Réponses aux reviews !

Mimi : Huhu, l'ambulance… Patience, on en reparlera dans les épisodes 14 et 15… Oui, je sais, c'est loin, mais je suis méchante, et je le revendique !

Lane : Je suis bien contente que ce petit amusement te plaise ! Et ravie de voir qu'il t'enthousiasme à ce point ! Voici un autre épisode pour te satisfaire !

Déborah : un grand merci pour ton commentaire, voici la suite, j'espère qu'elle te plaira autant que les épisodes précédents…

Et voici donc…

SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode…. Je sais plus combien.


Flash-back, 500 ans, Paradis céleste...

"Venez, ma Dame, nous arrivons…"

La servante intimait aux porteurs d'accélérer la manœuvre. Sa maîtresse était attendue.

"Mina…

-Oui, ma Dame ?

-Suis-je réellement obligée de voyager ainsi cachée, en palanquin…

-Mais, ma Dame, vous êtes la fiancée du seigneur duparadiscéleste… Vous vous devez de vous cacher…

-Je ne veux pas de ce mariage.

-Il a été arrangé pour éviter la guerre entre deux royaumes célestes, ma Dame… Vous devriez vous sentir honorée de protéger ainsi deux peuples.

-Mina…

-Oui, ma Dame ?

-Resteras-tu près de moi ?"

La servante hésita, les yeux humides de larmes. Contrairement à ce qu'elle venait de dire, elle approuvait sa maîtresse, mais l'arrivée au palais des dieux lui intimait de prendre une autre position… L'idée de l'abandonner ainsi au milieu de dieux inconnus, dont certains étaient belliqueux, l'horrifiait, mais elle même n'y pouvait rien…

"Mina ?

-Tout à l'heure, ma Dame, nous arrivons."


La salle de réception, couleur de sang, apparut bien sinistre et austère aux nouvelles arrivantes :

"Soyez les bienvenues, mes Dames, en royaume céleste. Laquelle d'entre vous est Dame Kotonbo ?

-Il s'agit de ma maîtresse, seigneur.", commença Mina, alors que Kotonbo restait les yeux baissés, non pas par timidité, mais bien par peur de la personne qui se trouvait devant elle. L'idée d'épouser un homme aussi rude la dégoûtait.

"L'un de mes hommes va vous conduire jusqu'à vos appartements.

-Laissez donc, Majesté, je m'en charge.

-Comme vous voulez, Kanzeon."

La déesse, une fleur de lotus à la main, s'encadrait dans le rectangle lumineux de la porte.

"Venez, je vais vous guider."

S'engageant dans les couloirs, le groupe disparut aux yeux d'un petit espion aux yeux d'or, porteur de lourdes chaînes, qui préféra un raccourci pour suivre le reste de la conversation…

"Ainsi donc, tu es la déesse des chants Kotonbo ?

-Oui, ma Dame.

-Ne chipotes pas. Ici, tout le monde m'appelle Kanzeon, sans titres. Nous sommes tous d'essence divine, seul le grand pacha se permet de s'en offrir un… Tu es bien originaire du royaume céleste du Sud ?

-Oui. Mon père en est le seigneur régnant.

-Tu as tort de te laisser ainsi manipuler…"

Surprise par les paroles de la déesse, Kotonbo s'arrêta, imitée par sa suivante.

"Tu n'aurais pas dû obéir à ton père. Les rouages du destin sont déjà en place, la route est tracée, il n'y a plus qu'à la suivre… Tu mourras, Kotonbo, petite libellule… Ta vie ne sera plus que l'ombre de ce qu'elle aurait dû être… Tu n'es qu'un pion sur un échiquier dont tu ne peux même pas estimer la surface… Mais allons. Voici tes appartements, je te souhaite de bien te reposer ! A bientôt.", sourit-elle en disparaissant.


Prenant possession de leur demeure, Kotonbo et Mina s'assirent sur un lit somptueux, et commencèrent à converser.

"Dis moi, Mina, tu n'as pas répondu à ma question…

-Oui, ma Dame ?

-Resteras-tu près de moi ?"

La suivante hésita longuement, puis, finalement, sentant une douleur lancinante qui se répandait dans son corps, se décida à prendre la parole :

"Je ne suis pas une déesse, votre Altesse… Je ne suis qu'une ombre, une création de votre père pour que vous ne vous ennuyiez pas pendant le voyage… Tout comme les porteurs ont disparu après vous avoir déposé devant l'escalier du palais, je vais disparaître, car ma durée de vie se termine. Je sens que je me meurs, déjà…"

Le corps de son amie devenait plus éthéré déjà, plus blanc, et une grimace de douleur prit possession de son visage :

"Mina, je t'en prie, ne pars pas… Je dois pouvoir te garder en vie…"

La princesse tenta une formule, mais rien ne se passa.

