Réponses aux reviews :
Mimi : Je suis contente que l'épisode t'ai plu , j'espère que ceux qui suivront le feront tout autant ! Je n'ai pas du tout cherché à mettre de leçons dans cet épisode, personnellement, je commençais à m'identifier un peu trop à Mimi Considère donc que c'est pour moi, et pas pour toi (hein, et puis, j'me permettrais pas, d'abord…)
Rha, ben pour le rythme… Tant mieux si je l'ai explosé -… Ou vous préférez que je m'y conforme ? lol… Nan, en tout cas, je vais bientôt devoir le prendre pour de bon, j'ai le boulot qui me rattrape…
Hachikô : Quel tableau, hein, je me suis trop marrée en l'imaginant ! Je suis contente que ma petite fic te plaise (j'me répète un peu… lol, c'est pas grave, je vous exprime ma reconnaissance !) Voici donc une suite qui, j'espère, te plairas…
Bon, alors…
SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 8…
Hakkai se trouva face à Yaone, et tous deux s'inclinèrent, s'échangeant quelques politesses avant le combat.
Gojyo fit face à son frère Dokukaguji, et invoqua sa lance tandis que son adversaire faisait de même avec son épée.
Gokû rit devant Kogaiji, lui envoyant quelques grimaces en invoquant son bâton.
Et Sanzo…
"Ben tant mieux, la petite bête n'est pas là, soupira-t-il en rejoignant Gokû pour affronter Kogaiji.
"Tu ne m'avais pas dit qu'à deux contre un, c'était déloyal , questionna malicieusement le singe.
-Saru, ta gueule. "
Kogaiji entama une incantation.
Ce fut le signal du départ. Tous se jetèrent sur leurs adversaires respectifs, criant, frappant, esquivant, s'excusant parfois…
Sous les yeux d'une silhouette humaine dissimulée dans le bois…
Dans la caverne, Mimi, assise sur le sol, contemplait le sang qui ne semblait plus s'écouler du cadavre, mais bel et bien de la source même, alors que Ririn détaillait les fresques du tombeau.
"Mimi…
-Hmmm ?
-Pourquoi es-tu triste , demanda la chatte en s'asseyant, c'est de la faute de quelqu'un ?
-D'une certaine manière, répondit-elle en se recroquevillant, se sentant gagnée par le regret.
-Qui ? Qui est-ce ? Je vais lui casser la figure , dit-elle en se levant, incapable de rester en place.
-Moi."
Surprise, la chatte s'en laissa tomber de stupéfaction :
"Toi ? Qu'est-ce qui t'arrive, Mimi ? Je ne te reconnais pas…
-Imagines… Ririn, imagine une seconde. Tu es avec ta famille, tranquillement, en train de te promener. Kogaiji te taquine, Dokugakuji et Yaone discutent tranquillement… Et d'un seul coup, ils disparaissent. Tu es seule. Dans un endroit inconnu. Il y a des gens qui t'y veulent du mal, et toi, timide, tu n'oses rien faire…
-Je suis pas…"
Elle ne termina pas, elle venait de saisir que c'était bien sa propre histoire que Mimi tentait de lui faire comprendre.
"J'ai trois sœurs, Ririn, deux parents, pas toujours formidables, un peu énervants, souvent, même, sourit-elle. Mais…
-Qu'est-ce qu'il y a, au final ?", demanda la chatte.
Mimi se recroquevilla encore, et laissa une larme couler sur sa joue :
"Du mal… Ca fait très mal…
-Et comment ça s'appelle ?
-La nostalgie."
Aussitôt, Ririn se leva et sortit de la grotte, courant vers le village. On entendait des bruits de lames qui s'entrechoquaient, d'incantations, de monstres balayés… Pas question de laisser une nouvelle amie dépérir de… De quoi, déjà ? Natolgie ? Bah…
"Nii-saaaaaan , cria-t-elle en s'interposant au beau milieu du combat.
La réaction des combattants fut immédiate. Tous s'immobilisèrent en entendant la voix un peu implorante qui appelait. La lance de Yaone s'abaissa, le sûtra de Sanzo, qui commençait à prendre de l'altitude, retomba sur ses épaules (ndla : j'ai été tentée de mettre : retomba mollement sur son visage... Mais bon, faut pas abuser des bonnes choses ), les armes de Dokugakuji, Gojyo et Gokû disparurent, alors que l'énergie mobilisée par Hakkai et Kogaiji pour leurs attaque disparut soudainement en un petit : "Plop !" sonore.
"Nii-san, répéta la chatte en agrippant le bras de Kogaiji.
"Ah non, ne me dis pas que tu veux te battre , demanda-t-il, décidé à refuser d'avance.
