Salut à tous ! Enfin ! Enfin ! (Je pense que c'est ce que beaucoup d'entre vous se disent, ou plutôt "c'est pas trop tôt, elle en a mis du temps cette d'"#$§ de fanfiqueuse...") Je sais, je sais, ça fait trèèèèèèèès longtemps que je n'avais pas posté de chapitre, mais j'espère que j'arriverai à me faire pardonner avec celui là ! Comme vous aller pouvoir le constater, il est beaucoup plus long à lire que les autres (et à écrire aussi ;) ). Je précise d'entrée de jeu que c'est le dernier chapitre de ma fic. J'écrirai encore un épiloque, histoire de me laisser un peu de marge si je veux écrire une suite. Je pense que la fin va en choquer beaucoup, en fruster peut être ou en ravir certains, qui sait ? En tout cas, dès l'instant où j'ai commencé à écrire cette fic, j'avais cette fin en tête, et pour moi il n'était pas question d'en faire une autre. Donc n'hésitez pas à me laisser toutes vos impressions sur la fin, sur la fic en entier, ou encore me dire si vous trouvez que je devrai écrire une suite etc... Tous vos commentaires sont comme d'habitude les bienvenus, bons ou mauvais ! J'en profite pour remercier encore une fois TOUS ceux qui ont lu ma fic et TOUS ceux qui ont reviewé (ça fait donc double ration de remerciement pour ceux là :D), merci beaucoup, c'était un plaisir de lire toutes vos reviews et tous vos commentaires ou tout simplement la trace de votre passage sur ma fic. Je remercie vraiment tout le monde de m'avoir aidé à continuer ma fic (on a vraiment l"impression que j'ai créé un mémoire qui m'a pris toute ma vie >. ) Une dernière chose avant de vous laisser à votre lecture : dans toutes les reviews que vous m'avez laissé, je ne crois pas avoir eut une question à propos de mon titre. Je pensais pourtant devoir répondre à de nombreuses questions car il me paraissaitr pour le moins énigmatique, même à moi même... Bon, je vais vous l'expliquer quand même même si personne ne me l'a demandé (fière de son titre !). Je checrhais en fait un titre qui reflète bien cette opposition qu'il y a entre Hermione et Malefoy, au début j'ai pensé à "l'Ombre et la Lumière", mais j'ai pensé que cela ne faisait vraiment pas original... :p. J'ai donc trouvé le mot "Clair-Obscur" qui montrait bien cet antagonisme irréversible entre eux. Puis, le mot argenté qui est ma couleur préférée vient le compléter, car il est aussi le mélange du blanc et du noir, les deux opposés (et aussi parce que "Dans le Clair-Obscur gris" ça faisait moins bien -.-'. !) Mais ce n'est pas la seule explication ! Mais ça, vous le comprendrez en lisant ce chapitre ! Alors bonne lecture ! ;)
Dans le Clair-Obscur Argenté
Chapitre 13
Révélations
Le bon quart d'heure qui séparait son appartement de l'hôpital Ste Mangouste sembla durer une éternité à Hermione. Depuis combien de temps étaient-ils partis de chez elle ? Depuis combien de temps marchaient-ils dans les rues de Londres, sous la voûte étoilée et les regards interrogateurs des passants, soutenant tant bien que mal un Malefoy plus pâle encore qu'un fantôme ? Depuis combien de temps la flamme vive qui animait d'ordinaire les yeux d'Hermione s'était éteinte ?
La dernière heure qu'elle venait de passer défilait sans cesse dans sa tête. Harry et elle avaient transplané dans son salon dévasté. Malefoy gisait toujours sur le sol, aussi inerte et faible qu'une vulgaire poupée de chiffons. Harry se contenta d'enjamber indifféremment les débris de verre en jetant des petits coups d'œil deci-delà avant de se glisser vers Malefoy. Son visage resta désespérément impassible alors qu'il regardait interdit le jeune homme qui avait jadis été un puissant ennemi, et qui était maintenant étendu sur le sol dans une flaque de sang parsemée de faïence. Hermione avait maladroitement tenté de panser sa plaie à la tempe avec des cotons et une bande de tissu. Celle-ci observait en retrait la réaction d'Harry, cette réaction qui justement ne venait pas. Après quelques secondes, Harry détourna son regard d'émeraude du corps de l'ex-Serpentard pour faire un petit signe de la tête à Hermione.
