Et voici…

SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 14.


"Alors, c'est entendu, dit le kappa en s'asseyant sur un canapé, je dormirais avec Mimi dans la chambre du premier."

Enfer.

"Dis-moi, Mimi… Dans ton monde…

-Oui ?

-Tu as dit que tu faisait quoi, déjà ? A part jouer du piano…, demanda le bonze en ouvrant son paquet de cigarettes.

-Je suis étudiante, rappela-t-elle.

-De quoi ?

-De…

-Médecine, c'est bien ça ?

-Euuuh… oui.

-Alors qu'est-ce que t'attends pour examiner Hakkai ?"

Re-Enfer.

"Mais… je n'ai encore jamais fait de pratique, je suis encore une…

-Théoricienne ? Et alors, va bien falloir que tu commences à un moment", dit Gojyo en s'effondrant au fond du siège, fatigué par la conduite.

"Arrête, dit Hakkai, souriant, il n'y a pas besoin de diagnostic pour deviner que je suis malade…

-Non, dit Sanzo, mais il y en a besoin d'un pour ce que tu devrais éventuellement prendre pour hâter ta guérison. Allez, au boulot, Mimi, justifie ta présence parmi nous…

-D'accord, mais venez par pleurnicher si le diagnostic est faux, je vous aurais prévenu !", anticipa-t-elle en s'installant près du malade…


"Toux, fièvres, crachats… C'est pas trop grave, une petite infection passagère…, dit-elle en cherchant dans son sac, tiens, prends ça, il devrait permettre de t'éviter les quintes de toux…"

Elle lui tendait une boîte de médicaments en consultant un livre.

"Ben voilà, c'était pas si terrible…, ronchonna Sanzo, tu ne lui donne rien d'autre ?

-Si ce que je lis est vrai, et que je ne me suis pas trompée, c'est inutile, c'est viral.

-De qwa, demanda le singe, occupé à engloutir les petits gâteaux posés sur les tables.

"Viral, V comme vaurien, I comme idiot, R comme raté, A comme andouille et L comme lent. En d'autres termes, donner un médicament ne sert absolument à rien, l'infection passera toute seule…

-Ce ne sont pas les médicaments qui font partir la maladie, continua-t-il.

-Non, pas toujours, tout dépend du type de maladie", dit-elle en s'étirant.

Un énorme grondement d'estomac retentit dans l'air ambiant, faisant rire trois personnes sur cinq, rougir les deux dernières, l'une de honte, et l'autre de colère.

"Je suppose que ça veut dire J'ai faim..., demanda le bonze, prêt à exploser.

-Oui…, dit Gokû timidement…

-Alors on va trouver de quoi manger, où tu ne vas jamais nous foutre la paix…, soupira-t-il alors que tous se levaient et se dirigeaient vers la partie restaurant de l'hôtel…

Après avoir copieusement dîné, chacun monta dans sa chambre respective. En entrant, Mimi pria intérieurement pour que les lits soient simples et séparés. Mais non. C'était un grand lit double.

"Les dames d'abord… s'effaça le kappa en désignant la salle de bain, déposant ses affaires sur une chaise.

"Non, non, vas-y, je ne suis pas pressée…", soupira Mimi en s'effondrant sur le lit, Woï sur la tête.

"Tu ne l'aimes pas, maman ?

-Si, si, mais… Entre l'apprécier et dormir avec lui, y a un gouffre…

-Je vais te protéger !

-D'accord ! Hein, mon grand, si jamais il bouge d'un cheveux de trop, tu le mords…, rit-elle en jouant avec son petit, qui voletait à présent dans la pièce, poussant des petits piaillements joyeux en voyant sa mère heureuse.


Quelques minutes plus tard, le kappa sortit de la salle d'eau, trouvant Mimi allongée sur le lit, flattant du doigt la tête de l'oisillon qui ouvrait béatement le bec…

"Tu peux y aller…

-Merci."

Elle s'empressa de disparaître dans la salle de bains, alors que Gojyo s'allongeait et se préparait à dormir.

"Tu dors où, toi, moustique , demanda-t-il à Woï, qui secoua la tête, appréciant bien peu la remarque…

"Sur le pull ? Okay… Tu préfères pas autre chose ?"

