Réponses aux reviews :
Générale : Oulalah… Je me rends compte que vous attendiez beaucoup du festival des combats, que j'ai zappé dans cet épisode ! Je rédige donc rapidement quelques lignes… J'espère qu'elles ne feront pas trop tache dans cet épisode…
Lane : R1 : Nî, un bon type ? Bah, par pur hasard, alors Lol, je réfléchis à ta review, elle me permettrait de rallonger l'histoire… Ah, tu commences à prendre le coup, pour les prochains épisodes… ;P
R2 : Nyahahaaa ! Parce que tout bon auteur qui se respecte coupe au moment le plus intéressant ! Mouahaha, t'inquiètes, c'est juste parce que je suis méchante…
Nan, c'est qu'en fait, j'aime bien voir vos réactions… Voir ce que vous imaginez… C'est très enrichissant, voir si vous avez deviné, retravailler en fonction… Voili voilou !
Deborah : Oooooh… Ton message a fait tout chaud dans mon petit cœur… Ca m'a fait bien plaisir, vrai… Ne t'en fais pas, je pensais juste que tu avais laissé tomber la lecture, je me disais, mince, le début lui a plu, et pas la fin… Mais où est l'erreur… Un grand merci pour ton soutien, je ferais en sorte de continuer à écrire pour faire plaisir à tous ceux qui en profitent, et vous les premières !
Mimi : Maaaaiiiis-euh ! T'avais pas le droit de révéler mon secret le plus secret de tous mes secrets ! Nan, comment ça la totalité de la planète était déjà au courant… oO
Quand au n°2… Ben, à part le premier épisode de rédigé… J'ai pas de trame, rien sur quoi appuyer l'histoire… Donc, pour le moment… Aux oubliettes !
Kk-bouillan : R1 : Huhu, et ouais, je tape vite (mon rythme de croisière, c'était 5 pages par soir… Perdu pour le moment, trop de trucs à faire…)
R2&R3 : Ahlala, mais faut pas tout lire d'un coup, ça gâche une partie du plaisir Distiller la lecture, un petit n'épisode par jour (ou deux quand ça me chante ), prolonger le plaisr… Ah. Ben, de toute évidence, je suis arrivée trop tard ! Contente que l'ensemble t'ais plu ! Pour Mimi… Et bien, dire que tu t'identifies à elle me flatte, c'est que j'ai bien manié la plume ! Perso, si je me retrouvais à sa place, je serais bien perdue… L'envie de rester, pour être avec de vrais amis (sisi, même Sanzo… Le concerné : Retire, je suis pas ton ami. Lio : Mais si, t'es mon Sanzoninouchet… BANG ! explose de rire…), l'envie de repartir, car ta famille te manque... C'est très difficile de faire un tel choix… M'enfin, en l'occurrence, elle ne l'aura pas trop…
Et voici…
SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 15.
Ils se dirigeaient vers la place centrale, pareils à eux-mêmes… De la fenêtre, Mimi les voyait parfaitement. Ils allaient sans doute profiter un peu du festival… Quand à elle… Mieux valait qu'elle concentre son esprit sur des sujets plus scolaires pour oublier les questions qu'elle se posait. Elle sortit ses livres, en tira un au hasard, et commença à travailler.
La place était noire de monde… Mille bannières colorées flottaient dans l'air matinal, rivalisant les unes avec les autres de beauté, de couleur…
Une jeune fille, à peine sortie de l'adolescence, attendait devant une table, les participants de dernière minute :
Bonjour, mademoiselle, sourit Hakkai lorsque leur tour fut venu, serait-il possible de s'inscrire pour le championnat ?
-Bien sûr, Monsieur, répondit-elle en posant la main sur les différents registres, dans quelle catégorie souhaitez-vous vous inscrire ? Nous avons une catégorie armes magiques…
-Pour moi, répondit-il, son éternel sourire sur les lèvres, Cho Hakkai.
-Une autre pour les armes blanches…
-Moi, sourit le kappa. Sha Gojyo.
-Une troisième pour les armes contondantes…
-Celle-ci est pour moi…, renchérit le singe, Son Gokû !
-Une pour les amres à feu…
-Je m'inscris, dit le moine. Genjyô Sanzo.
