Yo ici L'inspecteur J'men ^^

On s'écarte un peu de l'enquête en cours pour se recentrer sur l'intrigue. Le Hokage va bientôt recevoir la visite de plusieurs invités de marque comme Akainu de Marie Joie ou le Shogun d'Edo ( le royaume de Gintoki) pour le conseil des 7 royaumes. Parmi ces grands noms, il y aura aussi Aizen Sosuke ( le master mind du manga Bleach). Ce repas entre Gaara et Naruto est l'occasion parfaite d'en apprendre un peu plus sur lui.

Sakka-sensei : Yo sensei! Nouveau débat, pourquoi pas ;)? J'aime aussi ce sujet. Préviens-moi quand le dictionnaire sera prêt ^^

Concernant l'enquête en cours, ce chapitre fait une coupure pour se concentrer sur l'intrigue principale. Il faut toujours suivre son intuition. Après est-il vraiment coupable et si oui pourquoi a-t-il fait ça?

Pour ce qui est de la prise de tête de notre duo, il y a effectivement du vrai dans les deux points de vue, même si j'aurais tendance à donner raison à Gintoki.

Des infos sur le père de Sasuke? Désolé faudra attendre le prochain chapitre :D

Inspecteur J'men, lol ça me va bien, j'aime!

One-piece-95 : Yo, content de te revoir! Effectivement, Gintoki se dévoile sous un nouveau jour. Désolé pour cette coupure je ne voulais pas casser ton délire XD

Oui, j'ai moi aussi hâte d'écrire sur ces voyous en uniforme (surtout Toshiro et Kondo même si j'avoue adorer le sadique, c'est surtout le gorille et le fumeur qui excite ma plume).

sur ce, bonne lecture .


Une soirée agitée

Chapitre 19

Alors que son ami de toujours était en train de se faire arrêter par nul autre que celui qu'il considérait comme son grand-père, Naruto était ailleurs. En effet, ce dernier était au restaurant, pour dîner avec « Le démon de Suna », tout cela à cause de cette « saleté de renard ». Le restaurant « Le charitable », tel était le lieu de leur rencard. Gaara avait réservé tout le resto pour eux deux. Les tables avaient étés vidées, une seule survivante ornait le centre de la pièce. C'était une grande table vêtue d'une nappe rouge avec plusieurs motifs blancs en forme cœur. Une quantité non négligeable de victuailles embellissaient cet immense buffet écarlate ce qui égaya Naruto.

Ce dernier s'était habillé en conséquence pour cette occasion, il portait un smoking bleu clair se mariant parfaitement avec la couleur de ses yeux ainsi qu'une chemise rose et un nœud papillon. Gaara, quant à lui, était déjà assis, vêtu d'une tunique royale, un ensemble traditionnel de Suna. Cela surprit un peu Naruto, il avait l'habitude de voir Gaara en tenue de combat et avec une espèce de grosse gourde derrière son dos. Mais là rien, pas la moindre arme visible. Le commissaire de Konoha prit place auprès de son vieil ami.

« Bonjour Gaara, le salua-t-il.

- Bonjour Naruto-Kun, tu es ravissant ce soir.

- Merci, répondit-il nerveusement en se grattant la tête. C'est Kurama qui m'a choisi cet ensemble, apparemment il va bien avec mes yeux.

- En effet, Kurama a raison, confirma le roux.

- Tu n'es pas mal non plus, mais j'avoue que c'est bizarre de te voir sans ta « Gourde de Sable ».

- Ce n'est pas faux, avoua bien volontiers l'héritier royal de Suna. Disons que je me sens plus libre de mes mouvements ainsi, de plus je ne suis pas venu ici pour combattre donc elle ne m'était pas indispensable, j'ai d'autres projets en tête.

- Et puis-je savoir quels sont ces projets?

- Manger, déclara-t-il le regard admiratif.

- Oui, je comprends, tout ce que je vois à l'air succulent, dit-il en se servant un verre de vin.