Sur réponse négative, le kappa se coula sous les draps et, fatigué, n'attendit pas Mimi pour s'endormir.


Appuyée contre la porte de la salle d'eau, celle-ci réfléchissait intensément. Dormir avec Gojyo ne l'enthousiasmait pas du tout… Elle envisagea pendant quelques instants de se reposer sur le sol de la salle de bain, mais elle chassa bien vite cette idée en ôtant ses chaussures… Le carrelage était glacial, et la nuit particulièrement froide… Tout pour attraper le mal. Ce genre de trucs n'arrivait qu'à elle… Et pourquoi avait-il fallu que ce soit Gojyo qui gagne ? Tomber sur le seul membre du groupe en mal d'amour physique n'était pas ce qu'elle aurait aimé… N'importe qui d'autre, mais pas Gojyo. Elle s'arrêta sur cette réflexion et approfondit son idée.

Dormir avec Hakkai la gênerait encore plus. Son visage toujours souriant et son optimisme perpétuel l'avaient impressionnée.

Dormir avec Sanzo… Non… Non, elle écarta l'idée d'office, elle n'osait même pas imaginer le tableau. (ndla : moi, si…)

Restait le singe. Peut-être aurait-il mieux fallu que cela tombe sur lui… Puis lui revint en mémoire le souvenir d'une nuit dans une chambre commune. Tous les cinq avaient dormi dans la même pièce. Enfin… Gokû avait dormi… Parce que les autres… Avaient veillé en priant pour qu'il cesse de ronfler…

Non. En analysant la situation avec profondeur, elle gagnait au change. Enfin… Façon de parler.

Elle leva le regard, et croisa celui de son reflet dans le miroir. Il ne ressemblait plus guère à l'image qu'elle gardait d'elle dans son monde. Ses lunettes, abîmées par toutes ses aventures, se tenaient de travers sur son nez. Tous ses efforts pour les redresser furent vains. Tout au plus parvint-elle à les horizontaliser correctement. Elle reprit son observation. La peau blanche, qui rougissait au moindre rayon de soleil, avait laissé place à un joli teint café au lait, beaucoup de café, un nuage de lait. Sa silhouette, son visage s'étaient amincis… Les cernes avaient déserté ses yeux, malgré des temps de sommeil plus courts et plus agités. La vie au grand air lui réussissait. Un léger sourire sur les lèvres, ravie de sa nouvelle image, elle s'engouffra sous le nuage d'eau chaude :

"Ahlala… Quand je vais rentrer, ils vont tous me demander où est ce que j'ai passé des vacances pour me ramener un bronzage pareil…"


"Wooooï…

-C'est bon, il dort ?

-Oui, maman…"

Mimi sortit de la salle d'eau, baillant de fatigue, mais bien peu décidée à laisser le kappa la voir en tenue de sommeil…

Elle le rejoignit dans le lit, se plaçant le plus loin possible de son compagnon de chambre, bailla (ndla : encore ? mais quelle flemmarde !), et finit par s'endormir.


Une chambre d'hôpital, des tuyaux dans le nez, ça gênait pour respirer… Autour d'elle tout était blanc, tout sentait le désinfectant hospitalier, une odeur rassurante depuis qu'elle vivait dans ce milieu…

"Elle quitte l'hôpital demain pour le Nord… Depuis combien de temps est-elle dans le coma, demanda une voix près d'elle.

-Ca va faire un mois, répondit une infirmière qui se penchait pour vérifier les branchements, alors qu'un appareil lançait dans la salle de réguliers "Top, top…"

Mimi ouvrit faiblement les yeux, et regarda :

"Docteur, docteur, elle vient de se réveiller, cria la soignante en rattrapant par la manche le médecin qui déjà allait voir le malade voisin.

"Mademoiselle, m'entendez-vous ?"

D'un hochement de tête, elle signifia que oui.

"Vous êtes dans l'hôpital de Toulouse, mademoiselle… Est-ce que vous pouvez parler ?"

Elle secoua la tête négativement.

L'infirmière prit la parole :

"Je vais appeler la famille, qu'ils sachent qu'elle est éveillée."

Une poigne ferme la retint, alors que Mimi secouait de nouveau la tête négativement.

