Un jour, peut-être…(suite)
Auteur : Sophie
Disclaimers : Cette fanfic est écrite à but non lucratif par une fan de stargate (vous en doutiez ! lol). Les personnages ne m'appartiennent pas et sont la propriété de MGM…. Et tout le blabla traditionnel ! Lol
Genre : Un peu tout, romance, aventure, suspense, drame, enfin tout quoi ! Mais surtout drame là je dirais et action, mais pas beaucoup de ship, je suis désolée…
Résumé : - De toute la fic : Sam est faite prisonnière par Baal et attend que l'on vienne la sauver...
- De cette partie : Sam est toujours coincée sur la planète et essaye de survivre dans ce monde hostile…
Note de l'auteur (donc de moi…lol) : On peut dire là que c'est ma seconde fic, enfin une deuxième partie de fic, elle est un peu différente de la première question style car ce n'est pas le même genre d'événement qui est relaté. Mais en théorie ça devrait vous plaire si vous avez aimé la première partie !
Note de la correctrice (c'est toujours Min ! d'ailleurs toujours merci à toi !) :
Toujours toujours…et j'adore toujours ce que tu écris ! deuxième partie très sombre, j'en ai encore froid dans le dos, c'est magnifique, parfait .
Je précise qu'il est possible qu'il reste encore quelques petites fautes…..j'ai fait de mon max !
Merci pour cette superbe suite Sophie, et bonne lecture aux autres !
Partie 2
Une vie à survivre
Chapitre 1
Ressasser le passé n'allait pas m'aider à sortir d'ici alors pourquoi s'en préoccuper ? Pourquoi fallait-il absolument que je comprenne ? Que je sache ce qui s'était passé ? J'étais vivante dans ce monde… dans cette prison où seule la loi du plus fort avait une quelconque importance.
Ici, celui qui avait commis le plus de crimes était sûr d'avoir un rang élevé et donc d'avoir les meilleures parts au moment des repas. Mais être au sommet avait ses inconvénients. Les luttes de pouvoir étaient fréquentes et amenaient souvent la mort d'un ou de plusieurs goa'ulds, qui étaient les plus aptes à faire régner l'ordre dans ce monde, autant qu'il était possible de le faire par la terreur, la violence... Il était donc préférable de ne pas se faire remarquer, mais il ne fallait pas non plus faire partie des parias, sinon la mort était assurée ! Il valait mieux se trouver dans ce qu'on pouvait appeler la classe moyenne.
J'avais compris, à mes dépends, ces règles dès mon arrivée surtout que la place d'une femme dans ce genre d'endroit était très précaire. J'appris également très vite que les humains étaient considérés comme l'une des races les plus inférieures pour différentes raisons qui n'étaient pas dans ce monde totalement inexactes : comparés aux goa'ulds et aux jaffas se trouvant là, les humains étaient assimilés à des gens faibles à l'espérance de vie limitée. Ainsi, malgré le fait que ce monde était une prison, la hiérarchie existante dans le reste de la galaxie était préservée: les goa'ulds dirigeaient, les jaffas les protégeaient, les humains les servaient, les tok'râs luttaient contre les goa'ulds de la même manière que les jaffas rebelles mais toujours aussi indépendamment, refusant toute alliance contre nature.
D'après mes expériences antérieures dans des prisons (comme celle où nous avions été enfermés avec la tueuse de mondes) j'avais toujours pensé que c'était chacun pour soit, mais ici, tout était différent, on se serait cru sur une planète dirigée par un goa'uld, ni plus ni moins. Tout ceci n'était pas pour me rassurer. La tête des membres de SG1 avait été mise à prix par les grands maîtres et il s'avérait que les Goa'ulds étaient en permanence en communication avec le Grand maître qui possédait cette planète. Je ne savais toujours pas s'il s'agissait d'Anubis ou de Baal mais ce qui était sûr, c'était que dans les deux cas il ne fallait absolument pas qu'il sache que j'étais là si je ne voulais pas subir le même sort que… Des souvenirs me revenaient encore en mémoire inlassablement, l'embuscade dans la forêt, la douleur fulgurante, la chute de Jack blessé, la douleur toujours, et finalement le trou noir…
Chapitre 2
Quand j'ouvris les yeux je crus un instant que j'étais devenue aveugle. Tout était noir autour de moi, je ne voyais plus rien. J'entendais des pas lourds et réguliers ceux de gardes jaffas marchant sur une surface dure. Mes mains fouillaient ce sol si froid. J'avais envie de hurler, de crier que j'étais ici pour que l'on vienne me chercher. Mais je savais que je ne le devais pas.
Jack ! Jack était tombé, un jaffa avait tiré sur lui, où était-il ? Etait-il toujours en vie ? Oh Jack j'aurais tellement aimé que tu sois près de moi à cet instant, t'entendre me dire que rien n'était perdu qu'on allait s'en sortir ! Mais il n'y avait rien dans cette pièce juste cette surface froide sous mes doigts !
Les bruits de pas se rapprochaient. Ils étaient deux… peut-être trois. J'ignorais s'ils venaient pour moi, mais au fond j'espérais que ce soit le cas. J'avais besoin de savoir ce qu'étaient devenus les autres, ce qu'était devenu Jack ! Mais il fallait avant tout que je fuis ! Il ne fallait pas que Baal sache ! S'il utilisait la technologie mise au point par Anubis alors il pourrait accéder à ma mémoire et savoir que la Terre n'était pas protégée ! Il ne fallait pas qu'il le sache sinon tout était fini et… Je le perdrais pour toujours… Pourquoi je ne pouvais écarter de mes pensées le visage de Jack ? Cela voulait-il dire qu'il était mort ? NON ! Il ne l'était pas, s'il était mort je le saurai ! Même si les jaffas l'avaient tué, ils le réanimeraient à l'aide d'un sarcophage. Baal le voudrait vivant pour se venger. Oui il était vivant c'était sûr !
