Réponses aux reviews :
Lane : oO. Mon Dieu, quelle horreur. Sanzo en ballerine… J'ose pas imaginer la scène. Argh… Un grand merci pour tes compliments, j'espère te satisfaire jusqu'au bout !
Hachikô : Damned, j'ai foiré mon effet…Tant pis… Mais saches que si tu me tues… Ben t'en auras pas plus ! ;-P Lol, voici de quoi te satisfaire…Pour Kotonbo…. Ben je garde le suspens, sinon, c'est pas drôle.
Un très bon week-end à tous !
Et voici…
SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 19
La jeep enchaînait les kilomètres, Hakaryu se démenant pour avancer plus vite. Kogaiji et sa bande attaquèrent trois fois, mais à aucun moment ils ne réussirent à s'emparer du sûtra. Les combats étaient plus moments d'échanges de nouvelles que de véritables attaques.
"Comment va-t-elle ? questionna Hakkai en esquivant souplement la lance de son adversaire.
-Bien, répondit celle-ci, mais votre absence lui pèse…
-Que fait-elle là bas , demanda Gokû, alors que Kogaiji lançait son pied à l'endroit où il se tenait quelques microsecondes plus tôt.
-L'un des scientifiques la fait travailler…, l'informa Dokugakuji en faisant siffler sa lame, frôlant le bras de son jeune frère. (ndla : vous voulez pas que je vous apporte une tasse de thé ? Des petits gâteaux ?)
-Travailler quoi ?
-Les matières qu'elle étudie dans son monde…, termina Kogaiji en préparant une attaque.
Sa réponse avait pourtant tellement surpris la bande qu'aucun ne chercha à éviter son adversaire.
Aussitôt, Gokû se retrouva à terre, du sang coulant de son front, le visage d'Hakkai fut barré par une large cicatrice, infligée par la lance de l'herboriste, et le bras de Gojyo fut profondément entaillé par la lame affûtée de son frère. Sanzo, quand à lui, n'eût pas à esquiver d'attaques, n'ayant pas d'adversaire direct, mais il esquissa un geste de recul.
"Hey ! Mais vous auriez pu esquiver, au moins !", dit Dokugakuji, faisant disparaître son épée, se penchant sur le bras de son frère, alors que Yaone se répandait en excuses devant l'ancien humain, et que Kogaiji aidait Gokû à se relever.
"Nan… dites-moi que j'ai mal entendu…, grogna le bonze.
-Non… Il la fait travailler quelques matières scientifiques… C'est de la chimie, biochimie… Et autres de ce genre…", dit Yaone en se tournant vers le bonze.
-Vous l'avez enlevé juste pour ça ? siffla Sanzo.
-On pourrait croire que oui… dit Kogaiji, sa bande faisant face à celle du bonze, toujours aussi surprise, mais il y a quelque chose là dessous, je n'arrive pas à deviner quoi… Les yokais chargés de retrouver les deux derniers sûtras en ont déjà ramené 1, et pour retrouver le dernier, l'autre folle ne lésine pas sur le nombre de morts… Il ne restera plus que le tien à ramener… Tout a un lien avec les sûtras, donc l'expérience visant à rendre la vie à mon père… Mais je ne sais pas quoi."
Nul ne le savait.
Sur un dernier au revoir, les adversaires se séparèrent, ruminant chacun dans leur esprit ces quelques mots.
Pourquoi faire…
Au château d'Hojo.
"Nî ?"
Dame Gyokumen, debout devant le cadavre, avait entendu les pas caractéristiques de son amant occasionnel.
"Oui, ma reine.
-Je t'écoute.
-L'armée de yokais que vous aviez envoyé vers le Sud est rentrée, ma Dame, avec le quatrième sûtra…
-Parfait… Il n'en reste donc plus qu'un., sourit-elle en laissant courir ses doigts manucurés sur le visage du Démon Gyumao. Et l'étrangère ?
