Tout d'abord, un grand désolé. Je n'ai pas posté d'épisodes depuis un bout de temps, j'espère que vous ne m'en voudrez pas…

Réponses aux reviews :

Deborah : pas de soucis, aucun problème, ici, c'est moi la fautive, alors --' Merci beaucoup pour tes encouragements, voici encore un chapitre, qui, j'espère te plairas !

Lane : mdr, l'interprétation du professeur Nî… J'adore ! Ben… non, en fait, moi je le vois plus… bon, tu vas lire, alors tu te feras ta propre idée

Hachikô : Punir une aussi fidèle lectrice ? Mais non, je vais juste te faire peur… Bon… A partir de maintenant, je ne posterais plus rien, rien du tout, ni les chapitres que j'ai écrits, ni la saison deux, qui avance lentement, mais sûrement… Aaaaaah… Le couple GojyoxMimi… Sont mignons, hein ? J'aime beaucoup cette facette du caractère de Gojyo… Pour Mamoru… Nan, je dirais rien, mais vous inquiétez pas, ça va venir…

Voici donc... Le petit dessin (esquisse aurait été plus adapté...> ) de Woï !

http/img529.imageshack.us/img529/6894/wodee5qc.jpg

Et voici…

SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 18


Assis dans la salle commune de l'hôtel, la bande de Sanzo ruminait leur défaite. Roulés dans la farine, comme le plus simple des apprentis. Mamoru, qui recouvrait doucement la vue, s'en voulait d'avoir été si faible et de n'avoir pas su défendre son amie. Une voix finit pourtant par briser le silence :

"Hakaryu ?"

Le dragon, encore enrhumé, leva son museau rouge et regarda son maître :

"Je sais que ça va être difficile pour toi, mais… Pourrons-nous reprendre la route demain ?

-Pyuuuu….

-Merci, Hakaryu, sourit l'ancien humain en flattant leur véhicule.

-Alors , demanda le bonze.

-Il veut bien, mais il faudra le ménager si on ne veut pas être immobilisés plus longtemps dans quelques kilomètres, traduisit-il.

-Dis, tu as essayé de lui donner les médicaments qu'elle t'a prescrit , proposa le kappa.

-Non, pas pour le moment. J'ai lu la notice, le dosage dépend du poids, et j'ai peur qu'un seul comprimé ne lui fasse plus de mal que de bien…

-Tssss… grogna le bonze, énervé, en allumant la trente-septième cigarette de la soirée.

-Tu devrais quand même essayer…, dit Gojyo…

-Laisse tomber, kappa, on ira moins vite, mais on avancera. Si Jeep nous lâche dans trente kilomètres ça ne sert à rien…"


Quelques tables plus loin, Gokû, seul, consolait l'oisillon du mieux qu'il le pouvait. La perte de sa mère le laissait désespéré, et il n'arrêtait pas de pousser des cris misérables. Le singe avait préféré s'éloigner en voyant Sanzo, qui, malgré l'affection que Mimi portait au volatile, menaçait de piquer une crise de nerfs. Il parvint à le faire dormir, puis rejoignit la conversation :

"Si on part du principe qu'on parcourt une bonne cinquantaine de kilomètres par jour…

-Arrête de rêver, Hakkai, tu sais bien qu'on ne peut pas…

-Je sais… Mais bon… Il nous reste encore 300 kilomètres avant la frontière du royaume de Tenjiku, et 100 autres avant le château d'Hojo…

-Mouais… Autant dire…

-Deux mois et demi de trajet. On n'arrivera jamais à temps., soupira le bonze, l'expérience de résurrection sera presque à son terme.

-Elle me manque.", soupira Gokû en s'affaissant sur le canapé…


Par la fenêtre ouverte, un insecte s'engouffra dans la salle et se posa sur la table blanche :

"Tonbo… Une libellule", sourit Mamoru.

