Huhu, merci de toutes vos reviews ! Votre enthousiasme me fait très plaisir !

Une seule petite remarque pour Lane… Je sais pas où tu as vu que Huang était douée en chant, j'ai parlé que de Mimi

Allez, voici pour vous satisfaire,

SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 26 (encore 4 et c'est fini !)


"Maître, je vous en prie, achetez-moi…"

Un petit garçon, accroché à la soutane d'un bonze Sanzo, suppliait celui-ci de lui offrir un nouveau jouet à la place de la poupée abîmée qu'il serrait convulsivement.

Un sourire sarcastique aux lèvres, celui-ci remua la tête en signe de refus et reprit sa route, talonné par l'enfant, qui subissait les rires de ses semblables.

"Maître…

-Oui ?

-Ils n'arrêtent pas de rire de moi…

-Demande-toi si tu ne l'as pas mérité, sourit-il railleusement en passant sous un portique, pénétrant dans le temple de Kinzan.

-Bonjour, Ukoku ! Je désespérais de ta visite , sourit un Sanzo, la pipe à la main, le sourire franc, assis sur un banc à l'ombre d'un cerisier.

-Bonjour, Komyo, sourit le bonze en s'approchant.

-Ah, je vois que tu refuses toujours le chakra…

-Et oui… Je n'aime pas ce genre de marque à vie, dit-il en s'asseyant près de son ami.

-As-tu trouvé un disciple ?

-Oui… Tiens, approche, Kami (ndla : il ne s'agit bien sûr que d'un surnom, mais je vais pas chercher comment s'appelle réellement notre cher Kami-Sama...)., dit-il en enjoignant l'enfant de venir près de lui.

-Bienvenue parmi les disciples Sanzo, jeune homme, sourit Komyo en tapotant sa pipe contre le banc, jetant le tabac brûlé par terre.

-Et toi ?

-Je pense transmettre les sûtras à mon fils adoptif…

-L'enfant de la rivière ?

-Oui.", sourit Komyo Sanzo en appelant d'un geste un petit garçon blond qui balayait une allée près d'eux.


L'air maussade, il abandonna son balai, et s'approcha :

"Koryu, je te présente un vieil ami à moi, le bonze Ukoku Sanzo. Et ce garçon est son disciple…", termina-t-il, alors qu'un garçonnet blond, un œil barré par un bandeau, émergeait de derrière son maître.

"Tiens , dit-il en lui tendant le jouet. Je te le donne !"

A peine Koryu eût-il refermé ses mains autour du corps de la poupée que sa tête se détacha et qu'elle tomba au sol.

"Oh ! Tu l'as cassé ! C'est toi qui l'a cassé !", dit-il, désolé.

Ukoku Sanzo sourit devant l'intelligence de son élève : afin d'obtenir un nouveau jouet, il n'avait pas hésité à faire porter la faute à un autre. Il apprenait vite.


Komyo se pencha et ramassa la tête du jouet.

"Ah, je suis désolé, sourit-il. Je vais demander à Yukô de le recoudre…Yukô ? Yukô ?"

Une petite fille, d'à peine dix ans, le visage rond et rieur, suivie par un garçon de son âge, courut dans l'allée :

"Oui, Komyo-Sama ?

-Pourrais-tu me recoudre cette poupée ?

-Bien sûr, Komyo-Sama !"

L'enfant s'empara de la poupée, qu'elle soupesa, alors que son frère prenait la tête.

"Mamoru va m'aider ! Nous auront fini dans une heure.

-YUKÔ ? MAMORU ? RENTREZ IMMEDIATEMENT !

-Euh… Finalement, plus tard, sourirent-ils, désolés.

-Rentrez vite, sourit Komyo Sanzo en les poussant vers le portail, votre mère va s'impatienter.

-Oui, Komyo-Samaaaaa !", rirent-ils en courant dans l'allée couverte de gravillons.


Le disciple du bonze Ukoku Sanzo les regarda partir avec une pointe d'envie, puis se retourna vers le second enfant. Il avait déjà disparu.

"Combien de temps comptes tu rester, Ukoku ?

-Quelques jours, je pense…, dit celui-ci en regardant les deux enfants disparaître au coin de la rue.

-Tu logeras au temple ?

-Bien sûr…

-Ah, le prêche va se terminer… sourit Komyo Sanzo en se levant, il vaut mieux que je sois dans les parages à la sortie…"

Ukoku Sanzo éclata de rire :

"Toujours aussi aimant de ces prières.

-Bah, je n'ai rien à leur apprendre…, sourit le bonze en agitant la main, disparaissant derrière les troncs.