D'un geste, elle demanda de quoi écrire. Le médecin lui tendit papier, tablette et stylo. Qu'ils étaient lourds… Elle peina pour écrire quelques mots, l'aiguillon qui apportait chaque jour sa nourriture tressautant au moindre mouvement.

Puis elle tendit le papier au médecin.

"Quelqu'un sait… lire le chinois, ou quelque chose dans ce genre ?", demanda-t-il, un peu surpris

-Moi… Je suis japonaise", dit la malade allongée sur le lit voisin. Elle prit la feuille que lui tendait le praticien et la déchiffra en quelques secondes.

"C'est écrit sac… poche droite… photo.

-Merci, madame. Où sont ses affaires ? demanda le docteur

-La famille les a remmenées avec elle dans le nord, elle n'a laissé que ça, en attendant qu'elle les rejoigne," dit l'infirmière en désignant un cadre et une enveloppe sur la table de chevet. Elle prit la lettre, et la tendit à la malade, qui la lut.


"Bonjour ma chérie…

Je ne sais pas dans quel état tu seras en lisant cette lettre… Je ne sais même pas si tu vas la lire… Mais, à peine arrivés, les bagages à peine défaits, il a fallu que nous t'écrivions… Tu nous manquais tant…

Je ne sais pas si tu gardes un souvenir de ce qui t'es arrivé… Nous étions en randonnée, tranquillement, et puis tu as voulu remplir ta gourde à la source voisine de notre arrêt du midi. Nous t'avons attendus, longtemps, et, en ne te voyant pas revenir, nous sommes allés voir. Tu étais effondrée sur une pierre. Nous avons eu tellement peur, que tu ais eu des ennuis, qu'un rocher ne t'ai blessé… Tes frères et sœurs n'osaient bouger tant tu les effrayais, blanche comme tu étais… Heureusement pour nous, d'autres randonneurs sont arrivés, et nous avons pu te redescendre jusqu'au poste de secours, d'où nous sommes allés à Toulouse, où tu es sans doute encore… Tu n'avais rien, pas de blessures, pas de coups… Et pourtant, tu semblais morte… Le médecin a dit que tu étais tombée dans un coma profond, mais il n'a pas su nous expliquer comment…

Nous sommes repartis dans le Nord, la route a été très longue… Dans la voiture, personne ne parlait. Nous étions tous restés avec toi, à Toulouse. Les activités ont repris, le travail… Mais rien n'est pareil. Il manque quelque chose. Il manque quelqu'un… Il nous manque notre Mimi…

Je ne sais pas si tu vas te réveiller, si tu vas lire cette lettre que nous t'envoyons de la maison… Tu y trouveras une photo, de nous six, ensembles, il n'y a pas si longtemps… Le médecin nous a dit que tu serais bientôt envoyée dans un hôpital plus proche, nous pourrons venir te voir…

J'espère de tout cœur que tu seras réveillée en arrivant à l'hôpital, et que tu pourras rentrer à la maison rapidement…

Nous t'aimons, ma chérie

Papa, Maman, tes frères et sœurs qui t'adorent."


Posant la feuille de papier, elle regarda la photo du cadre. Sa famille, du temps où rien encore n'était venu troubler son quotidien. Ses sœurs, ses frères et ses parents souriaient à l'objectif qu'elle tenait, les plus espiègles jouant quelques tours aux voisins… Une photo de famille. Les doigts faibles de Mimi laissèrent alors tomber le cadre, et le verre se brisa sur le sol, déchirant la photo. Comme un signe, elle se lacéra juste entre elle et sa famille. Il n'y avait plus rien qui les liait. A peine une fine languette de papier. Elle hurlait son désespoir et sa maladresse, sentant revenir les nuages de l'inconscience. Mais en était-ce vraiment une ?

"Elle rechute, elle rechute, empêchez-la de dormir !"

Trop tard.


Elle se réveilla blottie dans les bras de Gojyo, pleurant, étrangère à la réalité.

"Mimi, Mimi, réveilles-toi, reviens, je t'en prie !", l'entendit-elle dire alors qu'il la serrait convulsivement, étouffant ses pleurs dans ses bras.

