Huhu, voici donc la suiteuh…
Désolée pour la présentation de la première page, j'avais pas trop capté le truc, ca devrait aller ici (moi et l'anglais…). Je poste le second chapitre bien en avance, tout étant fait, j'ai un peu de temps, j'en profite . Et puis pour le moment, y s'est pas passé grand chose, alors faut bien retenir les lecteurs... Je ferais de même pour les chapitres 3-4 et ceux déjà rédigés, si cela vous plaît, je les mettrais rapidement...
Réponses aux reviews :
Yatsuko : voui, il me semble avoir lu ta fic, le titre me dit quelque chose… J'aime beaucoup ce genre de personnages, timide, effacé, je les trouve hyper exploitables, tu les fait facilement évoluer… Alors que ceux qui sont déjà forts, qui ont toutes les qualités…. Ben… Y sont foireux… J'espère que le chapitre qui vient te plaira !
Nota Bene : A partir de ce chapitre, il n'y aura plus guère de paragraphes à la première personne... Simple souci de rédaction (flemmarde, va...)
Alors… Ou comment une fille du monde réel apprend au côté de quatre fous qu'avoir une grande gueule sert à quelque chose... le retour.
"Bon, je suppose qu'on a pas le choix…", grogna-t-il en s'asseyant près du feu. Hakkai, toujours aussi souriant, engagea la conversation.
"Puisque nous devons rester ensemble, autant faire les présentations : je suis…
-Cho Hakkai ?"
Aïe, la gaffe ! J'aurais dû me douter de ce qui m'étais arrivé : je venais d'être transportée dans l'un de mes mangas favoris… L'autre pimbêche m'avait avoué qu'elle était Kanzeon, je devais forcément tomber un jour ou l'autre sur les héros principaux… J'aurais dû me taire…
Le bonze, que je savais maintenant être Sanzo, arma immédiatement son pistolet et le pointa sur mon front. On avait beau dire, il y avait une énorme différence entre la lecture et la réalité. Comme à son habitude, il grogna :
"Je me fous de ce que veut l'autre, mais je te jure que si tu n'as pas d'explications valables, je te loge une balle entre les deux yeux."
Je ne cherchais pas à répondre. Mon sac… Je devais en avoir emmené un pour mes moments de détente… Je me levais, et aussitôt, une douleur cuisante remonta dans mon bras gauche. Sanzo avait tiré.
"Cherches pas à partir, je te tuerais tout de suite."
Aouh, la vache, ça brûlait…
"Sanzo, t'es pas un peu dur, là ? On s'en fout, si elle connaît nos noms…, lança Gojyo
-C'est ton problème, kappa, je veux savoir qui elle est et ce qu'elle fout ici. PARLE, BON SANG !"hurla-t-il en tirant une deuxième balle qui frôla ma tête.
"Mon sac…
-De quoi ?
-Donnez moi mon sac, s'il vous plaît" parvins-je à articuler malgré ma peur.
"Non. Expliques toi d'abord.
-Je peux vous expliquer plus facilement si j'ai… un livre, qui se trouve dans mon sac."
Le plus jeune, Goku, n'attendit pas la réponse de Sanzo pour me balancer mon sac de randonnée.
Fébrilement, je me mis à chercher dedans. Pourvu que je l'aie… Enfin, mes doigts touchèrent la couverture familière, et je sortis triomphalement le tome de mon sac. Je le présentais alors au groupe, qui se mit à lire :
"Eh… Mais c'es ce qui s'est passé la semaine dernière !", cria Goku, excité comme une puce
-Wah, j'ai une sale mine sur ce bouquin… J'avais vraiment les traits si tirés que ça ?
-Nan, kappa, c'était pire…" grogna Sanzo en chaussant ses lunettes et tournant une page.
Pendant ce temps, le dragon blanc était venu me renifler le bras. J'avais souvent rêvé de le toucher… Et il se laissa flatter, tel un chat ronronnant…
"Mouais… Et tu dis que…
-Sanzo…
-Quoi, bon sang…
-Elle n'a encore rien dit.", sourit Hakkai.