L'insecte battit des ailes, et se posa sur une rose de l'un des bouquets décoratifs. Il nettoya ses yeux aux multiples facettes, faisant miroiter sous les lumières des lampes ses ailes diaphanes, puis, avisant un oiseau qui l'avait suivie et menaçait de la manger, reprit son envol, suivie par cinq regards… Elle virevolta, piqua, feinta… Plusieurs fois, elle faillit être dévorée…

Un sifflement connu retentit dans la salle, alors qu'un cobra glissait sur le rebord de la fenêtre. La libellule, le voyant, se posa sur sa tête. L'oiseau tenta bien d'attraper son repas, mais le reptile fit gonfler sa corolle, crachant méchamment, révélant ses crocs à venin. L'oiseau, dépité, disparut dans la nuit, et reprit la chasse.


"Il faut lui faire confiance., dit le bonze en suivant du regard l'insecte qui quittait le reptile et s'envolait définitivement.

-Comment Mimi pourrait-elle se sortir de ce guêpier , demanda Gojyo.

-Pas Mimi… Kotonbo., corrigea Hakkai, comprenant ce que voulait dire le bonze. Elle peut parfaitement s'en sortir, elle sait que l'on va venir… Elle va tout faire pour retarder l'expérience.

-Qui est Kotonbo, demanda l'acteur, un peu perdu.

On lui expliqua qui était réellement Mimi.

"Honto nii… Je n'aurais jamais cru ça, siffla-t-il, impressionné.

-Bon, grogna le bonze en se levant, puisque Hakaryu est d'accord pour partir, je suggère le repos… Départ, demain 7 heures."

Chacun prit congé de l'acteur, et se dirigea vers sa chambre.


La libellule, posée sur le rebord du muret, s'envola, disparut dans les nuages… Pour venir se poser sur une fleur de lotus, maintenue par une main féminine.

"Bien… Ils ont donc compris mon message", sourit la Kwannon en relâchant l'insecte de son emprise. Elle porta son regard sur le ciel, les étoiles brillantes, et sourit :

"Ca ne vaut pas mes lotus…, rit-elle, au moins, eux bougent grâce au vent…"


Au château d'Hojo.

"Mimi ? Il est l'heure…"

L'étudiante attrapa un sac de livres et ouvrit la porte. Le docteur Nî, toujours accompagné de sa fameuse peluche, chaussé de chaussons (ndla : les chauchettes de l'archiduchèche sont elles chèches et archi-chèches ?) à l'effigie de son animal fétiche.

"Bien… Suivez-moi."

Ils parcoururent des dizaines de couloirs prirent un nombre incalculable d'ascenseurs, descendirent autant d'escaliers (ndla : et en montèrent certains, sinon, va pour le 40ème sous-sol…), avant que le scientifique ne s'arrête devant la salle de Rasetsunyo.

"Mon laboratoire se trouve 3 portes après cette salle… Soyez-y tous les matins à 8 heures…

-Je vais me perdre… J'ai déjà oublié comment venir…

-Vous accompagnerez Ririn… Elle connaît sûrement un raccourci", sourit-il en ouvrant.

Le docteur Huang et le vieux yokai étaient déjà au travail.

"Bonjour, Mademoiselle, salua ce dernier avant de reprendre l'observation méthodique de son écran. Le docteur Huang hocha la tête en guise de salut.

-Bonjour…"

Ils traversèrent la salle, en passèrent encore une, puis une autre… Pour enfin déboucher dans une salle immense, abritant des appareils démesurés.

"Mon laboratoire personnel, sourit le scientifique voyant la tête que tirait son élève devant toutes les machines, installez-vous ici."

Il lui demanda de sortir livres, cahiers, et jeta un coup d'œil à son cours.

"Connaissez-vous tout cela ?

-Zenzen… (ndla : pas du tout)

Si, elle savait. Mais hors de question de l'avouer. Elle sentait que d'une manière ou d'une autre, elle et surtout ses connaissances scientifiques étaient liés à l'expérience de résurrection du Démon Gyumao. Mieux valait gagner du temps.

"Non ? Et bien… Nous allons reprendre depuis le début alors", dit-il en posant son lapin sur la table et s'asseyant face à elle." Les acides aminés…"


Argh… 4 heures d'affilée de cours, la tête commençait à lui tourner.

"Une petite pause, peut-être , demanda le scientifique en s'étirant.

-Avec plaisir," dit-elle en s'affaissant sur la table.

Nî Jian-Yi sourit sarcastiquement : l'élève était douée, elle en savait beaucoup plus qu'elle ne le voulait avouer. Questions pertinentes, curiosité… Bien… Elle apprenait vite… D'ici quelques semaines de cours intensifs, il pourrait lui proposer le premier sûtra.


