Tada, encore…

Encore ? Mais c'est qu'elle finirait par vous énerver

Ben ouais, c'est rare, une semaine aussi vide que celle-ci…

Voici donc l'épisode 4…Et encore un peu déaction…

Réponse à la review :

Yatsuko : Huhu, contente que cela t'ai plu ! J'aime imaginer le genre de situations auxquelles n'importe lequel d'entre nous serait confronté en arrivant là bas, mais tels que nous sommes… J'aime pas quand ca va trop vite…

Merci pour la traduction, j'ai mon cahier de vocabulaire qui vient de s'enrichir de deux mots supplémentaires

Pour Ririn, ben... En un sens, t'as raison, mais c'est plus trop marrant si Kogaiji apparaît maintenant... Il viendra plus tard...

Voici donc…SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS.


Lorsqu'elle retrouva les autres, couverte de bleus, elle fut ravie de voir que, malgré la soirée qui débutait à peine, ils avaient choisi de ne pas continuer et de dormir à la belle étoile. Elle s'effondra près du feu :

"Ben dis donc, qu'est-ce qu'elle t'as mis , siffla Gojyo en la voyant dans cet état.

-Ouais… Elle en a eu marre et a préféré partir lorsqu'elle a vu que je ne faisais qu'encaisser.", répondit-elle, préférant ne pas révéler leur véritable occupation et le rendez-vous du lendemain matin.

D'un geste, elle refusa les soins de Hakkai. L'enseignement passait aussi par la douleur…

"Dis, Gojyo…

-Hmm ?

-C'est à propos d'hier…

-Ah, oui… Je te demande pardon, j'suis un imb…"

Ne le laissant pas finir, Mimi remua la tête en signe de dénégation :

"C'est pas ça… Pourquoi m'as-tu appelée Ko… ko…

-Kotonbo ?

-Oui.

-Bah, encore une connerie à moi… Je trouvais que cela t'allais bien, comme surnom…

-Pourquoi ?

-Tonbo, c'est la libellule. Et Ko, ça veut dire petit. T'es pas très grande, j'allais pas t'appeler Tonbo…Et puis j'ai trouvé que tu ressemblais à une libellule… T'as des lunettes qui s'harmonisent bien avec ton visage, comme les yeux… Et puis c'est mignon, une libellule, non, c'est mieux que le cafard dont j'ai hérité…", finit-il en voyant qu'il s'embourbait.

Mimi ne lui tint pas rigueur de son explication un peu… confuse.

"J'aime bien… Merci, Gojyo…" dit-elle en se levant, se préparant à dormir.

Le lendemain, la marche reprit. Ils approchaient d'une ville, lorsque, soudain, comme convenu, Ririn jaillit d'un buisson, et se jeta violemment sur son élève.

"Ririn, t'as pas encore compris qu'elle sait pas se battre ?", demanda Gojyo en la retenant.

"Lâche moi, cafard barbu, je fais ce que je veux, et je veux jouer avec Mimi !"

Par un mouvement souple, elle se dégagea et entraîna son adversaire dans la forêt, après un :"J'vous l'abîme pas, promis !" guère rassurant…


"Rha… Elle m'a tuée.

-Au sens propre du terme ?"

L'élève, ne sachant comment réagir, ne répondit pas. Le bonze haussa un sourcil devant son absence de réactions, mais ne continua pas. Tant mieux. Mimi s'éclipsa après avoir demandé une chambre, où elle s'enferma. Sa professeur était intransigeante, un véritable bourreau, et aux blessures venaient s'ajouter les courbatures de la veille. Mais Ririn lui avait enseigné l'essentiel. Anticiper les coups de l'adversaire et s'y adapter. Au moins survivrait-elle à quelques yokais si un jour elle se retrouvait seule. Lors de la dernière leçon, la petite chatte avait entendu des voix criant son nom. Elle s'était assurée que son élève se débrouillait correctement, puis lui avait donné rendez-vous pour une autre leçon dans trois jours. Mimi sentait qu'elle ferait mieux de s'entraîner, mais l'appel de la douche et du sommeil était bien entraînant…

Elle n'y résista d'ailleurs pas, et si l'un vint la réveiller pour dîner, il repartit sans avoir rempli son rôle.


Le lendemain, la route reprit, presque monotone. Ils entrèrent dans une forêt où régnait un brouillard dense. Hakkai proposa l'arrêt, ou au moins une autre route, mais le bonze ordonna de continuer. Soudain, juste devant eux se dressa un portique de temple, presque irréel. Hakkai dû donner un énorme coup de volant pour éviter l'un des piliers :

"Bon… Alors là, si j'en viens à ne pas voir ce truc immense… Je vote pour un demi-tour.

-Pour.

-Pour.

-Pour."

