Petit chapitre de transition avant la confrontation avec Ron : Hermione déprime.

Au fait, J-7 avant la sortie d'X-MEN 3 avec mon beau Hugh !

Et aufait, merci pour m'avoir fait dépasser le cap des 500 reviews : je jubile !


Le Chaudron Baveur

Après cette soirée désastreuse, j'apparus directement au Chaudron Baveur, évitant l'appartement de Ron de peur de le rencontrer.là-bas. A la seconde où Hannah, la femme de Neville, me vit, elle sut qu'il s'était passé quelque chose, et elle me conduisit à une chambre. Elle était grande et joliment décorée, avec un petit côté rustique.

"Oh Hannah, c'est beau, mais je ne peux vraiment pas me le permettre. Peut-être quelque chose de plus petit ?" demandai-je.

Hannah fit un signe de rejet de la main. "Ne dis pas de bêtises ! Ne t'inquiète pas de ça. Nous en parlerons demain. Maintenant repose-toi."

J'obéis, car les évènements de la nuit semblaient m'avoir totalement épuisé ; la fatigue était presque insupportable. Pourtant, une fois couchée dans le grand lit, le sommeil me fuit, alors que je me repassais dans la tête la façon dont j'avais quitté Ron.

"S'il te plaît, Hermione. Ne me laisse pas encore."

La voix de Ron faisait écho dans ma tête, encore et encore. Alors que j'étais allongée là, je me sentais de plus en plus blessée et coupable, je voulais juste crier. Comment avais-je pu ne pas voir le petit jeu de Ron ? Comment était-ce possible de se laisser duper à ce point ? J'étais censée être la sorcière la plus intelligente que le monde magique ait connu depuis un siècle. Une voix jaillit brusquement. 'L'intelligence n'a rien à voir avec l'amour'. Qui aurait pu croire que la salope (je devrais sûrement arrêté de l'appeler comme ça, mais que voulez-vous, les habitudes ont la vie dure !) recélait autant de sagesse ?

Le samedi soir arriva assez rapidement et je me levai à contrecoeur, bien que je n'avais en réalité dormi que quelques heures. Je devais lire le Daily Prophet pour trouver un nouvel appartement, parce que je ne pouvais évidemment pas retourner chez Ron. Je me sentais trop bête d'avoir abandonné mon appartement si facilement pour Ron. D'accord, c'était un petit appartement délabré, mais au moins j'avais un toit au-dessus de la tête. Je ne pouvais pas rester au Chaudron Baveur toute ma vie.

Assise à une des tables, je savourais un petit déjeuner à la française, servi par Hannah, en lisant attentivement les petites annonces. Bientôt, Hannah me rejoignit et je savais que je devais la mettre au courant de la situation. Les Poufsouffles sont si curieux. Elle fut horrifiée par mon histoire et, quand Ginny apparut avec quelques-uns de mes vêtements, Hannah lui fit part de ce qu'elle pensait de son frère. Pas besoin de s'inquiéter, cependant, car les Poufsouffles n'étaient jamais vulgaires. En fait, voir Hannah essayant de se maîtriser amusa énormément Ginny.

Nous nous asseyâmes pour discuter un peu, disant que les hommes étaient stupides et... en fait, juste stupides. Ginny fut fière de nous annoncer que son mari (que je ne nommerai pas étant donné que j'étais toujours en colère contre lui) avait dormi sur le canapé et qu'il continuerait jusqu'à ce que je décrète qu'il avait retenu la leçon. Je remerciai Ginny pour cette attention, mais je savais que le garçon qui avait survécu ne dormirait pas bien longtemps sur le canapé, car Ginny et son mari ne pourraient pas rester sans câlins pendant une longue période. Pire que des lapins ces deux-là.

A ce moment, Neville descendit et demanda à parler à Hannah en privé. Il la prit à part et ils commencèrent à murmurer, mais pas assez bas ; Ginny et moi pouvions entendre ce qu'ils disaient.

"Hannah", commença Neville. "Je sais qu'Hermione est une amie, mais nous ne pouvons pas nous permettre de lui faire payer moins cher." Apparemment, Neville venait juste de découvrir qu'Hannah n'avait installé dans cette belle chambre.

"Neville, tu ne comprends pas tout ce que Ron lui a fait. Elle est dévastée et n'a aucun endroit où aller."

"Ma chérie, je compatis franchement, mais nous ne pouvons pas faire de réductions pour cette chambre. C'est la plus belle que nous ayons ; si nous lui accordons une remise, nous devrons faire la même chose pour tout le monde. Tu sais que nous sommes un peu juste à cette période de l'année."

"Neville ! Hermione garde la chambre, un point c'est tout !"

Laissant échapper un soupir, Neville abandonna : "Oui, chérie". Ginny et moi nous regardâmes, embarrassés. Apparemment, le caractère récemment acquis de Neville ne s'étendait pas à sa femme.

Hannah rejoignit notre groupe, mais on pouvait sentir la tension dans l'air. Finalement, Ginny parla. "Est-ce que vous pensez aller au Bal de la Victoire samedi prochain ?"

Le Bal de la Victoire ? Merde, j'avais tout à fait oublié cette chose ! Tous les employés du ministère y étaient attendus pour célébrer la réélection de Dumbledore en tant que Ministre de la magie. Ce qui voulait dire que Ron serait là. Je ne pouvais plus reculer dans la mesure où j'avais déjà laissé entendre au Ministre que j'y assisterais. Merde, merde, merde. "Je pense que j'irais", répondis-je. Ginny me sourit d'un air compatissant, sachant que ce ne serait pas la nuit la plus facile de ma vie. Et bien, je devrais juste affronter la tempête.

Le reste de la semaine fila beaucoup trop vite à mon goût, car chaque jour qui passait me rapprochait du Bal de la Victoire. Habituellement, j'adorais attendre ses évènements ; je vais devoir mettre une belle robe, à la place de mes robes ternes habituelles.

Avec un profond sentiment d'appréhension, je sortis mes robes. Deux heures durant, je ne fis que regarder mes vêtements, qui étaient étalés sur mon lit temporaire au Chaudron Baveur (je n'avais toujours pas trouvé d'appartement !). J'étais aux prises avec un dilemme interne : devais-je aller au bal et risquer de rencontrer Ron, ou devais-je rester ici et devenir un ermite. Enfin, et avec juste trente minutes à disposition, je pris ma décision ; j'affronterais Ron.

Je me glissai dans ma robe, et je murmurai rapidement quelques sortilèges de beauté efficaces. En quelques minutes, j'étais prête. J'étais vêtue d'une légère robe bleue et j'avais attaché mes cheveux indisciplinés en chignon élégant.

"Tu es tout simplement adorable, ma chère", me dit le miroir.

Affichant un sourire forcé, je remerciai le miroir. Regardant autour de moi, je réalisai qu'il ne me restait plus rien à faire. Avant de perdre tout mon courage de Griffondor, je transplanai dans la salle de bal du ministère.

Il était temps d'affronter la musique, enfin façon de parler.


La prochaine fois, de vieilles connaissances reviennent : Parvati et Lavande, Dean et Seamus... et un invité surprise fera son apparition.