Les pas se rapprochaient toujours davantage. Il était clair à présent que je devais fuir et faire en sorte de retrouver Jack, Teal'c et Kyane ! Les pas des Jaffas résonnaient dans ma tête. Je ne pouvais penser à rien d'autre qu'à cette cadence régulière sur ce sol froid et dur. Ils arrivaient, je savais que c'était pour moi mais que faire ?
Mes yeux avaient fini par s'habituer à l'obscurité et j'avançais à tâtons vers le mur près de ce que je pensais être une porte. Soudain une lumière m'aveugla et des bras puissants m'arrachèrent à l'obscurité. J'étais de nouveau aveugle, je ne pouvais ouvrir les yeux sans que des larmes coulent le long de mes joues. Il m'apparaissait très clair à cet instant que j'avais dû rester de longues heures seule dans l'obscurité et ce jaillissement de lumière soudain provoquait chez moi des troubles de la vue et me brûlait les yeux. J'avançais, toujours traînée par deux Jaffas qui m'entouraient. Je ne savais pas exactement combien il y en avait auprès de moi, la seule chose que je voulais, c'était recouvrer une vue normale.
Au bout de ce que je distinguais être un long couloir, les Jaffas s'arrêtèrent dans une salle. Ils me lâchèrent et d'un mouvement brusque me firent comprendre qu'il fallait que j'avance dans cette pièce. Je ne n'arrivais à distinguer que de très brefs détails, et les dimensions de cette salle m'étaient encore inconnues. J'hésitais un instant de trop à avancer et le Jaffa à ma droite me reprit par le bras et me poussa brusquement. La rapidité avec laquelle il amena une partie de mon corps à un endroit précis de la pièce me déséquilibra et je m'affalais par terre si violemment que je crus un instant que j'allais perdre connaissance. Mon front n'avait pas fait que toucher le sol ! J'avançais lentement mes mains devant moi à la fois pour tenter de me relever et pour voir ce que j'avais percuté dans ma chute. C'était mou, chaud. Je reconnus tout de suite la forme devant moi c'était un corps. Jack ? Non ce n'était pas lui, cela ne pouvait être ni Teal'c ni Kyane alors qui était-ce ?
« Sam… » La voix qui me parvenait me semblait lointaine mais familière, mais c'était impossible cela ne pouvait pas être lui !
« Sam… Je suis désolé…
- Papa ! Mais qu'est ce que tu as ? Je ne comprends pas ? Je croyais que tu étais en mission ? » Et soudain tout fut clair ! Morni'c avait dit que Jacob était en mission. Un tok'râ avait été découvert ! Selmac ! Ca ne pouvait être que lui !
Ma vue revenait et je pouvais distinguer du sang coulant le long de son cou et de ses bras. Que lui était-il arrivé ? Je nettoyais méthodiquement le sang qui se répandait toujours, pour découvrir l'origine de la blessure. Il avait une profonde entaille au niveau de l'omoplate gauche. Je défis aussitôt la ceinture de mon treillis et la nouais autour de son épaule. Il fallait stopper l'hémorragie à tout prix ! Il avait déjà perdu beaucoup de sang mais j'étais sûre que Selmac pourrait le soigner ! Mes gestes étaient automatiques sans aucune réflexion. Il ne fallait pas que ma peur et mon angoisse prennent le dessus, je devais me montrer forte et parvenir à nous sortir d'ici. Je n'entendais rien autour de moi, la seule chose qui comptait, c'était que mon père s'en sorte ! Pourtant la peur s'installait peu à peu… Pourquoi m'avait-on emmené jusqu'ici ? Pourquoi me montrer mon père ?
« Papa… papa écoute moi. Qui t'a fait ça ?
- Sam… tu dois partir, laisse moi ici, mais parts pendant qu'il en est temps... » Sa voix était faible, presque inaudible. Mais il fallait que je sache quel Goa'uld était derrière cette attaque !
« Papa, il faut que je sache. Tiens bon je vais te soigner. Mais dis moi qui c'était !
- Anubis… »Il ne parvint pas à me dire autre chose et sombra peu à peu dans l'inconscient. Mais comment était-ce possible qu'Anubis soit ici ? Comment avait-il pu fuir sa prison de glace ? Mais si c'était vraiment lui… Il ne fallait pas qu'il puisse avoir accès à ma mémoire sinon il saurait que l'Arme des Anciens n'était pas sûre de marcher en cas d'attaque. Mais comment faire ? J'étais prête à tout pour sauver la Terre. La notion de sacrifice était la première chose qu'on vous apprenait en entrant à l'armée.
Je fis le tour de la salle en un regard pour calculer mes chances de pouvoir m'enfuir avec mon père. Les jaffas qui m'avaient emmenée jusqu'ici n'étaient que deux, je pourrais les mettre hors d'état de nuire avec un peu de chance. Mais je ne savais pas où j'étais alors comment faire pour fuir ? Mon père ne pouvait pas être transporté pour le moment. Il fallait d'abord que Selmack commence à le guérir.
J'étais plongée dans mes réflexions et je n'entendais pas ce qui se passait autour de moi. Le silence qui régnait dans la pièce me surprit. Auparavant, les Jaffas parlaient entre eux et ne faisaient pas attention à moi, mais maintenant on aurait dit qu'ils avaient disparu. J'étais seule dans la pièce avec Jacob toujours inconscient. Il fallait partir de suite ! Je secouais Jacob pour qu'il reprenne connaissance, mais il ne réagissait pas. Il m'avait dit de fuir… Non ! Je n'abandonnerai jamais mon père ! Même si c'était pour sauver la Terre ? Je ne pouvais pas me résoudre à le laisser. Mais il m'apparaissait impossible de le porter ! Alors que faire ? Je me levais pour voir où pouvait se trouver la sortie quand les deux Jaffas réapparurent. Les traits de leur visage avaient changé. Leur regard se posait tour à tour sur moi et sur mon père gisant toujours au sol. Ils attendaient. Mais quoi ? Qu'attendaient-ils ? L'arrivée du Goa'uld ?
