Réponses aux reviews :

Lane : Merci pour le nom du père de Nataku (je suis d'accord avec toi sur ses ambitions, quel sale biiiip… Mouais, restons polies tout de même

Sinon, Mimi est une amie à moi, qui m'a beaucoup inspirée pour le perso principal… Qu'est-ce que je dis moi… C'est 99.999 999 99 du perso principal (le petit 0.000 000 01 de reste est de mwa ), et Kotonbo… tout simplement mon amie en déesse J'ai essayé de la transformer en déesse de sa meilleure qualité , voili voilou, je suis très contente qu'elle te plaise (allez, Mimi, sois fière de ton avatar divin, mdr !)

Deborah : hihi, contente que l'épisode t'ais plu Voici encore une suite !

Et voici…. SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 7…


Au château d'Hojo.

"Ririn ! Je vous retrouve enfin !", soupira le docteur Huang en apercevant la tignasse rousse de son sujet d'étude."Venez, je n'ai pas terminé vos tests, il me manque quelques réglages…"

La chatte implora du regard son frère, son herboriste et son escrimeur, mais ils n'étaient d'aucun pouvoir devant les scientifiques de Dame Gyokumen. Boudeuse, prévoyant quelques heures d'ennui supplémentaires, elle se résigna à suivre la scientifique.

"Kogaiji ?"

La voix de la maîtresse du château se fit entendre, l'appelant à son service :

"Oui, ma Dame ?

-Dépêche toi de me ramener le sûtra de la bande de Sanzo, j'en ai besoin.

-Oui, Dame Gyokumen.

-Ah, et n'emporte pas Ririn avec toi. Je tiens à ce qu'elle reste ici.

-Bien."

Le yokai s'effaça, et retrouva ses compagnons dans la salle où était retenue sa mère.

"Alors, où part-on , demanda l'escrimeur.

-A la rencontre de la bande de Sanzo. Nous les attendrons à leur prochaine étape, qui sera sans doute ce temple."dit-il en désignant un point sur une carte du pays."Il vaut mieux partir maintenant, ou nous arriverons après leur passage."

L'air se troubla, et, quelques secondes plus tard, il ne resta d'eux que quelques traces de pas dans la poussière.


A l'arrière de la jeep se déroulait une belle bagarre : il y avait de la triche dans l'air…

"Montre tes cartes, macaque, je suis sûr que t'as triché !

-Nan, mes cartes ne te concernent pas, cafard barbu ! C'est toi qui veux tricher !

-Montre moi ces cartes, filou ! Deux rois sont déjà tombés, et j'en ai vu trois dans ta main !

-Hey, là, c'est toi qui triche, kappa ! Touches pas à mes cartes !"

La bagarre dégénéra, mais au lieu d'une seule réaction habituelle…

"Vos gueules , cria le bonze en sortant son harisen, alors que Mimi, furieuse, ramassait les cartes :

"C'est pas vrai, vous ne pouvez pas être tranquilles cinq minutes ! Confisquées !"

La bagarre se termina aussitôt, et les deux plaignants se regardèrent, effarés : elle avait prit leur jeu…

"Allez, rends, steuplé, Mimi…

-Pitié, on sera sages, promis….

-Non… On vous avait prévenu. Alors soyez sages d'abord, les cartes viendront après."

Aussitôt, les deux bagarreurs se firent mille politesses. Sanzo, étonné par l'assurance nouvelle de leur protégée, se rassit, alors que Hakkai concluait :

"Waouh, quelle maîtrise, chapeau…"

Hélas, la trêve fut de courte durée. Bientôt, ils s'accusèrent mutuellement d'empiéter sur la place voisine…

"Hakkai, le prochain arrêt est-il encore loin , demanda Mimi.

-Non, un temple, pas très éloigné d'ici… Tiens, d'ailleurs, le voici."

Au détour du virage apparut le sanctuaire. Il était en contrebas de la piste.