-Et enfin… Le combat à main nue.
-Ca, c'est pour tout le monde , cria Gokû en faisant craquer ses articulations, alors que Sanzo, énervé, lui assenait un formidable coup de harisen, pendant que la secrétaire refermait le dossier.
-Voilà, messieurs, vous pouvez accéder aux arènes… Bonne chance », sourit-elle en passant au candidat suivant
Arène des armes magiques.
« Allez, Hakkai ! Vas-y, tu vas gagner ! »
Le singe, assis dans les gradins, dévalisant le vendeur de hot-dogs, encourageait de la voix, qu'il avait puissante, son ami. Cependant, ses éclats énervaient fortement le bonze, qui développait un effort magistral pour faire semblant de ne pas connaître cet énergumène.
« Ne, Sanzo, tu m'achètes des boules de viandes ? »
BANG, BANG !
« Ta gueule, saru, va mourir, et regarde plutôt ce qui se passe dans l'arène… »
Hakkai, faisant face à un adversaire aux milles illusions, se débrouillait très bien. Les charmes n'avaient que peu d'effets sur lui, Hakaryu, non atteint par les sortilèges, le guidant de ses cris.
Il finit par envoyer une attaque de Qi magistrale, qui envoya son adversaire visiter la montagne voisine.
« Et le vainqueur de la catégorie Armes magiques est… Cho Hakkai ! »
Arène des armes blanches.
Gojyo esquivait en riant les shiruken lancés par son adversaire, une petite gamine blonde aux yeux bleus, visage angélique, mais attaques féroces. Woï, perché sur son bandeau, admirait les lames étincelantes qui fusaient à quelques millimètres de ses plumes, riant de ce jeu qui consistait à les éviter.
« Eh, moustique, meurs pas, ou ta mère va me tuer…, ricana le kappa en faisant tournoyer son shakujo, lançant sa chaîne, qui frôla adroitement son adversaire. Elle ne cilla pas.
« Elle me plaît, cette gamine… », rit-il en attrapant entre ses doigts l'un des shiruken. Il le laissa tomber, puis regarda : une fine trace de sang coulait.
« Bien, bien… Passons enfin aux choses sérieuses… », ricana-t-il en faisant de nouveau virevolter son shakujo. La chaîne s'envola, tissa autour de son possesseur une immanse toile imperméable aux armes de lancer, puis la lame de lune fusa vers l'enfant qui, effrayée, recula, puis prit la fuite devant l'arme. Elle tentait l'esquive, mais Gojyo, habile, donnait toujours la vitesse suffisante et l'angle précis pour que la lame poursuive sa victime. Plusieurs fois, l'enfant se crut sauvée par la chute de la lame sur le sol, mais toujours le kappa relançait, ne lui laissant aucun répit. Enfin, le croissant de fer s'enfonça au niveau de sa gorge, alors qu'elle était bloquée contre la paroi de l'arène. Il stoppa sa course à quelques millimètres de la peau.
« Le nouveau vainqueur… Sha Gojyo ! »
Arène des armes à feu.
Sanzo, agacé par la facette que prenait le combat, tira une nouvelle fois sur son adversaire, mais celui-ci, bien rapide, esquiva la balle.
Il donnait l'impression de voler entre les projectiles, tirant de temps à autre sur le bonze, qui n'avait aucun mal à éviter les balles. Il se contentait de ne pas le laisser prendre l'avantage… En effet, son adversaire possédait deux beaux uzi aux cartouches encore pleines. Le laisser tirer une fois, c'était une fois de trop.
Enfin, le bonze parvint à s'approcher de lui. Toujours tirant, esquivant, il lui agrippa le poignet.
« T'es trop lent, lavette… », termina-t-il en le frappant au visage.
L'adversaire effectua un magnifique vol plané, suivi par tous les visages (ndla : imaginez Roland Garros lorsqu'ils suivent la trajectoire de la balle..XD), et s'effondra sur le sable de l'arène.
Se relevant, il hurla :
« Contestation ! Il m'a frappé à la main !
-T'es aveugle, baka, ou quoi ? Une arme à feu, ce n'est pas fait que pour tirer...", termina-t-il alors que l'on apportait au concurrent un miroir.
