman.
─ Comme quoi ?
─ Tu le sais très bien.
─ Sasuke, je veux juste que tu sois heureux avec quelqu'un qui saura te faire rire et te comprendre, je ne veux surtout pas que tu sois seul.
─ Mais je ne suis pas seul, tu es là toi.(Il lui attrapa la main.)Et c'est tout ce dont j'ai besoin.
─ Sasuke, regarde-moi. Je suis une triste passagère du train qui se dirige vers la mort, et je serai bientôt arrivée à destination. Ce n'est plus qu'une question de temps.
─ Maman, je…
─ Non, laisse-moi terminer,l'interrompit-elle à son tour. Je ne suis plus que l'ombre de celle que j'étais, j'ai perdu ma longue chevelure noire, je suis passée du bonnet C au A, l'un de mes passe-temps favoris quand mon état me permet de rester consciente est de remplir ma poubelle de crachats sanguinolents, sans oublier les nausées et les maux de tête. Je sens que mes forces s'amenuisent de jour en jour. D'après les docteurs, j'aurais déjà dû mourir depuis plusieurs mois, c'est un miracle que je sois encore en vie. Le truc, c'est que je n'ai pas envie de partir tant que je n'aurai pas vu ma remplaçante – ou mon remplaçant qui sait, ajouta-t-elle avec un sourire. Oui, je sais que tu es une personne avec beaucoup d'amour à donner, derrière cette apparence froide qui ne se laisse pas approcher, même pas par son propre frère, il est hors de question que je parte en te laissant seul ! Du moins, c'est ce que je veux mais...
D'un coup, la main de Sasuke se resserra fort sur celle de sa mère, avant que ce dernier ne vienne se blottir délicatement et avec amour dans ses bras.
─ J'ai compris. Je te montrerai cette personne mais en attendant, reste encore avec moi maman, s'il te plaît, encore un peu... Je sais que c'est égoïste... je… je sais que tu souffres mais... mais reste avec moi, ne pars pas. J'ai besoin de toi. Maman, je... je…
─ Moi aussi... Moi aussi, je t'aime.
Une larme glissa sur la joue de Sasuke pour finir sur le cou de sa tendre mère, Mikoto.
─ C'est d'accord, j'attendrai le temps qu'il faut.
─ Merci.
"BABY, BABY, BABY OH LIKE BABY, BABY, BABY NO LIKE BABY, BABY, BABY NO OH Thought you'd always be mine, mine"
─ Allô, ici Sasuke, répondit-il après avoir décroché son téléphone. Un instant. Maman, le travail m'appelle, mais…
─ Mais rien du tout! Le travail t'appelle, alors vas-y, et continue de me rendre fière.
─ Oui, j'arrive tout de suite,confirma le brun en un sourire.
Puis il se leva et se dirigea vers la porte, qu'il ouvrit avant de regarder une ultime fois sa mère.
─ À jeudi prochain.
─ Et comment ! Salue Naruto et Kurama pour moi !
─ Compte sur moi.
─ Et Gintoki, pourquoi pas?
─ Euuuuuh... ça ira. Au revoir maman !la salua Sasuke en partant, refermant derrière lui.
─ Quel fils adorable ! s'exclama-t-elle à haute voix après un soupir. N'est-ce pas... ? Tu comptes rester caché dans l'ombre encore longtemps ?
─ Ohayô gozaimasu, Mikoto, répondit une voix dans un rire.
─ Ohayô, anata !.
─ Comment tu as su que j'étais là ?
─ Rien d'exceptionnel, tu empestes la cannelle ! Même ton fils a remarqué cette affreuse odeur.
─ Je te signale que c'est toi qui m'as offert ce parfum.
─ C'était il y a plus de vingt ans et il était en promo, pas besoin de continuer à le porter.
Un nouveau rire lui répondit.
─ Quoi ? Pourquoi tu ris comme ça ? Je vais t'en mettre une si tu continues !beugla-t-elle, un poing levé pour exprimer sa colère.
─ Non rien, c'est juste que tu m'as manqué. Ton sourire, ta voix, ta beauté et...
─ S'il-te-plaît, arrête.
─ Arrêter quoi ?
─ Je suis loin de ressembler à la femme dont tu es tombé amoureux. Je ne suis plus cette magnifique et ravissante jeune femme. Je suis juste une faible personne défigurée par le temps et la maladie qui s'accroche comme elle le peut à la vie.