"Parfait… Vous voulez bien ralentir, s'il vous plaît ?", dit-elle en ajustant ses prises, alors que l'ancien humain s'exécutait. "Je vous y retrouve !"

Et elle quitta la voiture.

"Après tout ce temps, tu me vouvoies encore , demanda l'ancien humain.

-Je… suis désolée, je ferais un effort, dit-elle sur un pauvre sourire

-Hey, tu oublies de nous rendre les cartes , dit Gojyo, alors qu'elle commençait à descendre la pente en marche tranquille :

"Vous n'étiez pas sages !", répondit-elle en les agitant, désignant le temple. "A tout à l'heure !"

Et elle descendit. Le bruit du moteur de la jeep s'étouffait dans le lointain, mais il lui sembla entendre une légère remarque : Made in Sanzo et un coup de harisen résonna dans la montagne. Le temple n'était pas loin, à peine quelques minutes. Mais une procession qui gravissait la pente venait à sa rencontre, psalmodiant des prières, et se dirigea vers une grotte d'où émanait une douce lueur. Elle avait le temps, et elle décida alors de les suivre.


Bientôt, on entendit le fracas d'un féroce combat. Les chants de la procession s'intensifièrent, alors que les hurlements d'un blessé parvenaient à leurs oreilles.

"Déjà trois jours qu'il se bat ainsi", murmura-t-on dans le rang en arrivant devant la grotte.

-Que se passe-t-il , demanda Mimi, totalement étrangère à l'événement.

-Un guerrier est venu, il y a une semaine, combattre un oiseau géant dévoreur d'enfants qui s'était installé dans la grotte. Depuis, ils n'en sont pas ressortis. Nous venons prier pour sa réussite."

La procession s'arrêta soudainement devant la caverne.

"Regardez !", hurla une femme dans la foule, en désignant une source qui émergeait de la caverne.

Ce n'était pas de l'eau qui y coulait, mais bien du sang.

Les prières reprirent avec ferveur, espérant que ce sang était celui de leur ennemi, et non de leur défenseur.

Mimi, elle, préféra se faire sa propre idée du combat en contournant le premier rang et pénétrant dans la grotte, ignorant les reproches des moines.


Le tunnel était sombre, mais une douce lueur, qui semblait émaner du fond du couloir, rendait visible le sol. Après quelques minutes de marche, elle arriva enfin à la cavité proprement dite :

"Arrêtez tout de suite !", hurla-t-elle en voyant que le mercenaire allait mettre son adversaire à mort. L'homme, surprit, suspendit son geste, alors que son interlocutrice en profitait pour s'interposer :

"Ne vous mêlez pas de ce qui ne vous regarde pas, mademoiselle. Laissez moi tuer ce charognard.

-Crétin !"

Devant l'insulte, le guerrier ne put qu'ouvrir la bouche de stupéfaction et laisser son épée tomber à terre. (ndla : j'imagine bien l'image, lol)

"Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, c'est un oiseau…

-Et ?

-Aux dernières nouvelles, les oiseaux pondent des œufs et les couvent avant de pouvoir nourrir leurs petits. Je n'en vois aucun.

-Il tuait les enfants pour se nourrir lui-même.

-Mais enfin, regardez-la !"

L'homme s'exécuta, et c'est alors qu'il remarqua son erreur : son adversaire était d'une maigreur effrayante… Elle n'avait certainement pas mangé depuis des semaines.

L'oiseau, énorme, pantelant, tenta de se redresser, mais il avait perdu bien trop de sang. Il agonisa, et mourut quelques minutes plus tard.

"Vous venez de tuer une mère qui protégeait ses enfants. Espèce de…"

Elle ne trouvait pas de qualificatif adéquat. Soudain, un hurlement retentit au dehors, et on entendit une femme pleurer, criant le nom de celui qui semblait être son enfant.

"Votre dévoreur de chair est bien ailleurs…

-Je… Je l'ignorais…", bredouilla le mercenaire.

