Salut à tous ! Enfin un autre chapitre J'espère que vous n'avez pas cru que je vous avait abandonnés ! Je ne fais jamais ça et ne vous inquiétez pas quand je fait quelque chose je le termine, je ne le laisse jamais en plan ! Je n'ai pas d'excuse sur mon énorme retard si ce n'est que j'avais un manque d'insapiration doublé d'une flemme monumentale ! Et puis il y a eu mon voyage au Japon entretemps qui m'a un peu déconnectée du monde réel (pour plus de précisions allez voir mon profile je suis en train d'écrire un petit résumé). Donc voilà un nouveau chapitre enfin ! Je ne peux plus répondre à vos reviews individuellement car il parait que FanFiction l'interdit... En tout cas je vous remercie tous infiniment de me soutenir et de m'encourager, ça fait vraiment chaud au coeur ! Continuez et si vous avez une question particulière, n'hésitez pas à m'envoyer un mail ! Bonne lecture et comme d'habitude vos impressions sont les bienvenues +
Dans le Clair-Obscur Argenté
Chapitre11
La décision du Ministre
- Stupéfix ! (nda : vous remarquerez le parallèle avec le tout premier chapitre !) fit la jeune fille sans conviction.
Le sort passa à un bon mètre du beau brun qui se tenait en face d'elle. Il fronça légèrement les sourcils, suite à ce tir raté et murmura de sa voix chaude :
- Petrificus Totalus !
Hermione vit l'éclair bleu s'approcher d'elle à toute vitesse en tournoyant. Elle leva sa baguette avec une lenteur inhabituelle.
- Prote…
Mais elle n'eut pas le temps de finir son sort : l'éclair bleu la frappa à la poitrine, et instantanément elle sentit son corps se raidir tout entier. Elle tomba gauchement sur le côté, heurtant le sol avec lourdeur. Elle vit Harry se pencher sur elle, ses yeux verts émeraude plissés par l'angoisse ; ou était-ce de la suspicion ?
- Ça va ? demanda t'il avant de donner un bref coup de baguette sur la tête d'Hermione qui retrouva immédiatement le contrôle de son corps.
Hermione se massa douloureusement les côtes avant de répondre un peu agacée :
- Oui, oui très bien…
Mais le ton n'y était pas, et Harry le remarqua immédiatement. Hermione pestait contre elle-même en époussetant sa robe, grommelant des « saleté de baguette ».
- On reprend ? lui demanda Harry gentiment.
- Oui ok, répondit Hermione.
Elle se releva en se tenant encore les côtes, mais elle se redressa soudain et lança :
- Locomotor Mortis !
Harry, pourtant surpris par la soudaine attaque d'Hermione para aussitôt avec un Protego. Le sort ricocha sur le bouclier qui venait de se matérialiser devant le beau brun avant de revenir dans une trajectoire parfaite vers Hermione. Celle-ci, nullement préparée à cette riposte perdit un peu ses moyens et ne parvint pas à lancer tout de suite un sort de renvoi. Elle se jeta sur le côté pour essayer d'éviter l'éclair qui se rapprochait dangereusement, mais en vain. L'éclair frappa un coin de sa robe qui prit feu. Hermione poussa un hurlement suraigu en voyant les flammes jaunes lécher le tissu de sa robe qui partait en morceaux carbonisés. Elle cria, paniquée :
- Aguamenti ! AGUAMENTI !
De l'eau claire coula de sa baguette sur sa robe, éteignant progressivement les flammèches en répandant une petite fumée âcre. Lorsque toute trace de feu eut disparue, elle poussa un soupir de soulagement et regarda autour d'elle. Apparemment les autres Aurors, bien qu'elle eut crié très fort ne semblaient pas l'avoir remarqué. Chacun était très absorbé dans son duel, et Hermione pu voir rapidement que Nymphadora Tonks avait stupéfixé son partenaire et que Lynch avait une couleur de peau qui tirait violemment sur le vert kaki. Harry, cependant, la fixait, les sourcils plus froncés que jamais. Il semblait la jauger du regard à travers ses petites lunettes rondes, et son visage tout entier exprimait son doute. Hermione lui adressa un petit sourire qui n'eut pour effet que de renforcer le froncement de sourcils.