- Tu ne comprends pas Naruto, c'est toi que je veux déguster.

Naruto faillit s'étouffer à cette annonce.

- Gaara, je...

- Tu me manques Naruto, le coupa son interlocuteur en le déshabillant du regard.

Le démon de Suna déposa avec tendresse sa main droite sur celle de l'objet de sa convoitise. Le blond le regarda un peu gêné un instant, ne sachant pas quoi dire, puis il retira sa main et la mit sous la table.

- Qu'est-ce que tu veux Gaara, qu'attends-tu de moi exactement?

- Ce que je veux? sourit-il. C'est pourtant simple, c'est toi que je veux, le vrai toi.

- Le vrai moi? De quoi est-ce que tu parles? Moi c'est moi, affirma Naruto.

- Non Naruto, je ne veux pas du faible commissaire qui est incapable de soutenir mon regard quand je pose les yeux sur lui, non, aucunement pas... Ce que je veux c'est retrouver le démon que tu es, je veux revoir « Le destructeur Orange ».

- Est-ce que c'est une blague? Si tel est le cas, cela ne me fait pas rire!

- Oh, mais je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux. Je veux le revoir et je sais que toi aussi. Souviens-toi Naruto, souviens-toi comme on était heureux ensemble, rappelle-toi à quel point on s'amusait, rappelle-toi comme nous étions forts quand toi et moi formions « Le duo démoniaque du Continent Rouge ».

- Cette époque est de l'histoire ancienne. Je ne suis plus ce Naruto, je ne suis plus ninja, mais commissaire.

- Non, c'est faux! Je sais que tu ne le penses pas. Tout cela, c'est à cause de cet emmerdeur d'Uchiwa! Même à cette époque, il était toujours à te coller comme une sangsue, il a toujours voulu te changer. Admet le Naruto, il n'y a qu'avec moi que tu pouvais montrer ta vraie nature.

- Cette partie de moi n'est pas ma vraie nature, elle ne sait que recouvrir le monde de haine et de désolation. Je ne compte pas la réutiliser et encore moins redevenir le monstre que j'étais.

- Le monstre que tu étais? C'est donc ce que tu penses du dernier héritage de ton faible père? »

A ces mots, le visage de Naruto changea, Gaara savait comment lui faire perdre ses moyens. Les yeux du blond devinrent oranges, son visage habituellement béat avait laissé place à une expression macabre, son sourire était un véritable reflet de terreur.

« Oui, c'est ça, c'est ce Naruto que je veux voir, se réjouit Gaara !

- Ichibi, commença-t-il d'une voix roque reflétant sa puissance, reste à ta place. Parle encore une fois de l'un de mes parents et je t'arracherai la tête. »

Ce Naruto était différent, plus sombre, horriblement terrifiant. L'énergie qui se dégageait de lui faisait vibrer les vitres des fenêtres, gronder les murs et sauter les assiettes présentes sur la table. Gaara, lui, était imperturbable, souriant devant ce monstre à visage humain. Soudain, le calme retrouva ses droits et Naruto arborait à nouveau son visage d'ange. Il lança un regard à Gaara et se leva avec l'intention de partir.

« Où comptes-tu aller très cher?

- Je m'en vais, tu m'as fait perdre l'appétit.

- Non, reste là, c'est un ordre! J'ai encore beaucoup de choses à te dire.

- Gaara, je ne suis pas à ton service, tu n'as aucun ordre à me donner, stupide sociopathe rouquin de pacotille ! Je m'en vais, rien de ce que tu pourrais me dire ne me fera changer d'avis.

- « Le conseil des 7 » va bientôt se réunir, l'informa-t-il d'un ton suffisant.

Naruto n'était qu'à quelques pas de la sortie, mais après cette déclaration il ne pouvait faire autrement que de se rasseoir.

- Je t'écoute, annonça-t-il en reprenant place en face de Gaara.

- Tu n'as pas l'air d'être surpris.

