Réponses aux reviews :

Lane : oO Euh…

1)Faux… Mais c'était intéressant comme hypothèse, dommage que j'ai autant avancé, j'aurais modifié plus en profondeur… J'ai transformé cet épisode en fonction. Mais non, c'est pas Nî En plus, il est pas si vieux que ça, non ?

2)Nan, c'est pas Doku non plus

3)Nan, nan, pas Kanzeon non plus !

Hypothèse n°2… Re-faux Et ça, c'est développé plus tard, donc je ne dirais rien d'autre ;P.

Pour le conte, c'est en effet un conte existant, que j'aime beaucoup, je tenais absolument à le faire paraître ici !

Deborah : Hot ? Mais vachement pudique quand même Lol, profites-en, y en aura pas d'autres dans ce premier opus… Dans le deuxième… Allez, je vais caser tout le monde (et quand je dis tout le monde, c'est tout le monde ) !

Merci beaucoup pour tes compliments chaleureux, ça me fait très plaisir et m'encourage dans cette voix. Je n'écrirais pas d'autres fics que le Regards d'autrefois, mais je reprendrais mes romans, et peut-être que j'essaierais la publication X3 rêve très fort.

Et voici…

SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 16.


Devant le bureau des inscriptions aux duels, Kotonbo faisait la queue.

"Ravi de vous voir ici…", chuchota une voix à son oreille.

Surprise, elle se retourna, mais l'inconnu, bien décidé à ce qu'elle ne le voie pas, s'était placé dos au soleil.

"Un peu d'exercices et de pratique de ce type ne fait pas de mal, mais cela fait bien longtemps, sourit-elle, mettant sa main en visière pour protéger ses yeux.

-Je fais confiance à vos talents, dit-il en hochant la tête, alors que le participant précédent s'écartait du bureau, s'éloignant vers une estrade.

-Bonjour, mademoiselle, sourit la femme qui enregistrait les inscriptions. Bienvenue à la seconde partie du festival des arts et combats… Dans quelle catégorie souhaitez vous participer ?

-Musique, dessin, théâtre, poésie, dit-elle d'un trait, alors que l'inconnu derrière elle, attendait patiemment.

-Voilà, c'est enregistré, mademoiselle… La musique commence à 10h, la poésie à 15h et le dessin vers 17h… La compétition théâtrale va débuter dans une quinzaine de minutes, vous devriez y aller…, sourit-elle en fermant le registre théâtre.

-Il s'agit de cette scène, lui désigna l'inconnu, je suis déjà sélectionné pour les demi-finales… Je vous attends…" dit-il en disparaissant dans la foule…


Un minuscule insecte voleta entre les passants, chassé par quelques mains irritées. Il s'immobilisa en vol stationnaire au dessus de Mimi.

Le docteur Nî s'installa confortablement devant son écran.

"Et bien, et bien… Tu fus bien difficile à retrouver, espèce de rêveur… Une petite compétition amicale entre l'étrangère et notre tête-en-l'air national… Voilà qui promet d'être intéressant…"

Il s'empara d'un paquet de pop corn et commença à apprécier le spectacle.


Kotonbo arriva au pied de la scène. On lui attribua par tirage au sort un adversaire. Un grand échalas, qui à chaque seconde, menaçait de se faire emporter par le vent. Enfin, ce fut leur tour. Un juge s'approcha d'eux, et souffla :

"Vous devrez composer théâtralement sur le thème de la souffrance. Etant donné que ce couple de participants est mixte, il est interdit de porter un coup à l'adversaire…"

Comment ça ? Parce que dans les couples non mixtes, on pouvait frapper ? C'est alors qu'elle remarqua enfin que les participants précédents étaient quelques peu… amochés après leur précédent passage… Oho…

"Les coups étant interdits, le public décidera de qui devra passer. Des juges vous surveilleront en permanence, afin que vous ne tentiez pas de corrompre. Nul ne sait pour le moment qui sont les participants, c'est donc le premier à qui parlera une personne étrangère à la compétition qui affrontera un second adversaire. Attention, la thème est la souffrance, ne l'oubliez pas… Si quelqu'un vous parle sur un autre sujet, vous êtes disqualifiés. Vous êtes prêts ?"