- Heu… On reprend ? tenta vainement de proposer Hermione.
Harry s'approcha lentement de sa démarche si particulière, à la fois masculine et forte mais en même temps si gracieuse, la baguette à moitié levée. Il rejeta une mèche de cheveu derrière ses yeux. Son regard était dur et autoritaire.
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Comment ça ? demanda innocemment Hermione.
- Il y a à peine une heure tu étais rayonnante, tu débordais de joie de vivre. Depuis qu'on a commencé l'entraînement, tu rates tous tes sorts et tu ne parviens pas à en éviter un. Alors je te demande, qu'est-ce qui t'arrive ?
Hermione ne savait pas quoi répondre. Elle savait pourquoi elle était perturbée, pourquoi elle n'arrivait pas à se concentrer sur son entraînement, mais elle ne le dirait pour rien au monde à Harry en cet instant. Elle se contenta de bredouiller :
- Heu… Rien… ça arrive à tout le monde les passages à vide tu sais…
- Hermione !
Harry avait prononcé son nom avec une certaine colère dans la voix.
- Tu n'arrive même pas à me jeter un bête sort d'Experlliarmus ! Pourquoi tu ne me dis pas ce qui ne va pas ? Je suis censé être ton meilleur ami non ?
Hermione voulut crier « Oui, tu es mon meilleur ami, rien que ça Harry, rien que ça ! », mais elle se retint. Elle baissa la tête, n'osant pas soutenir le regard accusateur de Survivant et tritura nerveusement ses doigts.
- Je suis désolée… Je ne suis pas très concentrée…
- J'avais remarqué, fit Harry implacable.
Hermione releva la tête piteusement.
- Excuse moi, répéta t-elle.
Et elle sortit de la salle en courant. Elle croisa Ron qui s'apprêtait, lui, à y rentrer.
- Heu… Salut Hermione… fit il surprit.
Hermione lui adressa un petit signe de la main pour lui montrer que tout allait bien et courut vers son box. Là, elle enleva rageusement sa robe à moitié brûlée et se rhabilla rapidement en moldu. Elle rassemblait sans ménagement ses papiers dans l'espoir de partir quand le rideau qui séparait son box du Quartier des Aurors s'ouvrit dans le crissement caractéristique de la tringle en métal qui le soutenait. Hermione se retourna. C'était Ron. Il semblait inquiet.
- Tu t'en va ? demanda t-il surpris.
- Oui… Prend le sur mes journées de congé si tu veux…
- Ne sois pas ridicule, repris fermement Ron en s'avançant vers elle afin de laisser le rideau se refermer.
Hermione soupira d'exaspération.
- Qu'est-ce que t'as dit Harry ? demanda t-elle, s'attendant à tout nier en bloc.
- Harry ? répondit Ron de nouveau surpris. Rien. Pourquoi ?
Et il était sincère, Ron ne savait pas mentir sans un rougissement intempestif et très remarquable de ses oreilles. Hermione, ne trouvant pas le moyen d'éviter la question préféra répondre plus énervée qu'elle ne voulait le paraître :
- Non rien, laisse tomber… Qu'est-ce que tu veux alors ?
- Je voulais t'informer des conditions de la prochaine mission…
- Quelles conditions ? Je les connais les conditions, pas de sortilèges impardonnables, – Hermione dépliait ses doigts en même temps qu'elle énumérait les clauses de son « contrat » - pas de sacrifice commun, pas de morts…
- Justement… l'interrompit Ron.
Hermione se redressa, les yeux agrandis pas l'étonnement. Ses trois doigts relevés tremblaient légèrement.
- Quoi ? demanda t-elle.
- Je viens de recevoir un avis du Ministère.