- Evidemment que je ne suis pas surpris! Je suis un ancien de l'ANBU qui, comme les membres de l'Unité spéciale du Kage, est chargé de la protection de l'Hokage.

- Donc tu es au courant, dans ce cas pourquoi es-tu resté?

- Je sais beaucoup de choses toutefois, cela m'intéresse de savoir ce que toi tu sais.

- Je vois... Dans ce cas, voilà ce que je sais. Officiellement, c'est le Hokage en personne qui a demandé cette réunion afin de calmer le jeu avec l'état d'Amertris et nous tenir au courant au sujet de l'enquête Armstrong. Mais est-ce la vérité?

- Où tu veux en venir, Gaara?

- Alors tu ne sais donc rien de ce qui se trame dans l'ombre?

- De quoi est-ce que tu parles?

- Très bien, je vais te dire ce que je sais. Cela se résume en un nom : Sosuke Aizen.

- Sosuke Aizen ? répéta Naruto, incrédule

- C'est l'homme qui s'agite dans l'ombre.

- Attends, ce nom me dit quelque chose. Ne serait-ce pas l'un des Treize Capitaines du Gotei , les treize personnes les plus puissantes de la Soul Society ?

- Ha ha, rit-il. Tu es dans le passé Naruto, Aizen est bien plus que ça à présent.

- Comment ça ? l'interrogea l'ex ninja de l'ANBU, interloqué.

- Il est maintenant le Général en Chef du Gotei 13.

- Quoi ? Impossible ! Qu'est-il arrivé au vieux Yamamoto ?

- Il a été reconnu coupable de trahison et exécuté.

- Ce n'est pas possible, jamais le vieux Yamamoto ne trahirait son roi ! C'est forcément un coup monté !

- D'autres le pensent aussi. Ichigo « le shinigami roux », Toshiro Hitsugaya « le nabot de glace » ainsi que Byakuya Kuchiki « le grand noble ». Ces trois-là sont en fuite et considérés comme des rebelles. Ils sont accusés d'avoir comploté avec Yamamoto afin d'assassiner le roi, en d'autres termes : un coup d'état. Cependant, selon eux, c'est Aizen qui est derrière tout cela.

- Donc, le conseil se réunit pour démêler le vrai du faux, conclut le commissaire.

- Absolument pas.

- Quoi ? Mais pourtant…, commença-t-il avant de se faire interrompre.

- Tu n'as as compris ce que j'ai dis, Aizen est à la tête de la plus grande puissance militaire du continent Obscur, il a la pleine confiance du roi de la Soul Society et Ichigo, Toshiro ainsi que Byakuya sont considérés comme des traîtres. Telle est la version officielle.

- Est-ce la vérité ?

- Peu importe, le conseil ne met pas son nez dans les affaires concernant la politique intérieure d'un membre, surtout pas quand il s'agit d'un membre aussi influent. Aizen est intouchable. Ce type est dangereux, pour moi il n'y a aucun doute, c'est lui qui gouverne et non ce roi.

- Gaara, je te remercie de ces informations, mais je ne vois toujours pas où tu veux en venir. Quel est donc d'après toi le vrai but de cette réunion ?

- Toujours aussi impatient. Le but d'Aizen est de stopper le programme « Stars Gate ».

- Tu n'es pas sérieux là? Stopper le programme Star Gate est tout bonnement impossible! hurla Naruto plus que déconcerté.

- Crier ne changera rien au plan qui est en marche, Naruto. Je te l'ai dit, Aizen est l'homme qui agit dans l'ombre, un ennemi dont le but reste encore flou.

- Depuis quand est-ce que tu es au courant?

- J'ai des soupçons depuis longtemps, mais je le sais depuis peu.

- Quel est son but? Pourquoi veut-il stopper ce projet ? enchaîna les questions le commissaire.

- Je te l'ai déjà dit, je ne sais pas.

- Certes, mais tu as surement des idées. Vas-y, on est entre nous, je te connais, je sais que tu as toujours des avis sur tout.

