Réponse à la review : par mp
Bon..
Je sais, c'est pas sérieux.
Mais… Etant donné que je l'ai finie, je me vois mal contenir encore comme ça mon impatience…
Je vous poste encore un chapitre.
Et voici…
SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 23.
Tu es là.
Nous sommes ensemble…
Maintenant, qu'importe l'obstacle qui se dressera sur notre route.
Nous le franchirons.
Nous le détruirons, s'il le faut.
Ensemble.
La reine yokai et les trois scientifiques revinrent à eux alors que le Démon Gyumao parvenait à se lever. Aussitôt, Gyokumen se jeta à son cou :
"Mon aimé… Vous voici de retour parmi nous…"
Le regard flou, la mémoire encore brouillée…, le Démon chercha à mettre un nom sur cette personne qui venait à lui.
Ah. Oui. Gyokumen. Sa seconde femme. Semblant ne pas remarquer les sacrifices qui revenaient à la vie, il chercha du regard une autre personne. Sa voix, encore hésitante après 500 années d'inutilité, s'éleva :
"Où… est… Rasetsunyo ?"
Gyokumen s'écarta de son mari en poussant un cri de rage :
"Rasetsunyo n'a rien fait pour toi ! Rien ! Et moi, qui t'ai rendu la vie, tu me regardes à peine !
-Gyokumen.
-Mon aimé, je t'en prie, oublie-la…
-Où est Rasetsunyo ?"
Voyant, à travers la porte ouverte du laboratoire, la colonne de granit où il devinait le visage de sa première femme, il prononça une incantation en agitant le bras vers elle. Aussitôt, Kogaiji courut vers la prison de sa mère, prêt à la retenir dans sa chute malgré sa faiblesse.
Rasetsunyo ouvrit les yeux, et vit son fils.
"Mère…
-Kogaiji…
-Vous m'avez tant manqué…, sourit-il, les larmes aux yeux.
-Je ne t'ai pas quitté un seul instant… Mon fils, répondit-elle en souriant. Combien de fois avait-elle espéré cet instant, combien en avait-elle rêvé… Comme il avait changé…
-Kogaiji , cria le Démon Taureau, amène-moi Rasetsunyo !"
Le prince aida sa mère à marcher, la faisant entrer dans le laboratoire sinistre. Aussitôt, Gyumao s'approcha de sa première femme, la regarda longuement :
"Il y a si longtemps que je n'ai vu ton visage…, sourit-il en suivant du doigt la courbe de ses joues. La première femme du Démon Taureau lui rendit son sourire, mais son regard restait distant… Presque froid depuis qu'elle avait vu Gyokumen près de lui. Le Démon s'en rendit bien compte, et s'écarta en poussant un "Tss" de mécontentement.
Celle-ci, voyant que son aimé lui échappait pour retourner vers son ennemie, se jeta sur elle dans un cri de rage et la gifla. Ses ongles griffus laissèrent une marque profonde sur la joue de la reine, qui la toisa de plus haut encore.
"Comment peux-tu encore l'aimer , cria-t-elle au Démon Taureau, alors que moi, j'ai tout fait pour toi ?
-Et toi, reprit Rasetsunyo en se plaçant devant son adversaire, comment peux-tu prétendre l'aimer ? Tu as sacrifié son fils et votre fille pour qu'il revienne ! Ils seraient morts si d'autres n'étaient pas arrivés pour les sauver !
-Je me moque de Kogaiji, et encore plus de RIRIN , cria la reine yokai, le seul qui m'importe ici, c'est GYUMAO !"
Dans un hurlement de rage désespéré, elle sortit de sa manche une courte dague à la lame effilée, et l'enfonça dans la poitrine de la première femme de son aimé.
"Gyumao est à moi… Et à moi seule !" murmura-t-elle à son oreille alors que ce dernier la regardait faire calmement. Kogaiji, retenu par Sanzo, s'époumonait :
"Lâche-moi, lâche-moi ! Mère, NON !"
Il finit par échapper à la poigne du moine, et, accompagné de Ririn, de Yaone et de Dokugakuji, il s'agenouilla auprès de sa mère.