"Pardon, pardon, pardon…," répétait-elle inlassablement, enfouissant son visage contre l'épaule du kappa :

"Mimi… Qu'est-ce qui s'est passé , demanda-t-il doucement en l'écartant., tu…m'as fait très peur…

-Pardon, pardon…

-Quoi, pardon ? Qu'y a-t-il à pardonner ?

-Je… je les ai tués ! Je les ai tués !

-Chhhhht…, reprit-il en essuyant ses larmes, ou tu vas me faire pleurer aussi… Allez, calme-toi… Je suis là, Kotonbo, tu peux compter sur moi…"

Mimi pleurait, pleurait encore, elle ne savait presque plus pourquoi… Face à son crime ? Son absence qui transformait sa famille vivante et joyeuse en une assemblée silencieuse ? L'amitié… non, l'amour que lui portait Gojyo ?(ndla : guimauve, quand tu nous tiens…)

Ses hoquets se firent moins forts, moins rapprochés alors qu'elle se laissait consoler dans les bras du kappa.

"Peux-tu me raconter ?", demanda-t-il en voyant qu'elle s'était calmée.

Les larmes revinrent aux yeux de Mimi, alors que le souvenir de ce rêve lui revenait. Ou bien était-ce la réalité ? Elle était complètement perdue…

"Ch… Chez moi, je suis dans le coma, parvint-elle à articuler entre deux sanglots. Je suis seule à l'hôpital, au Sud de la France… Par obligation, mes parents sont rentrés, mes frères et sœurs vont à l'école… Et moi, je dors. Je rêve. Ou je vis une autre existence, je ne sais pas, je ne sais plus…", reprit-elle en secouant la tête, prête à pleurer de nouveau.

"Il… il y avait une photo de ma famille sur ma table de chevet… J'ai… cassé le verre en la faisant tomber, elle est déchirée, j'ai tué ma famille… Je ne suis plus là-bas !", termina-t-elle en sanglotant. Gojyo la berça doucement.

"Ce n'était qu'une photo, Kotonbo, une image sur un bout de papier… Tu existes là-bas, ton corps respire, et, tant qu'il est vivant, tu peux revenir en lui…"

Il passait sa main dans ses cheveux courts, embrassait son front, la réconfortant autant qu'il le pouvait. La sentant s'assoupir, il l'allongea et caressa son visage.

"Si tu savais…", dit-il en lui volant un baiser, la contemplant à la lueur de la lune.

Percevant la fatigue qui l'envahissait, il se recoucha, et, après s'être bien assuré qu'aucun rêve mauvais ne troublait le repos de Mimi, il consentit à fermer les yeux et dormir.


Plusieurs fois, elle s'éveilla, larmoyante, mais toujours, Gojyo était là pour la rassurer, lui parler, veiller sur son sommeil…

"Woooï ?"

Tous les pleurs avaient réussi à réveiller l'oisillon, qui, voyant sa mère endormie dans les bras du kappa, les joues striées de larmes, se posait bien des questions.

"Et oui, moustique…, chuchota Gojyo, ta mère va mal… Et je crois que ça nous rend tristes tous les deux…

-Woooï…

-Navré, j'te comprends pas…", bailla-t-il en s'étirant doucement, de peur de réveiller sa compagne de chambre.

"Qu'est-ce qu'elle a ?

-Ben tiens, voilà que tu me parles dans la tête, moustique ?

-Je suis pas un moustique…C'est toi ?, bouda le concerné en piaillant.

-Quoi ?

-Qui la fait pleurer ?

-Non… Non…

-Qui ?

-Sa famille, elle-même…La nostalgie n'a jamais tué personne, dit-il en reprenant les paroles du bonze, mais elle en a fait souffrir beaucoup…"

L'oisillon vint se blottir tout contre sa mère, et se rendormit, alors que Gojyo, adossé contre le montant du lit, fermait les yeux, sombrant dans une veille somnolente…


"Ben dis donc, Gojyo, tu vas mal, ce matin…, dit Hakkai en voyant le kappa descendre dans le restaurant et s'affaisser sur une chaise, tu n'as pas bien dormi ?

-Et toi, tu vas mieux, tu as dit une phrase complète sans tousser, railla-t-il en espérant détourner la conversation.

-… Gojyo…, reprit l'ancien humain en lui jetant un regard bienveillant.