- En effet, j'ai bien une petite idée, mais pour cela je dois revenir sur un incident.

- Quel incident?

- Il y a quelques années, la Soul Society a envahi Kyozan, un pays frontalier.

- Je m'en souviens, le gouvernement de Kyozan lui avait déclaré la guerre. Les Kyozan Knights, ces mercenaires sans scrupule, sont responsables de l'attentat du Seireitei qui a causé plusieurs dizaines de milliers de morts, cet incident est la cause de tout. Des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants tous innocents sont morts ce jour-là. Après un tel acte, le roi de la Soul Society se devait de réagir.

- Cet attentat n'a pas été perpétré par les militaires d'élite de Kyozan, les Kyozan Knights sont innocents.

- Mais qu'est-ce que tu racontes? J'ai vu les documents tops secrets relatifs à cette affaire, ce sont eux, il n'y a aucun doute possible.

- Réfléchis un peu une seconde Naruto. Le Sereitei est le cœur de la Soul Society, c'est un château circulaire gigantesque hautement surveillé avec quatre entrées distancées par dix journées de marche chacune protégée par un Gardien. Les Kyozan Knights sont très forts, mais pas autant que les Quatre Gardiens. Alors oui plusieurs documents les mettent en cause et portent à croire qu'ils sont coupables: la photo de leur chef prise quelques instants avant l'explosion, une vidéo où trois de leurs membres notoires reconnaissent les faits et un témoin. Mais une question se pose Naruto, comment sont-ils entrés?

- Je n'ai pas la réponse à cette question. Si je te suis, tout cela est un coup monté, alors qui est le coupable?

- Ichimaru Gin, révéla Gaara, la mine amusée.

- Ichimaru...Gin? Ce nom me dit quelque chose. Je ne l'ai jamais vu mais, cet homme n'est-il pas un des hommes de mains d'Aizen?

- En effet, ce monstre est bien à la solde d'Aizen.

- Monstre?

- Oui, monstre. Ce mec est incroyablement puissant, j'aurai vraiment aimé le combattre mais il semblerait que tu vas me voler cette joie.

- Comment ça?

- Gin est ici.

- Sur ce continent?

- Non, dans ce royaume, ici, à Konoha.

- Que fait-il ici?

- Je ne sais pas, tout ce que je sais c'est qu'il a pris un avion à Suna pour Konoha. Je dirais qu'il vient pour le conseil mais je n'en suis pas certain.

- Pourquoi ce Gin aurait tué toutes ces personnes et quel est le rapport avec le programme « Stars Gate »?

- C'est Aizen qui lui a demandé.

- Mais pourquoi? Pourquoi tuer ces gens? Je n'y comprends rien.

- Cela faisait partie de son plan. La Soul Society fait partie des 7 royaumes, de ce fait elle a signé un accord stipulant qu'elle s'engageait à ne pas attaquer d'autres états membres ou affiliés, ainsi qu'à participer économiquement et militairement au développement de l'alliance.

- Je sais, ce sont les traqueurs qui se chargent de faire respecter cet accord, viens en au fait.

- Il y a cependant un intitulé qui dit qu'en cas d'attaque ennemie, le royaume concerné est autorisé à répondre en conséquence et à user de tous les moyens qu'il juge nécessaire pour garantir la paix sur son territoire. Il a agi ainsi pour avoir une raison légitime d'envahir Kyozan.

- Cela n'a pas de sens, Kyozan est un pays pauvre. Je ne vois pas quel intérêt Aizen aurait de l'envahir, dit-il sceptique.

- Kyozan est un pays pauvre, mais son sol est riche. Grâce à nos échanges avec l'Other World, notre monde a pu profiter de nombreuses nouvelles technologies, l'une d'entre elles est la voiture. Konoha a plusieurs usines automobiles mais reste dépendante de l'Other World car elle n'a pas de pétrole. Le sol de Kyozan regorge de pétrole, mais aussi de gaz et d'uranium, tout cela appartient à présent à la Soul Society. Tu comprends maintenant ?

