Yo ici J'men ! Quelle nostalgie ! Voilà un chapitre qui dormait depuis presque deux ans dans mon ordinateur. Je vous laisse le savourer.


Chapitre 24

La Tempête de Suna

Sur le toit d'un immeuble qui donnait sur une petite ruelle sombre, l'inspecteur Shikamaru Nara était en planque. Le policier n'était pas seul, depuis qu'il avait quitté l'antre des traqueurs, elle était en sa compagnie. Il avait tout fait pour l'éloigner mais elle refusait de le quitter. Elle savait qu'il était en mission et voulait lui offrir son aide, elle voulait aussi rattraper le temps perdu. Elle, s'était Temari, la sœur du « Démon de Suna ».

Elle n'était pas en tenue de combat comme d'habitude mais en tenue de civil, en robe. Toutefois, elle avait gardé dans son dos, son grand éventail de métal. Tandis que la jeune femme était debout, regardant l'horizon avec un regard attentif. L'homme de confiance de Naruto était accroupi, les yeux rivés sur une tablette.

— Tu comptes me dire un jour se qu'on fait ici ? lui demanda-t-elle les bras croisés.

— Je n'ai rien à te dire et je te ferais remarquer que je ne t'ai jamais demandé de me suivre.

— Tu me fais encore la tête, c'est ça ? supposa-t-elle. J'ai déjà dis que j'étais désolé. Combien de fois est-ce que je vais devoir m'excuser ?

— Silence !

— « Silence » ? Depuis quand est-ce que tu te comportes comme un sale goujat ? haussa-t-elle la voix en arquant un sourcil.

Shikamaru se saisit avec vivacité de la main de Temari et la fit descendre au sol avec lui. Il lui montra ensuite du doigt une silhouette qui arrivait au loin. Un individu marchait vers eux avec difficulté en attrapant son bras droit ensanglanté.

— Shikamaru, qui est cet homme ?

— Il se nomme Zod, c'est un assassin du clan Zéo. Il a été envoyé par un homme nommé Aka à l'entrepôt de l'entreprise Nines Ore pour me tuer.

— Qui est cet Aka et pourquoi voulait-il ta mort ?

— Je n'en sais pas plus, mais nous allons peut être le découvrir sous peu.

L'assaillant de l'inspecteur s'arrêta, visiblement fatigué. Le corps appuyé sur un mur, il regarda sa montre en fronçant les sourcils d'agacement.

— Mais qu'est-ce qu'il attend au juste ? demanda la blonde en chuchotant.

— Je ne suis pas plus avancé que toi.

— Allez, tu dois bien avoir une idée ? Je te connais, fais-moi part de ce que tu as en tête.

— Je pensais qu'il rejoindrait son repère, mais en suivant ses déplacements je pense maintenant à autre chose. Je crois qu'il a appelé un complice. Il est gravement blessé et ne peut pas aller à l'hôpital, c'est la seule solution qui s'offre à lui. Mais j'ai un mauvais pressentiment.

— Il y a de quoi, le clan Zéo est spécialisé dans l'assassinat. Chez eux, l'échec n'est pas toléré. Si jamais l'un d'entre eux se présente, ça ne sera pas pour le soigner, bien au contraire. Shikamaru, ça ne te ressemble pas d'agir aussi imprudemment. Tu t'embarques dans une affaire ultra dangereuse et sans aucun soutient.

— Cette affaire est officieuse, je ne peux compter que sur moi.

— Dans quoi tu t'es encore embarqué ?

— Chut ! Il y a du mouvement.

Un homme de noir vêtu et le visage recouvert d'un masque étrangement familier approchait.

— Shikamaru, ce masque… C'est un masque de l'ANBU.

— Non ça y ressemble mais le sien est rouge. Il y a quelque chose qui cloche.

— Tu as raison, même s'il est rouge, seuls les services secrets de ton village caché fabriquent ce masque. Comment se fait-il qu'il en possède un ?

— En effet, mais surtout, je crois que je le connais. présuma l'enquêteur.

Cette carrure, cette démarche… Oui, il le connaissait, il en était certain. Mais où l'avait-il vu ? L'homme masqué s'arrêta à la hauteur de l'assassin du clan Zéo.