Sur sa joue, on pouvait encore lire le numéro gravé sur le canon du pistolet de Sanzo…
« Le vainqueur de la catégorie armes à feu est… Genjyô Sanzo ! »
Arènes des armes contondantes.
« Nyoïboooo ! », cria le songe en invoquant son bâton, alors que son adversaire, une grand-mère aux rides prononcées, mais à la souplesse serpentine, faisait tournoyer sa canne devant elle.
« Tu ne me vaincras pas, petit singe aux yeux dorés !
-J'ai encore jamais perdu un combat, mamie , rit-il en esquivant la pointe de la canne qui filait vers son cœur.
-Comment m'as-tu appelée , cria la vieille femme en s'écartant, fulminante de rage.
-Mamie… Et ça te va bien , dit-il en fonçant sur elle, un sourire mauvais sur les lèvres, alors que son bâton se divisait en trois branches, devenant nunchaku pour contrer les assauts multiples et répétés de la canne meurtrière.
-Tu vas regretter ça ! », cria-t-elle en feintant.
Gokû, pas dupe, esquiva souplement, et se retrouva derrière elle, les yeux malins. Hésitant pourtant à la frapper aussi fort qu'il en avait l'intention, il manqua se prendre un nouveau coup dans la figure.
« Allez, Gokû, chipote pas, c'est qu'une vieille ! », lui cria Gojyo, aussitôt rabroué par la foule de mauvaise humeur.
Bien décidé à ne pas se faire avoir, il n'hésita plus, et, profitant d'une uverture dans sa défense, lui asséna un coup de bâton magistral. La vieille femme se rétablit souplement, mais le jury annonça la fin du combat, celui-ci devant se terminer sur le premier coup porté.
«Le nouveau champion est… Son Gokû ! Et maintenant, mesdames et messsieurs, la dernière partie… Le combat à mains nues ! »
Les concurrents firent craquer leurs articulations, et se dirigèrent vers l'arène, Gojyo et Gokû un sourire amusé sur les lèvres, Sanzo énervé, car il ne voulait pas participer à cette catégorie. Mais bon, il était inscrit, à présent… Et Hakkai, toujours aussi souriant, flattant l'oisillon de Mimi qu'il portait toujours à l'épaule… (ndla : j'ai pas le temps d'écrire, je vas rater mon buuuus ! Allez, à vos imaginations, ou à la mienne, si j'ai une inspi soudaine ce soir, je vous la poste !)
"Uwah, mais quels balourds…, ricana Gokû en poussant la porte de l'auberge, baillant de fatigue.
-J'suis d'accord, je me demande même si ça valait bien la peine de se déplacer, dit Gojyo en massant une main légèrement endolorie, alors que son adversaire s'en tirait avec un bon mois de repos et beaucoup de consultations médicales…
-Franchement, ça n'en valait pas la peine, grogna Sanzo en s'asseyant dans l'un des canapés, essuyant son revolver.
-Bah, si les combats étaient un peu faciles, les duels artistiques l'étaient beaucoup moins… Vous avez vu les dessinateurs , sourit Hakkai
-Ah, ça oui, c'était pas mal du tout", admit Gojyo, toujours impressionné par la rapidité et la maîtrise d'exécution des duellistes. Une arène, deux concurrents, un modèle, un crayon, une feuille de papier, et trente secondes pour retranscrire le plus fidèlement possible la réalité.
La première moitié de la compétition s'était déroulée aujourd'hui, et il avaient le premier finaliste. Demain apparaîtrait le second…
"Konbanwa, guys…
-Tiens, tiens, si ce n'est pas notre Kotonbo , sourit Hakkai en la voyant descendre d'un pas mal assuré.
-T'aurais pas pu attendre quinze minutes pour descendre, je venais d'allumer ma clope…grognèrent Sanzo et Gojyo en écrasant leurs mégots dans le cendrier de l'hôtel.
-Alors, ce festival , demanda-t-elle en s'asseyant.
-Un peu ennuyeux dans la partie combat à main nues, franchement, dit Gojyo.