- Aide moi, je vais le soulever…
Hermione ne se fit pas prier et se précipita au côté de Harry pour soutenir l'épaule de Malefoy. Sa peau blanche était glacée – aussi froid que doit l'être son cœur en ce moment…songea Hermione. Avec un râle d'effort, Harry tira le corps de Malefoy vers le haut, de manière à le soulever et Hermione passa les bras sous ses épaules afin de le maintenir en l'air. Après s'être calé à son tour, Harry regarda Hermione et indique d'un petit coup de tête la porte de sortie, ses bras étant occupés à essayer de tenir Malefoy, qui malgré tout s'affaissait peu à peu. Alors qu'ils descendaient avec beaucoup de difficultés les escaliers tortueux de l'entrée de l'appartement d'Hermione, Harry essaya de détendre légèrement l'atmosphère :
- C'est dommage qu'on ne puisse pas faire usage du Sortilège de Lévitation en ce moment… Tu imagines tous ces moldus qui verraient un mec à moitié mort en train de léviter dans les rues de Londres ? Ca ferait encore plus de bruit que cette stupide coupe du Monde de Football ou je ne sais quel machin de moldus…
Mais le cœur n'y était visiblement pas, et Hermione, ne relevant pas la remarque, se contenta de baisser les yeux tristement. Harry comprit et se tu. Malgré le côté dramatique de la situation et les milliers de questions qui auraient dû lui tirailler l'esprit, il ne pouvait s'empêcher de penser en regardant le ciel d'un bleu d'encre, que c'était une belle nuit, assurément. Hermione laissait couler doucement des larmes sur ses joues. Elle scintillaient tout d'abord lorsqu'elles perlaient au coin de ses paupières, et glissait ensuite onctueusement sur ses joues, rivalisant avec l'éclat si particulier des étoiles. C'était une si belle nuit…
Alors qu'ils arrivaient devant la vitrine miteuse du magasin de vêtements qui faisait l'office d'entrée de Ste Mangouste, Hermione sentait le stress lui nouer le ventre et ses jambes se dérober sous elle. Non pas à cause de la fatigue qu'aurait pu lui infliger le poids de Malefoy, elle avait trouvé en elle une force puisée d'on ne sait où qui augmentait encore à chaque pas qui la rapprochait de l'hôpital. Non pas également à cause de l'explication qu'elle devrait bientôt fournir à Harry et aux Médicomages. Non pas non plus en pensant à sa carrière et à sa réputation brisées à tout jamais. Ce qui inquiétait Hermione Granger en ce moment, c'était le sort de Malefoy…
- Il était temps, souffla Harry épuisé, je commençais à croire que j'allais finalement utiliser ce Sortilège de Lévitation, moldus ou pas…
Il réajusta Malefoy sur son épaule. Ce dernier n'avait pas émit le moindre mouvement ou son durant tout le trajet, se contentant parfois de glisser involontairement d'un côté ou de l'autre, si bien qu'Hermione avait dû plusieurs fois s'arrêter afin de réajuster sa prise. Maintenant qu'ils se trouvaient devant l'hôpital, Hermione n'était plus sûre de ses intentions. Elle redoutait par-dessus tout le verdict des Médicomages, et elle se demandait malgré elle si l'ignorance dans ce cas ne valait pas mieux que la vérité… Et si les médecins lui annonçaient qu'il n'y avait plus d'espoir ? La voix d'Harry brisa ses pensées.
- Hé ! On y va ?
Il avait ressentit l'hésitation d'Hermione, mais la pression de Malefoy sur son épaule devenait trop forte.
- Oui… Allons-y, se reprit Hermione.
Ils se glissèrent subrepticement à travers la vitrine délabrée, et pénétrèrent dans le couloir principal de l'hôpital magique. Immédiatement, un flot de bruits divers parvint à leurs oreilles. Il régnait la même agitation dans l'hôpital que dans les rues de Londres qu'ils venaient tout juste de quitter, l'écho en plus…
- Et l'odeur de mort aussi… songea plus que lugubrement Hermione.
Après toutes ces émotions, cette lumière et ce décor chirurgical lui donnaient la nausée. Une infirmière en blouse, visiblement très pressée et l'air contrarié se dirigea à grand pas vers eux, un calepin à la main. Arrivée à leur distance, elle poussa un cri strident en apercevant l'inquiétante tâche rougeâtre qui transparaissait à travers le bandage artisanal, et en laissa même tomber son bloc note en portant les mains à sa bouche. Elle rajusta ses petites lunettes pour être sûre d'avoir bien vue, puis, lorsque ce fut le cas, elle interrogea du regard Harry et Hermione qui se sentait de plus en plus mal. L'infirmière cria quelque chose à l'intention de deux Médicomages qui se dirigèrent prestement vers le petit groupe, mais Hermione n'entendit aucun son sortir de sa bouche. C'était comme si elle était dans une pièce capitonnée qui ne laisser filtrer aucun son, afin qu'elle soit totalement seule face à elle-même et ses émotions…
Elle sentit le poids de Malefoy s'alléger de son épaule alors que les Médicomages le prenaient en charge. Elle s'effondra sur les genoux, la vision vacillante. Elle sentait la nausée lui monter à la bouche. Harry la releva vigoureusement et la soutint fermement en criant quelque chose à l'adresse de l'infirmière qui acquiesça d'un signe de tête, mais une fois de plus Hermione n'entendit aucun son. Sans qu'elle se souvienne du trajet, Hermione se retrouva dans une chambre similaire à celle dans laquelle elle avait séjourné quelques jours auparavant. Dès qu'elle fut allongée, elle ferma les yeux et s'endormit.