-C'est bien ça, le problème avec les guerriers…, ricana-t-elle, Ca tape d'abord, ça réfléchit après…" (ndla : et pan, dans les dents !) , dit-elle, surprise par sa propre insolence.

Mue par une soudaine impulsion, elle se hissa sur le bord du nid, et se pencha à l'intérieur. Peut-être pourrait-elle sauver des oeufs.

Non. Après trois jours non couvés, ils avaient tous la froideur de la glace. Sauf un, enfoui profondément, accolé juste contre la paroi rocheuse d'où émanait la lueur qui l'avait conduite jusqu'ici.

"Que faites-vous ?

-Je sauve ce qui peut l'être.", répondit-elle en attrapant le rescapé, le débarrassant de ses impuretés et l'enfouissant sous son pull.

A peine se fut elle éloignée, que de lui-même, le nid prit feu, et devint poussière, révélant son support :

"Un tombeau !

-Vous l'ignoriez ?

-Je ne suis pas du coin, répondit-elle en s'approchant du visage de la morte, sculpté dans la pierre.

-Tout le monde connaît le tombeau de la déesse qui reviendra, murmura l'homme en s'agenouillant pour une prière.

-Je suis la preuve vivante du contraire. Cette sépulture rend votre crime plus odieux encore, car vous avez fait couler le sang près d'un mort, un dieu, qui plus est… dit-elle en quittant la caverne, sans remarquer que son ombre avait considérablement changé de forme…

Au dehors, la foule attendait le verdict :

"L'oiseau est mort, annonça Mimi en sortant, et vous devriez avoir honte d'avoir couvert tel crime.

-Elle dévorait nos enfants ! L'un d'eux a disparu il y a quelques minutes à peine !"

Mimi ne put s'empêcher de rire : ils étaient donc sots à ce point…

"Cesse de te moquer ! Et qui es-tu pour te permettre de nous juger ainsi , " hurla un moine, furieux.

Mimi voulut répondre, mais sa bouche n'articula aucune parole. Seule celle de son ombre remua :

"Je suis de retour…"

A ces mots, la foule poussa un cri de stupéfaction et tomba à genoux, priant.

Surprise par la réaction qu'elle jugea excessive, Mimi recula, s'enfonçant dans les sous-bois, profitant qu'ils avaient tous la tête baissée pour s'enfuir.


Dans un crissement de pneus, la jeep s'arrêta au beau milieu de la place du village. Tous descendirent, et Jeep se transforma.

"Les cartes ! Où est Mimi ?

-Ah, elle n'a pas l'air d'être encore ici, sourit Hakkai., on devrait aller réserver des chambres à l'auberge…"

Ce qui fut fait sans tarder. Cependant, passant devant la porte de bronze qui séparait le temple de l'agglomération, Gokû s'arrêta, fixant l'un des battants :

"J'ai déjà vu ce visage quelque part…

-Oh, saru, tu t'amènes, ou on dîne sans toi ?"

L'argument était de taille, bien plus important qu'une porte de bronze gravée d'un corps féminin… Le singe courut aussitôt rejoindre ses compagnons.


"Bonsoir…

-Dis donc, Kotonbo, t'en as mis du temps pour arriver , grogna Gojyo en réclamant d'un geste les cartes qu'elle avait substitué pendant le voyage.

-Ravie de voir que je t'ais manqué, kappa," répondit-elle en les lui tendant, alors que le visage du concerné se renfrognait. Il n'aimait pas qu'elle l'appelle ainsi. Les autres, d'accord. Mais pas elle…" Je peux avoir ma chambre ?

-Tu ne dînes pas avec nous , demanda Hakkai.

-Merci, j'ai pas trop faim… Je redescendrais plus tard…", termina-t-elle en esquissant un petit geste, s'élevant dans les escaliers.

"Dis donc…, murmura Gokû, le regard fixé sur l'endroit où elle avait disparu.

-Quoi , grogna le bonze.