"Votre père avait tout prévu, ma Dame", souffla Mina, le visage transformé par la souffrance, en attrapant la main de sa maîtresse," il n'est pas possible de contrer ses sorts…"

Effarée, Kotonbo regardait mourir son amie, la réconfortant du mieux qu'elle le pouvait, ignorant qu'elle était observée.

"Ma Dame, je vais partir. Mais avant, je veux vous dire quelque chose…"

Elle s'interrompit, reprit sa respiration, et sourit :

"Je vous aime comme ma propre sœur, ma Dame… Et cela, je vous jure que ce n'est pas votre père qui m'a ordonné de le prononcer.

-Je t'aime aussi, Mina…"

Et le corps disparu, soufflé par une légère brise, illusion qu'elle était depuis le début du voyage. Les pleurs de la princesse déesse des chants se transformèrent en une mélodie du pays du Sud, lente, sans paroles, aimée de la suivante, mais sa voix se brisa dans les sanglots.


"Ne pleure pas…"

Une petite voix s'élevait de derrière une tenture. La princesse se leva, et tenta d'apercevoir à qui elle avait affaire. Mais le parleur était rapide, esquivait la moindre de ses tentatives de l'approcher.

On toqua à la porte.

"Allez, ouvre, Tempô !"

Surprise, Kotonbo ne réfléchit pas et ouvrit. Elle se retrouva devant une muraille de livres, qui entra, puis fut déposée sur la table par son porteur :

"Pfiu, j'te jure, t'aurais vraiment pas pensé à…"

Il ne termina pas sa phrase, voyant que la décoration de la chambre où il se trouvait n'avait rien à voir avec celle de son ami bibliophile… Une petite bête jaillit de la tenture, des chaînes aux poignets et au cou, et se jeta sur l'arrivant :

"Kenren !

-Argh, Gokû, t'es lourd !", grogna l'officier en guise de salutations. Puis, semblant enfin apercevoir Kotonbo, il s'excusa :

"Désolé, je me suis trompé de porte… C'est pas facile, avec les livres devant les yeux…"

La princesse sourit :

"Ce n'est pas grave… Je vais vous aider à les emporter, ce sera plus commode… Toi aussi ?", demanda-t-elle au gamin qu'elle voyait enfin.

"Voui !"

Puis il lui chuchota à l'oreille :

"Ne pleure pas… Elle est toujours ici.

-Merci, petit chibi…"

Chacun s'empara d'une pile de livres, et ils disparurent dans le couloir.


Toc, toc.

"Entrez !", dit un homme à lunettes, occupé à ranger quelques livres dans les étagères.

"C'est nous, Tempô !", cria le singe en déposant sa pile de livres sur la table, bientôt imité par Kenren et Kotonbo

"Bonjour tout le monde… Tiens, qui êtes-vous ?", dit-il en percevant la princesse.

- Je dois te remercier, Tempô, sans la pile de livres que tu m'avais demandé de chercher, je ne me serais pas trompé de porte, et je n'aurais pas rencontré une aussi charmante créature… Qui se nomme…

-Kotonbo…

-La princesse du royaume du Sud ?

-Konzen !", cria joyeusement Gokû.

L'homme blond qui venait de parler était dans l'ombre de l'un des coins de la pièce. Mais à sa vue, la plupart éclatèrent de rire.

"Je dois vraiment supporter ça ,demanda le concerné à Tempô.

-Tu es très mignon, dans cette tenue, Konzen, et puis, après tout… C'est toi qui a accepté de me rendre ce service…

-Pas si j'avais su ce que tu allais me mettre dans les mains…"

Un chiffon sur la tête, un plumeau entre les doigts, le concerné époussetait les livres.

La princesse se reprit, et opina, validant la remarque de Konzen.

"Vous ne devriez pas rester ici, votre Altesse, dit-il en ôtant son couvre-chef, ces gens ne sont pas vraiment fréquentables.

-Toi non plus, mon neveu… En tout cas, pas ainsi…", rit la bodhisattva, qui venait d'apparaître dans le couloir.

"Bien, bien, les présentations sont donc faites, le décor est en place… Il ne manque plus que…

-Quoi donc, Kanzeon , grogna Konzen, espérant la faire déguerpir au plus vite.