— Je ne pensais pas qu'Aka m'enverrait son homme de « confiance ». se moqua le blessé en souriant.

— Blade, tu es la honte des agents rouge. rentra-t-il tout de suite dans le vif du sujet.

— « Blade » ? s'interrogèrent les deux voyeurs, d'une même voix.

— Tu vas trop loin là ! Ce n'est qu'un léger contre temps. J'avoue que ce Nara ne c'est pas trop mal défendu mais c'est surtout car je l'ai sous-estimé. Maintenant soigne moi, je souffre comme un chien.

— Blade, je crois que tu te méprends sur mes intentions et ma présence ici.

— Oh…tu n'es pas sérieux hein ?

Blade recula, prit de panique. Il comprenait très bien la situation dans laquelle il se trouvait.

— Et merde, il va se faire tuer ! s'écria Shikamaru.

Shikamaru s'élança à la rescousse de son assaillant, usant de son chakra pour cavaler sur les murs de l'immeuble. Sa comparse, quant à elle, se jeta dans le vide et rejoignit le sol illico presto. Elle dégaina deux kuinai dissimulés dans sa ceinture et les lança sur l'homme masqué tout en continuant de courir dans sa direction. Il saisit en plein vol le premier et le planta dans l'estomac de l'agresseur de son ancien amant, puis lui renvoya le second qui lui érafla la joue gauche. Cependant elle ne ralentit pas d'un iota. Alors que le membre du clan Zéo gisait au sol, perdant une quantité inquiétante de sang, son ancien collègue sortit un poignard de l'intérieur de son manteau, bien décidé à l'achever.

Kawarimi no Jutsu !

In extremiste, l'inspecteur permuta Blade avec une bombe à lacrymogène. Le gaz se propagea autour de « l'homme de confiance d'AKA », tourmentant sa vision et sa respiration.

— Bien joué le pleurnichard ! le congratula la blonde. Finissons-en. Kuchiyose : Kirikiri mai !

Elle invoqua sa célèbre Belette faucheuse, qui s'empressa d'attaquer son ennemi avec des centaines de lames de vent, en employant sa faux. Le gaz se dissipa.

— Merde ! Il s'est enfui…

— Poursuivons-le Shikamaru ! s'emporta-t-elle.

— Oublie ça. C'est bien trop dangereux et nous avons d'autres priorités. déclara le brun en pointant du doigt le blessé au sol.

— Ok ! concéda-t-elle bougonne. Il perd beaucoup de sang, il ne va pas tarder à clamser.

Le Nara retourna avec précaution Blade. Puis il enleva sa propre chemise, la plia plusieurs fois, retira le corps étranger du mal portant, avant de l'apposer contre sa plaie pour stopper l'hémorragie.

— Pas mal, pas mal ! commenta Temari en observant le torse dénudé de son partenaire. J'aime ce que je vois.

— Cesse de me mater comme si j'étais un morceau de viande !

— Saloperie de policier ! pesta-t-il péniblement après un crachat sanguinolent, interrompant la dispute de l'ancien couple.

— Baisse d'un ton petite merde ingrate ! Maintenant mets-toi à table cafard ou on te laisse crever, enflure !

— Temari ! tenta-t-il de calmer son binôme.

— Allez au Diable bande de déchets ! Je ne vous dirai rien.

— Vraiment ? insista-t-elle les yeux emplis de malice.

— Je suis du Clan Zéo, pétasse !

La jeune femme poussa Shikamaru avant d'écraser le ventre de Blade de son talon. Tandis qu'il agonisait, l'inspecteur sermonnait son bourreau. Pour être honnête, il comptait utiliser la méthode « du gentil et du méchant flic », cependant, il avait sous-estimé sa partenaire. La violence ne marcherait pas contre Blade, ce n'était pas le genre de personne à céder face à la torture. Le Nara choisit un autre angle d'attaque. Il s'avança vers le « cafard » qui était assis contre une poubelle, maintenant comme il le pouvait un point de pression contre sa blessure.

— Tu peux t'en aller.

— Pardon ? Tu as perdu la tête Shikamaru !