Je n'hésitais pas et, sans laisser le temps à Sanzo de reprendre le contrôle de l'interrogatoire, je me mis à raconter, bandant mon bras pour empêcher le sang de couler plus encore.
"Uwah, ça tient du roman de science fiction, ton histoire…, dit le singe en s'allongeant sur le sol, prêt à dormir.
-Et c'est bien pour ça que j'ai du mal à te croire, répondit le bonze. Bon… Que sais-tu faire ?"
La question était si incongrue que sur le moment, je ne sus pas répondre.
"Allez, accélère.
-Je… je ne sais pas faire grand chose d'utile.
-Bon, c'est pas grave, on va prendre la question dans un autre sens", dit Gojyo, voyant que le bonze s'énervait de nouveau, trahi par la veine qui battait dangereusement à sa tempe."Sais-tu…
-Cuisiner ?"
Bien que je lui tournait le dos, l'auteur de la question ne fut pas bien difficile à démasquer…
"Goku, bordel, quand est-ce que tu vas apprendre à réfléchir autrement qu'avec ton estomac…" grogna le bonze, mécontent.
Je hochais la tête affirmativement.
"Bon, c'est l'essentiel, alors ! " dit le singe joyeusement en sautant.
S'il avait évité une première punition, il ne rata pas la suivante… Sur un magistral : "GOKU, LA FERME !", Sanzo lui balança un énorme coup de harisen.
Hakkai rit en voyant la mine déconfite du singe, puis continua à la place de la grenouille humaine :
"Sais-tu te battre ?
-Pas du tout."
Autant être franche, je n'aimais pas la violence…
Sanzo se frappa le front, désespéré d'être tombé sur un poids mort.
"Bon, bah laissez tomber les questions, elle ne sait rien faire. Allez, on a bouffé, on a discuté, maintenant, on se la ferme, et on dort ! Départ demain, sept heures."
La discussion était close.
"Allez, debout !"
Le soleil pointait entre les branches, chatouillant les visages, éveillant lentement toute la troupe..
"J'ai dit debout !"
Beaucoup plus poétiquement, mais moins efficacement que les cris et les coups d'un bonze de mauvaise humeur.
Le sol était doux, et, par chance, la mousse couvrait tout le sous bois. La nuit n'avait pas été désagréable. Je me levais rapidement, et examinais la marque faite par la balle du maître… J'avais appliqué la veille avant de me coucher quelques feuilles qui avaient considérablement ralenti le saignement, en évitant l'infection et favorisant la cicatrisation.
"Hey, tu sais en faire des trucs, quand même , lança Gojyo en se penchant par dessus mon épaule, normalement, faut plus de temps pour que ça cicatrise… Surtout quand c'est Sanzo qui tire…
-Tu veux donner une preuve à la miss ? Bouges pas.", rétorqua le bonze en armant son revolver.
Héhé, voilà que mes vieux hobbys allaient me servir…
"C'est quoi ?
-Phytothérapie. Ou bien étude des plantes, si vous préférez, ajoutais-je en voyant le regard interrogateur du singe. Je l'ai étudié un peu, en loisir… (1)
-Bien, au moins un truc que tu connais… Miracle, tout est possible.", lança Sanzo en s'asseyant à l'avant, alors que le singe et le kappa commençaient à se disputer à propos de la corvée de ramassage.
"Allez, arrêtez de faire les imbéciles, lança Hakkai, déjà installé au volant, si vous voulez qu'on atteigne le prochain village le plus vite possible pour le petit déjeuner…"
Nul ne se le fit dire deux fois, et bientôt, la clairière fut aussi vide que si rien ne s'était passé.
La jeep n'était pas très grande, et j'avais dû m'asseoir à l'arrière avec Gojyo et Gokû. Le problème était qu'ils gigotaient sans cesse… Et que Gojyo, grand dragueur, s'intéressait à moi. Et je n'aimais pas ça du tout. N'osant lui dire qu'il me gênait, je me recroquevillais davantage sur moi-même, et lui en profitait pour avancer… Je n'aimais pas ça.