Sur réponse positive, il leur désigna le public.

"Alors mêlez vous à eux. Si aucun n'a réussi dans cinq minutes, vous êtes tous deux éliminés."

Il siffla, et aussitôt, le grand maigre se mêla à la foule, le visage tordu par la douleur. Quelques personnes commençaient déjà à s'intéresser à lui, mais rien de plus. Mimi décida de faire jouer ses atouts principaux : son jeune âge, et sa féminité.


Elle se faufila au beau milieu de la foule, et, quand elle fut sûre d'elle, s'assit sur le sol, enfouit son visage dans ses bras, et commença à pleurer doucement. Ce n'était guère difficile… Tant de mauvais souvenirs la hantaient en ce moment… Elle ne voyait rien, mais entendait parfaitement ce qui se passait autour d'elle. On chuchotait, elle entendit plusieurs : "Qu'est ce qu'elle a ?… Pauvre enfant… Pauvre fille…" On se détournait de son adversaire. Voyant cela, il poussa un cri de douleur, en portant sa main à son flanc, et quelques personnes vinrent le voir, hésitant pour le moment à lui parler, discutant uniquement entre eux :"Il est blessé.. Trouvez un docteur, vite !". D'un moment à l'autre, on allait lui adresser la parole. Il était temps de jouer sa dernière carte…

Le visage brouillé de larmes, elle leva doucement, timidement le regard, croisa celui d'une femme accroupie devant elle. Les pleurs brillèrent au fond de ses pupilles, et elle mit dans son regard le plus de crédibilité possible :

"Mademoiselle, vous sentez vous mal ?

-STOP , cria un homme près d'eux, La fille à gagné !"

Aussitôt, un juge monta sur scène et expliqua la situation. On félicita chaudement les deux acteurs, surtout Mimi qui, par un jeu habile, mélange de comédie et de manipulation, avait réussi à convaincre les autres d'une douleur profonde…


La compétition avança, Mimi grimpant dans les duels(ndla : oui, ben sinon, ça ne sert à rien, et j'ai tapé 5 pages en l'air XD…). Elle arriva aux demi-finales alors que le groupe de Sanzo entrait au festival :

"Excusez moi, mademoiselle , demanda Hakkai à la femme qui prenait les inscriptions, savez vous où concourt actuellement une nommée Mimi ?

-Bien sûr, elle est en train de disputer la demi-finale féminine de la compétition théâtrale…, sourit-elle en leur désignant la scène.

-Quel en est le thème , demanda curieusement Gojyo.

-Pour cette manche, il s'agit… de la joie, et elle est opposée à… une certaine Hanachan, de la capitale…, dit leur informatrice en regardant les feuilles de la compétition.

-Merci beaucoup.", sourit le kappa alors que tous se dirigeaient vers la scène. Ils s'avancèrent au premier rang, et virent leur protégée : costumée d'une longue robe de cérémonie, elle faisait face, dans une curieuse posture, rappelant plus celle d'un combat qu'une femme heureuse, à son adversaire, déguisé en démon des eaux.


"C'est quoi ce travail ?", demanda Gokû, se posant des questions face à l'organisation de cette compétition…

Un vieil homme lui répondit :

"Les acteurs doivent nous divertir, jouer du mieux possible, tout en évitant les coups de l'adversaire. Tout cela pendant… Une dizaine de minutes…

-Et où en sont-elles, exactement, à présent , demanda Sanzo.

-A peine à 5, répondit le spectateur en se concentrant de nouveau sur la scène.


La compétitrice Hanachan tentait de blesser son adversaire, tout en parlant de sa joie de la voir. Mimi, guère dupe, se taisait, et se contentait d'esquiver, sa lourde robe la gênant dans ses mouvements.