Elle sombra dans un profond sommeil sans rêves. A son réveil, Harry se tenait face à la fenêtre, visiblement plongé dans une profonde réflexion. Hermione se redressa douloureusement contre le dossier métallique de son lit afin de montrer qu'elle était réveillée. Harry tourna la tête pour capter un faible sourire de la jeune fille et la détourna à nouveau vers la fenêtre, froid et impassible. Les lumières de la ville mouchetaient son beau visage d'éclaboussures dorées. Hermione se redressa de nouveau, plus fermement cette fois. Elle savait ce qu'elle avait à faire, elle le savait depuis le début de sa relation avec Malefoy, elle devait la vérité à Harry. Ce fut lui cependant qui brisa le silence pesant qui planait dans la chambre.
- Ils ont transféré Malefoy au Département des Urgences Hémoglobiniques… Les Médicomages disent qu'il va s'en sortir…
Immédiatement, un poids énorme qui pesait sur le cœur d'Hermione s'envola. Elle se sentit revigorée d'un coup, mais pas pour autant libérée. Lentement, elle s'assit sur le côté de son lit, et se leva précautionneusement. Harry avait replongé son regard vers la ville de Londres qui brillait de mille feux.
-
Je…
-
Tu l'aimes ?
La réplique d'Harry avait fusé à la vitesse de l'éclair et avait tailladé le coeur d'Hermione. Les yeux du Survivant à eux seuls auraient pu lui lacérer tout le corps. Elle se sentait frémir sous son regard d'émeraude brillant. Elle inclina légèrement le buste en avant et baissa la tête.
- Oui… fit t-elle simplement.
Harry poussa un soupir, et se retourna de nouveau vers la fenêtre, les deux mains nerveusement campées sur le rebord de pierre. Hermione ne bougea pas.
- Puis-je savoir… depuis combien de temps ça dure ? reprit Harry.
Chaque mot arraché de sa bouche semblait être une épreuve pour lui, et les trémolos dans sa voix montraient clairement son émotion. Hermione se redressa, des larmes opalescentes glissant de nouveau sans bruit sur la courbe de ses joues.
- Depuis… Depuis la mission où je n'ai pas été choisie…
Harry se redressa brusquement, comme piqué au vif. Puis il replongea son regard à travers la fenêtre et ne parla pas. Hermione s'effondra par terre en essayant de contenir ses larmes, mais c'était peine perdue.
Elle lui raconta tout, comment Malefoy l'avait ramenée chez elle, comment elle n'avait cessé de penser à lui le jour suivant, comment elle l'avait revu régulièrement par la suite. Tout… Harry ne bougea, immobile comme un roc. Mais Hermione savait qu'à l'intérieur, tout ce décomposait en lui. Tout ce qu'il avait construit patiemment, tout son amour pour Hermione, tout son bonheur illusoire. Tout… Tout se dérobait sous ses pieds sans qu'il puisse rien y faire.
- Alors… C'est comme ça… parvint-il à articuler.
Il se redressa, et Hermione vit distinctement sur son visage piqueté de points de lumière orangée, de la fureur se dessiner. Pendant un instant elle crut qu'il allait la frapper, mais elle s'y était résignée. Elle était coupable, elle devait payer. Mais Harry se détourna d'elle et saisit par le dossier la frêle chaise en bois à côté de son lit et la fracassa contre le mur.
- APRES TOUT CE QUE J'AI FAIT POUR TOI ? APRES TOUT CE QUE NOUS AVONS PARTAGE, TU PREFERES MALEFOY A MOI ?
Il donna un violent coup de poing dans le mur qui se fissura sous le choc. Il se retourna vers elle, toujours agenouillée au pied du lit, la main ensanglantée et une grimace de haine déformant son beau visage. La lumière orangée des lumières de la ville qui filtrait à travers la fenêtre coulait sur son corps anguleux. Il se laissa tomber à genoux en face d'Hermione et enfouit son visage dans ses mains, indifférent au sang qui les maculait à présent. Hermione ne bougea pas et observa le Survivant. Celui-ci sanglotait doucement.
- Je suis tellement désolée Harry…
Ce fut les seuls mots qu'elle pu prononcer de sa voix brisée. Un sanglot plus fort que les autres échappa à Harry et il se recroquevilla un peu plus. Prudemment, Hermione s'avança de lui à genoux et tomba à ses pieds.
-
Si seulement tu m'avais dit ce qui n'allait pas chez moi…
J'aurais pu faire des efforts…
-
Ce… Tout est ma faute… Tu n'y es pour rien… C'est moi la
fautive, je suis impardonnable. Harry, regarde moi.
Harry ne releva pas la tête, mais son corps se crispa. Doucement, Hermione prit sa main ensanglantée qui recouvrait son visage entre les siennes.
- Regarde moi, s'il te plait…
Harry redressa lentement la tête et ouvrit ses yeux verts embués de larmes. Hermione plongea ses prunelles dans les siennes. Elle y déversa toute la tendresse, toute la gratitude et l'amitié qu'elle avait pour son ami.
- Tu es l'homme le plus formidable que je connaisse…
Harry repoussa brusquement sa main et lui tourna le dos.
- Si tu le pensais vraiment, nous ne serions pas dans cette situation.
Patiemment, Hermione se rapprocha du dos de l'ex-Gryffondor et l'enlaça de ses deux bras.
-
Je te demande de me croire Harry.