Ils se turent, semblant attendre quelque chose…

"Oh, Kotonbo, je sais bien que la majorité est déjà tombée, et que si tu dis non, ça ne changera rien, mais donne ton avis, bon sang , s'emporta le bonze.

-Mais…"

Un coup de coude dans les côtes la coupa dans son élan, et elle articula aussitôt un maigre "Pour…", afin de satisfaire le bonze.

"T'as ta chance, la gâche pas…", souffla le singe.

Satisfait, Hakkai amorça un demi-tour, mais lorsqu'il tourna le dos au portail…

"On ne voit rien…

-Mais alors rien de rien", compléta le singe," j'ai même du mal à vous voir…

-Antibrouillards.", commanda Sanzo.

L'ancien humain s'exécuta, mais la faible lueur des phares n'éclairaient guère mieux la route… Son éternel sourire aux lèvres, Hakkai prononça haut la phrase que tous murmuraient tout bas :

"Bon… bah il n'y a plus qu'à aller demander l'hospitalité au temple en attendant que le brouillard ne se lève."

Rapidement, tout le monde commença l'ascension de l'escalier qui menait au temple. Ils devaient rester très près l'un de l'autre afin de ne pas se perdre de vue, tellement le brouillard était épais. Ils furent surpris en atteignant la dernière marche, et Gokû se cassa la figure en imaginant qu'il y en avait d'autres. L'esplanade du temple semblait avoir été le théâtre d'un affrontement, tant les dalles étaient brisées. Lorsque enfin ils atteignirent le temple en lui-même, ce fut un apprenti qui leur ouvrit.

"Bonjour… Nous avons été surpris par le brouillard, pourriez vous nous offrir l'hospitalité ?"

Visiblement muet, le garçon leur fit signe d'attendre.

La porte se referma, et, quelques minutes plus tard, le maître en personne vint les accueillir.

"Bienvenue dans notre temple. Nous serions heureux de vous offrir l'hospitalité. Il n'y a qu'un petit problème…

-Lequel ?", demanda Sanzo.

Le moine désigna la jeune fille.

"Nous ne pouvons tolérer qu'une femme passe la nuit ici…"

Sanzo soupira, excédé, alors que Mimi prenait la parole :

"C'est pas grave, il y a l'air d'avoir des baraquements pas loin, je peux dormir là bas…"

Sans lui répondre, Sanzo écarta les mèches qui couvraient son front, révélant son chakrâ :

"Mon nom est Genjyo Sanzo, trente et unième du nom, dépositaire de sûtras de l'ouverture du ciel et de la terre. Je me porte garant de toutes les personnes qui m'accompagnent."

D'un mouvement du menton, il désigna Mimi.

"Y compris cette fille. Il s'agit d'une personne placée sous notre protection."

Devant l'annonce des titres, la lèvre du moine remonta, comme un tic.

"Pardonnez moi cette offense, maître. Vous passerez tous la nuit ici… Venez, nous allions dîner. Par contre, si cela ne vous dérange pas…"

Sanzo eut un mouvement de tête agacé, mais il laissa le moine terminer.

"J'aimerais éviter qu'elle dîne au milieu du réfectoire, mes moines seraient perturbés… Je préfèrerais lui faire monter un plateau dans une chambre…

-Bien… L'un de vous trois dînera avec elle. Démerdez-vous pour désigner lequel."

Gokû leva la main pour se porter volontaire, aussitôt rabroué par le kappa. La dispute menaçait de tourner au vinaigre lorsque Hakkai trancha définitivement en annonçant que lui-même dînerait avec leur protégée.


Ils se réunirent après s'être restaurés.

"Argh, y avait que des champignons au menu….", se plaignit Gokû en esquissant une moue dégoûtée au souvenir du goût insipide des plats…

"Te plains pas, t'as mangé quelque chose de chaud, macaque", dit Gojyo en s'effondrant sur l'un des lits.

"Le temple est complètement coupé du monde, dit Sanzo, en allumant une cigarette.

Mimi ouvrit une fenêtre et s'installa près du courant d'air frais, habitude prise après avoir tenté plusieurs fois de convaincre le bonze d'abandonner la cigarette, la fumée la rendant malade.

"Le brouillard doit empêcher les convois de nourriture de trouver leur chemin, et ils en sont réduits à manger ce qui pousse à portée, proposa Hakkai.

-Exact. J'ai dîné avec le maître du temple, et il m'a dit que ce brouillard n'était pas naturel.

-Provoquée par quoi, alors , demanda le singe.