"Les juges sont vraiment sadiques avec cette petite, sourit le vieillard, cela fait maintenant quatre tours qu'elle porte cette robe face à des adversaire beaucoup plus légèrement vêtus…

-Quoi ? Mais c'est pas de l'égalité, ça , s'échauffa Gokû, fâché.

-Les tenues tombent au tirage au sort à partir des seizièmes de finale… Ca pimente la compétition, répondit l'homme… Et puis elle s'en tire très bien à chaque fois, j'ai envie que ce soit elle qui gagne…"

Mimi, tournant le dos à la foule, ne savait pas que ses compagnons étaient là. C'est en esquivant une attaque qu'elle le découvrit. Son visage changea alors du tout au tout, et elle laissa échapper un hurlement de joie, criant :

"HANACHAN !"

Elle se jeta à son cou, sans la frapper, et la serra contre elle. L'actrice ne sut comment réagir :

"Je suis si heureuse de te voir !", reprit Mimi, un sourire sur les lèvres.

L'un des juges frappa alors un gong, et les deux actrices se séparèrent. Le jury discuta pendant quelques minutes, puis annonça le résultat :

"Mimi se qualifie pour la finale.

-Je conteste , cria l'actrice de la capitale, j'ai beaucoup plus joué qu'elle !

-Vous avez beaucoup joué, certes, cela a été pris en compte. Cependant, vos mimiques n'étaient jamais de joie pure… Mimi n'a parlé qu'une fois, et a exprimé dans quelques mots toute la joie du monde… Efficacité, très bon jeu… Je ne vois pas que dire contre elle, rétorqua le juge.

-Félicitation, Hanachan, vous avez bien joué, dit Mimi en lui tendant la main. L'actrice la regarda, puis, souriant, accepta de la lui serrer.

-Cette finale, je l'attendais depuis longtemps, j'ai beaucoup travaillé pour y arriver… Pourtant, il semblerait que ce ne soit pas assez, pouffa-t-elle.

-Ma chère, de notre naissance jusqu'à notre mort, nous portons un masque, et ne sommes guères que de pitoyables acteurs face à un public exigeant, dit Mimi en saluant.

-Je m'incline de bonne grâce devant cette réflexion, rit Hanachan en répondant au salut, descendant de la scène.

-Vous pouvez enlever votre costume, mademoiselle, la finale se jouera en tenue habituelle…", lui dit l'un des juges en désignant les coulisses.


S'adressant à la foule, il reprit :

"Voici venu le moment de la finale ! Aucun thème, aucun sujet n'est retenu, les deux acteurs ont exactement quinze minutes, et ils seront jugés sur la qualité de leur prestation uniquement. Voici donc nos deux finalistes, Mimi et HUANG MAMORU !"

A ce dernier nom, la foule hurla de joie ! Mamoru semblait bien apprécié, ici. Les deux acteurs se trouvèrent sur scène, et se saluèrent. Le gong retentit dans l'air, et la foule se tut.


Mamoru s'approcha d'elle, et joua :

"Vous voir est toujours un plaisir…

-Voir enfin votre visage en est un plus grand, sourit-elle, en reconnaissant la silhouette de l'inconnu. Il était bien mignon, ma foi… Les cheveux noirs, le visage fin, les traits lisses et doux, des yeux songeurs d'un gris profond… (ndla : huhu, mais comment ça, j'ai la mâchoire qui pend… Faites taire les commérages )

-Je constate avec plaisir que vous avez réussi comme je l'espérais…

-Je reprends confiance, et vous remercie pour la compétition… Et si maintenant, nous divertissions ces messieurs-dames, s'inclina-t-elle.

-Quelle pièce ?

-Allons, allons… Improvisation , cria-t-elle en se postant à l'autre bout de la scène, laissant sur place son adversaire. Elle réfléchit quelques secondes, puis prit l'avantage :

"Espèce de sale menteur, siffla-t-elle, les yeux colériques.