Malgré la longueur des cours, Mimi y prit presque (ndla : et je dis bien presque…) du plaisir : le docteur s'avérait être un excellent pédagogue (ndla : mais si, mais si, on peut être méchant et instructeur…), et ses connaissances sans limites. Il avait toujours réponse à ses questions, dans quelque domaine que ce soit. Et puis… étudier ainsi lui rappelait son monde, la fac, les amis, les épreuves du lendemain et les nuits blanches passées à réviser…

"Bien, vous vous êtes vidé la tête ?

-Oui…

-Alors reprenons."

Et encore 4 heures…


"Cela suffit pour aujourd'hui… Avez-vous tout compris ?"

Elle hocha la tête, bien trop hagarde pour répondre.

"Tout retenu ?

-Non.

-Je m'en doutais. Voilà pourquoi je vous demande de revoir tout ce que nous avons travaillé pour demain.", sourit-il narquoisement.

A cette idée, Mimi se sentit d'avance très, très, très, très (ndla : allez, encore un petit dernier pour la route…) très fatiguée. Mécaniquement, elle ramassa ses affaires, sortit de la salle, et, bien incapable de retrouver son chemin dans les dédales du palais, s'installa dans la salle de Rasetsunyo pour lire. La journée de demain s'annonçait rude… Sa tête dodelina, et elle finit par s'endormire contre le mur.


Une main la secouait :

"Damoiselle Mimi ?"

Yaone, accroupie devant elle, la secouait gentiment.

"Je ne suis pas Mimi.", s'entendit-elle répondre.

A ces mots, l'herboriste sembla enfin remarquer un chakrâ rouge qui ornait le front de leur prisonnière.

"Mon Dieu… Kotonbo… Alors vous êtes revenue ?

-Oui… Mieux, je n'ai pas besoin que l'on m'explique tout de nouveau… Les souvenirs de Mimi m'appartiennent, désormais, et les miens sont siens…

-Il ne faut pas que Dame Gyokumen vous voie ainsi ! Vous allez faire…

-Faire quoi , demanda une voix bien connue, celle du docteur Huang. Aussitôt, Kotonbo parvint à dissimuler la marque divine, alors que Yaone et elle se relevaient, tels des enfants pris en faute.

"Yaone me disait qu'il fallait que j'aille travailler, sinon le docteur Nî n'apprécierait pas.

-Sage décision, termina l'humaine en disparaissant dans la salle du trône.

-Yaone…

-Oui ?

-Pourriez-vous, s'il vous plaît, m'indiquer un raccourci jusqu'à ma chambre… Je crois bien que je suis… perdue.", sourit la déesse.

L'herboriste acquiesça, et elles disparurent dans un couloir.


Un jour, deux… Puis une semaine, deux, trois passèrent.

Les cours étaient devenus routine, elle commençait à se repérer dans le château. Elle alternait entre ses deux personnalités, parfois Kotonbo restait plusieurs jours, parfois quelques minutes.

"Elle n'a pas encore vraiment besoin de moi…", pensait-elle en quittant le corps.

A chaque fois qu'elle avait un moment de libre, Mimi filait rejoindre Ririn ou Yaone, apprenant le combat ou les philtres.

La vie au château ne lui plaisait pas. Les rires et les disputes de ses amis lui manquaient. Elle aurait donné beaucoup pour être avec eux en ce moment… Mais elle n'avait guère le choix…

"Pas le choix, non, non, vous n'avez pas le choix…"

Les mots du docteur Nî résonnaient à ses oreilles à chaque instant.


Un matin, celui-ci ayant mystérieusement disparu, n'ayant par conséquent pas de cours, elle profitait du ciel et des nuages en flânant dans une galerie ouverte, discutant avec l'herboriste.

"Vous avez bien raison de profiter du soleil, Mademoiselle, sourit Yaone, ça vous change des leçons de Nî et des nôtres… Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi vous teniez tant à ce que vous nous apprenions nos talents…

-Ils vont venir…, murmura-t-elle en regardant l'horizon. Tôt ou tard, ils viendront. Je devrais être prête. A me battre comme à mourir."