Il leva sa main droite vers elle pour réclamer le silence. Contrariée, elle se résigna à obéir.

— C'est une blague ?

— Pas du tout. Tu es libre de partir. Je ne suis pas assez arrogant pour prétendre pouvoir te soutirer de force une quelconque information. Alors autant nous épargner des soucis inutiles.

Il se releva et commença à s'éloigner en marche arrière, scrutant les moindres mouvements deux ninjas.

— Quel mort pathétique ! déclara-t-il hilare.

— Je ne suis pas encore mort !

— Si, tu es mort Blade. Peut-être dans cette soirée ? Peut-être demain ? Peut-être, si tu es vraiment chanceux, à la fin de la semaine ? Mais quoi qu'il arrive, tu vas mourir. Des suites de tes blessures ou d'un coup de pouce d'Aka.

— Silence enculé ! J'ai survécu à bien pire. Mais si ça devait arriver, qu'il en soit ainsi. Après tout, je suis un assassin.

— Quel lâche !

— Qu'est-ce que…

— Tu as tellement peur d'Aka et ses sbires que préfères abandonner sans combattre! le coupa l'inspecteur en piétinant son égo. Tu n'es qu'un faible.

— Je ne suis pas faible ! Et je ne m'enfui pas, je dois battre en retraite pour me soigner. Ensuite je…

— Et ensuite quoi ? Tu reviendras me tuer ? Tu sais bien que cela ne résoudra rien. Ton patron a mis un contrat sur ta tête. Après tout ce que tu as fait pour lui, il te jette dés ta première erreur. Tu aimes ça te faire traiter comme une merde?

— Silence ! Tu ne sais pas de quoi il est capable. Tu ne peux rien faire contre…

— Alors aide-moi !

Blade baissa lentement la tête d'un air dépité. Après un temps de réflexion, il s'adressa à son ancienne cible, manifestement résolu.

— Je sers l'organisation depuis cinq ans. J'ai toujours réussi toutes mes missions. Et ce fils de pute veux m'assassiner à cause d'un léger contre temps ! aboya-t-il de rage.

— Je ne garanti pas ta survie, je ne peux même pas garantir la mienne. Je peux seulement te permettre de choisir ta mort. Une mort pitoyable, un coup de poignard dans le dos par ton ancien boss que tu as servi avec brio et dévouement. Ou une mort honorable, arme à la main, résolu à combattre jusqu'à ton dernier souffle celui qui a osé te trahir. Une mort digne des membres du clan Zéo.

— Qu'attends-tu de moi, Nara Shikamaru ?

— Voilà ce que je voulais entendre. déclara-t-il en affichant un sourire satisfait.


L'horloge sonna une heure. Tandis que Sasuke dormait bien tranquillement dans son lit après une journée éreintante, - et seul une fois n'est pas coutume. Son partenaire quant à lui, se rendit à leur bar, pour rencontrer une vieille connaissance. Gintoki se fraya un chemin parmis la foule de gens en délire qui peuplés la piste de danse, pour rejoindre le bar. Il était là, l'un de ses trois plus vieux amis, disciple lui aussi de Yoshida Shoyo. Un homme vêtu d'un yukata bleu foncé avec un haori bleu-gris, siégeait entre deux tabouret vide. Outre son habillement peu commun au Pays du feu, ainsi que son sabre de samouraï portait fièrement à sa gauche. C'est cette longue chevelure de jaie aux reflets brillants qui le faisait sortir du lot.

— Yo, Zura !

L'homme se retourna, sourit, puis lui explosa son verre sur le crâne.

— Zura jainai, Katsura Da !*

En effet, à cause de sa coiffure si particulière, depuis leur enfance, Gintoki le surnommait Zura qui signifie : Perruque. Au lieu de Katsura, son véritable nom.

— Ne cassez pas mes verres bande de fumiers ! s'insurgea le propriétaire des lieux.

— Désolé Tony-San, veuillez me padonner. s'excusa le samouraï en inclinant la tête.

Tandis que le barmen vaqua à ses occupations, Gintoki s'assit à la droite de son ami.

— Gintoki, il faut qu'on parle.

*: Je ne suis pas Perruque, je suis Katsura !