-
Pourquoi le devrais-je ? Tu viens de me prouver que je ne
pouvais pas te faire confiance…
-
Harry je t'en prie… Je ne t'avais jamais menti avant, tout ce
que je ressentais pour toi était sincère… Simplement,
je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, je ne
sais même pas pourquoi… Mais…
Harry poussa un soupir tremblotant. Hermione resserra encore un peu son étreinte.
-
Harry, tu as tout pour être heureux avec quelqu'un d'autre,
je ne connais pas une fille qui pourrait te résister… Tu es
l'homme idéal, vraiment…
-
Alors que trouves-tu donc à Malefoy ?
Hermione ne répondit pas, pour la simple et bonne raison qu'elle n'en avait aucune idée. Que trouvait elle à Malefoy ? En dehors du fait qu'il possédait ce charme démoniaque et vénéneux, cette beauté étrange, presque androgyne ? Leur relation qui avait quelque chose de virtuel et brutal l'excitait de façon quelque peu sordide. Cette relation qui plus est interdite et prohibée par le bon sens ne la rendait que plus dangereusement attirante…
- Je suis vraiment désolée Harry, tu ne mérites vraiment pas une fille comme moi…
Hermione se retira doucement, relâchant le Survivant meurtri et se recula, comme si elle voulait laisser Harry seul avec lui-même.
- Je sais que ce que j'ai fait est impardonnable, mais je serai prête à tout faire pour toi, tu le sais…
Harry, les yeux encore rougis et fiévreux se retourna vers elle et annonça la voix brisée :
- Alors reste avec moi…
Hermione cru avoir mal entendu ou mal interprété les paroles du brun. Elle lui demanda, l'air ahuri :
-
Pardon ?
-
Reste avec moi… Je suis prêt à te pardonner cette
histoire avec Malefoy. On tourne la page là-dessus et on
repart à zéro.
Hermione cru recevoir un coup sur la nuque, Ce n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait… Au lieu de haine envers elle, Harry lui tendait une nouvelle fois la main, un nouveau départ, une nouvelle histoire… Au fond de son cœur, ces paroles lui firent encore plus mal que si Harry l'avait rouée de coups, car elle savait au fond d'elle-même que ce n'était pas possible… Elle ne pouvait pas, ne pouvait plus être avec Harry. Tout son corps réclamait l'ex-Serpentard, toute son énergie fourmillait dans ses veines au simple souvenir de son nom, chaque battement de cœur voulait la rapprocher de lui. Elle baissa ses yeux emplis de tristesse et murmura doucement :
- Non Harry…
Harry eut un mouvement de recul puis s'avança vers la jeune fille en tendant la main, confiant.
-
Quoi ?
-
J'ai dit non Harry… Je suis désolée.
Harry se figea net, une expression de stupeur affichée sur le visage. Hermione releva la tête.
- Je ne peux pas. Je l'aime.
Elle se leva doucement, laissant Harry encore plus abattu qu'il ne l'était auparavant et sortit de la pièce. Dans le couloir de l'hôpital, il lui fut facile de repérer une infirmière qui la conduisit à la chambre de Malefoy. Celui-ci était profondément endormi sur un lit semblable à celui de la chambre d'hôpital d'Hermione. Sa peau était presque aussi blanche que les draps, mais la jeune fille vit avec soulagement que la plaie semblait avoir été comblée avec une sorte de pâte violette et collante. Elle s'approcha du torse du jeune homme et y posa précautionneusement sa tête. Elle entendit son cœur palpiter faiblement, et sa poitrine se soulevait et s'abaissait régulièrement. Elle sentait le souffle du jeune homme sur sa joue. Elle enlaça l'abdomen gracile de Malefoy et s'endormit de nouveau. Les rayons du soleil lui chatouillèrent la nuque avant qu'elle ne se réveille. Le lit était vide, les draps défaits. Hermione s'étira lentement et sorti dans le couloir à la recherche d'un Médicomage. Elle en trouva un, l'air pincé et aigri qui rajusta avec nervosité ses lunettes alors qu'Hermione lui demandait où se trouvait Malefoy.
- Le jeune Mr Malefoy est rentré chez lui à la première heure ce matin, bien que je lui aie vigoureusement conseillé de rester encore ici quelques heures…
Hermione écarquilla les yeux de surprise.
- Déjà ? Mais il était presque mourrant hier ?
Le Médicomage leva les yeux au ciel, visiblement contrarié.
- Je ne vous le fais pas dire jeune fille… Mr Malefoy a signé une décharge à l'hôpital, endossant l'entière responsabilité des conséquences de ses actes. A partir de là, nous ne pouvons rien faire.
Hermione s'inclina légèrement en murmurant un bref « merci » avant de commencer à s'éloigner dans la salle prévue pour transplaner (tous les « pop » des transplanages finiraient pas gêner les malades à la longue !).
- Ah, au fait ! la rappela le Médicomage. Mr Harry Potter est rentré chez lui également. Il vous fait savoir qu'il comprend ce que vous ressentez et qu'il ne vous en veut pas…
Sur ce, le Médicomage leva les yeux au ciel, comme si il était offensé de devoir faire le messager du grand Harry Potter et pénétra brusquement dans une chambre en poussant un tonitruant « Bonjour Mme Polichinelle ! Comment ça va ce matin ? ».