Ukoku Sanzo entraîna son disciple vers une chambre, et ils quittèrent l'esplanade.


Toc toc…

"Entrez, demanda le bonze aux cheveux noirs, enjoignant d'un geste à son disciple de rester tranquillement assis.

-Bonjour, Maître Sanzo , sourit la gamine nommée Yukô en entrant, la poupée réparée à la main. Komyo-Sama m'a dit que je vous trouverais ici. C'est pour vous rendre la poupée…"

Le disciple au bandeau se jeta sur son jouet.

"Tu devrais remercier Yukô, Kami… Elle t'arrange bien en réparant ce jouet…

-Merci, Yukô ,dit-il en souriant. Dis, tu joues avec moi ?

-Non, je dois faire mes devoirs…, sourit-elle gentiment.

-Pfff… soupira l'enfant en disparaissant au dehors, courant à la recherche d'un autre camarade de jeu.

-Tu travailles le samedi et le dimanche , questionna Ukoku Sanzo, étonné.

-Voui, sourit l'enfant, c'est pour avoir encore de meilleures notes !

-Ah… Tu aimes l'école ?

-Oh oui ! J'aime beaucoup…

-Que préfères-tu ?

-Les sciences ! J'aime beaucoup la biologie et les maths…, dit-elle, enchantée de trouver en la personne du bonze quelqu'un qui mesurait à sa juste valeur son amour pour les sciences.

-Et ton frère ?

-Ah, Mamoru , soupira l'enfant, la mine soudain boudeuse. Il est très gentil, mais il n'aime que la musique et le dessin… C'est dommage, il est très doué en maths et en biologie, mais il préfère jouer et dessiner…

-Et que fait-il en ce moment ?

-Il est en train de nous inscrire pour le prochain festival des arts et combats , s'excita l'enfant.

-Vous participez à ce genre de manifestations ?

-Oui, Maître..

-Ukoku.

-Oui, Ukoku-Sama. Dans la partie art, ça fait la troisième fois cette année…

-Et avez déjà gagné ?

-Oui. Nous sommes allés en finale deux fois, mais j'ai perdu contre Mamoru l'année dernière en demi-finale…, soupira-t-elle, déçue.

-Bien… Très bien, sourit Ukoku Sanzo, je te félicite, tu es très intelligente… Va, maintenant, ou bien Shi va te reprocher d'avoir menti au sujet de tes devoirs…

-Merci beaucoup, Ukoku-Sama !", cria-t-elle en disparaissant dans le couloir.

De sa fenêtre, il surveilla ses déplacements, et nota son adresse. Il fallait qu'il aille voir les parents de cette gamine. On pouvait en faire quelqu'un de très grand…


Quelques jours plus tard…

"Dis, tu joues avec moi ?

-Hein , s'interrogea Koryu en se retournant, reconnaissant la voix du disciple du bonze ami de Maître Komyo.

-Allez… Joue avec moi , insista-t-il en lui attrapant le bras.

-A… Arrête ! Je ne veux pas !", cria Koryu en repoussant le bras qui le tenait. L'enfant tomba au sol, lâchant son jouet.

"Ah… Pardon, s'excusa le balayeur

-Ha! ha! ha ! Allons ! Allons ! Si tu es trop insistant, les filles ne t'aimeront pas… Viens."

La voix du maître Ukoku Sanzo.

"Oui, maître , sourit son disciple en venant à ses côtés, tirant méchamment la langue au garçonnet.

-Bah ? Tu es un garçon ? Tu as un si beau visage que j'ai cru que tu étais une fille…", dit-il en se penchant vers lui.

Koryu, énervé, avait du mal à se retenir de faire demi-tour et le planter ici, lui, et son disciple si arrogant…

"Ha !Ha !Ha ! Pardon !Pardon !"

Le bonze l'observa plus attentivement à travers ses lunettes :

"Je vois… Un être qui porte le bien et le mal en lui… ?

-Hein , s'interrogea le balayeur, étonné par la remarque dénuée de sens à ses yeux.

-Non, rien, je parlais tout seul… Au revoir, Koryu. A bientôt ?

-Vous partez ?

-Oui, je ne veux pas abuser de l'hospitalité du temple…", termina-t-il en esquissant un geste d'au revoir vers le bonze Komyo Sanzo, entraînant à sa suite son disciple.


"Où allons nous, maître , demanda l'enfant.

-Tout d'abord dans une petite maison juste au pied du temple…, sourit celui-ci

-Pourquoi ?

-Tu te souviens de la fillette qui a réparé ta poupée ?

-Oui…

-Nous l'emmenons à la grande ville voisine…

-Pourquoi, maître ?