Je fis un pas dans leur direction. Je m'attendais à ce qu'ils me menacent de leur arme. Mais ils n'en firent rien. Ils m'observaient toujours avec ce regard moqueur comme s'ils savaient déjà ce qui allait m'arriver. Je fis un second pas. Toujours rien. Peut-être pourrais-je les atteindre et les désarmer ? Leur regard se porta sur le fond de la salle et ils s'inclinèrent pour saluer quelqu'un. Je me retournais machinalement pour voir qui venait de pénétrer dans la pièce.
L'homme se tenait juste au-dessus de mon père et m'observait. Je ne pouvais voir son visage en raison d'une grande cape recouvrant l'ensemble de son corps. Il était bel et bien revenu ! Anubis était là, dans cette pièce, et dominait mon père de sa présence ! La haine s'empara peu à peu de ma raison et je m'avançais précipitamment vers lui :
« Qu'avez-vous fait à mon père ? » hurlais-je d'un ton méprisant.
Une douleur me traversa et s'immisça dans la moindre parcelle de mon corps. Je tombais à nouveau contre ce sol si froid et je restais là allongée en essayant d'éviter de souffrir. L'un des Jaffas s'avança vers moi, son zat toujours à la main. Il le pointa sur moi, et leva la tête en direction d'Anubis. Il attendait sans doute son accord pour me tirer une deuxième décharge et me tuer. Mais la réponse avait du être négative car le jaffa fit un pas en arrière et baissa son zat. Je me relevais difficilement et je fis de nouveau face à Anubis.
« Je voulais juste vous montrer ce qui va vous arriver si vous faites preuve de stupidité et essayez de vous enfuir ! Me répondit-il avec froideur.
- Qu'est ce que vous me voulez ?
- Juste une confirmation. » Il restait énigmatique et ne voulait pas me dire vraiment ce qu'il attendait de moi. Qu'avait-il appris de Selmack ? De quelle confirmation parlait-il ? De l'arme des Anciens ?
Il me tourna le dos et alla s'asseoir sur son « trône » puis il poursuivit :
« Seulement… Selmack a détruit le seul prototype qui me restait et donc pour obtenir les informations que je veux avoir, je vais devoir employer des méthodes que vous trouverez sans doute… barbares… A vous de me dire si vous allez me faciliter le travail et me dévoiler ce que je veux entendre où alors s'il faut avant tout que je vous persuade !
- Je ne vous dirai rien ! Et quoi que vous me fassiez je ne dirai rien !
- Je vous ferai changer d'avis… » Il fit un signe aux Jaffas restés derrière moi. Le jaffa à ma droite s'avança dans ma direction son zat à la main et tira. Je m'écroulais…
Chapitre 3
Une douce lumière m'enveloppait. Je ne sentais plus aucune douleur. Où me trouvais-je ? Je me sentais si bien. Quelque chose s'ouvrit au-dessus de moi. Je me redressais et je compris aussitôt où je me trouvais. Le Jaffa m'avait tué en m'envoyant une deuxième décharge de zat et je reposais dans un sarcophage. Je compris alors ce qu'avait dû ressentir Jack lorsqu'il avait été fait prisonnier par Baal. Je sortis du sarcophage. Je m'avançais vers la porte et je l'ouvris. Un Jaffa se tenait là et me menaça de sa lance, je reculais. Il ne servait à rien de vouloir mourir encore une fois. Il fallait que je trouve un autre moyen de sortir. La porte se referma. Je me retrouvais seule. Au milieu de la pièce, le sarcophage était toujours ouvert. Il paraissait inoffensif quand on l'observait avec cette lumière douce qui en sortait. Pourtant je savais qu'il altérait la personnalité des gens qui l'utilisaient. Combien de fois allais-je entrer dedans avant de finir par mourir véritablement ? Je n'avais jamais été réellement positive dans ma vie et en cet instant je ne pensais pas que je m'en sortirai un jour. Tout ce que j'espérais c'était que je ne parle pas à Anubis de l'arme des Anciens ni du SGC !
La porte se rouvrit et deux Jaffas s'introduisirent dans la pièce. Ils se dirigèrent vers moi et m'ordonnèrent d'avancer. Je pris plusieurs couloirs avant de me retrouver dans le même couloir que celui que j'avais emprunté la première fois. Je ne savais pas combien d'heures ou de jours me séparaient de ma dernière rencontre avec Anubis. Mais je n'avais pas hâte de le revoir. Je ne savais pas réellement ce qui m'attendait, tout ce que je savais c'était que Jack avait refusé de parler de la torture de Baal. Je m'attendais donc au pire… Mais pouvait-on réellement se préparer à souffrir, à souffrir encore ? Moi je n'avais pas Daniel pour me soutenir et me permettre de tenir comme Jack l'avait eu. Je n'avais que moi et la volonté de sauver mon père.
Je pénétrais dans la pièce. Mon regard se posa immédiatement à l'endroit où j'avais laissé Selmack. Il n'était plus là, mais il était possible de distinguer du sang séché sur le sol. Etait-il toujours en vie ou l'avait-il tué en mon absence ? Je marchais droit devant et je m'arrêtais au milieu de la pièce. Je n'avais pas eu le temps d'observer l'endroit lors de ma première « visite ». La pièce était de dimension moyenne mais les plafonds étaient extrêmement hauts. Tous les murs étaient recouverts de symboles Goaul'd dorés à l'or fin. Il n'y avait aucun meuble sauf un siège sur une estrade où s'était tenu Anubis quelques temps plus tôt. Sinon aucune autre porte visible, ni fenêtre. Pourtant je savais qu'il y avait une autre sortie car la première fois je n'avais pas vu entrer Anubis.
Après un instant d'attente je me tournais vers mes gardes pour les interroger sur ce que l'on attendait, mais ils ne prirent même pas la peine de me répondre et sortirent de la pièce pour attendre derrière la porte. Je me retrouvais, de nouveau, seule… Mais je ne le restais pas longtemps. Une porte s'ouvrit dans le mur à gauche du trône d'Anubis. Je restais au milieu de la pièce sans bouger. Je ne comprenais pas pourquoi on ne m'avait pas attachée. J'aurais pu essayer de tuer Anubis. Cela m'inquiétait davantage que de devoir me retrouver face à Anubis. Ce dernier apparut. Je pouvais distinguer sa cape à travers l'obscurité qui régnait dans l'autre salle. Il me scruta du regard, si l'on pouvait appeler ça un regard puisque je ne pouvais distinguer ses yeux, puis alla s'asseoir. Son silence me déstabilisait, il me semblait qu'il pouvait lire dans mes pensées sans avoir besoin de me poser la moindre question, même si je savais que cela lui était impossible. Il fallait que je garde mon calme. Je rompis donc ce silence la première :
« Où est mon père ? » Ma voix était ferme et ne reflétait pas du tout l'état émotionnel dans lequel je me trouvais. Mais il ne sembla pas prêter attention à ma question.
