H-4 avant que je ne meurs de bonheur devant mon beau Wolverine !
Amour, tristesse, regrets, action : tout est dans ce nouveau chapitre !
De mal en pis
Moins de quelques secondes après, j'apparus dans le hall de la grande salle de bal du Ministère, où toutes les fonctions de l'Etat magique étaient représentées. Le couloir était rempli de sorciers et de sorcières bien habillés ; tout le monde avait revêtu ses plus beaux vêtements pour l'occasion. Je fis une pause avant d'entrer dans la vaste salle et j'épiai la foule. Bien que je ne veuille pas l'admettre, je cherchai Ron. Une fois convaincue qu'il n'était pas à la réception, je franchis les grandes portes en chêne.
La scène me rappela beaucoup la grande salle de Poudlard ; le plafond était enchanté pour étinceler comme un ciel étoilé, et de beaux lustres en cristal flottaient au-dessus de nos têtes, créant un arc-en-ciel, alors que les flammes des bougies se reflétaient dans les perles de verre. De petites fées voltigeaient ici et là, comme de minuscules étoiles filantes, et répandaient sur les invités de la poussière scintillante, tandis que des fées flamboyantes planaient, en allumant les chandelles autour de la salle. C'était, à défaut d'autre mot, magique.
Alors que je franchissais le seuil, un portier m'informa de mon numéro de table. Je le remerciai et décidai de me diriger vers ma place. L'immense piste de danse était vide et un grand nombre de tables étaient réparties de chaque côté. Remarquant les numéros, je fus sûre que ma table était du côté droit de la piste, et je me frayai un chemin à travers la foule pour pouvoir m'asseoir.
J'avais seulement fait quelques mètres que mon coeur s'arrêta et que mon souffle se bloqua dans ma gorge. Il était là. Et, il était le plus bel homme que j'avais jamais vu de toute ma vie. J'étais partie pour Vienne avant que Ron n'ait achevé sa formation d'officier dans l'armée magique, et je ne l'avais jamais vu en uniforme militaire. Ron était très impressionnant avec ses médailles et ses décorations brillant d'un éclat aveuglant et sa robe qui flottait derrière lui quand il marchait. Il était magnifique.
Dès que j'aperçus Ron discuter avec Harry et Ginny, quand ils traversèrent la salle, je fus clouée sur place, trop captivée par cette vision. Tout ce que je pouvais faire, c'était le regarder fixement. Peut-être sentit-il mon regard sur lui, je ne sais pas, car il se retourna, interrompant sa conversation, et ses yeux rencontrèrent les miens.
Harry dit quelque chose à Ron, mais il ne répondit pas car nous étions trop occupés à nous regarder dans les yeux. Comme il remarquait qu'il avait perdu toute l'attention de Ron, Harry suivit son regard, et, du coin de l'oeil, je vis l'intérêt d'Harry osciller entre Ron et moi. Cependant, le regard de Ron et le mien ne vacillaient pas. Normalement, j'étais transportée par ce que je voyais dans les yeux bleus habituellement brillants de Ron. Mais, à ce moment, ils semblaient tristes et abattus. Et, mon coeur se serra.
Nous restâmes là pendant ce qui me parut une éternité, nous tenant à quelques mètres l'un de l'autre, avant qu'on nous annonce que le dîner serait servi dans un court instant. La voix retentit parmi la foule et nous arracha à notre transe. Je fus la première à détourner le regard, mais alors que je me dirigeais vers ma place, je jetai un dernier coup d'oeil à Ron. Il prit une coupe de champagne sur un des plateaux flottants, et la vida d'un seul coup. Nos yeux se croisèrent encore brièvement, mais il se détourna et fila tout droit vers sa table, qui était heureusement située de l'autre côté de la piste
Le dîner menaçait de s'éterniser ; j'avais décidé de manger et puis de m'en aller à peu près quinze minutes après la début des danses. Je ne voulais pas paraître trop pressée de partir d'ici. Mais je l'étais. La rencontre avec Ron m'avait perturbée même si nous ne nous étions pas parlés. Pas vraiment. Ses yeux en disaient long et j'étais presque sûre que les miens aussi.