─ Ne dis pas n'importe quoi ! Tu es toujours aussi belle. Tu auras beau perdre les cheveux, les bras ou même les jambes, tu resteras toujours la même à mes yeux. Je continuerai de t'aimer éternellement car tu es la mère de mes enfants, la femme qui a su me rendre meilleur, l'être que j'ai promis d'aimer et de chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare. L'aurais-tu oublié ? acheva-t-il avec un sourire.
À ces mots, la dame couchée sur le lit laissa apparaître un léger sourire et fit signe du doigt à son interlocuteur de s'avancer. L'homme s'exécuta. Puis d'un mouvement rapide et précis, elle saisit encore une fois l'oreille de son visiteur.
─ AÏE! Mais qu'est-ce que j'ai fait ?
─ « N'importe quoi » ? C'est quoi cette façon de me parler ? Tel père tel fils, hein ? Crois-tu que c'est ainsi que l'on doit parler à sa femme ?! vitupéra-t-elle en renforçant son étreinte.
─ Désolé, je me suis emporté ! s'excusa l'anonyme en bon gros uke.
─ J'aime mieux ça, déclara Mikoto en le libérant.
─ La vache ! Tu es toujours aussi forte !
─ Bien évidemment, je ne suis pas encore morte ! Bien... Alors ?
─ Alors quoi ?
─ Ne joue pas au perroquet ! Ça fait dix ans que je ne t'ai pas revu.
─ Dix ans déjà... Allons, tu sais très bien que je n'étais jamais loin, sourit-il.
─ Que veux-tu ?
─ Comme je te l'ai dit, tu me manquais.
─ C'est tout ?
─ N'est-ce pas là une raison suffisante ?
L'homme déposa alors sa main sur celle de sa bien-aimée qui le repoussa aussitôt.
─ Usotsuki !
─ Je n'ai jamais pu te cacher quoi que ce soit..., soupira l'homme. L'heure est venue de les faire payer.
─ Tu n'avais pas besoin de venir si c'est tout ce que tu avais à me dire ! Tu réalises que tu es certainement l'homme le plus recherché du Pays du Feu ?! Cet hôpital est sûrement surveillé !
─ Toujours à t'inquiéter pour les autres, hein ? Ne t'inquiète pas, je ne suis pas passé par la porte d'entrée, et je sais très bien comment l'ANBU fonctionne. Je suis conscient que c'était risqué, mais je voulais juste te...
─ Si tu voulais tant revoir ta famille, tu n'avais qu'à rencontrer l'un de tes fils.
─ Chaque chose en son temps. Pour l'instant, il y a plus important.
─ « Plus important » ?! Plus important que tes fils ?!
─ Ces deux-là sont encore naï rencontrer maintenant ne servirait à rien, ils ne comprendraient pas mon noble combat.
─ Tsssk ! Laisse-moi, je suis fatiguée je vais dormir, déclara-t-elle d'un ton qui n'acceptait nulle contestation, en lui tournant le dos et en rabattant la couverture sur sa tête.
─ Déjà ? Je pensais pouvoir discuter un peu avec toi…
─ J'ai déjà dit que j'étais fatiguée, t'es sourd ?
─ Bon, très bien. Porte-toi bien mon amour.
Seul le silence lui répondit.
Le visiteur se retourna et se dirigea vers le fond de la chambre –où un autre homme au visage masqué l'attendait caché dans l'ombre–, avant de se faire stopper par sa belle.
─ Anata ?
─ Oui,fit-il sans se retourner.
─ Je vais bientôt rendre l'âme, j'en suis consciente et je l'accepte. Mais si tu oses mourir en laissant tes enfants orphelins, je ne te le pardonnerai jamais ! Est-ce que tu as entendu ?
─ Oui.
─ Ne meurs pas ! Tu entends ?! Ne les abandonne pas encore une fois, sale fumier ! Promets-le-moi ! ordonna-t-elle d'une voix larmoyante, le visage caché sous sa couverture.
─ Je te le promets sur l'honneur des Uchiwa.
─ Parfait.
Puis, l'homme masqué ouvrit un portail dimensionnel, et lui et son acolyte l'empruntèrent avant de disparaître dans la seconde en ne laissant nulle trace.
Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit, laissant apparaître un jeune homme d'une vingtaine d'années vêtu d'une blouse blanche. L'individu aux yeux noirs surplombés de petites lunettes rondes s'avança doucement en passant sa main dans sa chevelure grisâtre coiffée en queue de cheval.