Elle frissonna en s'entendant parler ainsi. Jamais, au grand jamais elle n'avait, même dans ses pires cauchemars, envisagé cette possibilité. Dokugakuji apparut au bout du couloir.

"Yaone, Gyokumen a de nouveau chargé Ko de trouver le sûtra de Sanzo ! Nous devons l'accompagner…

-J'aurais aimé que tu restes ici, mais elle insiste pour que tu m'accompagnes, ajouta le prince yokai en émergeant d'un couloir adjacent. Je n'ai pas confiance en elle, et je suis sûr qu'elle va tenter quelque chose sur Ririn…, termina-t-il, le regard dur.

-Kotonbo pourrait veiller sur elle, dit l'herboriste en tournant vers sa camarade un regard confiant.

-Bien sûr, opina-t-elle, nous nous enfermerons dans ma chambre… Je n'ouvrirais à personne d'autre que Yaone.", dit-elle en partant, courant à la recherche de la chatte.

La trouver fut bien plus difficile qu'elle ne le pensait, mais elles parvinrent à s'enfermer dans la pièce. Feignant de dormir à chaque appel, elles ne répondaient pas. Nul ne parvint à ouvrir la porte, seuls quelques mots le purent :

"Kotonbo ? Nous sommes revenus…", chuchota une voix familière.

La porte s'ouvrit sur Ririn qui bailla d'ennui.

"J'ai pas compris pourquoi Mimi tenait tant que ça à ce qu'on passe la journée enfermées dans sa chambre, mais…

-Tu dois lui faire confiance.", interrompit Kogaiji en passant dans les cheveux roux une main fraternelle, un sourire aux lèvres.

-Les avez-vous vus , demanda anxieusement Mimi en se levant de son bureau.

-Oui, opina Yaone, nous leur avons parlé.

-…

-Tu leur manques, termina Dokugakuji en lui tendant précieusement un paquet de chiffons. Tiens, Gokû m'a donné ça pour toi…"

Elle s'en saisit avec précautions, regardant bizarrement les sourires du groupe. Elle ôta les coins du tissu…

"Wooooï !"

Son cœur se gonfla d'affection à la vue de l'oisillon encore tremblant de froid après le vol en dragon. En voyant son visage, il lui fit fête, sautillant joyeusement, battant des ailes…

"Merci…", dit-elle, les larmes aux yeux, alors que Ririn faisait connaissance avec l'oisillon joyeux.

"C'est rien, répondit le prince en voyant sa sœur jouer avec leur nouveau compagnon, il était triste sans toi, et franchement, je crois que s'il était resté une seconde de plus, Sanzo lui aurait collé une bonne taloche…

-Il aurait eu affaire à moi", répliqua Mimi, souriante, fermant la porte alors que tous se dirigeaient vers la salle principale pour le rapport du groupe.


"Ah… Ben il était temps.", soupira le bonze en n'entendant plus les pleurs du jeune oiseau.

Ils l'avaient confiés à Dokugakuji, afin qu'il le remette à sa mère, qui lui manquait terriblement. Gokû et Gojyo avaient beau faire tout leur possible pour le réconforter, il était emprunt d'une sombre mélancolie, ses plumes avaient viré au gris terne, et il refusait nourriture et boisson. Partir pour le château des yokais ne pouvait que lui redonner la santé.

"Et bien, nous revoici comme au début de cette aventure, sourit Hakkai alors qu'Hakaryu devenait voiture, tous les quatre vers l'ouest…

-Ben c'est pas plus mal, murmura Sanzo en s'asseyant, tirant de sa manche un paquet de cigarettes et en allumant une.

-Sanzoooo !

-Un mot de plus, macaque, et je t'étrangle !", rugit le nommé alors que la jeep reprenait son chemin vers le soleil couchant.


Les lotus reprirent leur ballet aquatique sur le plan d'eau, alors que la Bodhisattva se calait au fond de son siège.

"Comme avant, Konzen ? Non, pas tout à fait…Quelque chose en plus… Quelque chose en moins…", sourit-elle.


Finiiii !

Donc pour le 19ème épisode, il y aura au menu…

Des tortures inhumaines…

Une perte inconcevable…

Un danger sournois…

Reviews, please !