-Elle apprend très vite, retient beaucoup, et je pense lui soumettre le premier sûtra d'ici demain., lui apprit-il en inclinant son lapin.
-Très bien, très bien !", roucoula la reine yokai en riant.
"Bonjour, Mimi…", commença le scientifique, assis à la table de travail, en entendant la porte de son laboratoire s'entrouvrir lentement.
"Bonjour, docteur…, répondit d'une voix lasse l'élève.
- Très bien, êtes-vous prête ?
-Comme vous le dites si bien, docteur, je n'ai pas le choix…"
L'humain partit dans un grand éclat de rire.
"Vous avez donc fini par comprendre… Mais rassurez-vous, aujourd'hui, pas de leçon…
-Comment , dit-elle, surprise, laissant presque tomber au sol ses livres et cahiers.
-Non, vous avez bien entendu, sourit sarcastiquement le scientifique. Pas de leçon. Mais un exercice…"
Il posa sur la table le premier sûtra.
"Je vous laisse trois heures pour traduire et en recopier le plus possible…", termina-t-il en se levant et se dirigeant vers la porte d'entrée.
Mimi, qui avait reconnu le bout de tissu, repoussait l'idée de participer au projet de renaissance du Démon Taureau.
"Et si je refuse ?"
Sa voix sonna en écho, alors que les bruits de chaussons s'arrêtaient et que le scientifique faisait demi-tour, agitant son lapin.
"Ouvrez la porte derrière vous…", dit-il, le visage masqué par l'ombre d'un appareil.
Elle s'exécuta, et découvrit une salle…
"Magnifique, n'est-ce pas ?"
Ce n'était certainement pas l'adjectif qu'elle aurait choisi. Surtout pas.
"Cette salle et ces instruments n'attendent qu'un cobaye. Les molettes sont impatientes d'exercer leurs dents sur une de mes nombreuses expériences. Distinguez-vous, dans le fond ?"
Elle voyait. Deux enfants yokais, se tordant de douleur sur le sol. Ils semblaient étouffer dans l'air ambiant.
"Un petit essai sur la possibilité d'adapter le poumon yokai à l'azote. Pourtant, bien qu'il soit en plus grande quantité que l'oxygène, ils finissent tous par étouffer… Il faudra que je reprenne mes calculs…", sourit-il cruellement, les braises de sa cigarette étincelant dans l'ombre.
"Alors ? Dois-je appeler Ririn ?
-Salaud… cracha-t-elle entre ses dents en jetant sur la table ses affaires et s'emparant du rouleau de tissu.
-Merci du compliment…, dit-il en s'éloignant. Ah, et n'oubliez pas… Vous êtes peut-être la seule à pouvoir lire ce qu'il y a de scientifique dans ces sûtras, mais je reste celui qui vous a beaucoup appris… Essayez de recopier n'importe quoi, et vous vous retrouverez allongée sur les tables d'opération…"
La porte se referma dans un claquement sourd, alors que, déroulant l'étoffe, les larmes commencèrent à rouler sur les joues de Mimi.
"Ca y est !"
Ils y étaient enfin. L'extrême Sud du royaume de Tenjiku. Une immense chaîne montagneuse. Ils prirent le temps de se reposer, sachant qu'à partir de maintenant, ils ne trouveraient nul village humain où passer la nuit, puis le moteur de la jeep vrombit alors qu'ils s'engageaient dans un défilé aux arêtes coupantes.
"Vous avez terminé ?"
Nî, après trois heures d'absence, venait de rentrer dans la salle, accompagné par la fille de Dame Gyokumen. Il trouva l'élève avachie sur la table, assoupie, le sûtra déroulé, des dizaines de feuilles numérotées couvertes par des formules chimiques traînant ça et là.