« Parlez moi de l'arme des Anciens. » C'était donc cela qu'il voulait savoir depuis le début. C'était au fond logique, s'il arrivait à s'emparer de la Terre alors il retrouverait toute sa puissance face aux autres grands Maîtres ! Je restais silencieuse et je gardais mes yeux fixés vers ce trou noir où se cachait son visage. Je ne montrais pas ma peur, juste ma détermination.
« Je saurai vous faire parler ! » Sur ces paroles, les deux Jaffas entrèrent. Je me tournais pour voir ce qu'ils faisaient. Ils traînaient une personne avec eux… mon père ! Le sang ne coulait plus mais il n'avait pas l'air d'avoir vraiment repris des forces, son état était plus grave que je ne l'avais pensé !
« Vous tenez à votre père n'est-ce pas? » Je tournais la tête pour regarder à nouveau Anubis, mais mon assurance avait disparu. Je savais à présent qu'il n'y avait pas que ma vie en jeu, il y avait celle de mon père également. Anubis devait se rendre compte de mon combat intérieur et ne voulait sans doute pas que ma raison m'ordonne de me taire. Il fit un signe aux jaffas qui envoyèrent aussitôt mon père au milieu de la pièce. Il ne bougeait pas ! Je me précipitais vers lui, mais le bruit de l'ouverture du zat m'interrompit dans mon élan. Je me retournais face aux jaffas puis vers Anubis. Le zat était dans la direction de mon père. Il menaçait donc de le tuer si je ne coopérais pas ! Mon courage m'échappait peu à peu. Je ne savais plus quoi faire. Ma raison me dictait de me taire et… et mon cœur m'ordonnait de sauver mon père.
« Que savez-vous de l'arme des Anciens ? » reprit-il froidement.
Je restais silencieuse, mon regard allait d'Anubis à mon père, de mon père aux gardes Jaffas, pour revenir sur Anubis. Je sentais tous mes muscles tendus, il fallait gagner du temps, l'empêcher de tuer mon père.
- Je sais juste qu'elle est assez puissante pour vous tuer une nouvelle fois si vous revenez sur Terre !
- Vous faites preuve de courage ou de stupidité, mais n'oubliez pas que c'est la vie de votre père qui est en jeu . » Ma réponse ne semblait pas lui satisfaire et au fond de moi cela me procurait un grand plaisir… Un tir de lance attira mon attention et je me retournais précipitamment. Mon père gisait au pied d'un des Jaffas. Il avait réussi à se relever et à marcher vers les gardes, mais pourquoi faire ? Pour se faire tuer, c'était sa manière de me dire de ne pas parler ! Une larme roula le long de ma joue, mais la colère qui s'emparait de moi me donnait la force de résister à la peur. Je m'avança vers Anubis d'un pas lent et je m'arrêtais au pied de l'estrade. Il fit signe à ses Jaffas de ne pas tirer, ce que je ne comprenais pas.
« Vous ne saurez RIEN sur l'Arme des Anciens ! Rien du tout ! Et vous pourrez me tuer autant de fois que vous le voudrez ça ne changera rien !
- Je pourrais ramener votre père à la vie. »
Les Tok'râs ne se servent pas de sarcophage… le sarcophage corrompt la personnalité… Combien de fois le tuera-t-il avant que je finisse par parler ? Je ne devais pas, même si cela signifiait condamner mon père, je ne devais pas parler ! Il ne le voudrait pas !
« Mon père est mort et c'est vous qui l'avez tué ! Je ne parlerai pas ! Jamais ! »
La dernière chose que j'entendis, fut le bruit de la lance que l'on ouvre, puis plus rien le noir complet. Je me réveillais une nouvelle fois dans ce halo de lumière si douce. La porte du sarcophage s'ouvrit et des Jaffas me firent sortir et m'emmenèrent dans une pièce sombre. Elle ressemblait à la pièce où je m'étais réveillée la première fois mais je ne savais pas si c'était la même ou non. De toute manière cela n'avait pas d'importance. Je compris aussitôt qu'Anubis allait changer de tactique pour me faire parler et je su également que ce ne serait qu'une question de temps avant que je finisse par lui dire ce qu'il voulait entendre… Il fallait donc que je m'échappe le plus tôt possible !
Chapitre 4
M'échapper était la seule chose à faire. Mais comment ? Je fis le tour de la pièce en tâtonnant. Il devait y avoir un mécanisme pour ouvrir cette porte. Au bout d'un certain temps je compris qu'il m'était impossible de sortir d'ici. Il fallait donc que je réussisse à m'enfuir quand les jaffas viendraient me chercher. Il y avait un autre problème dans mon plan d'évasion, je ne connaissais pas du tout cette base je ne savais même pas s'il y avait une porte des étoiles… alors comment pourrai-je m'échapper ? Malgré mon défaitisme, je savais au fond de moi que m'échapper ou mourir étaient les seules alternatives qu'il me restait. Et si on réfléchissait bien, mourir ne servirait à rien, vu qu'ils utiliseraient le sarcophage pour me ramener à la vie. M'échapper était donc la seule chose à faire. Mais je ne devais en aucun cas échouer, j'aurais peut-être une chance mais pas deux ! En premier lieu je devais réussir à me repérer dans la base. Cela signifiait qu'il fallait d'abord que je sorte plusieurs fois de ma cellule, avant de pouvoir même songer à m'évader. En attendant il fallait que je résiste, que je ne parle pas !