Je regardai mes compagnons de table pour la soirée, et je grognai intérieurement. Parvati et Seamus étaient assis à ma gauche, tandis que Lavande et Dean étaient à ma droite. Non pas que je n'appréciais pas la compagnie de Seamus et Dean ; pourtant j'aurais pu me passer de celle de leurs femmes. Ca ne prendrait pas beaucoup de temps avant qu'elles ne commencent à faire les commères. Ou à parler de divination (elles travaillaient dans la division de voyance du département des mystères).
"Nous avons appris ce qui s'est passé entre Ron et toi", dit Parvati. Merde Des ragots.
"Comment est-ce que vous êtes au courant ?" demandai-je, bien que je n'étais pas certaine de vouloir connaître la réponse.
"Tout le monde le sait", commença-t-elle, légèrement ennuyée. "Les nouvelles voyagent vite, tu sais."
'Et bien, merci pour cette information croustillante, Mademoiselle Patil. Que c'est gentil de ta part ! Je voulais justement m'apitoyer sur mon sort ici même', pensai-je en mon for intérieur en me retenant de le dire tout haut. A la place, je dis, "Donc tu dois savoir que je n'ai vraiment pas envie d'en parler."
"Oh, nous comprenons", répondit Lavande. "C'est trop triste. Honnêtement, Hermione. Tu es une personne d'une telle force. Je serais morte de honte si un homme m'avait fait ça."
C'était ce que Lavande et Parvati entendaient par ne pas en parler ? Je pris une profonde inspiration pour me calmer, et Dean et Seamus me lancèrent un regard rassurant, montrant qu'ils compatissaient à ma situation. Quand je compris que Parvati et Lavande n'abandonneraient pas, je me résignai à faire la sourde oreille, acquiesçant et répondant aux questions par monosyllabes.
A la longue, le repas et la conversation se terminèrent ; c'était l'heure de danser, ce qui voulait dire que je partirais bientôt, laissant derrière moi cette affreuse soirée. Les sorcières et sorciers se réunirent autour de la piste alors que Molly et Arthur ouvraient le bal avec une valse. Aussitôt, le sol fut envahi par les couples. Je commençai involontairement à chercher Ron.
"Il est là-bas au bar", dit une voix familière d'un ton traînant. Je reconnaîtrais cette voix n'importe où.
"Je ne vois pas à qui tu fais allusion, Malefoy", répliquai-je sans me retourner.
"Tu n'es qu'une vilaine menteuse, Granger. Je sais que tu cherches Weasley. En fait, tout le monde le sait."
Je ricanai. "Oui, on m'a récemment mise au courant. Il semble que rien ne puisse être gardé secret dans notre milieu." Finalement, je me retournai pour regarder Malefoy. Bien qu'il soit quelques centimètres plus grand que dans mes souvenirs, il était toujours aussi beau. Il avait toujours cet affreux sourire arrogant, mais il n'en était pas moins beau. Qui aurait pu penser qu'il trahirait son père et qu'il se joindrait à nous pour combattre Tu Sais Qui ? En fait, Malefoy était maintenant un des meilleurs Aurors que le Ministère ait jamais eu. "Alors, comment vas-tu Malefoy ?"
"Sacrément mieux que toi apparemment."
"Tu sais vraiment remonter le moral à une fille", répondis-je d'un ton sarcastique.
Ce fut son tour de ricaner. "Est-ce que tu voudrais danser, Granger ? demanda-t-il en me présentant son bras à la mamière d'un gentleman.
"Tu plaisantes ?"
"Rarement quand il s'agit de danser", répliqua-t-il. Il dut sentir ma réticence parce qu'il ajouta, " Bon dieu, Granger. C'est une danse, pas une demande en mariage !" Je hochai la tête encore hésitante, puis je pris son bras pour qu'il me conduise sur la piste. Il avait raison ; ce n'était qu'une danse. J'espérais juste que Ron ne le verrait pas, car j'étais sûre que ça lui déplairait.
Nous parvînmes au milieu de la piste, et Malefoy plaça sa main droite sur ma taille tandis que sa main gauche empoignait mes doigts.Une fois que ma main libre fut posée.sur son épaule, Malefoy commença à me faire tourner autour de la piste. C'était un excellent danseur. Nous restâmes silencieux quelques minutes avant qu'il ne prenne la parole. "Toi et Weasley, vous êtes sacrément stupides. Tu le réalises ?"
"Hey ! Je n'ai pas accepté cette danse pour que tu m'insultes !"