- J'ai compris, il veut anéantir Konoha, laissa-t-il échapper, accablé.

- Exactement ! Tu vois, tu n'es pas si bête finalement. Son plan est simple, d'abord il envahit Kyozan pour mettre la main sur une énorme quantité de ressources naturelles indispensables à notre quotidien, ensuite il stoppe le programme Stars Gate affaiblissant considérablement notre influence et notre puissance économique. Si Konoha perd l'Other World il perd tout, Suna n'est pas dans ce cas car on a à peine commencé à utiliser les technologies de cette dimension, mis à part l'avion et l'internet. Si le projet Stars Gate est interrompu, vous serez à sa merci car vous avez besoin de pétrole pour vos voitures et d'uranium pour vos centrales électriques et la valeur de votre monnaie chutera.

- Comment compte-t-il s'y prendre pour arrêter ce projet ?

- Je dois avouer que je ne sais pas. Par contre, je t'arrête tout de suite, tout ce que je viens de te dire ne sont que des suppositions, tu ne gagneras rien en l'affrontant de front alors ne compte pas sur mon soutien.

- Alors que suis-je censé faire ?

- Rien pour l'instant. Tu ne peux rien prouver, de plus le pays du feu a déjà des ennuis diplomatiques avec Amertris à cause de l'affaire Armstrong, il vaut mieux ne pas se mettre un autre membre à dos. Laisse-le agir, laisse-le commettre une erreur et le moment venu, je te soutiendrai.

- J'imagine que ce ne sera pas gratuit.

- Allons, Suna et Konoha sont des alliés historiques, toutefois, c'est avec joie que j'accepterais ta gratitude.

- Ma gratitude?

- Oui, je te laisse être imaginatif. Je... »

Soudain, interrompant Gaara, la porte s'ouvrit, laissant apparaître un Gintoki au visage étrangement inquiet. Le consultant avança jusqu'à son commissaire, qui le regardait, ébahi. Naruto n'était pas le seul à fixer le coéquipier de Sasuke, le bras droit du Kazegake le scrutait avec insistance.

« Gintoki, que fais-tu là?

- Désolé de vous déranger, mais tu dois venir avec moi?

- Comment ça venir avec toi? Je suis en plein rendez-vous Gintoki, alors je te prierai de partir.

- Cela ne va pas être possible, c'est une urgence.

- Une urgence ? Tu ne peux pas voir ça avec... Gintoki, où est Sasuke?

- Il a été arrêté, on a besoin de toi.

L'expression du visage de Naruto changea et sa voix montrait son inquiétude.

- Attends-moi dehors, j'arrive.

- Dehors! Tu peux pas venir avec moi? Je suis avec le tueur de chaton et ce mec n'est pas de très bonne compagnie, se plaignit le consultant aux cheveux argentés.

- Le tueur de chaton? Peu importe, attends-moi dehors, le congédia Naruto.

Gintoki exécuta donc les ordres de son supérieur, en boudant.

- Je suis navré, je dois partir.

- Naruto, qui est donc ce type?

- Oh, lui, c'est Sakata Gintoki, le nouveau collègue de Sasuke.

- C'est ce que tu crois?

- Comment ça, c'est ce que je crois?

- Ce type ressemble comme deux gouttes d'eau à l'un des quatre disciples révolutionnaires de Yoshida Shouyou. Le shogun sait-il qu'il est ici?

- Mais de quoi est-ce que tu parles?

- Laisse tomber, va vite sauver ta princesse.

- Bien, à bientôt Gaara et merci pour toutes ces infos. C'est bien dommage que tu ne sois pas Kazekage avec tout le savoir que tu as.

- Naruto, c'est justement parce que je ne suis pas Kazekage que je peux agir selon mon bon vouloir et avoir des informations capitales, bien qu'obtenues de façon non conventionnelle.

- Si tu le dis.