La porte s'ouvrit, là encore la lumière m'éblouit mais ma détermination était la plus forte et je mis beaucoup moins de temps que la première fois à retrouver la vue. J'étais bien dans le même endroit qu'à mon arrivée cela me faciliterait sans doute le travail. J'avançais dans un couloir, un seul, ce long couloir qui menait invariablement à Anubis. J'entrais une nouvelle fois dans cette grande salle. Les Jaffas m'attachèrent à une chaîne au milieu de la pièce. Il y avait ici deux issues : la porte par laquelle je venais d'entrer et la porte par laquelle Anubis allait sans doute venir. Je distinguais de l'endroit où j'étais le fond du couloir que je venais de prendre. Il n'y avait aucune issue en apparence, ce qui signifiait qu'il y avait sûrement une porte, mais vers où ? Je ne pouvais pas vraiment bouger, la chaîne m'empêchait de me mouvoir dans la salle. Deux gardes seulement gardaient la porte. Cela ne faisait pas beaucoup mais ils étaient armés.
Anubis entra, suivi d'un autre Jaffa qui devait sans doute servir de bourreau. Il avait à la main cette arme que j'avais déjà vue, un bâton qui, au moment, où il touchait une personne lui infligeait une douleur insupportable.
Et pourtant moi, je dû la supporter encore et encore.
Je ne sais combien de fois je fis le même chemin vers cette grande salle où je savais que ce bourreau m'attendait. Je me demandais souvent si Jack avait eu également l'envie de mourir une bonne fois pour toutes, ne plus avoir à se réveiller, à supporter cette douleur et à se réveiller encore. Mais je ne parlais toujours pas… Anubis était furieux et avait imaginé de nouveaux procédés pour me faire parler avec des sortes de poisons qui entraient dans mon corps et s'insinuaient dans le moindre de mes muscles… Mais je résistais encore et encore. Je parvenais entre mes différents trajets à me situer dans la base et je découvris, un jour où des Jaffas me ramenaient dans ma cellule, un hangar de vaisseaux cargos goa'ulds. Il y avait également du Naqquada en quantité importante dans une partie du hangar. C'était assez étrange et j'aurais aimé savoir où Anubis envoyait tout ce Naqquada mais je ne voyais pas comment je pouvais le lui demander. A partir de cette découverte je sus qu'il fallait que je m'évade en embarquant clandestinement dans un de ces vaisseaux. Il fallait donc que ce soit sur le chemin de ma cellule après mon réveil dans le sarcophage ! Le plus tôt serait le mieux, mais il ne fallait pas non plus que je me précipite par cette issue sans réfléchir. Il y avait de nombreux gardes Jaffas dans ce hangar et l'alerte serait donc très vite donnée. La seule solution était que je tues les Jaffas qui me ramèneraient à ma cellule et que je prenne l'armure de l'un des deux, afin de circuler librement dans le hangar. Cela avait l'air si simple en apparence que je me surpris à rire. Depuis quand n'avais-je pas ri ?…depuis quand étais-je là ?
Ma décision fut rapidement prise de m'enfuir la prochaine fois que je reviendrai du sarcophage. Il fallait donc que je trouve une manière de tuer ces deux Jaffas qui gardaient l'entrée du couloir menant au hangar. J'étais assise dans le noir de ma cellule et je réfléchissais toujours à une façon de les éliminer quand deux d'entre eux vinrent me chercher pour m'emmener voir Anubis. J'étais plus sereine que d'habitude, moins lasse car j'avais enfin retrouvé l'espoir et je savais qu'aujourd'hui encore Anubis n'obtiendrait rien de moi. C'était curieux comme l'espoir pouvait donner des forces et permettre de résister à la douleur physique.
Je me réveillais donc quelques temps plus tard dans le sarcophage. Je n'avais toujours pas trouvé de moyen d'éliminer les jaffas. Pourtant je savais que c'était la clé de la réussite de l'opération ! Je fis rapidement le tour de la pièce et je décidais de tenter le tout pour le tout .
Je me tins derrière la porte de manière à ce que le Jaffa qui rentrerait le premier ne puisse me voir. Je devrai alors lui prendre son zat se trouvant au niveau de sa hanche gauche, accroché à son armure. Puis rapidement je devrai tirer deux décharges sur chacun des Jaffas sans qu'ils n'aient eu le temps de donner l'alerte et enfin je les dématérialiserai avec un troisième coup de zat. Je savais que j'étais capable de le faire. J'entendais la voix de Jack qui me soutenait et me disait que j'y arriverai.
La porte s'ouvrit. C'était maintenant ou jamais ! Je me jetai sur le jaffa tout en tentant de prendre son zat. Le deuxième Jaffa qui restait en arrière fut étonné tout d'abord mais réagit avec une rapidité qui me surprit. Il amorça sa lance mais au moment du tir je réussis à me cacher derrière le Jaffa que je tenais toujours. Un de moins ! Je me saisis alors du zat et je tirai deux fois dans la direction de l'autre Jaffa. Il s'écroula à terre. Tout ne s'était pas passé comme prévu mais ils étaient morts et moi vivante ! J'enfilai l'armure du Jaffa que j'avais zatté et je les fis disparaître. Je me dirigeai d'un pas que j'estimais normal pour un jaffa vers le hangar. J'ouvris la porte et je me retrouvai devant une dizaine de vaisseaux cargos. Aucun Jaffa ne faisait attention à moi ce qui me facilita les choses. Je regardai rapidement les différents vaisseaux et me décidai pour le vaisseau le plus proche de la sortie et qui était prêt à décoller. J'avançais lentement en essayant de ne pas attirer l'attention. Un des jaffa occupé à donner des instructions pour le chargement du Naquada interpella vivement quelqu'un. Je m'arrêtai. La tension me faisait transpirer. J'avais envie d'un bon bain chaud… C'était étrange à quel point des pensées insignifiantes pouvaient nous traverser l'esprit dans les moments critiques pour nous permettre de ne pas perdre pied. Je me retournai lentement. Le casque que je portais, dissimulait mon visage mais il fallait que je modifie ma voix si je devais lui parler. Je me retournai pour faire face au Jaffa. Il regardait dans ma direction, c'était bien à moi qu'il s'était adressé. Je songeai un instant à courir vers le vaisseau. Mais il me serait impossible de l'atteindre avant d'être tuée. Il fallait que je fasse face à ce Jaffa ! Un second passa près de moi et se dirigea vers celui qui m'avait appelé. Ce dernier lui parla et ne s'occupa plus de moi. Ce n'était pas moi qu'il avait interpellé ! Une certaine euphorie s'empara de moi tandis que j'avançais vers le vaisseau. Plus que 3 mètres…plus que 2…et il était là à mes pieds ! Je n'avais qu'à faire un pas et j'étais libre. J'entrai dans le vaisseau et allai directement vers ce qu'on pourrait appeler des soutes où ils avaient entreposé le Naqquada. Je me cachai derrière une grande pile de ce métal si précieux, à la fois pour les Goa'ulds et pour nous. Je me sentais lasse, ma joie laissait place à la peur. La peur que ce vaisseau ne décolle pas. J'aurais pu prendre les commandes mais c'était trop dangereux. Plusieurs vaisseaux cargos étaient prêts également à partir. Ils m'auraient donc rejoint très rapidement. Ma vue s'obscurcissait lentement, ma tête tournait et déjà je sombrai tout doucement dans un rêve où je retrouvais le SGC, je revoyais sg-1, je rejoignais Jack...