-Moi, on s'en fiche, j'ai dormi quelques heures, ça me suffit…, finit par répondre son interlocuteur en attrapant un plateau et le remplissant de quoi manger.

-Et…

-Le problème, c'est Kotonbo… Elle n'a pas arrêté de cauchemarder, cette nuit, et j'ai peur qu'elle ne fasse une bêtise…

-Quelle genre de bêtise ?

-Tenter de retourner chez elle par une voie qui ne conviendrait pas…", termina-t-il en remontant les escaliers, portant son plateau chargé, alors que le bonze et le singe descendaient. Il interpella ce dernier :

"Saru !

-Oui ?

-Je te jures que si je te vois rester un quart de centième de secondes de plus que nécessaire sur le premier palier, je te bute."(ndla : au moins, c'est direct et radical.mdr, prononcez donc ça hyper rapidement, ou alors méchamment, ça fait son effet...)

Et il disparut dans l'escalier, laissant au rez-de-chaussée un ouistiti un peu interloqué, un bonze complètement perdu, et un homme au sourire bienveillant prêt à tout expliquer…


Assise sur le lit, Mimi ramena sur elle ses genoux. Deux solutions s'offraient à elle. Elle n'avait eu d'accès à son monde que blessée ou profondément endormie… Elle venait de passer une nuit… agitée, mais elle ne se sentait pas d'humeur à dormir de nouveau. Quand à s'infliger une blessure… Pourtant, il fallait qu'elle reparte. Sa famille lui avait laissé une lettre si déchirante, si triste, qu'elle s'en voulait de ne pas chercher à rentrer…

La porte s'ouvrit sur Gojyo, qui était remonté :

"Mimi… Est-ce que tu vas mieux ?"

Elle ne répondit pas, perdue dans le vague, les yeux brumeux, recroquevillée, enfermée sur elle-même. Gojyo soupira en s'asseyant sur le lit, et passa un bras autour de son amie :

"Mimi…"

Elle se blottit contre lui, sentant la tristesse remonter encore et encore, toujours plus violente…

"Pardon…

-Quoi ?

-Je… je t'ai fais passer une très mauvaise nuit, sourit-elle tristement.

-Je crois que celui qui, entre nous deux, a le mieux dormi, c'est bien moi, répondit-il, soulagé de voir qu'elle n'allait pas si mal.

-Gojyo…Es-tu réel ?

-Bonne question Kotonbo, je pourrais te la retourner, sourit-il.

-Alors tu es réel. Es-ce que mon monde est réel ?

-J'en sais trop rien, Kotonbo, je ne l'ai jamais vu…

-Je suis perdue… Oubliée entre deux réalités contradictoires. Sugoï…", termina-t-elle en enfouissant son visage dans ses bras.

Le kappa hésitait, ne sachant trop que répondre, mais, voyant qu'elle s'était assoupie, il quitta discrètement la chambre.


"Alors , demanda Hakkai en le voyant descendre.

-Endormie… Je la plains, elle est complètement perdue…, dit-il en s'asseyant et s'emparant d'un pain dans le plat commun.

-Eh, kappa, c'est mon pain, pose ça tout de suite !

-Nan mais, tu vas pas commencer, espèce de con de singe !

-Espèce de quoi ? J'suis pas un singe ! Redis moi-ça si t'en es capable !

-Con de singe ! Saru crétin! Ouistiti débile !"

BANG, BANG !

Deux coups de feu partirent et frôlèrent les deux bataillant, qui s'assirent aussitôt sans faire d'histoire.

"Ils doivent vraiment être fatigués…", pensa Sanzo devant la brièveté de la bagarre…

Une ribambelle de gamins passa dans l'hôtel en criant :

"Les combats, les combats, les combats vont commencer !

-Bon, puisque pour le moment, on est coincé ici…, sourit Hakkai.

-J'ai une petite idée d'amusement, pouffa le kappa…

-Sanzooooo ! On peut aller casser la figure aux crétins qui pensent savoir se battre, demanda Gokû en s'enfilant une brochette de viennoiseries à la suite.

-J'allais vous le proposer…", dit le bonze en se levant…


Voili voilou ! J'arrête là pour aujourd'hui...

A demain pour le chapitre 15 !