-L'événement perturbateur, mon neveu… Et il ne saurait tarder…"


"Tout est prêt ?

-Oui, Monseigneur. Nous avons tout préparé. Fausses preuves, et témoins.

-Bien… Il me faut absolument le contrôle du Royaume du Sud, et pour cela…"

Le regard du seigneur céleste se remplit soudain de folie.

"La guerre."


Quelques jours passèrent, tranquilles. Le mariage de Kotonbo et du seigneur céleste devait avoir lieu dans peu de temps. Mais elle ne l'avait toujours pas vu. La seule chose qu'elle connaissait de lui était son fils, Nataku, que le petit singe lui avait un jour présenté.

Elle passait le plus clair de son temps avec ses quatre seuls compagnons, souvent dans la bibliothèque de Tempô, où elle dévorait les livres avec une facilité étonnante. Parfois, pour divertir ses nouveaux amis, elle laissait sa voix s'élever en une lente mélopée. Malgré la mort de Mina, elle sentait autour d'elle son esprit qui veillait. Sa formule, bien que peu puissante devant celle de son père avait donc eu un peu d'effet…


Un matin, pourtant, elle ne vint pas, comme à son habitude, rendre l'un des livres du bibliophile.

Tempô ne s'inquiéta guère de ce retard, mais ce ne fut que lorsqu'il vit débouler Gokû, le souffle court et le regard effrayé, qu'il commença à se poser des question :

"Ko… Kotonbo !

-Qu'est-ce qui lui arrive, Gokû ?

-Elle a des ennuis !"

Kenren, qui venait d'entrer et d'entendre la fin de la conversation, s'apprêta à repartir vers la chambre de la princesse, mais Gokû le retint :

"NON ! Il ne faut pas y aller ! "

Konzen, lui aussi arrivé, s'assit et demanda alors tranquillement :

"Raconte, Gokû, ce que tu as vu."

Le singe ne se priva pas, et relata tout : comment il était venu dans la chambre de la princesse, lui préparant une petite farce pour son réveil, comment il s'était caché en entendant les gardes qui approchaient, comment Kotonbo, à peine éveillée, avait dû suivre les soldats qui l'accusaient d'espionnage et brandissaient pour preuve des documents qu'ils trouvèrent au prix d'une recherche bien trop rapide et mal menée pour être véridique, comment ils l'avaient emmenée jusqu'aux cachots, sans se douter un seul moment qu'un témoin s'esquivait derrière eux…

"Elle sera jugée demain…", termina-t-il, essoufflé.

Kenren se leva, et ouvrit la porte :

"Où vas-tu ? ", demanda Tempô.

"Je dois pouvoir obtenir le numéro de sa cellule !", cria-t-il en disparaissant.


Kanzeon, imperturbable sur son trône, regardait les lotus.

"Et voilà… Premier acte…" soupira-t-elle. Jiroshin vint la rejoindre :

"Bodhisattva, vous êtes convoqué demain pour…

-Le jugement de la princesse Kotonbo… Je sais, Jiroshin."dit-elle tristement. "Dommage…"

La fleur de lotus qu'elle tenait entre ses doigts lui échappa et les fragiles pétales se brisèrent sur le sol de marbre.

"Nous ne sommes que des pions…", dit-elle en se levant pour en cueillir une autre.


On chantait dans les cachots. Une douce complainte, sans mots, juste une musique, apaisante…

"Kotonbo ?"

La mélodie s'éteignit, et le prénom rebondit sur les parois de la cellule. La voix était familière.

"Bonjour, Kenren…

-Qu'est ce que tu fais ici ?

-Je ne sais pas… Je l'apprendrais demain, sans doute…"

Kenren s'approcha et la vit enfin. Assise à même le sol, souriante, portant une robe magnifique, brillant sous les rayons du soleil qui pointaient dans la cellule, elle était belle… En pleine rêverie…

"Elle est partie…

-Qui ?

-Mina… Elle est repartie au château de mon père… Il ne sera pas surpris par la contre-attaque du Seigneur céleste, beaucoup de vies seront épargnées…, sourit-elle.

-Attends, Kotonbo, Gokû a tout vu ! Et nous sommes quatre à avoir été avec toi pendant des journées entières ! Où aurais-tu trouvé le temps d'espionner ?

-Ne vous impliquez surtout pas là-dedans !", cria-t-elle presque en attrapant son poignet, "vous risqueriez d'être accusé de complicité. Gokû n'avait rien à faire dans ma chambre, il sera tué si il parle !

