Chapitre 3 :

Vendredi 26 octobre, 08h05

Je ne sais pas pourquoi j'étais d'humeur si mièvre, hier, j'ai honte ! Ou bien tout ce que j'ai raconté m'a dégoûté, ou bien ça m'a motivé, jamais, non, jamais, l'envie de tuer n'a été si forte ! Il y a bien cette petite Serdaigle qui frissonne à chaque fois que je pose mon regard impérieux sur elle. Je pourrais peut-être me rendre dans son dortoir cette nuit ! Ce n'est pas un mauvais plan… J'en suis là de mes joyeuses pensées quand Lucinda s'avance vers moi, je n'ai jamais réussit à cerner cette fille, elle n'est pas particulièrement attirante mais pas laide non plus. De plus je ne sais comment réagir quand elle vient me parler d'une voix qui ne semble être que murmure, j'ai l'impression qu'elle essaye de ne pas me… brusquer, oui, c'est le mot qui convient, brusquer (comme si quelque chose pourrait brusquer Tom Jedusor !) Elle me toise, me regarde de bas en haut puis me regarde dans les yeux et dans un souffle elle me dit :

-Jedusor, je voudrais te voir ce soir, avoir une conversation sérieuse …

Elle ne me laisse pas le temps de lui répondre qu'elle s'en va déjà. ce soir ? Une conversation ? Que voulait elle insinuer par là, je savais bien que ce n'était pas sentimental, elle n'était pas ce genre de filles qui vous courent après, et pourtant je peux vous dire que j'excelle pour ce qui est de ce domaine, en toute modestie évidemment !

Du coup, je me morfonds jusqu'à ce soir, arrivé 17 heures, l'idée stupide à été omis par le brillant génie, c'est-à-dire moi, qui en douterait ? Je ne sais même pas quand et où, minable … Maintenant que je sais ce qu'il manque, je peux aller chercher Lucinda partout, je ne la trouverai que quand elle le souhaitera, elle est forte pour ce qui est d'apparaître au moment ou vous abandonnez vos recherches ! J'erre donc désespérément dans les couloirs jusqu'à tomber sur Lucinda :

- Ca fait longtemps que je t'attends Jedusor.

- Si tu m'avais donné l'endroit...

- Peu importe, tu dois te demander ce que tu fais ici, entre je t'en prie.

Elle me désigne la salle sur demande, j'y entre, il y a plusieurs canapés et des tableaux étranges accrochés au mur, une espèce d' homme tout maigre cloué à une croix en bois, il porte aussi une couronne de laurier épineux, étrange. C'est à n'y rien comprendre...

- Bon, qu'est ce que tu veux Lucinda

Je m'aperçois à ce moment que je ne connais même pas son nom de famille ce qui m'abaisse à l'appeler par son nom. Que je le veuille ou non, cette fille à une emprise sur moi, ce qui a le don de m'agacer particulièrement.

- Simplement te prévenir.

- Me prévenir ? Et de quoi exactement ?

- Ne tombe pas, redresse-toi

- Que je me redresse ? Mais je suis debout ! (vive les vieilles phrases qui puent en plus !)

- Jedusor, tu es un sorcier puissant. Mais ne te sers pas de ta haine pour faire le mal autour de toi.

J'ai l'étrange impression qu'elle sait pas mal de choses, je ne peux pas la laisser partir comme ça, vite, trouve un moyen pour la garder près de toi pendant un bout de temps...

- Pourrais-je savoir d'où tu tiens tant d'éléments me concernant ?

- Non.

C'est un non sec, catégorique qui ne laisse place à aucun sous-entendus, cette fille doit être la seule à ne pas avoir peur de moi, en oubliant le vieux prof de mes deux (oups. Bon relativise Jedusor, relativise...

- Et qui pourrait me maintenir debout ? (pour parler dans son… langage)

- Je t'y aiderais.

Sur le coup, j'ai failli éclater de rire (chose qui n'est pas arrivé depuis… qui n'est jamais arrivé.) elle aura du mal, elle me fait rire la gamine, elle fait même pas plus d'un mètre 60 ! écoutons ce qu'elle a à me dire

- Pour commencer, laisse tomber les gorilles qui te servent d'amis.

Elle se prend pour qui la gamine, bizarre mais je ne vais pas la frapper comme je l'aurais fais pour quelqu'un d'autre.

- Et comment compte tu t'y prendre exactement, je te jarte comme je veux aussi.

- Je ne pense pas, non, j'ai bien plus de pouvoirs que tu ne le crois.

- Ah oui ? Et quel genre de pouvoirs ?

Paroles que je n'aurais jamais dû prononcer, j'en conviens. Sans baguette, elle m'envoie balader à plusieurs mètres. Mais qui est-elle ? Quelqu'un est donc plus puissant que moi, j'en doute elle doit avoir un secret, quelque chose qui la rende plus puissante.

Je me relève difficilement pour lui poser la question

- Je suis un animagus dont les pouvoirs sont conservés sous la forme d'humain.

Ok, ça en fait plusieurs en quelques minutes; c'est fou le nombre de choses qu'elle débite qui réussissent à m'impressionner.

- Et quelle sorte d'animal exactement ?

- Tu n'as pas besoin d'en savoir plus maintenant, je t'expliquerais plus tard.

Et là, elle me plante et elle sort. Je la suis.

- Eh, si je ne peux plus traîner avec mes « gorilles », laisse-moi au moins rester avec toi.

Vous ne savez pas à quel point ces mots m'ont coûté chers. Elle se retourne et me regarde d'un air amusé...

D'accord.