-Attends, tu veux dire carrément lourd, c'était n'importe quoi…
-Par contre la partie arts et technique était très intéressante, répondit Hakkai. Et toi, qu'as tu fait de ta journée ?
-… Travail… Au hasard, biochimie…
-Chkeché ? Kore, taberareru no (ça se mange ?), demanda Gokû, la bouche pleine d'amuse-gueules. Elle lui jeta l'un de ses livres, et rit en voyant son visage alors qu'il le parcourait.
-Un truc non comestible, trop compliqué pour toi, saru…", répondit-elle pouffant. Soudain, prenant conscience d'un changement dans son environnement, elle porta son regard sur le sûtra du bonze.
"Sanzo…
-Quoi ?
-Je peux te poser une petite question ?
-Vas-y, accélère, dit-il, énervé par le manque de nicotine.
-Pourquoi tu balades-tu avec un fascicule de chimie sur les épaules ?"
Surpris par la demande un peu bizarre, la première réaction du concerné fut de hausser un sourcil (ndla : haha, la super réaction… ), puis d'ôter le sûtra de ses épaules :
"Où est-ce que tu vois un fascicule de… chimie ?", demanda-t-il, un peu agacé, ne distinguant peints sur le tissu que des prières.
Mimi s'approcha, le lui ôta des mains, et étala la première partie sur la table. Puis elle désigna tour à tour plusieurs lignes :
"Carbone, Oxygène, Hydrogène, Azote… Regardez, là… La fabrication d'un acide aminé… Les acides gras… Phosphore, sucres… L'ADN… Mais, minute, c'est un cours de bio cell, aussi… Dis moi… Je peux te l'emprunter pour ce soir, j'aimerais l'étudier…
-Pas question.", trancha-t-il en reprenant le morceau de tissu, peu convaincu par la démonstration de l'étudiante. Là où elle montrait molécules, liaisons, simple, doubles et triples, il ne voyait que kanjis et prières.
Après un dîner léger, sauf pour l'un d'entre eux…, ils finirent par remonter dans les chambres.
Gojyo poussa la porte de leur chambre, et posa son regard sur la table. Il sourit : pêle-mêle étaient posés livres, crayons et feuilles de brouillons… Mais un autre objet attira son regard, et l'effet qu'il lui fit fut bien moins agréable.
"Joli bouquet, Kotonbo… C'est toi qui l'as fait ?"
Dans un vase, un énorme bouquet de roses rouges, patientait. Une petite carte blanche, épinglée au beau milieu de la composition, attendait d'être lue.
"Non… Quand je suis descendue, il n'y était pas…
-Hinhin, alors, tu nous caches tes admirateurs, rit-il en la taquinant gentiment.
-Arrête, Gojyo… Je ne connais personne, ici, et je ne suis pas sortie de la chambre d'hôtel… Bah… c'est sans doute une erreur,", termina-t-elle en attrapant la carte. Il n'y avait que deux mots d'écrits… Je reviendrais.
Elle ne se posa pas de questions et se prépara au sommeil.
Quelque chose ne tournait pas rond. Non. Dans la chambre, quelque chose la gênait et l'empêchait de dormir. Ce n'était pas Gojyo, elle avait finit par s'habituer à sa présence rassurante… Elle ouvrit les yeux. Devant la fenêtre ouverte était assis un homme.
"Bonsoir…"
Elle se redressa, à moitié endormie, et quitta le lit en veillant à ne pas réveiller son compagnon.
"Bonsoir, répondit-elle, polie, alors que l'ombre s'accoudait, dos à la lune afin qu'elle ne voit pas son visage. Puis-je savoir qui vous êtes ?
-Un ami…
-Excusez-moi, mais je crois que vous vous êtes trompé de chambre, répliqua-t-elle.
-Non, non, il n'y a pas erreur, j'en suis certain, sourit-il en attrapant une rose du bouquet, la faisant tournoyer entre ses doigts et respirant son parfum.
-C'est vous qui l'avez amené ?
-Oui, pendant que vous étiez en bas, avec vos amis… Ils ont beaucoup aimé le festival des arts…
-Je vous remercie de votre attention…, dit-elle, désespérant de mettre un nom sur cette voix inconnue.