-Tu verras bien..."


Sonnant à la porte de la petite maison, ils trouvèrent dans le salon, une Yukô prête à partir, une petite valise à ses côtés, souriante et heureuse, deux parents la larme à l'œil, et un petit garçon, Mamoru, qui boudait, les larmes aux yeux, assis sur le canapé.

"Bonjour, Mamoru, sourit sarcastiquement le bonze en saluant d'un hochement de tête les parents…, Veux-tu dire au revoir à ta sœur ?

-Nan ! Je vous déteste ! Je vous déteste tous , hurla le nommé en sortant, courant, bousculant sa sœur et le bonze, pleurant à chaudes larmes.

-Mamoru ! Mamoru, reviens ici tout de suite , crièrent les parents, bien décidés à le punir de son insolence.

-Laissez, laissez, cousin, sourit Ukoku Sanzo en aidant la petite fille à se relever. Je le comprends, c'est normal qu'il réagisse ainsi en perdant sa sœur… Bien… Yukô, dis au revoir à tes parents. Tu ne reviendras peut-être plus ici."

L'enfant se jeta au cou de sa famille, les larmes aux yeux, mais ravie du nouvel avenir qui s'ouvrait devant elle. Les vieillards se tournèrent vers le bonze :

"Ukoku… Tu as bien changé… Et c'est si gentil à toi de t'occuper de ta…

-Psht ! Inutile qu'elle connaisse notre lien de parenté, sourit sarcastiquement le Sanzo en clignant de l'œil.

-Tu as raison, c'est mieux pour elle…", sourirent-ils en lui serrant la main.


Ils commencèrent à marcher dans le sous-bois, le disciple courant devant eux. Ils s'étaient à peine éloignés des dernières maisons qu'un boulet sortit des sous-bois et se jeta au cou de la fillette.

"Yukô… Ne t'en va pas, s'il te plaît…, pleura son aîné.

-Lâche-moi, Mamoru , cria l'enfant, effrayée.

-Pourquoi… Pourquoi tu pars ?

-Espèce de rêveur , lui cria-t-elle. Moi, je pense à demain. Ukoku-Sama me propose de faire de grandes études, moi, je dis oui ! Et toi, tu ne penses qu'à jouer !

-Mais… Yukô…

-Va-t-en , lui siffla-t-elle. Je ne veux plus te voir !"

Les larmes aux yeux, l'enfant courut, sous le rire du disciple, se réfugier dans le temple.


"Komyo-Sama…, pleura-t-il en voyant les pans de la soutane familière se retourner en entendant ses sanglots.

-Qu'y a-t-il, Mamoru , demanda le Sanzo, inquiet devant l'état de l'enfant.

-Yukô… Yukô…

-Ah, ta sœur… Elle a de la chance qu'Ukoku se soit ainsi proposé pour l'emmener faire de grandes études, sourit Komyo en le rassurant d'un geste dans les cheveux.

-Non… Elle est morte, elle est morte, il l'a tuée…, termina-t-il en pleurant.

-Quoi !

-Elle… Elle ne m'a pas parlé comme avant, elle m'a crié dessus… Elle ne l'avait jamais fait… Il a remplacé ma sœur…

-Mais non, Mamoru… Elle était simplement émue et stressée de quitter la maison familiale, sourit le bonze, rassuré par l'explication de l'enfant.

-Elle m'a rejeté… Maître Komyo… Qu'est-ce que je dois faire pour qu'elle redevienne comme avant et qu'elle revienne à la maison ?

-Elle ne reviendra pas, Mamoru… Mais si tu persistes dans les voies qui te plaisent… Deviens quelqu'un dont elle puisse être fière lorsque vous vous reverrez… Ainsi, elle te reparlera comme avant…

-Elle est morte… Elle est morte…, pleura l'enfant.

-Il n'appartiens qu'à toi de lui rendre la vie, Mamoru.", sourit le bonze Komyo Sanzo.


D'un geste rageur, l'enfant essuya ses larmes.

"Je deviendrais quelqu'un de bien, annonça-t-il, comme une promesse. Elle sera fière de moi… Quoi que je devienne.

-Bonne résolution, Mamoru…", sourit Komyo Sanzo en le renvoyant chez lui d'un sourire, le regardant se perdre dans le brouillard naissant.

Très bien, Mamoru, je suis fier de toi.


Huhu, voilaaaaa !

Je vous informe que le prochaine chap est vraiment le dernier des derniers. Les deux suivants sint plus une sorte dépilogue, quand au dernier, il ne s'agit que de remerciements...

Mais je continuerais à vous les poster un par jour !

A bientôt pour la suite !