"Damoiselle Ririn, voulez-vous réveiller votre amie ?", dit-il en ramassant les brouillons et les classant. Il vérifia l'ensemble. Cohérence parfaite. Très bien, très bien…
Les deux jeunes filles disparurent dans le couloir. Elle n'avait traduit que la moitié du sûtra, mais pour une première journée, c'était exceptionnel… Il s'assit, et commença la lecture.
Une semaine passa encore. (ndla : et oui, y s'passe pas grand chose... Ou plutôt... Comme le temps passe vite quand on s'amuse ! Mimi : Va mourir...)Chaque jour, il lui donnait un morceau de sûtra à traduire. Dès qu'elle en avait terminé un, le rouleau disparaissait mystérieusement. Elle avait beau prendre son temps, les menaces du docteur Nî se faisaient chaque jour plus pressantes, et aucun vrombissement de jeep ne se faisait entendre à l'horizon… Tant qu'ils n'auraient pas le dernier sûtra, ils ne pourraient rien faire.
Les attaques de yokai s'étaient multipliées depuis leur entrée dans le Tenjiku. Kogaiji ne venait même plus, seule une immense armée de yokais rugissants et batailleurs. Ils parvenaient à chaque fois à les repousser, mais le manque de repos et les blessures mal récupérées commençaient à les handicaper sérieusement. Et un jour…
"SANZO, ATTENTION !
Le bonze n'eut pas le temps de se retourner pour éliminer son adversaire que son sûtra lui était ôté. Le groupe fit des pieds et des mains pour reprendre son bien, mais rien n'y fit, le groupe de yokais disparut sans laisser de traces. Au loin, on pouvait apercevoir la silhouette d'un lugubre château.
"Hakkai, tu mets la gomme, et tout de suite, grogna le bonze en s'asseyant. Mais un gémissement de douleur lui échappa : personne ne sortait indemne de la bataille.
"Cela ne sert à rien, c'est suicidaire, Sanzo… Nous passerons la nuit ici.
-Hakkai…
-Ne fais pas l'idiot, Sanzo, tu es incapable de te battre dans ton état… Gokû, Gojyo et moi non plus… Aller directement à la bataille finale ne servirait qu'à nous tuer… Et nous ne voyageons pas depuis bientôt près d'un an pour mourir à trente kilomètres du but."
Le bonze ne résista pas plus, et ils s'installèrent dans une grotte. Hakkai soigna leurs blessures, puis, éreinté, se reposa. Nul ne prit de tour de garde cette nuit.
Le yokai courait dans les couloirs du château, serrant contre sa poitrine son précieux trésor. Il pénétra sans s'annoncer dans la salle de résurrection :
"Dame Gyokumen !
-Nî, veux-tu s'il te plaît demander à quelqu'un d'exécuter cet imbécile , répondit froidement la reine, détestant les interruptions surprises.
-Dame Gyokumen…", le yokai, essoufflé, tomba au sol. Il n'eut que le temps de prononcer : "Nous avons le sûtra de Genjyo Sanzo" avant qu'il ne passe de vie à trépas
Les yeux brillant de convoitise, la reine yokai ordonna immédiatement la mise en place de la dernière phase de la résurrection.
"Mon aimé ! Dans quelques heures, tu seras à moi…", sourit-elle amoureusement en tendant sa main vers le visage cadavérique.
On toqua à la porte.
"Mimi ? Ouvrez tout de suite…"
Le docteur Nî. Résignée, l'élève ôta le verrou et entrouvrit la porte.
"Venez."
Obéissante, elle le suivit jusqu'à son laboratoire.
"Pour ce dernier sûtra, je vais vous aider."
Il s'installa près d'elle, et, alors qu'elle notait sur feuille voisine les formules et structures dessinées, il mettait l'ensemble de ses traductions en commun.
"Où se trouve la bande de Genjyo Sanzo, demanda la reine yokai au général de ses troupes.
-A une trentaine de kilomètres, répondit-il, un genou à terre.