- Au revoir, « Destructeur Orange ».

Sur ces mots, après un dernier échange de regard, Naruto partit « sauver sa princesse ». Gaara était maintenant seul, se servant un verre de Bourbon l'air pensif, il déclara ensuite comblé : « Sakata Gintoki, ou devrais-je plutôt t'appeler « Shiroyasha », le démon blanc. Que vient faire un criminel comme toi à Konoha? »

Pendant ce temps Naruto retrouva Gintoki et Orochimaru qui l'attendaient dehors dans la camionnette du médecin légiste.

« Gintoki, que s'est-il passé ? demanda-t-il en prenant place à l'arrière du véhicule.

- Jiraya est arrivé avec un petit jeune et l'a emmené.

- Pour quel motif?

- Aucune idée, mais il l'a emmené au quartier général de l'Unité Spéciale du Kage. Kyubi s'est rendu sur place, il en sait peut être plus, tu devrais l'appeler.

- Non, Kyubi ne sait rien, fais-moi confiance.

- Pourquoi dis-tu ça?

- Kyubi est peut être une bête de puissance, mais son niveau d'accréditation est faible, après tout, il n'est qu'un secrétaire. Je ne serais même pas surpris qu'il ne l'ait pas laissé rentrer.

- Mais il est gigantesque ! fit remarquer le consultant. Je ne pense pas qu'il ait besoin de permission pour entrer où que ce soit.

- Kyubi n'est pas comme moi, il n'est pas débile. Utiliser la force contre des membres de l'Unité spéciale du Kage n'est pas sans conséquence. Bien en route, on a un long chemin à faire.


18H15- Dans les bas-fonds de Konoha, deux enfants venaient d'entrer dans l'immeuble Sainte Catherine par la grande porte de la façade Nord. Ces enfants étaient Sarada et Boruto. Cet immeuble était en vérité une ancienne cathédrale reconvertie en logement de fortune. L'ancien lieu de culte n'était que l'ombre de sa gloire passée. Ses vitraux crasseux et brisés laissaient le froid martyriser les hommes qui s'étaient réfugiés entre ses murs.

D'un pas décidé, marchant telle une lionne protégeant son petit lionceau blond, elle avança dans ce sombre édifice à peine éclairé par quelques bougies à la flamme vacillante. Devant eux se dessinait un tableau de ruine, de souffrance et de pauvreté. D'innombrables hommes tristement vêtus d'habits mouillés et troués, jonchaient le sol boueux et maculé d'urine et de vomi ou encore des bancs au bois pourri infesté de thermite. Plus que les thermites, c'étaient les cafards et les rats qui zigzaguaient entre leur pieds qui occupaient leur esprit. Bien que Sarada ne montrait pas beaucoup d'expressions, comme à son habitude, on pouvait clairement sentir qu'elle n'était pas à l'aise. Boruto, quant à lui, semblait étrangement ravi. Le garçon s'agenouilla et attrapa un rat avant de se mettre à le caresser tendrement.

« Dis Sarada, on peut le garder?

- Comment ça le garder ? s'étonna la jeune fille. Ne dis pas n'importe quoi, ce n'est pas un animal de compagnie.

- Pourquoi?

- C'est un rat. Maintenant relâche-le immédiatement, il pourrait avoir la rage. »

Le jeune garçon se releva et déclara, agacé : « Sale rat-ciste! »

Cela fit sourire sa « grande sœur adorée », mais ce moment d'amusement ne dura pas longtemps. En effet, l'adolescente et son frère étaient en territoire hostile. Le petit coup de gueule de Boruto en faveur du droit des rats, avait attiré l'attention, une centaine de paires d'yeux se braquèrent sur eux. La jeune fille était sur ses gardes, elle ne connaissait pas cet endroit, ni ses occupants, elle devait se méfier. En regardant cette foule noire de monde, elle remarqua qu'il n'y avait aucune femme, ni aucun enfant, elle devait se méfier encore plus. Elle ne connaissait que trop bien à quel point ce genre d'endroit obscur mettait en lumière la noirceur des hommes.