"Mère… Je vous retrouve pour vous perdre…", dit-il, ému.
Rasetsunyo s'éteignit en jetant à son fils un dernier regard maternel :
"Mon fils, je ne vous ai jamais quitté…"
Paradis céleste.
Kanzeon,examinant attentivementun échiquier placé devant elle, observa soudain l'une des pièces se fairepousser jusqu'au rebord de l'échiquier, puis tomber sur le sol, vaincuepar sa semblable noire.
"La Dame noire prend la première Dame blanche… Echec au cavalier blanc, fourchette avec le fou."
Kogaiji, serrant dans ses bras le cadavre maternel, pleurait doucement. Ririn, après avoir entendu ce que sa propre mère pensait d'elle, s'assit près de lui et commença à le réconforter. Mais elle ne supporta pas la vue du visage exsangue et commença elle aussi à pleurer.
Gyokumen siffla de mépris devant le spectacle :
"Tsss… Un vrai guerrier ne pleure pas lorsqu'il perd un parent, Kogaiji. Es-tu vraiment le fils de mon aimé ?
-Et toi, es-tu vraiment ma seconde femme, mère de ma fille unique , lui demanda Gyumao.
-Tout ce que je voulais, c'était te retrouver, argumenta Gyokumen en tournant vers lui un visage larmoyant, peu m'importait le prix, qu'il s'agisse de ma propre fille… Je voulais te revoir…"
Nî, assis sur un tuyau d'alimentation, près du docteur Huang, chassa de la patte de son lapin une larme imaginaire.
"C'est presque mieux qu'au cinéma, on en pleurerait…, sourit-il ironiquement.
-Pourquoi presque, demanda le docteur Huang ?
-Parce que au cinéma, on connaît la fin du film… Ils s'aimèrent et eurent beaucoup d'enfants… Ou alors ils moururent sans s'aimer… Vous pariez pour quelle version , demanda-t-il en tendant la main.
-La seconde, dit le vieux yokai en y plaçant un billet de 1000 yens.
-Et vous, docteur Huang ?
-Espèce de… Vous ne savez donc que vous moquer ? demanda-t-elle en se retournant vers la scène.
-Oh non, non, je sais faire bien d'autres choses…", sourit le scientifique en pensant au dragon qui volait au dessus des nuages en ce moment, porteur d'un bien étrange message…
Assis sur la terrasse d'un café, savourant un vent d'été doux et parfumé, Mamoru fut surpris de voir atterrir devant lui un énorme dragon blanc. Sur son collier était attaché un mot, qu'il prit et lut attentivement.
Bien le bonjour, Mamoru…
Vous souvenez-vous de Yukô ? Je n'en doute pas… Ce dragon vous y conduira, si vous le souhaitez, bien sûr…
Il a pour ordre de ne rester que quelques minutes, alors si j'étais vous, je prendrais une décision rapide…
Bien à vous.
L'acteur n'hésita pas. Il attrapa les rênes du reptile, et se hissa sur la selle alors qu'il décollait, soulevant un nuage de poussière autour de lui. Il voulait savoir…
Daignant enfin remarquer les intrus, le Démon Taureau se tourna vers ses adversaires.
"Nataku… Tiens donc…"
Le prince guerrier abandonna celle qu'il considérait comme sa sœur et se plaça devant le groupe :
"Je t'ai tué une fois, je peux recommencer.
-Pas si mon fils combat à mes côtés, dit-il, ordonnant d'un geste à son enfant de se joindre à lui pour la bataille.
Celui-ci se leva, fixant toujours désespérément le cadavre de sa mère.
"Dépêches-toi, Kogaiji.", s'impatienta le Démon Taureau en faisant disparaître d'un sortilège le cadavre qu'il disait avoir aimé. C'en fut trop pour le prince. Il défia son père du regard, et vint se placer, accompagné de toute sa bande, près du dieu guerrier.
"Je vous croyais mon père, s'entendit-il dire alors qu'il commençait une incantation, mais vous n'êtes qu'un être vil et abject. J'ai honte d'être votre fils.