Chapitre 5
Quand je me réveillai, je mis un instant à me rappeler où j'étais et le bonheur d'être enfin libre s'empara de moi. Je savais que tout n'était pas terminé mais j'étais libre, c'était le plus important. J'ignorais combien de Jaffa étaient dans le vaisseau mais cela m'était égal, je ferai en sorte d'en prendre le contrôle. Je sortis de ma cachette pour rejoindre l'arrière du vaisseau. Deux Jaffas discutaient. Je n'avais pas l'impression qu'il y avait beaucoup de gardes dans ce vaisseau, ce n'était qu'un vaisseau de transport. Je sortis mon zat délicatement pour ne pas faire de bruit et l'armai, puis d'un bond je pénétrai dans la pièce et les zattai. Ils étaient à terre. J'entendis un troisième courir. Il avait sans doute entendu les gardes tomber. Je me glissai derrière un panneau et attendis qu'il pénètre à son tour dans la pièce. Avant qu'il puisse donner l'alerte aux autres je le zattai également. Je fis disparaître toute trace de la lutte et des corps. Je me rendis alors dans le poste de pilotage. Il ne restait qu'un Jaffa qui était chargé de piloter l'appareil. J'avançais doucement et arrivant à sa hauteur le menaçai de mon arme. Il fut effrayé au départ puis une lueur passa dans son regard comme s'il savait qui j'étais.
« Vous êtes le colonel Carter, n'est-ce pas ?
- En effet. Dites moi où nous sommes et pour qui est tout ce Naqquada !
- S'il sait que je vous l'ai dit il me tuera ! »Visiblement l'ombre d'Anubis le faisait trembler davantage que mon zat. Je pouvais le comprendre, Anubis était différent des autres goa'ulds…différent mais pas plus un dieu que les autres.
« Si tu ne parles pas c'est moi qui te tuerai ! » J'avais changé, je sentais en moi que j'avais changé. J'étais prête à tout pour rentrer chez moi et obtenir des informations supplémentaires qui pourraient peut-être sauver la Terre, c'était la seule chose que je désirais. La seule chose pour laquelle j'avais tenu aussi longtemps !
- D'accord… C'est pour Baal !
- Baal ?
- Oui, Baal ignore qu'Anubis est vivant. Pour ne pas qu'il le sache, Anubis se fait passer pour un autre Goa'uld et lui envoie du Naqquada.
- Pourquoi lui envoie-t-il autant de Naqquada ? Pourquoi n'en garde-t-il pas ?
- Il ne donne à Baal qu'une partie, le reste il le cache sur une planète jumelle de celle où je dois apporter le Naquada pour Baal. Et pour répondre à votre autre question nous somme très loin de votre planète. Vous êtes en plein milieu de l'empire des Goa'ulds. Chaque planète ici est gouvernée par un Goa'uld. La plupart appartiennent aujourd'hui à Baal mais elles reviendront bientôt à Anubis ! » A ce moment là le vaisseau sortit d'hyper-espace. Deux planètes, en effet jumelles, se tenaient devant nous. L'une paraissait néanmoins recouverte de lave, l'autre était recouverte d'eau, un peu comme la Terre.
« Où deviez-vous aller ? »
Il me montra du doigt la planète en proie aux flammes. J'aurais préféré qu'il me montre l'autre. La voix d'un goa'uld raisonna alors dans tout le vaisseau. J'ignorais ce qu'il disait et je compris alors qu'il fallait montrer à mon otage qu'il n'était pas dans son intérêt de me duper. Mais je savais également qu'il n'était pas dans l'intérêt d'Anubis que je sois capturée et amenée devant Baal. Le Jaffa et le Goa'uld parlèrent un instant puis ils se turent. Un Al'kesh était en approche. Le Jaffa m'aurait-il trahi ?
« C'est la procédure, il doit m'accompagner près de cette planète. C'est une prison et ma mission et officiellement de déposer des prisonniers.
- Mais c'est le Naquada que vous déposez.
- Un autre vaisseau est chargé de reprendre le chargement et de le conduire sur une autre planète. »
C'était un plan astucieux mais qui ne pourrait sans doute pas durer éternellement.
« Que dois-je faire ? » me questionna le Jaffa.