- Elle risque d'aller beaucoup moins bien maintenant…songea Hermione avec amusement avant de pénétrer dans la salle capitonnée pour transplaner.
Elle hésita quelques instants… Où aller ? Chez Harry pour prendre de ses nouvelles ? Chez elle pour se remettre de ses émotions ? Ou chez…
Hermione ferma les yeux, comme si elle essayait d'éclipser cette pensée de son esprit. Mais elle semblait décidément récurrente, et lorsqu'elle les rouvrit, elle ne vit que l'image de Malefoy lui souriant de son rictus mi-amusé mi-méprisant. Un véritable débat se déroulait dans la tête d'Hermione :
- Tu sais que tu as envie de le voir…
-
Oui mais si lui n'en a pas envie ?
-
Au moins tu sauras si il t'en veut ou pas.
-
Oui mais dans certains cas il ne vaut mieux pas savoir…
-
Tu n'as pas dit la vérité à Harry pour rien !
-
Je lui ai fait du mal…
-
Il t'a dit qu'il ne t'en voulait pas.
-
Oui mais…
-
Hermione, arrête de te mentir à toi-même !
Arrête de te voiler la face ! Pourrais tu vivre sans
revoir Malefoy ?
-
Non.
-
Pourrais tu vivre sans savoir ce qu'il pense réellement de
toi ?
-
Non.
-
Alors…
La voix s'éclipsa, laissant Hermione seule avec ces questions. Elle redressa la tête d'un air décidé. Ce qu'elle allait faire n'était sûrement pas le choix de la raison, mais était assurément celui de son cœur.
Elle transplana devant le Manoir Malefoy. Les grilles, cette fois ci étaient grandes ouvertes, comme si Malefoy s'était attendu à avoir de la visite. Le soleil ne parvenait qu'à percer faiblement à travers les nuages gris qui s'étiraient maintenant à perte de vue. Le beau temps de l'hôpital s'était bien vite estompé…
Elle marcha lentement vers la porte en bois massif qu'elle avait franchit beaucoup plus souvent qu'elle ne le devrait. Celle-ci était également entrouverte, Hermione la poussa sans mal et l'entendit se refermer lourdement derrière elle. Elle fit quelques pas dans le Hall, éclairé comme à son habitude par un unique feu de cheminée crépitant à souhait. Les hautes fenêtres étaient obstruées par de lourdes tentures de velours sombre, empêchant la lumière de les traverser. Si ce n'est l'âtre qui éclaboussait les murs de reflets rougeoyants, il n'y avait aucune lumière dans la pièce, ce qui fit frissonner Hermione. Elle fit encore un ou deux pas pour s'avancer dans le cercle tracé par la lumière lorsqu'elle entendit une clé tourner dans la serrure de la porte d'entrée et le loquet se fermer en un claquement sec. Elle se retourna.
Malefoy, en robe de sorcier vert bouteille la fixait d'un air mauvais, une main pâle encore posée sur la poignée de la porte d'entrée qu'il venait de refermer.
- Bonjour Granger, fit il avec une voix qui se voulait douce mais où pointait le danger à chaque accent de voix.
Hermione fut tout d'abord soulagée de voir qu'il semblait aller bien. Sa plaie était toujours colmatée avec la pâte violette, mais il avait retiré le bandage et le sang semblait avoir renoncé à couler. Puis, elle eut soudainement peur de Malefoy en le voyant s'approcher, tel un fauve qui se délecte de son droit de mort sur sa proie. Elle recula lentement à mesure que Malefoy avançait, mais elle ne pu bientôt plus à cause du feu qui menaçait de lui brûler le dos. Malefoy se rapprocha d'elle lentement, comme si il savourait ce moment, puis se plaça bien en face d'elle, leurs bouches séparées seulement par quelques ridicules centimètres. Ils se regardèrent intensément, sans rien faire si ce n'est soutenir leurs regards l'un l'autre. Celui d'Hermione se laissait clairement dominer par celui de Malefoy qui semblait jubiler de la situation. L'ex-Serpentard brisa ce pont de regards en levant la main et en giflant la jeune fille de toutes ses forces. Hermione s'effondra sur le côté, à quelques centimètres du feu, mais elle ne cria pas. Elle acceptait, elle se soumettait pleinement à Malefoy. Celui-ci lui empoigna vigoureusement les épaules et la pencha vers le feu. La jeune fille sentit une odeur de cheveux brûlés, et elle sentait l'ai chaud lui lécher la nuque. Cependant elle ne bougea pas, et regarda seulement Malefoy tristement, remettant sa vie entre ses mains. Le jeune homme murmura seulement de manière assassine :
- Idiote ! Pourquoi es tu revenue ?
Il la retira du feu et la laissa tomber sur le côté. Hermione heurta le sol durement, et rampa doucement pour tenter de s'éloigner du feu, alors que Malefoy s'asseyait dans un fauteuil en face d'elle. Il la regarda d'un air accusateur et méprisant. Hermione se releva tant bien que mal, malgré la douleur qui lui parcourait tout le côté droit du corps.