Elle serra bien fort la main de son jeune frère et se dirigea avec prudence, rapidement mais sans se précipiter, vers une porte qui donnait sur des escaliers. Ces escaliers, étroits et sales, les emmenèrent sur une grande pièce ovale où reposait une énorme cloche fendue. Étrangement, la salle était propre, spacieuse et inoccupée. Durant sa courte mais si rude vie, elle avait déjà dormi dans des coins bien plus sinistres et glauques qu'ici. Tout à droite, au fond de la pièce, se trouvait un lit munit d'une couverture et d'un oreiller. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas goûté au plaisir pourtant si simple de se coucher dans un lit. Ce soir, encore une fois, elle ne pourrait y goûter, étant en territoire ennemi, elle ne dormirait pas, toutefois Boruto pourrait profiter de ce luxe.

« C'est là qu'on va dormir cette nuit Boruto.

- Ok, se contenta-t-il de répondre, fatigué de ce long périple. »

En outre, le voyage avait été difficile, lui et sa sœur avaient dû se cacher dans la soute d'un car pendant des heures avant de marcher plusieurs kilomètres pour atteindre cet endroit. L'adolescente au regard ébène essayait de cacher comme elle le pouvait son inquiétude. Depuis un certain temps, Boruto était inhabituellement fatigué et avait perdu beaucoup de poids malgré son appétit toujours aussi vorace.

« Dis Sarada, je peux dormir dans ce lit? sortit-il sa sœur de ses pensés.

- Bien sûr.

- Quoi! C'est vrai! Le jeune garçon n'en croyait pas ses oreilles. Je vais avoir un lit rien qu'à moi?

- Oui, cette nuit, tu dormiras dans un vrai lit, confirma-t-elle en souriant.

- Trop cool! C'est super, je suis comme un enfant roi! »

Sarada mit donc son frère à liter, couvrant son petit corps frêle avec amour mais surtout, une fois n'est pas coutume, avec une couverture. Elle embrassa affectueusement son front puis se retira avant de se faire saisir le bras.

« Dis Sarada, raconte-moi une histoire.

- Quelle histoire veux-tu que je te raconte?

- Celle du héros, celle du héros ninja super stylé!

- D'accord, voici donc l'histoire de l'homme aux cheveux noirs hérissés aux reflets bleus et aux yeux onyx devenant rouge lorsqu'il utilise ses pouvoirs. Voici l'histoire de: Kagemasa, le ninja super héros. »

Alors que Sarada racontait les périples de Kagemasa à son frère, trois hommes alimentés par des intentions ignobles, montèrent les marches du petit escalier qui les séparaient. Ils arrivèrent enfin devant la porte, faisant le moins de bruit possible pour ne pas se faire repérer par leur proie. L'un d'entre eux s'avança pour regarder dans la serrure.

« Alors Charles, tu la vois?

- Ouais, elle doit avoir quatorze ou quinze ans à tout casser mais quelle beauté! Je bande comme un malade les gars! Venez, on y va.

- Les gars, on ne devrait pas rentrer, en plus c'est la chambre de ce gamin.

- Ferme-là Yosaku! Cela fait des mois que je n'ai pas goûté au corps d'une femme, je la veux. Alors ne viens pas gâcher mon plaisir! Si tu n'es pas partant tu n'as qu'à partir, Benoît et moi on est bien assez pour s'occuper d'elle. Mais n'oublie pas qu'ici être seul signifie la mort.

- Pas de panique, ce n'est qu'un gosse et on est trois adultes. Ne te préoccupe pas de ce gosse et viens avec nous.

- C'est bon, je viens aussi mais ne lui faîtes pas de mal.

- Voilà qui est mieux. Ne t'inquiètes pas, on ne va pas lui faire du mal, bien au contraire. Allez, que la fête commence. »

Voilà, voilà à très vite!