Fuir était impossible, même en passant en hyper espace l'Al'kesh allait nous rattraper facilement et détruire le vaisseau. Le mieux était de faire la livraison de Naqquada et de s'en aller ensuite. Nous entamions donc notre descente. Cette planète avait l'air horrible. On aurait dit celle où Apophis avait été emprisonné, où nous avions été emprisonnés. Il devait être impossible de vivre dans de pareilles conditions climatiques ! Le vaisseau se posa à un endroit à l'écart, dans une sorte de crevasse. Un autre vaisseau était là. Je remis l'armure des Jaffas et menaça de tuer le Jaffa en cas de non coopération de sa part. L'Al'kesh était toujours là au dessus. Il n'arrêtait pas de nous survoler. Deux Jaffas sortirent de l'autre vaisseau et commencèrent à transporter une partie du Naqquada. Mais ils remarquèrent très vite l'absence d'équipage et visiblement la réponse de mon pilote ne les satisfit pas. Il devenait urgent d'agir. Je serrai dans mes mains le zat et me postais à côté d'une lance goa'uld. Soudain l'un des Jaffas se tourna vers moi. Il était armé. Je le tuai avec deux tirs de zat. Les deux autres arrivèrent et pour plus de rapidité j'utilisai la lance. Il fallait partir maintenant ! Mais c'était trop tard, le vaisseau Al'kesh arrivait vers moi. Il avait sans doute observé la scène d'en haut. Dans ma lutte avec les Jaffas, les commandes du vaisseau avaient été endommagées. Il fallait donc que je courre jusqu'à l'autre vaisseau. Je parvins difficilement à l'atteindre et je le fis décoller. Mais il était alourdi par le Naqquada. Il me serait impossible d'échapper à l'Al'kesh. Ce dernier tirait en rafale dans ma direction. Le bouclier me protégeait mais déjà les systèmes commençaient à être endommagés. Il fallait que je me pose si je ne voulais pas m'écraser. C'était ma seule chance de m'en sortir. L'Al'kesh n'oserait sans doute pas se poser sur la planète je n'aurai plus qu'alors à réparer les dégâts et à repartir. Mais où se poser ? Comment échapper à l'Al'kesh ? Je ne pouvais pas… C'était impossible… Le désespoir s'emparait peu à peu de moi. J'avais tant souffert pour finalement mourir sur cette planète ! C'était injuste… Et… Et je ne voulais pas mourir mais alors comment faire. Une explosion ! Faire exploser le vaisseau, c'était le seul moyen ! Mais alors comment pourrais-je m'enfuir de ce monde qui m'apparaissait si hostile. Et le Naqquada, n'allait-il pas détruire la planète en explosant ?
Je pris alors une décision qui m'apparaissait à ce moment là, la meilleure. Prendre ue capsule de survie et m'éjecter du vaisseau cargo au moment où l'Al'kesh ne pourrait pas me voir et faire en sorte que le vaisseau cargo entre aussitôt en hyper espace et explose. Ce n'était pas très difficile à faire, il suffisait de reconfigurer le programme du pilotage automatique. J'avais déjà travaillé de nombreuses fois dessus dans mes missions précédentes alors je m'exécutai rapidement et au moment d'un passage près d'une montagne je m'éjectais du vaisseau dans une nacelle de survie. Le vaisseau cargo entra alors en hyperespace suivi de près par l'al'kesh puis une grande lumière m'aveugla un instant. Les deux vaisseaux venaient d'exploser. J'avais au moins réussi ça !
Il faisait sombre et les vapeurs qui se dégageaient du sol me grattaient la gorge. Mon regard se porta tout autour de moi dans l'espoir de voir un abri où me cacher. Mais rien… Juste des piques de pierre aiguisées comme des lames de rasoir. Et ce silence, si oppressant. J'ignorais tout de cet endroit mais déjà je le craignais. Je savais avant même de faire quelque pas sur ce sol aride que ma vie s'arrêterait sans doute ici, sur cette planète. Des larmes roulèrent lentement le long de mes joues. Cela faisait longtemps déjà que mon courage m'avait quittée. J'en avais assez de me battre pour survivre, assez que mes espérances soient anéanties par les goa'ulds. J'étais en colère, j'étais triste… mais seules les larmes pouvaient apaiser ma douleur à cet instant. Pourtant ce n'était pas le moment de me laisser aller, il fallait encore se battre. Mais pour qui ? Pour quoi ? Le souvenir de Jack, de son sourire, de son odeur, de sa force et son courage ne me quittait jamais. C'était pour lui que je me battais pour personne d'autre. Mais je ne savais même pas s'il était encore en vie, alors à quoi bon s'acharner…
Chapitre 6
Après m'être ressaisie, je découvris l'entrée des souterrains. Les prisonniers, pour éviter d'être asphyxiés par l'air ambiant s'étaient réfugiés dans les sous-sols où de nombreux tunnels avaient été creusés. J'appris par la suite que ceux qui avaient creusé ces tunnels étaient de la race que tout le monde là-bas considérait comme inférieure : les hommes. Souvent je me demandais combien de ces pauvres gens étaient mort en forant ces tunnels. Pendant tout le temps où j'étais restée là-bas, je n'avais jamais su exactement combien de superficie les tunnels couvraient. En effet, c'était immense, et divisé en plusieurs parties qui n'étaient accessibles dans leur ensemble que par les goa'ulds. Les hommes étaient cantonnés dans un coin le plus près de l'entrée et donc les plus exposés aux vapeurs et à l'air étouffant venant de l'extérieur. La chaleur était insoutenable la journée. Moi, comme tous les autres ne savions que le soleil s'était couché qu'en raison de la tiédeur qui régnait alors dans les tunnels. C'était si agréable cette brise qui soudain venait caresser votre peau. C'était le seul moment où j'oubliais tout. Où je pouvais penser à Jack, au SGC sans souffrir. Je me souvenais alors de ma maison, de la tiédeur régnant à la base, du sourire de Jack quand il venait me voir ou des ses mimiques quand je commençais une explication scientifique. Ces mêmes mimiques qui m'agaçaient tellement avant… J'avais toujours l'impression qu'il ne s'intéressait pas à ce que je faisais, que seul le résultat comptait. Pourtant à ce moment là j'aurais tout donné pour voir une seule de ses grimaces !
Les jours passaient, les mois,… Au début j'avais compté les jours, les mois, puis j'avais arrêté ! A quoi bon se lamenter… Chaque jour j'essayais de trouver des moyens de sortir d'ici, mais aucune porte des étoiles, aucun vaisseau… RIEN ! Pourtant des rumeurs circulaient parlant d'anneaux. Mais si ces derniers existaient ils devaient se trouver dans les « appartements » de Ra'Kya, le Goa'uld qui gouvernait ce monde. Comment parvenir là-bas ? L'entrée était lourdement surveillée par une dizaine de Jaffas et de Goa'ulds.