-
Je voulais… M'excuser… murmura t-elle faiblement.
-
T'EXCUSER !
Malefoy se leva brusquement et empoigna la jeune fille par les épaules, la maintenant à terre. Courageusement, elle essaya de continuer de parler alors que Malefoy la ballottait dans tous les sens.
- Je voulais te demander pardon de t'avoir frappé. Je voulais… J'espérais que tu me pardonnes… Je…
Malefoy riait à présent. Il lâcha Hermione mais maintint une emprise ferme sur elle en se mettant à califourchon sur elle et en serrant ses genoux contre ses hanches.
- Ha ha ha ha ! Et tu crois que ça suffit ! Tu crois que ça suffit de s'excuser comme ça ?
Hermione pouvait lire de la folie dans ses yeux. Elle hocha docilement la tête, pour montrer qu'elle savait bien qu'elle était en tort.
-
Tu n'avais pas à forcer la grille de chez moi Granger !
Tu n'aurais jamais dû voir cette fille.
-
Excuse moi… bredouilla t-elle une nouvelle fois.
-
Je veux plus Granger.
Il déchira d'un geste le T-shirt d'Hermione, laissant apparaître sa généreuse poitrine qui se soulevait et s'abaissait rapidement.
- Beaucoup plus… fit il en dardant sa langue pointue sur ses lèvres.
Il passa sa main dans le haut du pantalon d'Hermione, lui caressant vigoureusement l'entrejambe à travers sa petite culotte de coton. Les yeux d'Hermione se plièrent en une supplication silencieuse, alors qu'elle embrassait avec fougue le Serpentard. Ses mains s'accélérèrent, et sentant le gène occasionné par le pantalon de la jeune fille, il le déboutonna et le fit glisser le long des hanches moelleuses de celle-ci. Il la débarrassa entièrement des lambeaux de tissus qui lui recouvraient encore la poitrine avant d'enlever sa propre robe de sorcier. Hermione retira ses sandales d'un geste du pied et se jeta sur le torse nu de l'ex-Serpentard, le mordant par à-coups et griffant ses épaules musclées. Malefoy, se laissant aller à ses douces tortures, tout en malaxant durement les fesses de la brunette et en continuant ses caresses intimes. Il abandonna à son tour ses chaussures avant de lécher le cou de la jeune fille qui se cambra sous l'invitation, offrant sa gorge déployée à son ennemi. Hermione sentait de nouveau la chaleur si agréable qu'elle ressentait en ces instants passés avec Malefoy, ses mains pourtant froides et blanches comme un glaçon la réchauffaient de l'intérieur et lui provoquait des brûlures presque désagréables, tant le plaisir était fort. D'un geste, Malefoy enleva la culotte de la jeune fille, et il introduisit immédiatement deux doigts dans son antre chaud et déjà humide. Hermione étouffa un cri et griffa les épaules du beau blond de plus belle, alors qu'il se laissait aller à des va et vient puissants en elle. Essayant de contrôler les flux de sensations qui faisaient vibrer tous ses os, Hermione lâcha les épaules de Malefoy pour plonger ses mains dans son caleçon. Elle caressa le sexe du jeune homme, qui ne mit pas longtemps avant de se durcir, doucement d'abord, puis vigoureusement ensuite pour suivre la cadence effrénée que Malefoy lui infligeait. Le visage de Malefoy se tordait en différentes expressions, allant du plaisir pur à la rage et à la douleur. Hermione accélérait, et Malefoy, sentant qu'il ne pourrait tenir encore longtemps se détacha d'elle brusquement, descendit son caleçon d'un geste et l'attrapa par la main pour la relever. Hermione se laissa faire, non sans une certaine surprise. Malefoy la serra fortement contre lui et l'embrassa sauvagement, comme si il voulait lui dévorer le visage et la jeune fille y répondit avec passion et brutalité. En faisant cela, Malefoy les conduits vers le mur le plus proche contre lequel il la plaqua avec violence, non sans cesser de l'embrasser avec fougue. Hermione enroula instantanément ses jambes autour du buste d'Apollon du Mangemort, mais celui-ci les retira et lui intima l'ordre de se retourner en faisant un signe de la tête. Hermione comprit le message et se mit de dos à Malefoy, le ventre collé contre le mur froid de la pierre. Avec une douceur dérangeante, Malefoy contempla d'abord le spectacle qui s'offrait à lui. Les longs cheveux bouclés de la jeune fille retombaient en mèches éparses sur son magnifique dos hâlé recouvert d'une fine pellicule de sueur. Les mains agrippées à la paroi de roche, elle attendait, les fesses rebondies légèrement en arrière ce qui faisait ressortir le creux de ses reins et la rondeur de celles-ci. Malefoy se passa instinctivement la langue sur les lèvres alors qu'elle se tordait félinement dans l'attente d'un acte de sa part.
Acte qui ne tarda pas à arriver. Malefoy s'avança vers la jeune fille et prit d'une main l'ensemble de sa chevelure qui reposait sur sa nuque pour la tirer vers lui, de manière à ce que la jeune fille ait la tête en arrière. Cela lui arracha un hurlement de douleur, mais elle ne se débattit pas. Au contraire, elle se cambra un peu plus pour coller leurs deux corps qui criaient leur plaisir à l'unisson. Malefoy lui mordit la nuque à travers son épaisse chevelure, alors qu'il s'enfonçait en elle avec force. Hermione cria, mais c'était de plaisir et non de douleur.