-Bien trop près. Il me faut du temps. Prend tout yokai qui peut tenir une arme et poste toi à la sortie de la gorge. Ils ne doivent pas passer.
-Bien, Dame Gyokumen.
-Ah, j'oubliais. N'emmène surtout pas Kogaiji, Yaone, Dokugakuji et Ririn. Ils devront rester ici au cas où vous échoueriez."
Le général grimaça devant le manque de confiance que lui accordait la Dame, mais il n'insista pas, et fit sonner les trompes d'alarme.
La sonnerie retentit dans tout le bâtiment.
"Alors c'est enfin parti…", sourirent le docteur Huang et le vieux yokai alors qu'ils se dirigeaient vers la salle de réincarnation.
Kogaiji, son escrimeur et l'herboriste couraient dans les couloirs en direction de la salle des dragons, prêts à défendre leur demeure.
"Pardonnez nous, mon prince, Dame Gyokumen tient à ce que vous et vos subalternes restiez ici pour défendre le château en cas de débordement.", dit le général en barrant l'entrée de sa lance.
Dans un sifflement de dépit et de crainte qu'il ne soit arrivé quelque chose à Ririn, ils firent demi-tour en direction de la salle de Rasetsunyo.
Le miroir de l'eau s'agitait.
"Il se passe des choses, Bodhisattva Kanzeon, dit Jiroshin en s'approchant du trône de la Kwannon.
-Cela fait bien longtemps que les choses passent, Jiroshin, et tu es bien aveugle de ne les voir qu'au moment de la bataille finale… Allons, viens…, dit-elle en se levant, il est temps…"
Les clameurs d'une armée sur le pied de guerre réveillèrent le groupe, qui sortit de la grotte où ils avaient trouvé refuge pour la nuit. Parfaitement reposés, ils levèrent les yeux vers le ciel. Malgré un soleil resplendissant, de lourds nuages gris s'accumulaient au dessus du toit du château proche…
"Allons-y, il n'y a pas une minute à perdre !"
"Ririn ?"
Kogaiji déboula dans la chambre de sa sœur. Heureusement, elle était là, dormant paisiblement sur son coussin favori. Des pas se firent entendre dans le couloir, et une peluche s'agita dans les ténèbres.
"Mon prince…
-Serpent… Que veux-tu , siffla le yokai magicien en voyant apparaître le scientifique, suivit par Mimi, pâle et décomposée.
-Moi, rien… Mais votre belle-mère… Elle souhaite vous voir tous, et vous attend dans la salle de la résurrection. Éveillez votre sœur, nous devons y aller maintenant."
La petite chatte fut réveillée, et le groupe prit le chemin de la salle à la statue féminine.
"Et bien, et bien… Quel comité d'accueil…", ne put s'empêcher de plaisanter Gojyo en voyant la masse grouillante d'ennemis qui attendait au bas de la colline.
Les apercevant, l'un des guetteurs souffla dans une conque, et, aussitôt, la bataille commença. Quatre contre… Plus de mille…
La Kwannon s'arrêta devant une grande porte rouge.
"Mais… Commença son serviteur en la reconnaissant, devinant dans l'ombre de l'un des piliers du couloir, un trône familier, mais nous sommes…
-Tout juste, Jiroshin…", sourit la Kwannon en effleurant de ses longs doigts les battants de bois et les longs fils qui partaient de sa serrure.
"Tout juste…"
Fini !
Mais où sont-ils donc… Bon, je suppose qu'au bout des 3/1000ème de secondes qu'il faut aux mots notés sur cet écran pour arriver au cerveau, vous avez compris… Mouais, j'ai des problèmes pour maintenir ce genre de suspens…
Pour l'épisode de lundi, le numéro 20, je vous garde…
Un combat David vs Goliath… Rondement mené.
Une gelée verdâtre…
Un labyrinthe… Comment dire… Complexe, voilà le mot
Merci pour vos reviews, elles me donnent du courage ! A lundi !