-Non, Kogaiji…, chouina la chatte. C'est Mimi."
A ce nom, le quatuor s'intéressa un peu plus à la conversation
"Elle… elle me fait peur.
-Qu'est ce qu'elle a , demanda Gokû, inquiet.
-Elle dit qu'elle est nota… nasto…
-Nostalgique , termina Hakkai.
-Voui.
-Et alors, grogna Sanzo, la nostalgie n'a jamais tué personne.
-Tu ne l'as pas vue, espèce de chauve aux yeux de cocker , cria-t-elle, elle m'a fait peur !"
La dispute allait s'envenimer, lorsqu'une silhouette se dessina dans la nuit.
"Mimi ," appela Ririn en reconnaissant sa démarche, mais son élan pour la retrouver fut stoppé net par une poigne de fer.
"Lâche moi, Sanzo ! Laisse moi aller la voir !
-Ce n'est pas Mimi.
-Si, c'est elle, c'est elle, ce ne peut être…"
Non. En y regardant bien, ce n'était pas Mimi.
C'était le visage de Mimi, les mains de Mimi, le corps de Mimi. Mais le chakrâ rouge sur son front montrait qu'elle avait disparu.
"Bonsoir…"
La voix chantait dans l'air du soir, douce, compréhensive…
"Qui êtes-vous ?
-Si je peux me permettre, cela ne vous regarde pas, termina Sanzo. Que portez vous-là , demanda-t-il en désignant un paquet qu'elle transportait avec beaucoup de précautions.
-Si je puis me permettre, cela ne vous regarde pas, (ndla : et pan... ) rétorqua la déesse sur le même ton que le bonze, dont la face rougit de fureur.
"Alors, blondinet, t'as trouvé un adversaire à ta hauteur ?"
Kanzeon venait d'apparaître, immédiatement suivie de Jiroshin.
"Kanzeon…,
-Kotonbo…
-Pardon , demanda le kappa en se frottant l'oreille, j'ai mal entendu… C'est bien…
-Et oui, vous avez devant vous la réincarnation de la déesse des chants Kotonbo…, rit Kanzeon en voyant les têtes des huit personnes devant elle
-Depuis combien de temps suis-je morte ?
-Bientôt 500 ans, Kotonbo, que tu n'as vu le soleil de Togenkyo… Raconte moi comment tu as réussi à contourner le sort qui devait condamner ton âme…"
Kotonbo rit, gentiment :
"Oh, c'était bien simple… Je connaissais l'existence d'autres mondes. Mina et moi profitions des percées nuageuses pour les regarder… Il m'a suffit de commencer un cycle de réincarnations ailleurs avant que Ritouten (ndla : merci Lane...) ne me condamne à l'oubli, sourit-elle en berçant la chose qu'elle portait.
-Je vois que tu as décidé de prendre les choses en main par ici…, sourit la Bodhisattva en désignant le paquet de tissu.
-Il est temps de changer…, répondit sa pareille énigmatiquement…
-Allons, Kotonbo… Je vais partir… Te revoir en vie m'a fait bien plaisir…
-J'ai aussi aimé te revoir, répondit la déesse. A bientôt, Kanzeon."
La Kwannon et son serviteur disparurent dans la nuit, alors que les deux groupes regardaient Mimi… Euh… Kotonbo, ne sachant que faire.
"Là, la voici !"
Les villageois accoururent dans la rue, voyant la déesse chez eux, au beau milieu de la place principale. Tous voulaient la voir, l'entendre…
"Doucement… Ne vous bousculez donc pas, dit elle en séparant deux enfants au premier rang, qui rougirent aussitôt de malaise et disparurent dans la foule.
-Ô déesse, nous sommes si heureux et si fiers de votre retour… Nous allons organiser une fête, vous construire un temple…
-Ne vous emballez pas, moine, dit-elle gentiment, je ne reste que quelques jours…
-Mais, comment est-ce possible ? Vous êtes la déesse qui reviendra.
-Je suis revenue… Mais ce corps, bien qu'il contienne mon âme, appartient d'abord à une autre facette de moi-même, que je suivrais.
-Vous ne pouvez pas nous abandonner ainsi , cria une femme dans la foule.
-Qui parle de vous abandonner ? Je suis dans vos cœurs, comme dans ceux de vos parents et de vos aïeux… Tant que vous croirez en moi, j'existerais…
-Combien de temps comptez-vous rester, demanda timidement un enfant du premier rang.
-Trois jours.
-Rien du tout. On part demain."
Sanzo avait allumé une cigarette, tranquille, et défia du regard Kotonbo.
"Avec tout le respect que je vous dois, déesse, notre voyage ne souffre d'aucun retard, nous ne pouvons nous permettre de repartir dans trois jours.