Il déplia un parchemin qui portait un élégant sceau doré qui scintillait cependant de façon lugubre. Ajustant sa voix, comme si il lisait un discours très important, Ron reprit :
- Par ordre du Ministre de la Magie, il est donné aux Aurors la possibilité, si besoin s'en fait sentir, de neutraliser définitivement un des partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Cet amendement s'applique seulement si l'individu montre un comportement dangereux envers toute personne jugée respectable, et prend effet dès la lecture de celui-ci.
Hermione reprit faiblement :
- Ce qui veut dire…
- Ce qui veut dire que la troisième clause du contrat ne s'applique plus, ni l'interdiction du sortilège Avada Kedavra. Vous avez désormais la permission… de tuer… conclut sérieusement Ron.
Hermione fut ébranlée par la nouvelle, et sa première pensée alla vers Malefoy. Lentement, elle baissa son majeur qu'elle avait relevé auparavant pour énoncer les règles à respecter. Elle le regarda tristement se replier, comme si il était vaincu par le poids qui venait de s'abattre sur lui.
Dans un dernier geste elle fit un tas de ses feuilles qu'elle fourra sans aucune délicatesse dans son sac et s'approcha d'un pas décidé vers la porte. Ron ne fit rien pour la retenir et la regarda passer comme une tornade.
Hermione marcha jusqu'à la petite pièce réservée au transplanage dans le Ministère après avoir décoché son nom du parchemin magique qui comptabilisait les entrées. Elle concentra son esprit sur la grille en fer forgé du Manoir Malefoy qui se matérialisa quelques instants plus tard devant ses yeux. Les deux serpents entrelacés sur l'écusson semblaient la fixer méchamment, comme si ils lui condamnaient l'entrée. Le soleil couchant projetait des ombres rougeâtres sur les lettres de Drago Malefoy, creusant des profonds sillons dans la pierre gravée. Un frisson parcourut l'échine d'Hermione, les yeux aux pupilles verticales des reptiles étaient vraiment effrayants… Décidant tant bien que mal de les ignorer, Hermione poussa d'un geste machinal la grille, comme elle l'avait fait plusieurs fois jusque là. Mais cette fois ci le battant resta bien fermement en place dans ses gonds. Elle secoua légèrement la grille qui resta désespérément impassible. Dépitée, Hermione lui décocha un violent coup de pied ce qui n'eut pour simple effet que de lui déclencher une douleur fulgurante dans toute la jambe. La grille, elle, ne trembla même pas.
- Saleté de Malefoy, marmonna t-elle. Alohomora.
L'éclair ricocha sur les barreaux de la grille avec un « dong » métallique, mais la celle-ci ne bougea pas plus qu'avant. Rageuse, Hermione agrippa des deux mains les barreaux froids et hurla de frustration :
- Malefoy ! Ouvre cette grille ! MALEFOY ! Alohomora ! ALOHOMORA !
Les sorts étaient renvoyés un à un par la grille. Hermione mit quelques secondes avant de s'apercevoir qu'elle avait grimpé sans le vouloir le long des barreaux métalliques qui lui écorchaient maintenant les mains alors qu'elle tentait de se maintenir en l'air. Le sol était à plusieurs mètres en dessous d'elle et elle voyait les pointes qui surmontaient les barreaux se dresser vers le ciel crépusculaire. Le frottement du fer râpeux se faisait insupportable alors qu'elle glissait inexorablement vers le sol. Les piques semblaient acérées, mais Hermione n'en avait cure. Elle se hissa au prix d'efforts surhumains un peu plus haut, et avec un ultime râle et une traction de bras, se redressa en haut de la grille. Aussitôt elle vacilla de l'effort qu'elle venait d'accomplir et le sol qui se trouvait maintenant à plus de 5 mètres semblait bouger dangereusement. Lentement, en essayant de contrôler tous ses membres qui tremblaient, Hermione descendit une jambe, puis l'autre de l'autre côté de la barrière qui la séparait de Malefoy, se suspendant dans le vide. Elle poussa un long soupir et lâcha ses deux mains en même temps. Elle heurta le sol avec dureté, mais la douleur était encore supportable. Celle qui ne l'était pas était celle de ne pas voir Malefoy. La baguette levée, elle marchait maintenant avec prudence le long de l'allée gravillonnée, prête à parer tout sortilège de protection. Elle constata avec étonnement qu'aucun autre obstacle ne vint entraver sa route.
