Disclamer : Détective Conan appartient à Gosho Aoyama, sinon nous serions tous très riches.
Blabla de l'auteure: Un one-shot que j'ai écrit pour le concours hiver Naniwa, et certes, je le publie en juin - lisez-le près de votre congélateur ?
Bonne lecture, après quelques petites retouches des années plus tard ;)
C'était leur dernier cours de la matinée.
Ayumi, délaissant ses additions, regarda machinalement vers la fenêtre et observa le ciel d'un blanc laiteux.
Au bout de quelques instants, elle sourit et donna un coupe de coude à son voisin. Elle chuchota:
- Regarde dehors !
Genta grogna, déjà peu ravi d'avoir des mathématiques à faire. Il allait protester quand il vit ce dont parlait son amie. Avec une excitation croissante, Ayumi lui murmura encore:
- Dis-le aux autres !
Et la nouvelle se répandit dans la classe comme une traînée de poudre. Il avait fait un froid terrible pendant une semaine, et la neige tant attendue arrivait enfin. Les enfants abandonnèrent avec joie leurs exercices pour parler fébrilement à leurs voisins. Leur professeur ne put que remarquer leur agitation, les murmures agités s'amplifiant.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Les enfants se turent, comme pris en faute. Elle ne se laissa pas décourager et reprit avec patience:
- J'attends une explication.
Un garçon rompit le silence qui commençait à devenir pensant. Il lui répondit comme si s'était l'évidence même:
- Il neige !
Cela suffisait.
Tous les enfants, lorsqu'il neige, deviennent agités. Même elle, pourtant adulte, ressentait cette pointe d'excitation. Et ce fut avec regret qu'elle annonça à ses élèves qu'ils devaient continuer leurs exercices - bien qu'elle soit parfaitement consciente qu'aucun d'eux ne finirait ses additions…
Le cours se termina et la neige s'arrêta de tomber au même moment, comme pour laisser aux enfants leur pause sans problème d'averses… Tous les élèves se précipitèrent dehors sans même dire au revoir à leur professeur qui les regarda partir avec un sourire.
La cour était blanche. Sur toute sa surface.
Et pour l'instant, elle était immaculée car tous les enfants s'était arrêtés pour regarder le spectacle.
Une élève d'un cours supérieur posa son pied dans la neige, presque avec respect et appréhension…
Et ce fut comme un signal pour tous les autres qui coururent dehors.
- Tu comptes venir ou rester là ? fit Conan à Aï, qui n'avait fait aucun mouvement.
- Je vois pas pourquoi je bougerais.
Il soupira et tourna la tête.
Les enfants se livrait à une gigantesque bataille de boules de neige, toutes classes confondues. Il aperçu alors un garçon qu'il connaissait de vue viser vers leur côté.
- Eh bien, peut-être à cause de ça, lui répondit-il.
Et il se décala pour éviter le tir.
La boule frappa Aï à l'épaule, et un peu de neige rentra dans son cou. Sensation très désagréable, il le savait, mais il ne put s'empêche d'éclater de rire en voyant la stupéfaction de celle qu'il pensait à présent considérer avec certitude comme amie.
La fillette ne répondit rien, pour ne pas lui laisser le plaisir de voir son mécontentement, et se contenta de se baisser au sol, sa main traînant nonchalamment dans la neige... Conan ne vit rien venir et la boule atterrit sans douceur sur son nez.
- Un partout, boule de neige à zéro ! fit Aï avec un sourire mesquin.
Et elle s'échappa dans la cour en plongeant dans la mêlée générale. Encore sous le choc, Conan fit de même.