─ Docteur Yakushi ? Que faites-vous ici ?
─ Vous pouvez m'appeler par mon prénom, vous savez, je vous l'ai déjà dit, précisa-t-il avec un sourire.
─ Désolée.
─ Eh bien, j'ai entendu du bruit alors je suis venu voir ce qui se passait. Vous parliez à quelqu'un ?l'interrogea-t-il en scrutant de fond en comble la chambre d'un regard suspicieux.
─ Oui, à mon fils qui est venu me rendre visite, mais il est parti depuis un moment.
─ Fort bien, vous devez vous reposer.
─ Oui, vous avez raison Doct..., désolée.
─ Ce n'est rien, reposez-vous bien. Je repasserai pour voir votre état plus tard dans la journée.
Puis il s'en alla en refermant derrière lui.
Quelque part sur le territoire de Konoha, dans un entrepôt isolé, un portail s'ouvrit, laissant apparaître le mystérieux visiteur matinal de Mikoto Uchiwa accompagné de son acolyte tout aussi mystérieux.
─ Alors, que penses-tu de Sasuke ?
─ Ce que j'en pense ?
─ Oui, je veux dire… quelles sont tes impressions à son sujet ?
─ Eh bien, disons que j'étais loin de m'imaginer qu'il était ce genre de fils à maman pitoyable après tous les exploits que j'ai entendus à son sujet.
─ Tu es toujours aussi dur, lâcha le mystérieux visiteur dans un rire. Tu sais, il a un lien particulier avec sa mère… Je pense que si jamais il la perdait, il ne s'en remettrait pas.
─ L'être humain naît pour mourir, la façon dont ce « Sasuke » réagit est juste pathétique. Néanmoins, je dois reconnaître qu'il dégage une certaine impression de puissance.
─ Naturellement, c'est mon fils après tout.
─ Naturellement, hein ?répéta-t-il l'air un peu contrarié par la remarque de son mentor.
─ Ne fais pas cette tête-là, toi aussi, tu es mon précieux fils.
─ Si tu le dis,soupira-t-il, le visage tourné dans la direction opposée de celle de son interlocuteur et les bras croisés.
─ Bien. Il est temps de se réunir. Envoie un message à Pain pour lui dire de rassembler tous les membres. L'Akatsuki va bientôt frapper.
─ Tous les membres?
─ Oui.
─ Même lui.
─ Il fait bien partie du club, non?
─ Il est clair que cet homme n'agit que pour son propre plaisir, et la satisfaction lugubre que lui procure le fait d'ôter la vie. Il ne partage pas notre cause, je n'aime pas ce type.
─ C'est vrai qu'il n'est pas commode.
─ « Commode » ? Tu veux rire ou quoi ? Ce type est un vrai malade, un tueur en série pur et simple,voilà ce qu'il est!
─ Oui et c'est sa principale qualité. Ne t'en fais pas, il faut juste qu'on le canalise un peu, c'est tout. Il ne provoquera plus d'incident à l'avenir.
─ Je l'espère, je ne veux pas que notre projet soit perturbé et sali par ses agissements. Et Sasuke ?
─ Chaque chose en son temps.
─ Nous pourrions avoir besoin de sa force. C'est toi qui l'as dit, non ?
─ Bien. Entendu, je m'occuperai de lui.
─ Penses-tu qu'il t'écoutera ?
─ Je trouverai bien un moyen. Le plus important est de se rassembler et d'établir rapidement un plan avant que le Conseil des Sept royaumes ne se réunisse et que la situation ne devienne problématique.
─ Bien reçu.
─ Une dernière chose, dis à ton ami blondinet que j'ai un travail pour lui.
─ Ne m'insulte pas ! Moi, Obito Uchiwa, ne serais jamais l'ami d'un vulgaire pétard ambulant de son acabit !
─ Gomen, s'excusa-t-il d'un air faussement désolé.
─ Bien. Sur ce, je demande à prendre congé.
─ Tu peux disposer. Va, Obito, il est l'heure de passer à l'action !
8h15 - Commissariat de Konoha.
─ SHÂNNARÔ !
─ AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
─ Saleté de pervers ! Reviens ici ! Je vais te tuer ! Reviens que je te fasse bouffer tes satanés testicules !
─ Naruto, help me ! HELP ME !cria un étrange bonhomme en courant dans les couloirs pour échapper à son bourreau à la chevelure rose.