"Eh, baka, tu vois pas que tu vas la foutre hors de la jeep ?"
Sanzo. Mon sauveur. Merci, mon dieu.
"Si je la gênais, elle me l'aurait dit.", répondit tranquillement le kappa en s'approchant davantage. S'il me touche, je hurle.
"Elle est sans doute trop polie pour te le dire, Gojyo… Réfléchis un peu.", dit Hakkai en voyant mon embarras.
"Mouais… je dirais trop faible, reprit le bonze.
-Et alors ?"
C'était la première fois que je répondais ainsi.
"Quoi ?
-Que je sois polie ou faible ne change rien…
-Si tu le dis… dit le maître en ouvrant un journal, alors que le kappa, déçu, s'apprêtait à reprendre une bagarre avec le singe.
"Au fait… Tu nous connaît, mais… Nous ne savons même pas ton prénom.", dit Hakkai en conduisant.
Avec toutes ces aventures et ces choses nouvelles, j'en étais passé à côté de la moindre des politesses… Quelle gaffe…
"Mimi… Je m'appelle Mimi."
Le kappa allait en lancer une, lorsque Gokû se leva sur son siège, manquant de tomber sur Sanzo, mouvement qu'un coup de frein de Hakkai acheva :
"Le village ! A la bouffe !
-Babouin, t'as intérêt à trouver vite fait un excellent prétexte pour m'être tombé dessus sans prévenir… Ou alors partir vraiment, vraiment très loin…", dit Sanzo en sortant son éventail à baffes. Décidément, celui-ci avait de l'usage…
Le petit déjeuner se passa sans incidents notables, mis à part que Mimi n'avait jamais imaginé la gloutonnerie du singe à ce point-ci.
Le petit groupe reprit rapidement la route et enchaîna les kilomètres. Mais…
"Dis donc, elle est drôlement effacée.
-Et c'est très bien comme ça. Moins je l'entends, mieux je me porte. Tu devrais être comme elle, ouistiti.", dit Sanzo en parcourant le journal (du jour, cette fois-ci…)
Mimi, perdue dans le vague, ne disait rien.
"Oyo ! Tu dors, fillette ?", lança Gojyo en attrapant l'épaule de la rêveuse.
"J'aurais bien aimé…
-Ben, qu'est ce que t'as, participe un peu, quoi…
-Je ne sais pas jouer", répondit-elle en jetant un regard sur les cartes éparpillées à l'arrière.
"Tu sais même pas à quoi on joue…
-Poker ?"
Hakkai rit :
"Ah, tiens, elle a deviné…
-Fichez lui la paix, et puis voilà."grogna Sanzo en se replongeant dans sa lecture, alors que Gokû et Gojyo faisaient de même avec leur jeu et la passagère avec le paysage…
Une semaine passa, presque tranquille, la jeep enchaînant toujours les kilomètres.(2)
Ils s'arrêtèrent dans un village sur pilotis, dans une auberge tranquille pour déjeuner rapidement, puis réfléchirent à la traversée du prochain véritable obstacle :
"On ne peut pas faire le tour du lac, il est bien trop grand… Je propose le trajet par bateau", dit Hakkai, son dragon perché sur l'épaule.
"Pour.
-Pour,
-Pour. Parfait, c'est donc voté à l'unanimité." Grogna Sanzo en se levant."Le prochain bateau part demain matin, à 6 heures. D'ici là… Faites ce que vous voulez.
-Et Mimi ? demanda Gokû, elle ne donne pas son avis ?
-J'ai dis à l'unanimité, macaque. La discussion est close."
Ting.
Voyant que tous les regards des gens de l'auberge avaient convergé vers elle, Mimi ôta son doigt du clavier du piano (3)qu'elle venait de découvrir, telle une enfant prise en faute, et s'inclina, alors que Sanzo se frappait le front. Mais quelle idiote…
"Gomenasaï…
-Vous savez jouer ?", demanda l'aubergiste.