La douleur en fait avait quelque chose de curatif et même de purgatoire. Elle prenait cela comme le doux châtiment qu'elle pensait mériter pour le mal qu'elle avait fait aux deux hommes qu'elle avait aimé. La brutalité de Malefoy l'excitait de manière très sordide certes, mais elle avait quelque chose de libérateur et même de guérisseur.
Alors que Malefoy accélérait son va et vient, elle s'agrippait de toutes ses forces à la pierre froide, la tête toujours en arrière, les yeux clos. Malefoy qui s'enfonçait plus profondément et plus violemment à chaque coup de reins posa ses deux mains glacées sur celles d'Hermione toujours accrochées à la roche, relâchant la nuque de la jeune fille encore marquée des empreintes de ses dents. Hermione rabattit sa tête en avant et joignit son corps aux mouvements de Malefoy. Coincée entre la pierre rugueuse et froide et le corps doux et inhabituellement chaud de Malefoy, la jeune fille sentait une pléiade de sensations qu'elle n'avait encore jamais ressenties. C'était comme si c'était la première fois qu'elle découvrait le corps du beau Serpentard. En relevant un peu la tête, Hermione voyait nettement la Marque des Ténèbres sur le poignet du jeune homme, qui scintillait sinistrement, malgré les oscillations brutales dues à leurs mouvements. Sa vision se brouillait par moment, comme si son cerveau était focalisé tout entier sur les décharges qui la traversaient. Malefoy accélérait, posant ses mains sur les hanches de la jeune fille pour la guider au plus profond de lui. Les râles qui s'échappaient des deux jeunes gens se répercutaient en écho sur les murs épais, que seules venaient réchauffer de quelques notes colorées les rares étincelles du feu. Alors que Malefoy caressait maintenant fiévreusement sa poitrine, Hermione sentait que son plaisir allait bientôt atteindre son paroxysme. Elle se cambra de plus belle, et la réponse de Malefoy ne tarda pas à arriver…
Il se libéra en elle en lui mordant de nouveau la nuque pour ne pas crier, à la manière d'une chatte qui saisirait ses petits par le coup pour mieux les contrôler. Hermione hurla de la douleur soudaine, mais elle atteignit son orgasme au même moment. Son cri se transforma en un gémissement plaintif alors qu'un flux de plaisir lui parcourait tout le corps, la pénétrant toute entière jusqu'au moindre atome. Leurs mouvements se firent plus lents, et Malefoy se retira doucement. Hermione ne bougea pas de sa position, le ventre accolé aux pierres rugueuses. Tout son corps était meurtri de l'intensité du moment qu'elle venait de passer, mais son esprit semblait comme nourri, rassasié de la substance qui lui était vitale. Elle se décolla lentement du mur. De profondes entailles creusées par les dents et les ongles de Malefoy ainsi que le mur grossier parsemaient son corps luisant. Elle n'y fit guère attention, et préféra ramasser une chemise de Malefoy qui était posée négligemment à côté d'un fauteuil.
- Je peux te l'emprunter ? demanda t-elle en soulevant la chemise, la sienne gisant en lambeaux un peu plus loin.
Malefoy acquiesça silencieusement. Hermione enfila la chemise et le regarda qui remettait sa robe de sorcier près du feu, sans dire un mot ni même la regarder.
- J'ai quitté Harry, fit elle au bout d'une minute.
Malefoy, qui contemplait le crépitement du feu, dos à Hermione, eut un petit rire nerveux.
-
J'ai pensé que c'était la meilleure chose à
faire…
-
La meilleure chose à faire ?
Malefoy s'était retourné. Les braises rougeoyantes dansaient sur sa peau de lait.
-
La meilleure chose à faire pour quoi Granger ?
-
Mais… pour nous…
-
Pour nous ?
Ce n'était pas de l'incrédulité qui se lisait sur le visage de Malefoy, encore moins de l'innocence. Hermione eut encore plus peur de Malefoy qu'elle ne l'avait jamais eut en cet instant. Ce qui se lisait sur le visage de Malefoy à ce moment, c'était de l'indifférence. Pas de la haine, ni du mépris, non, pire, de l'indifférence.
- Il n'y a pas de nous, Granger…
C'était comme si elle avait reçu un coup de couteau en plein cœur. Elle sentit son corps frissonner. Les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Malefoy se retourna de nouveau vers le feu, semblant apprécier sa diabolique compagnie. Hermione s'approcha du cercle de lumière tracé par les flammes. L'incompréhension se lisait sur son visage. Son corps tremblait de froid, alors qu'il régnait une douce chaleur dans l'espace près de l'âtre. Recroquevillée sur elle-même, elle murmura, la voix brisée :
-
Mais… j'ai cru…
-
Tu as cru quoi Granger ?
Une larme coula sur le visage de la jeune fille.
