Dolores ne voulait pas que son mari retrouve Elisa. Elle décida donc de l'envoyer dans une pension écossaise de moldus. La fillette y passa prés de dix-sept ans, sans que jamais sa mère ne vienne lui rendre visite. Ni personne. Son père la rechercha longtemps, en vain. Elisa avait le sentiment de n'exister pour personne. Elle n'avait ni famille, ni ami. En effet ils la prenaient pour une folle, à la pension. Il faut dire qu'elle faisait parfois des choses étranges…

L'année dernière, le matin de Noël, elle avait provoqué un véritable scandale. Bien sûr, elle était habituée à ne recevoir qu'un cadeau à chaque Noël. Sans aucun doute, une personne veillait sur elle. C'était toujours des cadeaux fantastiques. Pour le Noël de ses huit ans elle avait reçu une corde à sauter qui étranglait les filles qui se moquaient d'elles. Elisa en avait tout d'abord été choquée, mais elle était par la suite revenue certaines nuits au chevet de nombreuses camarades cruelles avec elle…Pour celui de ses dix ans, on lui avait offert un livre dans lequel tout ce qu'elle écrivait s'effaçait. Un jeune homme nommé Jedusor conversait ensuite avec elle, lui contant les mystères d'un monde fantastique. Son seul ami, Jedusor. Quand, deux ans plus tard, elle apprit qu'on lui avait volé son livre, Elisabeth était entrée dans une telle colère! Elle ne l'a d'ailleurs jamais retrouvé.

Mais l'année dernière, elle n'avait rien reçu. Elle en avait conclu qu'une des pestes qui vivaient avec elle lui avait ravi son cadeau de Noël. La nuit, elle avait étranglée une bonne dizaine de jeunes filles dans une transe incontrôlable…C'est pourquoi tout le monde ici la détestait. Elle était incomprise.

Mais elle serait bientôt majeure et quitterait cet endroit. Déjà on l'autorisait à sortir plutôt par crainte qu'autre chose. Elle adorait se promener dans les bois environnants. Une fois, elle avait vu un train rouge vif filer à la vitesse de la lumière dans une clairière. Quand elle l'avait raconté à sa gouvernante, elles étaient revenues là-bas toutes les deux et n'avaient rien trouvé. Aucune trace de rail. Et pourtant le petit puit en pierre était bien là, lui. C'était la même clairière… Encore une fois, Elisa passa pour folle.

Pourquoi lui arrivait-il tout cela? Ces évènements étranges lui rappelaient le monde décrit par Jedusor…lui aussi il parlait d'un train. Il allait à l'école en train et c'était sa vraie vie, à l'école. Lui aussi il était orphelin, et il se plaisait bien dans cette école…Soudain, une idée germa dans l'esprit d'Elisa. Elle guetterait le train dans l'espoir qu'il repasse…et…si cela arrivait…elle grimperait dedans. Comment? Elle avait déjà fait des choses du même genre. Dans ces moments où Elisa avait une très forte aspiration, il arrivait qu'inexplicablement elle puisse accomplir des actes…herculéens. Si elle se concentrait, la vitesse ne serait pas un problème.

Dans la nuit du 25 au 26 juin, Elisa se glissa dans les sous-bois. Elle portait un sac en tissu dans lequel elle avait fourré sa corde à sauter ainsi que de la nourriture volée dans la cuisine avant de partir. Sans bruit, elle s'enfonça dans l'obscurité de la forêt. Elle n'avait pas peur. Elle arriva enfin à la clairière qu'elle reconnut grâce au petit puit en pierre illuminé par le clair de lune. Cette nuit là, elle voyait des rails traverser la prairie. Elle s'assit devant les rails et regarda les étoiles. Quelque chose de vert, comme une volute de fumée, brillait au loin dans le ciel. Cela bougeait mais elle ne pouvait en distinguait la forme exacte.

A Poudlard, un mangemort venait de faire apparaître la marque des ténèbres.

Elisa fini par s'endormir dans les herbes hautes. A son réveil, elle crut apercevoir un cheval blanc à l'autre bout de la clairière. Il était si lumineux qu'à l'aube on ne voyait que lui. Il était disparut si rapidement que la jeune fille finit par de dire qu'elle somnolait encore. En effet ses rêves avaient été plein de sorciers, de magie et de licornes…