La fille acquiesça :
"Vous… pourriez nous en jouer quelques morceaux ? Plus personne ne sait, ici…
-Euuh… Et bien… D'accord…"
Sanzo décida de sortir, avant d'avoir envie de tuer cette fille à petit feu. Décidément, elle était impossible, incapable de se fondre dans la foule. Mais les premières notes qui s'élevèrent dans l'air le firent rasseoir. D'une harmonie à couper le souffle, malgré le piano légèrement désaccordé, la musique inspirait à la détente, au calme, à la relaxation, exactement ce qu'il demandait en ce moment… Le silence s'était fait dans l'auberge, et de nombreux curieux s'étaient accoudés aux fenêtres, d'autres entraient dans la salle et prenaient un verre en écoutant le piano chanter. Des enfants s'approchèrent, et, avant que le morceau ne tire à sa fin :
"Encore ! Plus vite !"
Le tempo s'accéléra, le chant devint jazzy, puis rock'n'roll, de plus en plus endiablé, de plus en plus rapide en fonction de la demande. Bientôt, on tapa des mains en rythme, on organisa une petite piste de danse, et quelques inconditionnels commencèrent à se trémousser.
A la fin du petit concert improvisé, les applaudissement fusèrent, des "Encore !", et tous tinrent à donner un peu d'argent à la musicienne. Elle se retrouva bientôt avec de quoi payer une semaine dans l'auberge, tous frais compris.
Gokû, Gojyo et Hakkai aussi applaudissaient, ravis :
"Tu te débrouilles super bien, dis donc !
-Super ! Même avec le piano désaccordé, ça rendait…Waouh…
-Tu es très douée, bravo !"
Rosissant sous les compliments, Mimi leur tendit son butin :
"Je n'en ai pas l'usage, je reste avec vous… Il vaut mieux que vous le gardiez…
-Et toi, Sanzo, tu as aimé ?"
Question de Gojyo d'apparence anodine, mais bien ironique : seul le moine n'avait pas manifesté son plaisir, et il entendait bien à le lui faire avouer.
"La ferme, kappa."
Toujours aussi agréable.
Cependant, lorsqu'il se leva, il daigna tout de même adresser une félicitation à la pianiste :
"C'était pas mal…
-Merci… beaucoup, Sanzo."
Plus que les compliments ouverts des autres membres du quatuor, Mimi préféra celui du bonze. Au moins s'était-elle rendue un peu utile en économisant une nuit d'auberge, quelques repas. Ah non. C'était vrai. La Trinité bouddhique payait, il n'en avait rien à faire.
"L'auberge propose de préparer soi-même ses repas… Ca vous tente , demanda Hakkai ?
-OUAAAIIIS, C'EST HAKKAI QUI CUISINE , hurla le singe, bien vite assommé par une taloche de Sanzo.
"Des volontaires pour les courses ?
-J'y vais , dit Gojyo
-Moi aussi, renchérit Gokû.
-Et… Pour la corvée de pluche ?"
Personne.
"Je veux bien. Vous allez m'apprendre la cuisine du pays."
Mimi. Hakkai lui sourit, reconnaissant de ne pas avoir à tout faire seul
-Alors c'est parti…"
La soirée fut agréable, le dîner, relevé par quelques épices locales et plus lointaines, délicieux, et la nuit parfaite. Le lendemain, à cinq heures, tous étaient devant un plantureux petit déjeuner. L'heure du départ arriva, et les cinq voyageurs embarquèrent sur le bateau des passeurs.
Et voilou ! Les explications maintenant...
(1) et (3) : Permettez que je me serve de mes propres loisirs...J'étais en panne d'inspi pour ce qu'elle saurait faire, alors j'ai pris sur moi...
(2) : Vous connaissez la chanson... Ils s'arrêtèrent dans un petit village tranquille, trouvèrent une bonne auberge, le singe mangea comme quatre, et ils dormirent tout leur saoûl avant de repartir de nouveau le lendemain vers l'ouest, croisant par ci, par là quelques yokais imprudents...C'est pour ça que j'ai mis "presque"...
Désolée... J'avais besoin d'un peu de temps de passé avant que l'action ne démarre réellement.
Vous connaissez la ritournelle, reviews, please !