-Mais…

-Si je meurs seule, vous pourrez un jour le contrer. Si vous mourrez avec moi… Nul ne le fera. Alors tais-toi, je t'en prie…"

Elle pleurait presque, l'intimant au silence. Emu devant la fragilité de son amie, il lui fit comprendre qu'il se tairait d'un hochement de tête.

"Promet…

-Je…Je le jure.

-Merci, Kenren… Je suis rassurée."

Elle leva son visage strié de larmes, et lui sourit. Hésitant, il approcha sa propre main du visage de la déesse, et essuya les gouttes salées. Se rendant soudain compte de son geste, il s'excusa, mais, Kotonbo posa sa propre main sur la sienne, et se laissa consoler.

"Officier Kenren !"

Vivement, elle s'éloigna au fond du cachot, et l'officier, quelque peu déçu s'en alla voir qui l'appelait.


"Alors ?"

De retour dans la chambre, Kenren dû tout raconter :

"Je l'ai vue. Elle n'est pas effrayée…

-Alors elle va se défendre !", dit joyeusement Gokû, soulagé.

-Non… Non, elle est prête à mourir.

-Quoi ?

-Alors nous parlerons.", dit Tempô en se levant, prêt à aller demander audience au seigneur céleste.

-Hors de question !", dit l'officier en lui attrapant le bras." elle… m'a fait promettre de ne rien dire.

-Et tu as accepté ?

-Bien sûr, et c'est la meilleur chose que vous ayez faite, officier Kenren."

Kanzeon s'encadrait dans la porte, une fleur de lotus brisée entre les doigts, le regard triste.

"Les pions s'avancent, et encerclent l'un d'entre eux, accolé au bord du plateau. Pourtant, avant d'être pris… Il sera promu. Le pion deviendra Dame, il verra l'échiquier, et la Dame sera tuée. La partie va continuer. Et, un jour…

-La Dame reviendra.", termina Konzen, en fermant un livre d'échecs.

"Je vois que tu t'instruis, mon neveu…," sourit la Kwannon avant de disparaître.


Le lendemain, la prisonnière fut traînée jusque dans la salle où le seigneur céleste l'avait reçu le premier jour. Sa décoration prit alors tout son sens, révélant la nature de l'âme du seigneur céleste. Un amant de la Mort, un homme buveur de sang. On la força à s'agenouiller et à baisser la tête alors que le seigneur entrait. Près de lui, la Kwannon lui adressa un pauvre sourire en s'asseyant :

"Aujourd'hui a lieu le procès de Dame Kotonbo, fille du seigneur du Sud. Ma… fiancée", termina-t-il avec dégoût,"qui est accusée d'espionnage."

Il s'assit, et un autre dieu s'avança :

"Les preuves ici réunies, des documents de la plus haute confidentialité, ont été trouvées dans sa chambre, après une fouille minutieuse. De plus, cette Dame disparaissait une grande partie de la journée, au lieu de rester dans ses appartements. Nul ne sait où elle était."

Le seigneur céleste se tourna vers le jury dont faisait partie la Kwannon, et dit haut et clair :

" Suffisamment de preuves ont été réunies pour que périsse cette femme traîtresse. Je demande la mise à mort, sans réincarnations possibles."

La Kwannon ferma les yeux devant l'horreur de la sentence. Les jurys se levèrent et disparurent, le temps de se concerter.

Un lourd silence tomba sur la salle. Dans la foule, Kenren serrait les poings, tenaillé entre sa promesse de se taire et l'envie de dénoncer l'injustice d'un procès truqué. Tempô, plus loin, devait retenir Gokû qui cherchait à rejoindre la princesse et s'expliquer, et Konzen, quand à lui, restait de marbre…

L'air trembla quelques secondes, et les dieux réapparurent. L'un d'eux s'avança :

"La sentence à été approuvée à 9 voix sur 10.

-Très bien," dit le seigneur céleste, retenant à grand peine son sourire triomphant.

La victime ne tremblait pas. Elle psalmodiait, doucement, sereine, en attendant sa sentence.

Le seigneur céleste s'approcha d'elle et prononça une incantation.

"Désormais, tu es mortelle, Kotonbo, et nul ne s'occupera de ton âme après ta disparition…, ricana-t-il, alors qu'un soldats préparait son sabre.

"Monseigneur…", demanda-t-elle doucement, "ne dit-on pas que les condamnés ont droit à une dernière parole ?"

Surpris, le seigneur la lui accorda :

"Je suis prête à accepter la mort, seigneur, mais je voudrais parler les mains déliées…"

Seules cinq personnes dans la salle comprirent…

La promotion est en marche.