-Inutile de chercher, dit-il en voyant son expression interrogative, vous ne me connaissez pas…
-Mais alors… Que voulez-vous ?", demanda-t-elle, se sentant gagnée par l'incompréhension la plus totale.
A ces mots, il cessa de jouer avec la fleur, et s'inclina en la lui tendant :
"La plus belle des roses de ce bouquet accepterait-elle de concourir aux duels artistiques de demain ?
-Mais…, rougit-elle face au compliment…, je ne sais pas…
-Vous avez de plus grands talents que vous ne le pensez… J'aimerais vous avoir pour adversaire…
-Et bien… Quelle catégorie ?
-Toutes… Musique, poésie, théâtre, dessin… Accepteriez vous de vous mesurer à moi ?
-C'est beaucoup, mais j'accepte avec plaisir…, finit-elle en acceptant la rose.
-J'en suis heureux, sourit l'inconnu. Connaissez vous le conte nommé le Serpent et la Rose ?
-Oui…
-Vous savez donc qui je suis, et qui vous êtes.", dit-il en enjambant le rebord de la fenêtre et sautant dans la nuit, disparaissant à ses yeux.
Mimi resta un moment debout, puis ferma la fenêtre en soupirant.
"Tu n'aurais pas dû dire oui…
-Gojyo ! On ne t'as jamais dit que ce n'était pas beau d'écouter les conversations privées , dit-elle, surprise par la phrase du kappa qu'elle pensait profondément endormi.
-Je persiste à dire que tu n'aurais pas dû…, dit-il en s'asseyant.
-Je n'avais pas de raisons de décliner…
-Ni d'accepter non plus…
-Si… La demande était très polie, et rien ne m'empêchait de participer… Ca aurait été mal élevé de refuser."
Elle jouait avec la fleur, respirant de temps en temps son parfum. Gojyo la rejoignit à la fenêtre.
"Tu parles, bien demandée… Un mec vient au beau milieu de la nuit, t'embobine avec trois phrases, et tu acceptes n'importe quoi…
-Dis-moi, Gojyo…
-Hmmm ?
-Ne serais-tu pas par le plus pur des hasards tout simplement jaloux ?" (ndla : et pan, dans les dents XD)
Le kappa se figea, rouge de stupéfaction et de honte, et fit face : Mimi le regardait, un sourire aimable sur les lèvres, le regard un peu moqueur, toujours la rose à la main.
Il s'approcha d'elle, et, la forçant à se coller au mur, avança son visage près du sien :
"Moi, jaloux ? Allons… Ca se voit que tu ne me connais pas…"
Le visage de Kotonbo était pourpre de confusion, mais c'est d'une voix ferme qu'elle lança :
"Tu es jaloux, Gojyo, et ça se voit.
-Non, je ne suis pas jaloux.
-Tu ne te regardes pas… Y a un miroir dans la salle de bain si tu veux savoir à quoi tu ressembles, se joua-t-elle de lui.
-Si tu continues, je vais devoir te le prouver…
-Quoi ? Et mais…", termina-t-elle, alors que le kappa l'embrassait.
"Je t'ai dit que je n'étais pas jaloux…", sourit-il en voyant son visage stupéfait, ses yeux papillonnant d'un objet à l'autre pour éviter de croiser son regard… Il lui ôta la fleur des mains :
"Tu n'en a pas besoin…
-Mais…
-Chhht… Tu es bien plus belle sans ce genre d'artifices", chuchota-il en l'enlaçant et l'embrassant de nouveau.
Elle était tellement stupéfaite qu'elle le laissait faire.
Il s'assit sur une chaise, et l'installa sur ses genoux.
"Est-ce que tu m'aimes ?", demanda-t-il en passant son bras autour de sa taille, déposant dans son cou quelques baisers.
Elle ne répondit pas… Mais rosit légèrement en détournant les yeux
"Je suppose que c'est oui…", sourit-il amoureusement. Il aimait tellement lorsqu'elle était intimidée. Disparus alors tous les masques, il n'y avait plus qu'une fille… Si jolie… Il reprit :
"Au fait, c'est quoi, ce conte du Serpent et de la Rose ?"