Alarmé par tout ce vacarme, Naruto sortit de son bureau.
─ Mais que se passe-t-il ici ?! Hein ? Jiraya-san !
─ Naruto !hurla l'homme au visage boursouflé, avant de venir se cacher derrière lui, tel un enfant dans les jupons de sa mère.
─ Hentai ! Arrête-toi tout de sui… Naruto ? Que fais-tu ici ? s'étonna la jeune femme en arrêtant sa poursuite.
─ Bonjour à toi aussi, Sakura.
─ Euh désolée, bonjour Naruto.
─ Pour répondre à ta question, c'est mon lieu de travail.
─ Oui je sais, c'est juste que je ne m'attendais pas à te trouver là si tôt.
─ Que veux-tu, le crime ne dort pas !Alors, puis-je savoir pourquoi tu pourchassais mon mentor de la sorte ?
─ Ton « mentor » ? Tu parles de ce porc qui m'observait dans les toilettes des dames ?questionna-t-elle en serrant son poing droit furieusement.
─ T'as pas fait ça quand même ?
─ Tout est allé si vite !se justifia Jiraya.
─ Jiraya-san ! s'exclama-t-il piteusement en mettant sa tête dans ses mains.
─ C'était pas ma faute, je te le jure,Naruto ! geignit-il en imitant la petite bouille triste du chat botté. Et puis, la porte des toilettes des garçons et celles des filles ne sont pas bien différenciées !
─ N'importe quoi ! Il y a une jupe dessinée sur celles des filles !
─ Et alors, ça ne veut rien dire ! Moi aussi, je porte des jupes, j'ai des origines écossaises !essaya vainement de se défendre l'ero-sennin.
─ Baka!le sermonna Naruto avant de lui enfoncer son poing dans sa longue tignasse grisonnante.
─ Aïeuh!s'égosilla Jiraya avant d'agripper sa petite caboche de voyeur récidiviste.
─ Désolé pour tout, Sakura, je te demande d'excuser la bêtise de ce pervers et te promets que cela ne se reproduira plus.
─ Euh... oui d'accord, merci.
─ Merci, de rien. Tu es devenue une belle jeune femme maintenant. Hein, mademoiselle Haruno ? dit-il en assortissant son compliment d'un clin d'œil.
─ Qu'est-ce que tu racontes ? demanda timidement la jeune femme n'osant même pas regarder son interlocuteur dans les yeux.
─ Quoi ?rétorqua le blondinet en se grattant naïvement la tête. C'est vrai que tu as toujours été mignonne, mais là, tu fais vraiment femme.
─ Ouais, c'est vrai ! approuva le pervers.
─ Toi, la ferme !le rabroua Naruto.
─ Gomen ! s'excusa l'autre en baissant les yeux en uke de l'extrême.
Alors, ça fait quoi de travailler avec Itachi Uchiha ? demanda le blond à la jeune femme.
─ Eh bien c'est génial, j'apprends des tas de choses tous les jours ! Itachi est vraiment un homme formidable.
─ Il t'a demandé de venir, pas vrai ?
─ Oui, mais cela ne concerne pas le travail. Je suis venue pour donner des places de ciné à Sasuke.
─ « Des places de ciné » ? Pourquoi ça ?
─ Désolé d'interrompre ta conversation, don Juan, mais je dois te parler, intervint Jiraya.
─ Ne sois pas ridicule ! Même si on s'est un peu éloignés, Sakura et moi, on se connaît depuis qu'on est tout petits, il n'y a aucun risque qu'il se passe quoi que ce soit entre nous. N'est-ce pas ?
─ Euh... Oui, oui ! Bien évidemment ! Je veux dire, si on avait été faits l'un pour l'autre, on serait ensemble depuis longtemps !déclara-t-elle avec un petit sourire gêné.
─ Ouep, tu l'as dit. Bon, à plus peut-être ! Je te laisse attendre Sasuke. On est jeudi donc il arrive toujours vers neuf heures. Je suis content de t'avoir revue
─ Moi aussi.
─ Bien, Jiraya-san, suivez-moi, je vous prie. Allons dans mon bureau, on sera plus à l'aise pour discuter.
─ C'est que Monsieur Uzumaki a pris la grosse tête ! « Allons dans mon bureau, on sera plus à l'aise pour discuter », répéta-t-il d'un ton snobinard et moqueur.
─ La ferme, et va poser ton gros cul dans mon bureau ! C'est mieux comme ça ?