Ses mains furent déliées, et, en se massant les poignets, elle se releva et fit face à celui qui se jouait d'elle :

"Permettez, ou plutôt souffrez que je ne vous appelle plus Monseigneur, car vous ne l'avez jamais été. Vous n'avez été qu'un homme, rien de plus. Maintenant, vous êtes pire. Je ne vois en vous qu'un calculateur, un esprit retors et sans pitié pour ceux qui ne sauraient lui être utiles… Ou alors dans la mort. Un serpent à tête humaine. Je vous méprise, tout seigneur céleste que vous êtes, car, à présent, je vois clair dans votre jeu. L'échiquier est en place, et croyez moi, la pièce que vous vous apprêtez à prendre ne mourra pas, et reviendra hanter vos jours. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser…"

D'une autorité incroyable, elle fit demi-tour, et, d'un geste, empêcha quiconque de poser la main sur elle.

Lorsqu'ils furent dehors, dans la cour extérieure, elle monta sur le chemin de ronde, et défia du regard la foule qui l'avait suivie.

"Votre plan est voué à l'échec, messire, jamais le royaume du Sud ne sera vôtre , hurla-t-elle

-Abattez-la !", répondit le seigneur céleste. Les arcs se tendirent, mais aucune flèche ne partit lorsque la victime éclata de rire, se jouant de la sentence.

"Je périrais, pauvre mortelle que je suis désormais, toutefois par la mort que je me suis choisie, seigneur !"

Elle profita du passage d'un nuage pour descendre de l'autre côté de la muraille. Lorsqu'enfin ils en atteignirent les créneaux, elle était debout, au bord d'un trou entre les nuages, souriante.

Lorsqu'elle fut bien sûre que celui qu'elle avait failli épouser la voyait, elle esquissa un pas de danse et dans l'air s'éleva sa voix limpide, entonnant un chant guerrier, reprit par une armée en marche que l'on distinguait vaguement à l'horizon :

"Le Royaume du Sud ne sera jamais vôtre !", rit-elle, avant de plonger dans le vide.


Les négociations avec l'armée du Sud avaient été difficiles, mais le Seigneur céleste s'en tira à bon compte : il n'y eu pas de bataille.

Dans la bibliothèque de Tempô, les quatre hommes réunis devisaient, comme s'il ne s'était rien passé. Ou presque.

"Elle a eu du courage,", dit Tempô en regardant à la fenêtre.

-J'aurais plutôt appelé ça du culot, mais c'est du pareil au même…", répondit une voix bien connue.

Kanzeon, une fois encore, s'était invitée.

"Je l'ai vue.

-Où , demanda le singe.

-Sur la terre de Togenkyo. Elle était déjà morte lorsqu'elle a touché le sol, et son tombeau est en construction au sommet d'une montagne, par les habitants d'un village voisin, qui l'appellent la déesse qui reviendra.

-Je suppose qu'elle n'était pas belle à voir…, murmura Konzen.

-Au contraire, mon neveu. Elle s'est posée comme un oiseau sur une branche. Aussi belle au départ qu'à l'arrivée."

La nostalgie d'une amie perdue transformait la salle, et les yeux étaient humides, mais une seule larme, cachée, roula.


"Dame Kotonbo aurait donc réussi à contourner le sort du Seigneur céleste et à entamer un cycle de réincarnation , s'étonna Jiroshin.

-Je crois bien que c'est elle, en effet. Plus je la regarde, plus je trouve que cette gamine lui ressemble…".

La Bodhisattva se perdit, pensive, dans la contemplation de ses fleurs.

"Si ressemblante…"


Huhu, et voilàààà !

Ben oui, Kotonbo, c'est une petite déesse manipulée, pas de grands artifices, pas de très grande place dans le royaume céleste… Mais déesse das chants, j'ai trouvé ça sympa... (en plus, ma mimi, elle chante trop bien, alors.. )

Ah, au fait… Si quelqu'un pourrait me donner le nom du seigneur céleste, ça m'arrangerait, j'avoue avoir oublié , et répéter le seigneur céleste quelque quarante fois dans le même épisode, ça la fout mal...

Désolée pour certains passages ma foi bien trempés dans la guimauve (berk, j'aime pas ça... ), mais écrire vers minuit, une heure du mat a des incidences sur mes pensées XD... Y en a d'autres plus loin (dans une dizaine d'épisodes...), si vous n'aimez pas, je changerais...

R&R, please !