- Malefoy est forcément chez lui s'il n'a pas protégé sa maison avec des sorts…pensa t-elle judicieusement.
Arrivée à la porte d'entrée, elle frappa doucement. Rien ne se passa. Elle refrappa une nouvelle fois sans succès. L'impolitesse fut plus forte que le patience : elle pesa sa main sur le poignée qui s'abaissa, faisant coulisser la lourde et magnifique porte en chêne sculpté. Aussitôt le parfum caractéristique de Malefoy lui emplit les narines, une odeur puissante de gingembre et de cèdre. Aphrodisiaque…
Elle avança lentement jusqu'au Hall où crépitait l'habituel feu dans l'âtre. La pièce était vide, et seule les étincelles animées du feu qui produisaient des reflets dansants et chatoyants sur les murs l'animait quelque peu. Elle se dirigea vers l'escalier de marbre qui trônait au milieu de la pièce, d'un pas peu assuré, mais tout de même vif, comme pour donner tort à son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine. Ses talons claquaient sur la pierre froide, et elle ne pu s'empêcher de penser que Malefoy l'avait forcément entendue entrer.
- A quoi joue t-il ?
Elle déambulait maintenant dans un couloir, sous l'œil soupçonneux et haineux pour certains des personnages qui ornaient les tableaux. Hermione pouvait lire leurs noms gravés sur une petite plaque dorée en dessous de chaque cadre.
Milena Malefoy, 1859-1928, Baltus Malefoy, 1855-1923…
Les illustres membres de la famille Malefoy la toisait avec tout le mépris dont un personnage mort depuis un siècle peut le faire. Certains portraits quittèrent même leurs cadres, après avoir murmuré quelque chose à l'oreille de leur voisin.
- Pour aller prévenir Malefoy sans doute… songea Hermione.
Ses pas la menèrent jusqu'à la chambre où elle avait dormi quelques temps auparavant. Elle colla son oreille contre la porte pour la retirer aussitôt quelques secondes plus tard, horrifiée. Elle en devenait de plus en plus impolie. S'introduire chez quelqu'un en escaladant la grille, c'était une chose, pénétrer ensuite dans une demeure sans y être invitée et écouter aux portes en était une autre que le bon sens lui empêchait de commettre. Néanmoins, après quelques instants passés à regarder avec angoisse la porte en bois verni, elle recolla doucement son oreille. Aucun son ne filtrait à travers l'épaisse couche de bois, aussi elle frappa doucement, prête à justifier sa présence ici.
Une fois de plus aucune réponse ne vint conforter Hermione. Celle-ci, plus qu'exaspérée par ce jeu de cache-cache ouvrit le porte non sans une certaine fermeté. La chambre était vide, le lit fait, les draps de soie impeccablement tendus, sans aucun pli. C'est alors qu'un bruit attira l'attention d'Hermione, un petit bruit, comme un râle. Intriguée, elle referma doucement la porte de la chambre vide et se dirigea vers le bruit qui s'amplifiait à mesure qu'elle parcourait le couloir. Les sons dont Hermione n'arrivait pas à identifier si ils étaient de douleur, de rage ou de plaisir la menèrent devant une nouvelle porte en bois verni. Un mince rai de lumière filtrait en dessous de la porte. Malefoy était là, ça ne faisait pas de doute. Prudente, elle apposa une nouvelle fois son oreille sur la porte. Les gémissements semblaient tout proches, et le sang d'Hermione se glaça lorsqu'elle reconnu une voix de femme :
- Continue Drago…
------ Fin du Chapitre ------
Et voilà j'ai recommencé avec mes fins à suspens ! Alors qu'est-ce que vous en avez pensé ? Bien, pas bien ? Et à votre avis qu'est-ce qui se passe derrière cette porte ?
Bisous à tous et merci encore de me soutenir +