- J'ai cru que… J'ai cru que c'était…
Malefoy se retourna brusquement et lui saisit les deux poignets avec violence. Une once de folie et de fièvre se lisait dans son regard glacé, où dansaient les flammes rougeoyantes.
- Tu as cru quoi Granger ? répéta t-il, l'intimant à parler.
Hermione baissa les yeux alors qu'une deuxième larme roulait sur sa joue, comme un témoin impudique de la douleur qu'elle ressentait.
-
J'ai cru…
-
Tu as cru quoi Granger ?
-
J'ai cru que tu m'aimais… fit Hermione dans un sanglot étouffé.
Malefoy lui lâcha immédiatement les poignets, comme si il avait été insulté de la pire des manières. Il se recula lentement près du feu, sans quitter la jeune fille des yeux.
- Car moi je t'aime… acheva t-elle en levant ses yeux constellés de larmes vers son tortionnaire.
Malefoy regarda avec effarement la jeune Auror et Hermione savait exactement ce qu'il pensait en cet instant…
Qui peut être assez fou pour penser qu'un Malefoy tombe amoureux d'une Sang de Bourbe ?
Même si Malefoy n'avait prononcé aucun mot, Hermione voyait ses pensées défiler sur ses miroirs glacés et brumeux qu'étaient ses yeux. Elle s'effondra sur le sol en sanglotant, ne retenant plus ses larmes et son chagrin. Malefoy se retourna une nouvelle fois vers le feu, lui tournant majestueusement le dos.
- Tu es stupide Granger…
Elle ne répondit pas, mais ses pleurs redoublèrent de plus belle.
- Quitter Potter parce que tu avais l'illusion qu'un Malefoy puisse tomber amoureux de toi…
Malefoy eut un ricanement moqueur. Il se tu un instant, pensif, alors que les sanglots d'Hermione étaient ponctués de spasmes incontrôlables.
- Je ne sais pas ce qui a pu te faire croire une chose pareille Granger… Je ne t'ai même jamais appelée par ton prénom…
Hermione, frappée par l'évidence, se rendit compte qu'il avait raison. Jamais il n'avait prononcé de ses lèvres vénéneuses le nom d' « Hermione », alors qu'elle-même avait tant de fois fait rouler le sien sur sa langue le soir en pensant à lui.
- Je ne t'ai jamais rien offert, jamais fait de compliments, jamais rien promis ni laisser espérer…
Malefoy énumérait ces faits avec une nonchalance et une lassitude exagérée. Il savait que chacun d'eux était un pieu qui s'enfonçait profondément dans le cœur de la jeune fille. Hermione se releva lentement. D'un geste rageur, elle s'essuya les larmes qui recouvraient son visage.
- Alors tu as fait quoi au juste avec moi ?
Malefoy, toujours de dos à la jeune fille, eut un sourire narquois.
- Je t'ai… désirée… Juste désirée…
Il secoua la tête. Ses cheveux blonds suivirent son mouvement et retombèrent négligemment devant ses yeux qu'elle ne pouvait pas voir. Elle pouvait juste les imaginer, bleu aux reflets changeants. Il rajusta ses mèches blondes derrière les oreilles.
- Mais je ne t'ai pas aimée…
Hermione accusa le coup, mais avec un courage qu'elle n'aurait jamais cru avoir en elle, elle acquiesça d'un coup de tête.
- Très bien Malefoy… Dans ce cas…
Elle se recula lentement et sortit du cercle de lumière. Malefoy ne se retourna pas et resta bien immobile face au feu dont les dernières braises d'éteignaient peu à peu.
- Adieu Malefoy, eut elle la force de prononcer, avant de tourner le dos et de marcher vers la porte d'entrée.
Malefoy entendait le léger bruit sourd de ses pieds sur les pavés de pierres polies qui constituaient le sol de son Hall d'entrée. Il risqua un regard en arrière, furtif.
Un rayon de soleil, blanc et froid, perçait à travers les lourdes tentures de velours qui recouvraient les fenêtres et tombait juste sur la chevelure et le dos de la jeune fille qui s'éloignait sans se retourner.
Malefoy la regarda partir dans le Clair-obscur argenté.
Puis, la jeune fille dépassa le rayon de lumière blanche, franchit la porte et disparut.
Ce n'est qu'alors qu'une larme, fermement emprisonnée dans l'océan de métal liquide de ses yeux, osa s'échapper, et consumer sa courte vie sur la joue de porcelaine du garçon. Une larme, une seule, osa percer la barrière de son âme.
Trois mots cependant, franchirent ses lèvres acérées. Trois.
- Au revoir…
Hermione…
Fin
Voilà, comme je vous l'ai dit, ce n'est peut être pas la fin que beaucoup d'entre vous attendaient... Mais néanmoins j'espère qu'ils ne m'en veulent pas trop... Ou sinon faite le moi savoir par review ! Merci encore pour ces moments passés ensemble, car même si nous sommes séparés par un écran et parfois des milliers de kilomètres, des fois je me sentais quand même proche de vous... (ça y est elle part dans son délire... -.-' ) Si si c'est vrai ! En tout cas, à votre avis, suite ou pas ?
A bientôt pour l'épilogue... +
X-MilleCa-X