-Alors tu mourras, répondit le seigneur Taureau en effaçant d'un geste les efforts de son descendant pour invoquer une créature.
Gyokumen, ravie d'être à nouveau la favorite, s'assit sur son trône, et admira le spectacle. Toute une troupe contre celui qu'elle aimait. Allons, il était temps de commencer.
L'ensemble des guerriers se jeta avec rage sur Gyumao, les uns tirant, les autres frappant, des derniers encore faisant usage de magie. Le Démon, guère gêné par le nombre d'adversaire, l'était beaucoup plus par leurs attaques combinées.
Paradis céleste.
Echiquier noir et blanc, 64 cases, quelques pièces… Un vaste terrain pour qui sait l'utiliser.
"Roi noir… Dans sa Tour noire, continua Kanzeon, assise, observant les pièces qui se déplaçaient seules, échec par les rois blancs, les fous et cavaliers… Bien, bien…"
Gyokumen apprécia le combat. Son aimé prenait l'avantage, sa taille gigantesque transformant ses adversaires en autant de fourmis dérisoires. Cependant leur nombre était plus inquiétant. Elle sortit sa petite dague, visa soigneusement, et la lança.
La lame s'enfonça jusqu'à la garde dans la poitrine du prince yokai, qui se tordit aussitôt de douleur :
"Lame empoisonnée…", sourit la reine en en prenant une autre.
Paradis céleste.
"La Dame noire prend le cavalier blanc", soupira Kanzeon en voyant la pièce nommée filer vers le bord du terrain..
Hakkai esquiva l'épée du Démon, et sembla soudain apercevoir Kogaiji qui agonisait. D'un bond, il l'éloigna du combat, et soigna la blessure du poignard. Il ne pouvait cependant rien contre le poison.
Un sifflement retentit à ses oreilles, et un bruit de verre résonna juste à côté de lui. Une petite fiole venait de rebondir sur le sol.
Dans les ténèbres des machines, des braises de cigarettes luirent, révélant un sourire sarcastique pendant que l'ancien humain s'appliquait à faire boire au prince yokai l'antidote providentiel.
Soudain, il eut une prémonition :
"SANZO ! RECULE !"
Le bonze, habitué aux conseils d'Hakkai, ne se le fit pas dire deux fois. A peine eût-il fait un pas en arrière qu'une dague s'enfonçait dans le sol en béton comme dans du beurre.
Il fut rejoint par son sauveur, qui, par une barrière de Qi, fit rebondir la lame du Démon qui visait son ami :
"Merci. Kogaiji ?
-Sauvé, reprit Hakkai en esquivant un autre poignard, grâce à un contrepoison, mais il ne peut pas se battre, il est trop faible."
Paradis céleste :
La pièce blanche stoppa sa course subitement, en équilibre précaire au bord de l'échiquier, puis consentit à s'en éloigner :
"Ah , sourit la Kwannon, il vivra...", alors qu'un second cavalier amorçait un mouvement vers l'arête mortelle.
Un cri retentit dans la salle, alors que la chatte arrachait de son bras, les yeux humides, une autre lame.
"Je crois qu'on va avoir encore besoin de tes services, Hakkai…, grogna Sanzo en couvrant de ses tirs l'ancien humain qui courait vers la princesse, l'écartant du combat.
-Je n'ai plus d'antidote.", pâlit-il en voyant la fiole qu'il venait de vider sur la blessure de Kogaiji.
"Confiez-la moi…"
Une silhouette se dessina dans les ténèbres, un lapin en peluche dans la main, une cigarette aux lèvres.
"Qui êtes vous ?
-Nî Jian-Yi, scientifique, instructeur de votre amie… Aux ordres de Dame Gyokumen… En toute logique, termina-t-il, un doigt dans l'oreille, mais c'est bien plus marrant de changer de camp au beau milieu de la bataille finale…
-C'est vous qui…
-Avez envoyé la fiole d'antidote ? Oui…", sourit-il. Mais, plus que tout, ce sourire ironique distilla dans le cœur d'Hakkai la méfiance.
"HAKKAI !"