-Les effets de lumière sont bizarres, ici, on a l'impression qu'elle porte une tenue de cérémonie à l'ancienne…

-Arrête de rêver, guenon, c'est la vapeur de la bouffe qui te monte à la tête.", grogna le bonze en s'allumant une cigarette.

Soudain, les villageois s'engouffrèrent dans l'auberge.

"Ce sont eux , cria un petit pâtre, je les ai vus !"

D'un même mouvement, le quatuor s'était levé, prêt à se battre, mais un moine s'avança, les mains tendues en signe de leur bonne foi.

"On vous a vu avec une jeune fille… Sauriez-vous où est-elle ?

-Elle est… , commença Gokû, la bouche pleine, avant que Gojyo ne lui enfonce le crâne dans son assiette.

-Oooooooooh… Désolé, macaque, j'ai pas réussi à dégommer le moustique qui te piquait…

-Que vous a-t-elle fait de mal , demanda Hakkai.

-Rien du tout, nous voulons seulement…

-Si elle n'a rien fait de mal, vous n'avez pas besoin de vous en occuper, lâcha Sanzo, excédé.

-L'honorer selon la coutume…"

A ces mots, le bonze s'étouffa avec la fumée de sa cigarette, et le singe avala de travers, alors que Hakkai et Gojyo restaient bouche bée (ndla : encore un superbe tableau, j'étais en forme, le soir où j'ai rédigé ça ) :

"Excusez-moi, j'ai mal entendu…, demanda Sanzo, les yeux rouges et la gorge piquante, vous avez bien dit que vous alliez… l'honorer ?"

Sur réponse affirmative, il demanda aux autres de retenir les villageois et monta aux étages.


A peine entrée dans sa chambre, Mimi extirpa l'œuf, le déposa sur la table, et l'examina attentivement. Guère plus gros qu'un œuf d'alouette, il en différait cependant par les pustules bleuâtres qui parsemaient sa surface. Ne cherchant pas à savoir quelle espèce d'oiseau pondait de si étranges œufs, elle le déposa sur une serviette roulée, alluma une lampe de table, et le plaça juste au dessous. Puis elle se perdit dans la contemplation et l'étude de la coquille.

BAM !

"KOTONBO !"

Surprise, Mimi sursauta :

"Sanzo, tu m'as fait peur ! Qu'est-ce qu'il y a ?

-QU'EST CE QUE TU AS ENCORE FAIT , cria-t-il en entrant dans la chambre.

-Moi, mais que…

-Mais que quoi ? Il se trouve que la moitié, que dis-je, la totalité du village est dans la salle en bas, ET TE DEMANDE POUR T'HONORER ! J'ATTENDS DES EXPLICATIONS !"

Recroquevillée sur sa chaise, elle ne bougeait plus, effrayée par l'état de colère du bonze. La lueur qui habitait ses yeux le rendait proprement… terrifiant. Elle ne l'avait encore jamais vu ainsi. Elle savait qu'en ne répondant pas, elle ne ferait qu'accentuer sa fureur, mais, comme disait un vieux proverbe, chasser le naturel revenait à lui offrir une place de choix, et les antiques habitudes avaient repris le dessus sur les progrès de communication effectués au côté du groupe.

"DEPECHES-TOI !

-SANZO, ARRETE TOUT DE SUITE !"

Gojyo était monté voir ce qui se passait, accompagné des deux autres, et venait s'interposer entre le bonze et sa victime.

"KAPPA, MELES TOI DE TES AFFAIRES , hurla le bonze.

-JUSTEMENT, CE SONT MES AFFAIRES, NE LUI CRIE PAS DESSUS , répondit Gojyo en lui attrapant le bras.

La réaction du bonze fut rapide. D'un crochet magistral, il envoya le kappa à terre.

"Et si nous commencions par arrêter de hurler , demanda Hakkai.

-TU NE VAS PAS…"

La fin de la phrase mourut dans la gorge de Sanzo lorsqu'il vit le regard tranchant comme une lame de l'ancien humain.