-Il y a environ dix ans, une âme qui ne voulait pas quitter le monde est venue et a trouvé refuge dans la cloche du temple. Plusieurs moines ont tenté de la dégager et de la faire partir, mais ils sont tous morts, dévorés de l'intérieur. Alors ils vivent avec, en en restant le plus loin possible. Au fil du temps, la cloche a commencé à émettre de la brume, du brouillard pour isoler les habitants du temple. Ce qui veut dire…

-Que la bébête de la cloche se referait bien un autre moinillon… Alors elle les affame, en cherchant à les entraîner près d'elle. Dix contre un que près de la cloche, il pousse autre chose que des champignons…, lança Gojyo.

-Gagné. Plusieurs l'ont vu, les arbres fruitiers proches ploient sous le poids des fruits, il y pousse des légumes… Mais personne ne veut s'approcher. On repart demain, brouillard ou pas."

Personne n'approuva sa suggestion, mais on sentait que cette fois-ci, aucune discussion n'était possible. Gokû proposa une partie de mah-jong, avec une équipe pour enseigner à leur protégée les règles. Elle se révéla douée, et apprécia beaucoup la partie. Puis, fatigués, sans même prendre le temps de ranger, ils se couchèrent, et s'endormirent rapidement.

"Alors ?

-Quatre hommes, ils semblent être de bons guerriers…

-C'est tout ?

-Oui… Ah non ! Une fille les accompagne…. Et… l'un des hommes est un bonze Sanzo…

-Cinq proies donc pour ce soir, dont une puissante… Très bonne chose. Continues ainsi, et j'épargnerais tes moines… Amène moi la fille en premier. Cela devrait suffire pour me faire retrouver un corps convenable.

-Bien…"


Une main secoua l'épaule de Mimi, et la réveilla doucement. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle fut surprise de ne pas trouver l'un de ses compagnons, mais l'apprenti moine qui leur avait ouvert. Voyant qu'elle s'était réveillée, il s'essuya la main sur un drap proche, et lui fit signe de le suivre. Il était anormalement pâle.

"Minute, papillon… Tu me réveilles sans explications, au beau milieu de la nuit, alors que tu n'aurais même pas dû franchir la porte de la chambre, et tu voudrais que je te suive ?"

Il opina, le menton tremblant, et, surmontant son dégoût de la toucher, tenta de l'entraîner dans le couloir.

"Hey ! Attends au moins que j'en prévienne un !"

A ces mots, le regard de l'enfant se teinta d'effroi, et sa tête s'agita fébrilement, refusant cette éventualité.

"D'accord, d'accord, d'accord, je ne préviens personne."

En parlant, elle s'était rapprochée du lit voisin, et secouait discrètement son occupant. L'enfant, ayant remarqué sa manœuvre, traça quelques signes dans l'air, et, dès qu'il lui prit la main, l'entraîna. Surprise par sa force nouvelle, elle ne put qu'attraper sur la table quelques tuiles du jeu de mah-jong.


"Qu'est-ce qui se passe ?"

Réveillé en sursaut par la porte qui venait de claquer, victime du courant d'air de la fenêtre oubliée ouverte, Hakkai remarqua tout de suite que quelque chose manquait dans la salle. L'un des lits était vide.

"Hey, réveillez-vous !"

Rapidement, tous furent sur pied.

"Si cette imbécile a décidé qu'elle ferait une petit balade nocturne, je te jure que je vous tord le cou, à toi, et à elle", grogna Sanzo.

-Je ne crois pas à ça. Elle aurait fermé la porte. Et puis, regarde."

Sur l'entrée, une tuile de mah-jong traînait, par terre.

"Il y en a une autre, là-bas !", lança Gojyo en apercevant une petite forme blanche qui traînait sur le plancher du couloir.


Encore un croisement.

A chaque intersection, elle laissait tomber une tuile dans la direction prise, espérant que les autres comprendraient son message.

Ce qui l'ennuyait, c'était que l'enfant changeait sans cesse de direction, et qu'elle n'avait plus que quelques tuiles. Elle décida d'espacer ses indices.


"Y en a pas, ici…"

Le croisement où ils se trouvaient était sans traces. Rien.

"Elle n'avait plus de tuiles.

-Ou trop peu. Il faut chercher. Nous sommes quatre, chacun un couloir. Toi, vérifie si on a rien manqué", demanda Sanzo à Gokû, qui revint sur leurs pas, alors que les trois autres prenaient chacun un couloir.

Enfin, ils retrouvèrent sa trace. Les autres croisements étaient vierges de tuile, mais quelques indices laissaient soupçonner la direction prise. Ils débouchèrent bientôt dehors, s'éloignèrent du temple. Les tuiles reprenaient au dehors, brillantes sous la lumière pâle de la lune, et chacun félicita intérieurement son réflexe : sauver les dernières choses visibles pour l'extérieur brumeux.

"Ca s'arrête ici."


Haha, la question est….

Où, ici ?

Huhu, rendez-vous z'au prochain épisode pour savoir .!

R & R, please !