─ Ouais, s'esclaffa l'ermite.
8H25 - Dans le bureau de Naruto.
─ Alors qu'est-ce que tu me veux ? demanda Naruto.
─ Toujours aussi direct !se moqua gentiment le plus vieux, avant de changer d'expression faciale pour un visage plus calme et sérieux.
─ Je vois… Tu es là pour me parler de l'Affaire Armstrong. J'ai raison, pas vrai ?
L'homme assis en face de lui ne lui offrit en signe de réponse qu'un léger sourire signifiant son accord avec ses paroles.
─ L'affaire avance tout doucement, mais sûrement, alors ce n'est pas la peine de venir me harceler ainsi. Dès que l'on découvre quoi que ce soit, tu seras le premier infor…
─ J'ai cru entendre que Sasuke n'était pas sur cette enquête, du moins pas exclusivement puisqu'il enquêtait en dehors de la ville il y a moins de quarante-huit heures,l'interrompit le visiteur.
─ C'est le cas, pourquoi cette question ?
─ Pourquoi ne lui as-tu pas confié cette affaire ?
─ C'est à moi qu'on a confié cette enquête, libre à moi de la remettre à qui bon me semble. À moins que tu ne me caches quelque chose, je ne vois aucune raison de la donner à Sasuke. Alors, y a-t-il des éléments qui n'ont pas été portés à ma connaissance ?
─ Hahaha. Tu es devenu une vraie plaie, gamin. Je n'ai rien à redire, je tiens juste à ajouter que je ne fais que suivre les ordres qui m'ont été donnés. Par simple curiosité, qui est chargé de cette enquête ?
─ Un homme tout aussi compétent que Sasuke.
─ Et il a un nom ?
─ Tu n'as pas besoin de le savoir.
─ Arrête tes gamineries ! Es-tu conscient de ce qu'il y a en jeu dans cette histoire ?! L'État d'Amertris fait partie des sept grandes puissances de notre monde et un officier de leur armée a été retrouvé mort sur notre territoire. Ce genre d'incident peut créer une guerre s'il n'est pas correctement réglé. C'est ce que tu veux ?!
─ J'en suis parfaitement conscient. C'est pour cela que j'ai choisi l'un de mes meilleurs éléments. Néanmoins, je tiens à préserver sa sécurité.
─ Comment ça ?! Dois-je comprendre que tu ne me fais pas confiance ?
─ Bien sûr que si, tu es le grand-père que je n'ai jamais eu.
─ Ah quand mê…
─ Tout comme tu es un homme qui ne fait que suivre des ordres, rajouta le blond avec un sourire.
─ On est dans le même camp, Naruto. Nous voulons tous la tête du meurtrier de cet officier.
─ Non, on est peut-être dans le même camp mais on ne se bat pas pour les mêmes raisons. Moi, je défends le peuple des idéologies, mon nindo et la nation. Toi, tu défends un petit groupe de politiciens véreux qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts. Dieu seul sait leur véritable motivation et ce qui se cache vraiment derrière toute cette histoire.
─ Qui crois-tu être pour me faire la morale, gamin ? Et puis, dois-je te rappeler qu'il n'y a pas si longtemps, toi et ton copain travailliez aussi pour ces « politiciens véreux » ?
─ Je n'oublie pas mon passé, je n'en suis pas totalement fier, mais je ne le renie pas pour autant car ce sont les épreuves que j'ai traversées qui font de moi l'homme que je suis à présent.
─ À t'entendre, tu as travaillé pour de vrais monstres.
─ Ce n'est pas le cas ?
─ Pour moi, les ordres sont les ordres je ne me prends pas trop la tête à réfléchir.
─ Je suis content d'avoir quitté l'ANBU, j'aurais pu finir comme toi.
─ Que veux-tu dire?
─ À force de vivre dans la merde, on finit par ne plus la sentir. Fort heureusement, j'ai quitté ce groupe avant que cela n'arrive.
─ J'ai toujours pensé que cette voie n'était pas la tienne, s'esclaffa Jiraya. Après tout, tu es comme ton père, tu es bon et tes actions sont dictées par ton cœur. Sasuke, par contre, avait ce qu'il fallait pour devenir un grand Ninja.
─ Bien, je pense qu'on n'a plus rien à se dire.
─ Non, il y a une dernière chose dont je voudrais te parler, ou plutôt, j'ai une proposition à te faire.