Durant mes recherches pour parvenir à m'introduire discrètement chez Ra'Kya, je rencontrais plusieurs Tok'ras qui avaient été découverts par Baal et envoyés là. Je passais la plupart de mon temps avec eux. Cela m'aidait à garder la tête sur les épaules et à ne pas perdre espoir. Je savais également qu'ils pourraient m'aider pour Ra'Kya. Pourtant je n'ignorais pas qu'ils étaient traqués dans ce monde aussi et que m'aider pouvait les condamner à mort. Et c'est ce qui se produisit… Un des tok'ras, Mydiar, était persuadé qu'il fallait agir et trouver les anneaux. Nous discutions souvent de la meilleure méthode pour obtenir les informations sur l'endroit où se situaient les anneaux, mais à chaque fois, nous convenions que le risque à prendre était trop grand. Mais qu'avais-je à perdre ? Finalement un soir je pris la décision de mettre tout de même un de nos plans à exécution. Mydiar le comprit et ne voulant pas me perdre, il prit les devants et tenta de s'introduire chez Ra'Kya. Mais il se fit prendre et la sanction fut la condamnation à mort. Toutes les peines là-bas étaient des condamnations à mort, quelque soit le crime. Il y avait tellement de monde, de prisonniers qu'il fallait « faire de la place » comme aimaient le répéter les Jaffas. Toutes les exécutions étaient publiques. Une méthode encore pour faire régner l'ordre dans ce monde. Au début, je ne savais pas ce qui s'était passé, je ne savais même pas qui allait être exécuté. La rumeur parlait d'un goa'uld s'étant introduit dans les quartiers de Ra'Kya, mais pas d'un Tok'ra. Au moment où je l'ai vu avancer je ressentis comme un coup de poignard dans le cœur. J'avais tellement souffert jusqu'ici, et j'allais en plus perdre le seul ami que j'avais. Je ne pouvais arrêter les larmes qui roulaient le long de mes joues. Les sanglots m'étranglaient. Mydiar me vit à travers la foule et me fit un sourire et puis son regard changea, comme s'il voulait me dire quelque chose. Soudain une lueur flamboya dans ses yeux et un sourire se dessina sur ses lèvres. « Venez tous me voir mourir ! Ils vont tous venir ! » Il me regardait tout en hurlant ses phrases. Ils allaient, en effet tous le voir mourir… tous… plus de gardes ! Mydiar qui me regardait toujours avait sans doute compris que j'avais saisi le message et hocha la tête comme pour m'encourager et me souhaiter bonne chance. Ce Tok'ra, cet ami allait mourir et moi j'allais peut-être être libre… Je séchais mes larmes avec le revers de ma main et je fendis la foule en direction, en apparence, de la section des humains. Tout le monde allait penser que je ne voulais pas voir mourir mon ami. Je serai donc tranquille. Quand je ne vis plus personne je revins sur mes pas et pris la direction des quartiers de Ra'Kya. Il ne restait que deux Jaffas gardant l'entrée. J'approchai et au moment où ils allaient me demander de partir je saisis la lance du jaffa à ma droite et tirai avec sur celui à ma gauche pour ensuite tirer sur le premier. Je courus ensuite à l'intérieur et trouvai facilement les anneaux. Je les actionnai. Où allais-je ? Je l'ignorai, mais je savais que tout était mieux que cet endroit.
Je me retrouvai dans une salle sombre, où seul un faible rayon de lumière éclairait la salle. J'entendais au loin les pas de jaffas approcher. Au fond de la salle se trouvait une porte… une porte des étoiles ! Et à côté un DHD ! J'étais sauvée ! Je ne pouvais pas aller au SGC, je n'avais pas de code d'identification. Au site Alpha ? Non ils avaient l'intention de mettre un iris, et mon enlèvement avait sans doute précipité les travaux. Alors où ? P4X-925 ! Une équipe de scientifiques était là-bas pour exploiter une mine ! Je n'avais pas d'autre choix il fallait que j'y aille, même si au fond j'ignorais s'ils étaient toujours là-bas. Le bruit des pas se rapprochait encore davantage. J'enclenchai le premier chevron… puis le second… le troisième… le quatrième…les Jaffas se rapprochaient toujours, ils seraient là bientôt… Allez plus vite ! Le cinquième… Le sixième. Plus qu'un ! La porte derrière moi s'ouvrit au moment où le septième chevron s'enclenchait et que la porte des étoiles s'ouvrait. Je ne pouvais pas me précipiter dans le vortex, ils pouvaient me suivre ! Il fallait qu'ils ne puissent pas passer et ne voient pas l'adresse. Je tirai avec la lance goa'uld que j'avais gardée et je tuai les premiers jaffas qui pénétrèrent dans la pièce. Il fallait y aller maintenant sinon le vortex allait se refermer et je n'aurai plus d'autre chance. Je me précipitais dans le vortex et j'essuyais les tirs des lances goa'ulds. L'un des tirs me toucha à l'épaule, un autre à la jambe. La douleur était insupportable mais il fallait que je me relève. Sur la planète il faisait nuit. Je me cachai derrière des buissons et j'attendais. Le vortex s'était refermé juste derrière moi comme je l'avais prévu, mais peut-être que les jaffas avaient vu l'adresse. Une demie heure, peut-être une heure se passa sans rien. Je sentais que peu à peu je perdais pied. La douleur à mon épaule et à ma jambe continuait de me lancer. Mais mon cerveau s'embrumait peu à peu… Pourtant il fallait que je surveille la porte, au cas… où… des…jaffas…traverseraient…la…porte…
FIN
DE LA DEUXIEME PARTIE
La suite sera disponible dès que je l'aurai écrite. Je suis désolée pour le temps que cette partie à mise pour être écrite, mais j'ai pas eu beaucoup de temps à lui consacrer. J'espère au moins qu'elle vous a plu !
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