-Qu'ais je donc fait au ciel pour que tu me haïsses ainsi ?"

La petite improvisation continua, les deux acteurs rivalisant d'émotions, passant par la colère, la tristesse, la compassion… Les gestes se faisaient fluides, les réponses coulaient comme un texte appris par cœur, et le coup de gong retentit au moment précis où la réplique de Mamoru marquait la fin de la scène.

Le jury se retira pour délibérer, alors que la foule applaudissait chaudement les acteurs…


Enfin, le président du jury revint après de longues minutes.

"Il fut bien difficile de noter cette prestation, et surtout d'attribuer un classement, tant le jeu était de bonne qualité… Nous avons finalement penché en faveur d'un ex æquo… Il seront donc tous deux récompensés à la hauteur de leur prestation !"


Château d'Hojo :

"Bravo, bravo, Mamoru… Mais j'espérais tout de même autre chose qu'un ex-aequo…", sourit cyniquement Nî Jian-Yi en applaudissant. Il reprit la commande de l'insecte, qui voleta vers la scène suivante.

"Et maintenant… Musique…"


Les applaudissements et félicitations fusèrent, alors que déjà 10h sonnaient à la cloche de la ville :

"Je vous retrouverais en musique", s'inclina Mamoru en disparaissant dans les coulisses.

Mimi rejoignit le groupe :

"Super, Mimi , s'écria le singe en applaudissant.

-C'est bon, t'as fini, tu t'es bien amusée, on peut rentrer à l'hôtel, grogna Sanzo, impatient de retrouver un certain paquet de cigarettes oublié sur la table de sa chambre.

-Rentres si tu veux, Sanzo, moi, je continue… Il y a encore la musique, la poésie et le dessin…

-Tu comptes participer à toutes les catégories, demanda Hakkai, surpris.

-Je me suis inscrite", sourit-elle, alors que Sanzo, au bord de la crise de nerfs, tentait de se calmer en se défoulant sur Gokû, qui n'apprécia pas de se prendre des baffes pour rien..., "D'ailleurs, je vais vous laisser, c'est l'heure de la musique, justement…"


Les candidats passèrent un à un, jouant un morceau, chantant… La compétition étant séparée en deux catégories, Mimi n'eût pas à affronter Mamoru de nouveau, mais elle se retrouva en finale face à Hanachan. Ayant obtenu les mêmes notes, les plus élevées, et le jury ne pouvant supporter l'idée d'un second ex æquo, il instaura une épreuve de partage. Les deux filles chantèrent, du fond du cœur, et finalement, Mimi l'emporta sur quelques points. Dans la foule quatre personnes applaudissaient, sachant parfaitement comment leur protégée avait gagné : elle n'était pas réincarnation de la déesse des chants pour rien…


Ils se retrouvèrent pour déjeuner, puis se dirigèrent vers la scène de poésie : la compétition reprenait le système du duel, le principe étant une joute verbale en alexandrins. La compétitrice fut éliminée par Mamoru en demi-finale pour une petite erreur…

"Affligeante perte pour un alexandrin,

Un pied oublié te projeta bien loin…

-De me défendre, ainsi je ne tenterais pas.

J'ai perdu, Mamoru, la finale est à toi..", dit-elle en s'effaçant et descendant de la scène. (ndla : hommage à l'auteur de la BD De cape et de crocs, que je trouve excellente…Désolée de ne pas faire plus, la fleeeeemmmme…)

"T'étais vraiment obligée d'en remettre une couche, demanda Sanzo en aspirant une bouffée de cigarette.

-Je vois que t'as fini par acheter un paquet, dit-elle en souriant devant la dépendance du bonze et du kappa qui bataillait pour en avoir une…

-Il te reste donc le dessin, c'est ça ?