-Nous partirons à cette date, bonze.
-Non…"
La foule surprise, commença à commenter les réponses du bonze : comment osait-il parler ainsi à la déesse !
"Suffit , dit-elle. Ce moine sait ce qu'il dit. Vous avez vos raisons pour partir, j'ai les miennes pour rester. Vous partirez demain, sans moi, et Mimi vous retrouvera à l'arrêt suivant. Allons, rentrez maintenant dans vos foyers, et reposez vous.
-Où désirez vous vous reposer , demanda un moine., Le temple possède plusieurs chambres.
-Dites moi, demanda-t-elle en se tournant vers Hakkai, cette fille qui vous accompagnait… Avait-elle une chambre ?
-Oui…
-Alors je vous remercie de votre offre, moine, mais je dormirais à l'auberge."
Un peu surpris par le choix de la déesse, chacun rentra chez soi.
"Très bien…Vous. ", dit-elle en désignant le prince yokai, "Kogaiji, c'est bien cela ?
-Oui…, répondit le yokai, gêné, ne sachant guère comment réagir en telle circonstance.
-Veillez bien sur elle, je vous en prie", termina-t-elle en passant la main dans les cheveux de Ririn.
"Je te dois quelque chose, petite chatte, mais je ne me souviens pas de quoi…
-Je te le rappellerais à temps, sourit la concernée en clignant de l'œil, à bientôt !"
Ils esquissèrent un signe d'au revoir, et disparurent dans un souffle de vent. Au loin, un hurlement terrifiant retentit. Il semblait un appel fâché, et, dans les bras de la princesse, la chose s'agita.
"Laissez-moi deviner…, essaya Gojyo, vous avez… enlevé l'enfant de cette bête ?"
D'un sourire, elle affirma que oui.
-Trois jours. Trois jours pour comprendre ce que les autres ressentent. Le premier jour, le jour de la colère. Le second, le jour de l'angoisse. Et pour terminer, le troisième jour, jour du désespoir, finit-elle en berçant l'enfant, qui s'endormit tranquillement.
Ils se retrouvèrent bientôt dans la chambre de leur protégée disparue. Après avoir brièvement rappelé à la déesse leur but, ainsi que leurs noms, elle parla :
"Je comprendrais que tu veuilles partir, Sanzo, mais je dois rester ou cette ogresse continuera à faire des ravages. Mimi vous rejoindra plus tard, proposa-t-elle.
-Inutile d'envisager cette solution, elle n'ira jamais aussi vite que Jeep, répondit-il en allumant une autre cigarette. Nous resterons les trois jours.
-Sage décision… Maintenant…
-Si nous allions dormir ," proposa Hakkai.
Chacun accepta la proposition, fatigué, et dans l'auberge, bientôt plus un bruit ne s'éleva.
Premier jour.
L'ogresse hurla dans la montagne, en colère, croyant que son enfant lui jouait un tour en se cachant.
Second jour.
La mère commença à s'inquiéter, ses cris se firent plus anxieux, plus suppliants… Elle descendit au tombeau de la déesse revenue, cherchant du réconfort, mais hélas, la divinité avait élu domicile ailleurs…
Troisième jour.
"Nous partirons demain à la première heure.
-Qu'attendez vous ainsi, dit Gojyo en la voyant aller pour la … il-ne-savait-plus-combientième fois à la fenêtre.
"Kaasan, Gojyo, j'attends la mère qui vient…"
De lourds pas se firent entendre sur la place principale, et des cris apeurés de villageois et de moines envahirent le ciel.
"Déesse de pierre , cria l'ogresse en pleurant, par pitié, viens me voir…"
D'un pas aérien, Kotonbo descendit et sortit au dehors. Tous alors tombèrent à genoux, y compris la dévoreuse d'enfants.
"Que me veux-tu, mère ?
-Ô, déesse, mon unique enfant a disparu, et depuis trois jours, je parcours la montagne désespérément… Je ne le retrouve pas…Je viens te demander aide et soutien.
-Est-ce toi qui a dévoré les enfants des femmes de ce village ?"
Surprise, l'ogresse hésita : avouer ses crimes pourrait éloigner la déesse, elle pourrait refuser son aide… Et au beau milieu de la place du village, elle constituait une cible aisée pour les fourches…
"Avoue sans craintes. Avoue tes crimes.
-Oui, déesse, j'ai bien tué ces enfants. Pour nourrir le mien.
-Ressens-tu à présent ce que subissent ces mères dans leurs maisons, en entendant au dehors les rires d'enfants dont ne fait plus partie le sien ?