"C'est la vérité, Granger. Vous êtes fous l'un de l'autre, mais vous vous entêtez à vous repousser. C'est vraiment triste quand tu y penses. La plupart des gens tuerait pour avoir le genre d'amour que toi et la belette vous avez. Et qu'est-ce que vous faîtes tous les deux ? Vous foutez tout par terre putain !"
"Et depuis quand es-tu devenu un tel expert sur le sujet ?" lui demandai-je, ma colère augmentant. Je n'aurais jamais dû accepter son invitation.
Avant qu'il ne réponde, je vis ses yeux s'adoucir, alors qu'un expression lointaine traversait son visage. "Depuis que j'ai déjà fait la même erreur." Puis, son regard sembla se focaliser sur un point derrière moi. Je tordis le cou pour voir ce qu'il regardait, et je pris soudain conscience d'une chose. Malefoy regardait Ginny et Harry danser collés l'un à l'autre, pendant qu'Harry caressait les cheveux de sa femme et embrassait doucement sa nuque. "Dis-moi Hermione. Est-elle heureuse ?"
Malefoy détourna ses yeux de Ginny et me regarda avec espoir. "Oui Drago. Elle est très heureuse."
Il hocha la tête d'un air sombre. "Ne fais pas la même erreur que moi", murmura-t-il. Soudain, il lâcha ma main et posa les siennes sur ma nuque. Il baissa la tête vers la mienne, ce qui me fit écarquiller les yeux. J'étais certaine qu'il allait m'embrasser, jusqu'à ce que ses lèvres dépassent mon visage et s'arrêtent à côté de mon oreille. "Il arrive."
"Qui arrive ?" demandai-je. J'eus rapidement une réponse.
"Enlève tes sales pattes de Serpentard !" hurla Ron en me séparant violemment de Malefoy.
"Retouche-moi Weasley, et tu le regretteras", avertit Malefoy. Bien qu'il soit de notre côté maintenant, Ron n'aimait pas plus Malefoy.
"Et, si tu oses seulement encore la regarder, je te tuerai." Ron poussa Malefoy quand il dit cette dernière phrase, et donc Malefoy lui sauta dessus. Quelques secondes après, Malefoy et Ron s'envoyaient des coups de poing au milieu de la piste de danse, et un attroupement ommença à se former.
"Arrêtez !" criai-je, tandis qu'Harry séparait Ron de Malefoy. Ginny releva Malefoy et le retint loin de Ron. Harry avait un peu plus de mal pourtant ; Ron continuait à se débattre. "Ron ! Je t'ai dit d'arrêter !" Je m'approchai de lui : je pouvais sentir le whisky Pure-feu qui émanait de lui.
Ron se calma légèrement. "Hermione, tu ne peux pas espérer que je ne fasse rien quand ce bâtard te tripote."
Je laissai échapper un soupir. "Il ne me tripotait pas ; nous étions en train de danser. C'est tout. Danser."
Il ricana, indiquant qu'il ne me croyait pas.
"Tu devrais l'écouter Weasley. Apparemment, c'est elle le cerveau de votre couple", le taquina Malefoy. Harry, Ginny et moi lui lançâmes un regard noir. Il ne cherchait vraiment pas à arranger les choses.
"Ron, peut-être que tu devrais rentrer chez toi. Harry ?" demandai-je.
Il acquiesça. "Je vais faire en sorte qu'il rentre chez lui sain et sauf."
"Merci. Je pense que je devrais y aller", dis-je, espérant désamorcer la situation en partant. Je me retournai mais je fus coupée dans mon élan quand j'entendis Ron.
"Bien. Va-t'en alors. Barre-toi ! Tu n'es bonne qu'à ça de toute façon !" hurla Ron.
Tout le monde eut le souffle coupé à ces mots. "Ron !" entendis-je Molly s'exclamer avec surprise. Lentement, je me dirigeai vers l'endroit où se tenaient Ron et Harry, et sans un mot, je le giflai durement. Sa tête bascula sous la force du coup.
"Ne me parle plus jamais de cette façon !"
La salle était étrangement silencieuse et avant que Ron n'ait une autre chance de parler, je sortis comme un ouragan.
Désolée de finir ce chapitre comme ça. Vous ne pensiez quand même pas qu'ils se remettraient ensemble dans ce chapitre ? Ce n'est pas si facile ! Reviews please !