-Oui, c'est ça, sourit-elle en écoutant la dernière manche de la compétition de poésie, appréciant les vers, applaudissant…

"Et voilà, c'est terminé, soupira Mamoru en descendant de scène, rejoignant Mimi et le groupe. Il ne reste plus que la compétition d'arts plastiques.

-Je ne te laisserais pas gagner, Mamoru…, sourit facétieusement son adversaire.

-Je t'attends… répondit-il. En attendant que le second finaliste soit trouvé, je vous invite , dit-il en s'adressant à la bande, alors que Mimi recevait de la part des organisateurs son premier adversaire.

-D'accord… Mais tu nous expliques pourquoi tu t'es intéressé à elle… dit Gojyo, n'appréciant pas vraiment la complicité qui régnait entre Mimi et lui.

"Oh… Et bien, d'accord", sourit le finaliste en s'asseyant sur la terrasse d'un café et invitant les autres à faire de même, chassant par la même occasion un insecte trop entreprenant.


Château d'Hojo :

"Oh… Tu me rejette, Mamoru ? Quel dommage… Tu devras tout de même supporter ma présence, et celle d'une autre qui t'es chère…"


L'acteur commanda d'un geste deux carafes d'alcool, et commença.

"Je ne l'ai vue qu'une fois. Lorsque vous êtes partis au festival des combats, hier, elle était à la fenêtre… Elle m'a immédiatement rappelé quelqu'un… Ma petite sœur, qui est morte depuis bientôt… 9 ans…

-Comment s'appelait-elle, demanda Sanzo en buvant unecoupe de saké, alors que son voisin, Gokû, ne se retenait pas et mangeait tout ce qui passait un peu trop près de lui, imité par l'oisillon, qu'il nourrissait de sa propre main. Des enfants coururent sur la terrasse, titillant Mamoru :

"Mamoru, c'est toi qui va gagner le dessin, hein, c'est toi le meilleur !

-Haï, si ça te fait plaisir, Gejigeji !", sourit l'adulte, taquinant la bande d'enfants, qui se mit à imiter l'animal cité (ndla : le mille-patte. Ca me faisait marrer d'imaginer la bande de gamins à la queue leu leu imitant ce genre d'insectes.) en riant… Puis, voyant qu'ils s'éloignaient pour observer les duels, il reprit.

"Yukô… Elle ressemblait beaucoup à votre amie, sourit-il., tant physiquement qu'intellectuellement…

-Vous ne la connaissez pas sur ce plan, remarqua Hakkai.

-Nous avons pris le temps de discuter un peu entre nos passages sur scène, répondit tranquillement Mamoru en buvant son verre. J'espère juste qu'elle ne connaîtra pas la même fin que ma sœur…

-Quoi , demanda Gojyo.

-Celle de la Rose dans le conte…, soupira Mamoru. Ah, mais vous ne le connaissez peut-être pas…

-La Rose ne meurt pas…, rétorqua le kappa, elle revient…

-Oui… Mais Yukô ne reviendra pas. Elle est partie, mais je la vois en Mimi. Si votre amie part… Où la retrouverez-vous ? Veillez bien sur elle", dit-il alors qu'on venait le chercher pour la finale.

"Pas besoin de le dire deux fois…" pensa Gojyo en terminant son verre et se levant afin de regarder la finale.


Elle opposait (ndla : bizarrement…) Mamoru et Mimi. L'un des juges se leva :

"Suffit ! Encore vous ? Vous avez la fâcheuse tendance de terminer ex aequo… On se croirait revenu au temps des duels Mamoru-Yukô ! Nous allons passer directement à l'épreuve de partage."

On amena une table, portant de nombreuses feuilles de multiples couleurs, des pinceaux, de la peinture, des crayons… Tout ce qu'il fallait pour faire un superbe tableau.

"Vous avez trois minutes pour représenter sur une feuille… La vie. Vous devrez ensuite justifier vos choix.", termina-t-il alors que le gong sonnait.