"Bien… Je disais donc… Commençons par arrêter de hurler. Et toi, Mimi…"

Lui aussi ne termina pas.

"Dis moi, Sanzo. Veux tu bien rassurer mes yeux ?

-Je t'écoute, grogna le bonze en allumant une autre cigarette, nerveux.

-Mimi… a bien les cheveux courts ?

-Ouais, très courts, même, où est le prob…"

Lui aussi venait de remarquer.

Tous quatre regardaient le mur, derrière leur protégée. Voyant que les cris s'étaient calmés, elle consentit à ouvrir un œil et regarder autour d'elle.

"Qu'est-ce que vous regardez comme ça ?"

Suivant leur regard, elle observa le mur et ce qu'elle vit la fit reculer et tomber de sa chaise.

Elle se releva, se mit à genoux et regarda son ombre. Celle-ci possédait de toute évidence de très longs cheveux, car une coiffure complexe ornait son front. De nombreux bijoux pendaient aux extrémités de ses chignons, et de ses oreilles.

"Lèves toi., demanda Gokû.

-Quoi ?

-Fais ce qu'on te dit", marmonna Sanzo.

Elle s'exécuta, et étendit les bras. L'ombre suivit ses mouvements, mais, au lieu du contour d'une petite robe simple aux manches courtes recouvrant un jean, ce fut la silhouette d'une immense robe de cérémonie qui se dessina sur le mur.

"Rassurez-moi…", demanda-t-elle timidement," je ne porte pas ça ?

-Non. Pas du tout, murmura Hakkai calmement. Cette ombre… N'a rien à voir avec toi. Maintenant, Kotonbo… Et si tu nous racontais ce que tu as fait, en quittant Jeep ?"

Toujours tremblante, elle s'exécuta.


"C'est clair comme de l'eau de roche, soupira Sanzo, après le récit de Mimi, ils te prennent pour la déesse qui reviendra."

Qui, de toute évidence, était revenue.(ndla : oh, la belle transition que voilà...)

"Hey, Mimi, c'est quoi, ça , demanda Gokû en se penchant sur la serviette pliée.

-L'œuf que j'ai ramené…

-C'est bon ?"

N'osant pas réagir après la crise de colère de Sanzo, elle se contenta de prier pour que le singe ne prenne pas son silence pour une autorisation de manger.

"Qu'est ce qui t'arrive , demanda le bonze, soucieux devant son absence de réactions.

-C'est pas compliqué, crétin de bonze, y a qu'à la voir, elle est morte de trouille, répondit Gojyo en passant un bras autour de ses épaules pour la rassurer.

Elle trembla un peu, se recroquevilla, mais ne refusa pas le contact.

"Un point pour Gojyo…", pensa l'ancien humain en voyant le visage de Gokû.

"Morte de trouille, tu parles… Tu ne manges pas ça, saru… Et interdiction formelle de nous en encombrer… Au fait, qu'avez vous fait des villageois , demanda le bonze en expirant une longue bouffée, signe… expressif de son énervement.

-On leur a demandé de revenir demain, c'est tout, dit Gokû en s'intéressant de nouveau à l'œuf.

"C'est pas tout ça, mais je ne tiens pas à rester ici, grogna le bonze, vénération de Mademoiselle ou pas. Nous partirons cette nuit. Dormez une ou deux heures, maximum.

-Si tu veux, Sanzo, mais je ne penses pas que ce soit très utile, répliqua Hakkai, si ils la prennent pour la déesse, il lui suffira de donner un ordre pour qu'ils obéissent…

-Donner un ordre, elle ? Depuis que j'ai élevé la voix, elle ne sait que se cacher", ricana méchamment le bonze.