On l'appelait au cœur du combat. Se résignant, il confia au scientifique la petite chatte et courut vers Gojyo, Dokugakuji et Nataku qui bloquaient la lame du Démon.
Paradis céleste.
"Aha , sourit Kanzeon en admirant le jeu des pièces, voilà un coup intéressant…
-Quoi donc, Bodhisattva , demanda Jiroshin, qui ne voyait guère que des pièces de jade.
-Un Fou noir… Qui s'en prend au second cavalier Blanc… Et croit moi, ce qu'il va en faire apparaît passionnant…"
Portant Ririn avec facilité, le docteur Nî se rendit dans son laboratoire. Là, il lui administra un contre-poison, et attendit patiemment que la petite chatte reprenne la totalité de ses esprits.
"Kogaiji… Niisan ! Où est mon grand frère ?", furent ses premières paroles.
D'un geste, le docteur la rassura :
"Votre frère va bien, Damoiselle Ririn, mais j'ai besoin de vous.-
-Moi ?
-Oui, oui… Dans… un petite vingtaine de minutes environ.", sourit-il en regardant sa montre…
Dans la salle, le combat tournait définitivement à la faveur du Démon Taureau. Gyokumen l'avantageait sérieusement en gênant la progression et limitant le champ d'action de ses adversaires.
Mimi, au sol après avoir esquivé la lame du Démon, ne parvenait pas à se relever, épuisée.
J'en peux plus… Je ne peux même plus lever le poignet. On a trop abusé…
En effet, les prisonniers se trouvaient dans le même état qu'elle. Dokugakuji peinait pour reprendre sa respiration, et Yaone ne faisait pas preuve d'autant de souplesse que d'habitude. Ils n'étaient qu'un poids pour leurs amis, qui devaient à la fois combattre et les protéger. Gyumao, triomphant, leva sa lame sur elle, prêt à frapper.
Il n'y avait aucun bruit, rien… La bouche tordue dans un cri de rage victorieuse, il devait hurler… Mais elle n'entendait rien.
Gyokumen, derrière lui, riait à gorge déployée. Mais elle n'entendait rien.
Sanzo tirait de nombreuses balles, encore trop loin pour l'aider, de même que Gojyo qui semblait lui crier quelque chose…Gokû qui hurlait toute sa rage, le Qi-gong d'Hakkai qui envoyait en morceau des pans entiers de colonnades…La lame de Nataku, qui sifflait dans le vent… Rien..
Rien ne parvenait à ses oreilles.
L'épée du Démon Taureau commença sa chute mortelle.
En toute logique, c'est à ce moment que je devrais voir ma vie défiler comme dans un film… Ce qu'il doit être ennuyeux…
En effet, des images commencèrent à tourbillonner dans son esprit embrumé.
Ah ben il était temps… J'ai failli attendre, plaisanta-t-elle.
Non… Ce n'était pas sa vie. Ou alors, pas tout à fait. Non, c'était celle d'une goutte d'eau.
Vachement intéressant aussi…Pourri pour pourri, autant regarder ça…
La goutte, fondue dans un océan de ses semblables, nageait au beau milieu de l'océan.
C'était moi avant…
Puis, un soleil un peu trop chaud la fit évaporer.
Je sais pas… Kotonbo ?
Elle se condensa dans un nuage.
Ouais, ça doit être ça… C'est lorsque je vivais au Paradis Céleste…
Attirant ses semblables, elle s'alourdit… Pour finir par chuter.
La mort de la déesse des chants…
Elle chuta, longtemps, longtemps…
Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais…
PLOC !
Le premier bruit qui parvenait à ses oreilles. Le bruit d'une goutte d'eau qui rencontrait de nouveau l'océan. Ce fut une révélation.
Aussitôt, tous les bruits parvinrent à son tympan, le marteau frappa fébrilement sur l'enclume… Voyant la lame si près d'elle, son iris se rétrécit. Pas de peur, non…
J'ai compris…
Pour le prochain épisode, entrée en scène d'un nouveau personnage !
Merci pour toutes vos reviews, elles me font chaud au coeur... :D