Mamoru se pencha, choisit une toile et un pinceau, et commença à peindre. Mimi, elle cherchait désespérément une feuille. D'une couleur bien spéciale…

"Mais qu'est-ce qu'elle fiche ?", se disait-on dans la foule en voyant les secondes qui s'égrenaient. Enfin, alors que le gong marquait la fin du temps imparti, elle la trouva, et la remit aux juges.

"Mamoru, à vous de commencer."

Le peintre expliqua son tableau, courbes où l'on pouvait distinguer une femme enceinte, un œil, un arbre… Son tableau était une profusion d'êtres vivants.


"Bien… bien… Mimi… à vous, dirent-ils en regardant bizarrement la feuille qu'elle leur avait remis. Voyant leur visage, elle sourit, et commença à s'expliquer :

"Non, je ne me moque pas de vous… La simplicité de ce que je vous présente n'a rien à voir avec de la paresse… Non… Elle représente la vie. La vie peut-être simple."

Le juge l'interrompit :

"Elle est plus souvent complexe, railla-t-il.

-Sous une apparente simplicité… Regardez la feuille plus attentivement…. Distinguez-vous les grains du papier, les fibres qui s'entremêlent ? Rencontres, déchirures, perte, renouveau, tout est là…

-Et la couleur , demanda un vieillard dans la foule, pourquoi du rouge ?"

Gojyo, qui n'arrivait pas à voir ce qu'elle avait présenté, se raidit. Rouge, la vie ? Non. C'était plutôt la…

"Rouge… Rouge, c'est le sang de l'enfant qui vient de naître, lorsque l'on coupe le cordon… C'est la carnation de la peau du bébé, de l'enfant, puis de l'adulte et du vieillard… C'est la couleur du sang, perdu par l'homme blessé… C'est la chaleur du couple… L'essence de la femme… La vie qui se transmet… Et enfin… Le sang qui coule de la blessure de l'agonisant. Le rouge, c'est la vie, mais c'est aussi la mort…

-Nous vous demandions d'interpréter la vie, et non pas le sang, ni la mort…

-Messieurs, dans tout bon livre de réflexion sur l'espèce humaine qui se respecte, l'auteur ne dit-il pas : "Nous sommes des êtres de chair et… de sang ?"… Quand à la mort… Elle n'est que le continuité de la vie, pas sa fin…

-Très bien, nous allons délibérer…"

Mamoru s'approcha de son adversaire :

"C'était osé, rit-il…

-Un jour, j'ai entendu une histoire sur un élève qui a dû composer sur le sujet :"Oser, c'est quoi ?". Il a écrit : "Oser, c'est ça…" sur sa copie, et a eu 19 sur 20… (ndla : véridique, un postulant au baccalauréat a eu 19/20 en écrivant cette phrase sur sa copie…veinard.)

-En effet, c'est pas mal", sourit Mamoru, alors que le jury revenait.

"Nous avons beaucoup apprécié la compétition, mais elle n'est pas notée que sur la seule qualité, technique… La plus grande part est l'interprétation… Et ma foi, celle de Mimi nous a semblé la meilleure. Félicitations donc à la gagnante !"


"C'était ma foi bien intéressant…", s'étira Nî en jouant avec son lapin. "Mais la suite promet de l'être encore plus…"


Et voilà… le festival était terminé… La foule applaudissait, et les rayons du soleil frôlaient les sommets proches. Le jour allait tomber. C'est alors qu'une masse tomba du ciel, et qu'un cri monta, reprit par la foule :

"UN YOKAI ! UN YOKAI ! FUYEZ !"

Les spectateurs se dispersèrent aussitôt, révélant le nouvel arrivant.

"Sanzo…

-Kogaiji…


Et voila, fini pour aujourd'hui !

Pour l'épisode 17... Je vous garde au frais:

Une perte douloureuse...

Un vol fantastico-effrayant...

Pas le choix... Non, non, vous n'avez pas le choix...

R&R, please !