-Oui, ô déesse, je comprends, et je regrette…"
De grosses larmes coulèrent sur les joues de la femme gigantesque, et, malgré leur désir de la tuer, les villageois se sentirent fléchir.
"Tes larmes sont la preuve de ta rédemption. Voici ton enfant, ogresse…"
La mère, folle de joie, serra son fils à l'en étouffer, puis, mue par son instinct de mère, fit de même avec Kotonbo. La reposant après une longue étreinte, elle s'agenouilla de nouveau devant elle.
"Ô déesse, tu viens de me faire le plus beau des cadeaux… hélas, nous sommes condamnés à mourir, lui et moi. Il n'y a rien dans la montagne qui ne puisse satisfaire son appétit…
-Je te dédie ce temple, ces moines, ce village et ses habitants, les terres qu'ils cultivent, dit la déesse en englobant le territoire de la main. Dorénavant, tu seras Kishimo-jin, la déesse protectrice des enfants. J'ordonne que chaque jour vous soit fourni à toi et à ton fils de quoi satisfaire votre faim. Acceptez-vous mes conditions, dit-elle en se tournant vers la population.
-Nous acceptons les conditions, dit un moine en s'approchant prudemment de l'ogresse.
-Quand à toi, Kishimo-jin, je t'ordonne de veiller sur le repos, la santé, la croissance et la joie de vivre de chaque enfant, non seulement du village, mais aussi de la région. Acceptes-tu mes conditions ?
-J'accepte vos conditions.
-Qu'il en soit ainsi."
Kishimo-jin prit son enfant dans ses bras, s'inclina une dernière fois, et, d'un pas lourd, s'enfonça dans la montagne.
"Construisez un autel où vous déposerez chaque matin vos offrandes, ordonna-t-elle aux villageois, et accrochez-y des grelots qui tinteront à son passage. Chaque enfant béni de sa main en portera un, désormais.
-Comme vous le souhaitez, déesse.
-Maintenant, je vais partir… Que plus rien ne vienne désormais troubler votre tranquillité, dit-elle en souriant aux villageois.
-Grâce vous soit rendue pour vos bienfaits", répondirent ils en s'inclinant.
"Et bien… Quelle diplomatie, murmura Gojyo, impressionné, en refermant la fenêtre de l'hôtel.
-Je ne m'attendais pas à un tel spectacle", dit Hakkai, rêveur devant la fenêtre. Tous avaient eu peur, en voyant l'ogresse, deux fois plus grande que Mimi, la prendre dans ses bras telle une mère, et la serrer en pleurant, craignant la fourberie des ogres. Mais non. Kotonbo s'encadrait à présent dans la porte de la chambre, souriante et bien entière.
"Je vais partir, rendre son corps à Mimi… Me laisserez vous seule ?"
Chacun sortit alors de la chambre, et Kotonbo s'allongea sur le lit et s'endormit profondément.
"Il faut partir, maintenant…, grogna Sanzo, déjà installé dans la jeep, impatient.
-Elle dort toujours, répondit Hakkai, installé au volant, Gojyo est parti la chercher. Tiens, le voici justement."
Tenant dans ses bras le corps endormi de leur protégée, Gojyo descendit précautionneusement et la déposa à l'arrière de la voiture.
"Impossible de la réveiller pour le moment, dit-il. En tout cas, une bonne chose : le châkra a disparu de son front.
-C'est déjà ça… soupira Sanzo. On a rien oublié ?
-Je ne crois pas, dit Gokû, tenant soigneusement caché du regard du bonze un œuf bien bizarre…
-Alors c'est parti…"
Le moteur de la jeep rugit, et les aventuriers s'éloignèrent, soulevant un nuage de poussière, alors qu'au sommet de la montagne, Kishimo-jin priait pour eux.
Tada… Fini -!
On en est déjà au huitième épisode, et nos grands héros n'ont pas fait plus d'une cinquantaine de kilomètres… Et attendez, vous avez encore rien vu… -…Dans tout ce que j'ai écrit pour le moment, il a dû s'écouler… Vingt kilomètres maxi…
C'est pas comme ça qu'ils arriveront au Tenjiku !
Alors, au programme pour le prochain épisode… Nan, nan pas de révélations, mais juste quelques indices…
Un yokai bien emmerdeur…
Une conduite dangereuse…
Une carte bien inaccessible…
Mélangez le tout, ajoutez un soupçon de boulot, une pincée d'humeur morose (devinez de qui…), et un cristal de gentillesse.. Passez au milk-shake, et laissez refroidir avant de servir.
Vous pouvez déguster cet épisode 9 (que je poste tout de suite, étant absente ce week-end…) en compagnie d'une bonne glace…
Huhu, reviews, please, et à bientôt !