Cela ne rata pas. Les yeux humides, Mimi rejeta le bras de Gojyo et quitta l'auberge en courant, sans laisser d'indices sur sa destination. Des regards plus ou moins mécontents se posèrent sur le bonze, qui se contenta de tirer une dernière bouffée et d'écraser sa cigarette avant de terminer :

"Il n'y a que la vérité qui blesse…"


Courir dans le bois, seule…

Cela lui rappelait un peu son arrivée ici. Elle était dans le même état, effrayée, toujours aussi peureuse, et elle parcourait le bois, perdue. Le pire dans tout cela…

C'était que Sanzo avait raison.


Malgré elle, ses pas la menèrent vers la caverne, et elle resta de longues minutes en contemplation devant la lueur bleutée. Lorsqu'elle entendit pas des pas feutrés dans son dos, elle ne put réagir, envoûtée, et la bête, ravie d'une telle aubaine, sortit ses griffes et se prépara à trancher délicatement l'artère carotide. Ainsi la chair resterait tendre…

Cependant, un autre adversaire asséna un coup magistral à l'animal, qui, après s'être remise et voyant que sa proie lui échappait, s'éloigna doucement.

"Ben, Mimi, tu me rassures pas… Qu'est ce qui t'arrive ?

-Ririn.

-Oui, c'est moi ! Tu ne croyais pas que tu allais te débarrasser aussi facilement de moi, tenta la chatte dans l'espoir de faire sourire sa camarade…

"Damoiselle Ririn !"

Une autre voix inconnue appelait, courant vers elles.

"Damoiselle Ririn, vous allez bien ?

-Voui, Yaone ! Où est mon frère ?

-Juste-là, Mademoiselle, il arrive. Nous nous doutions bien qu'une telle voix ne pouvait être qu'à vous", sourit l'herboriste en se penchant maternellement sur la chatte.

Kogaiji et son escrimeur personnel arrivèrent juste après.

"Qui êtes vous , demanda Dokugakuji en s'agenouillant pour regarder l'inconnue de plus près.

-C'est Mimi , rit Ririn en sautillant de joie.

-Qu'est-ce que tu fais ici, toi , questionna Kogaiji en passant la main dans les cheveux de sa sœur, la titillant gentiment, tu ne devrais pas être au château ? Je vais encore me faire blâmer pour tes fugues…

-Mais le docteur Huang m'ennuuuuiiiiie, bouda la concernée.

-Vous vous appelez donc ainsi , demanda Yaone, en aidant son interlocutrice à se relever.

-Oui…, murmura-t-elle dans un soupir

-Ben, Mimi… Je ne te reconnais plus, tu me fais peur…", s'inquiéta la chatte devant l'état de tristesse infini de son amie.

Celle-ci tenta un faible sourire pour détendre l'atmosphère, mais rien n'y fit : la chatte était réellement soucieuse.

"Vous n'avez qu'à rester avec elle, Damoiselle Ririn, pendant que nous allons nous occuper de la bande de Sanzo, proposa Dokugakuji.

-D'accord, renchérit la chatte, en entraînant Mimi dans la grotte.


"Bien joué, maître Sanzo… Et maintenant, peut-on savoir où se trouve Kotonbo ?"

Ils venaient de parcourir les rues désertes du village, sans aucune trace de leur protégée.

"Peut-être à la grotte ?", proposa Gokû.

Ils s'apprêtaient à se mettre en marche, lorsque du bout de la rue apparurent trois silhouettes.

"Ben tiens, ça faisait longtemps…, marmonna Sanzo en guise de bienvenue.

-Ca alors… Mais nos chers camarades de jeu sont de retour , rit Gojyo.

-Bonsoir, Sanzo., commença Kogaiji, aurais-tu la gentillesse de nous donner ton sûtra sans faire d'histoires ?."

Le cran de sûreté du petit revolver fut déverrouillé, et le canon pointa sur la tête du prince yokai.

"Je m'en doutais", sourit ce dernier.


Tada, entrée en scène (bien réelle, cette fois… ) de Kogaiji et de sa bande

Episode un peu plus long (je trouvais pas où couper… > )..

Reviews, please, cela me fait si plaisir d'avoir vos avis !