Elle se blottit contre lui, et il apprécia le contact, son odeur… Sucrée, gourmande…Elle commença :
"Dans un jardin était planté un superbe rosier. Il donnait d'énormes roses rouges, au parfum suave et envoûtant. Un jour, un serpent aux écailles argentées passa par ce jardin, et glissa devant le plant. Il tomba aussitôt amoureux de la plus grande, la plus belle des roses de l'arbuste. Elle répondit à son amour, et ils vécurent heureux quelques jours. Il faisait très chaud, c'était l'été… Elle gardait pour son ami les quelques gouttes de son arrosage quotidien qui tombaient dans ses pétales. Le couple faisait rire les autres fleurs du jardin, mais en réalité, elles étaient très jalouses de l'amour entre deux êtres aussi différents… Un soir, le serpent vint voir sa rose, mais il ne trouva à sa place qu'une tige coupée. Inquiet, il questionna toutes les roses du massif, qui, malgré leur jalousie et voyant le désespoir de l'amant, finirent par lui dire que le maître du jardin était venu, avait coupé la rose, et avait disparu dans la maison avec elle. Aussitôt, le reptile fila vers l'habitation, dénicha un trou par lequel se faufiler, et déboucha dans le salon. Il y trouva sa compagne, seule dans un vase rempli d'eau, ses pétales ornant la table d'une couleur vermeil. Il faisait bien trop chaud pour sa fragile corolle, et elle se mourrait, lentement… Le serpent vint sur la table, et accompagna ses derniers instants.
Désespéré, il songea à mettre fin à ses jours, mais ne pouvant se résoudre à quitter le rosier qui avait engendré celle qu'il aimait, il s'installa à son pied. L'été passa, puis l'automne et l'hiver. Un matin de mars, il distingua au bout de la tige coupée un faible bourgeon, fragile devant les gelées encore meurtrières. Il le protégea de son corps, et chaque jour, la nouvelle tige grandissant, forcissait… A son extrémité apparut un bourgeon qui grossit, rosit, et enfin, un matin, s'ouvrit devant les yeux du serpent. Sa rose était là, intacte…Et plus belle que jamais."
Gojyo avait fermé les yeux et goûtait à l'histoire, à la voix qui racontait.
"Tu aimes ce conte, sourit-il…, tu le racontes avec une telle émotion…"
Ils finirent par aller se coucher, mais il n'insista pas auprès d'elle.
Lorsque Gojyo s'éveilla le lendemain, elle n'était plus là. Sur l'oreiller, un simple mot :
"Salut Gojyo…
Je suis partie au festival, je te confie Woï pour la journée… A ce soir…"
Dans la salle commune, Sanzo et Gokû petit-déjeunaient lorsqu'il arriva.
"On part aujourd'hui, Hakkai allait beaucoup mieux hier, dit le bonze, sans même lever la tête.
-Bonjour à toi aussi, Sanzo", ironisa-t-il en s'asseyant et commençant à se disputer avec Gokû à propos d'une petite briochette…
"Ca ne va pas être possible…, dit-il en l'enfournant, avant que le singe ne la touche.
-Pourquoi ?
-Kotonbo est partie au festival, elle participe à certains duels…
-Mais c'est pas possible, soupira le bonze, énervé, on na va jamais arriver à ce train-ci…
-De toute façons, c'est non pour aujourd'hui, termina Hakkai en descendant.
-Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a encore , demanda le bonze, se demandant jusqu'où pouvait tomber cette journée.
-Pas en voiture, en tout cas… Je suis guéri, mais Hakaryu n'a pas eu de chance, et c'est lui qui est malade, maintenant, termina l'ancien humain en s'asseyant.
-Quelle idée de dormir avec lui…, souffla Sanzo en allumant une cigarette. Bon…
-On va voir Kotonbo ? Allez, allez , cria le singe, surexcité, manquant de renverser la table (ndla : sacrilège !) par ses mouvements désordonnés, aussitôt calmé par une bonne taloche…
-On ira si tu te tiens tranquille, guenon !", hurla Sanzo en ramassant son éventail…
Bwarf, épisode plus long...Normal, fallait que je vous rajoute les combats...
Allez, je ne vous révèle rien pour le 16, j'ai pas le temps...
A bientôt !
