Ben...
En fait...
J'étais tellement impatiente de comencer la saison deux que j'ai pas pu m'empêcher de tout mettre d'un coup. XD
Et voici...
SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, épisode 27.
"Mamoru…"
La scientifique ne pouvait s'empêcher de répéter le prénom de son frère, qui lui avait désespérément manqué depuis tant d'années.
Toujours frigorifié, celui-ci n'osait croire ses yeux. Sa sœur. Sa sœur chérie était devant lui, entière.
Une nouvelle fois, Nî chassa de la patte de son lapin une larme imaginaire.
"Que c'est mignon…
-Docteur Nî , cria la scientifique, exaspérée. Vous ne savez que vous moquer ?
-Oh, non, petite-cousine, je sais faire bien d'autres choses… Comme vous ramener votre frère…
-Pardon , s'étonna Yukô, reculant, imitée par Mamoru devant l'annonce de leur lien de parenté avec le scientifique.
-Héhé, vous avez beau dire, vous avez moins bonne mémoire que votre frère… Il m'a tout de suite reconnu lorsque je suis monté le chercher tout à l'heure…
-Quoi ? Mamoru, tu savais qu'il était… le cousin de nos parents ?
-Non, je te jure ! Mais je n'ai jamais oublié le visage de celui qui t'a arraché à la maison…
-Et vous, Huang Yukô, vous avez oublié les traits de votre bienfaiteur. Tsss ts ts… Ce n'est pas bien…, se moqua-t-il en agitant la patte de son lapin en reproche.
-NÎ ! QUE FAIS-TU , hurla la voix de la reine.
-Et bien… Mon cinéma, répondit-il, moqueur.
-VIENS M'AIDER !
-Oh non, ma reine, car vous avez déjà perdu…, sourit-il en voyant les yeux du prince Nataku s'emplir d'une fureur peu commune, tous se retournant vers le combat principal.
Depuis plusieurs minutes déjà, l'avantage tournait aux agresseurs du Démon. Ils étaient en nombre réduit, mais le géant était très affaibli. Yaone et Dokugakuji aidaient de leur mieux Hakkai, Sanzo, Nataku et Gokû, qui semblaient en très grande forme comparé au Démon Taureau.
"Reculez-tous !", cria l'enfant dieu en armant son bras, voyant que le Démon était presque à sa merci.
D'un bond, il se hissa sur sa lame, et, dans un hurlement de rage, trancha le cou fragile qui s'offrait à son ombre de dragon.
La tête roula sur le sol, le sang jaillit à flot de la blessure, et le corps, dans un dernier soubresaut, s'immobilisa sur le sol.
Paradis céleste :
"Roi noir… Echec et mat, sourit la Bodhisattva en voyant la pièce tomber au sol.
-La partie est donc finie, soupira Jiroshin, rassuré.
-Que tu es bêtes, Jiroshin ! C'est ainsi qu'on réagi les dieux il y a 500 ans, et regarde où nous en sommes et ce que nous avons frôlé…
-Ah… Excusez moi, Bodhisattva.
-Tu ne retires rien des erreurs que tu voies, Jiroshin, sourit la Kwannon en rajustant sa position. Ne jamais sous-estimer la puissance des survivants…"
Couverts du liquide répugnant, tous cherchèrent du regard l'instigatrice de la résurrection.
"Elle doit déjà être dans le hall des dragons, sourit le scientifique, complètement décontracté.
-Comment , s'écrièrent Hakkai et Sanzo, il nous a fallu énormément de temps pour parvenir jusqu'ici !
-Toujours avoir un atout dans sa manche, sourit ironiquement le scientifique en agitant la patte de sa peluche. Venez, je vais vous montrer un raccourci. Avec un peu de chance, vous pouvez la rattraper…
-Docteur Nî…, commença Yukô.
-Oui, cousine ?
-Pourquoi faites-vous ça ?
-Parce que j'en ai peut-être pas l'air, mais j'aime les gens de ma famille…", sourit-il alors que les portes de l'ascenseur se refermaient sur le reflet de ses lunettes carrées et son sourire malin. (ndla : oulalah... ça cache quelque chose...)
Ils trouvèrent la reine alors qu'elle allait décoller, son bras blessé pendant lamentablement le long de son kimono. Abaissant une longue manette au sortir de l'ascenseur, le scientifique enclencha la fermeture des battants de la porte Sud. La reine se trouva ainsi prise au piège.
"Nî… Pourquoi fais-tu ça ?", demanda-t-elle, effrayée devant les regards que lui jetaient l'enfant dieu, le bonze, le singe et l'ancien humain.
"Je vous l'expliquerais un jour…", sourit-il alors qu'elle perdait la vie.
Paradis céleste :
"Le roi blanc… Prend la Dame noire…, termina Kanzeon en se levant.
-Et les autres pièces, Bodhisattva ?
-La partie est terminée lorsque le couple royal est à terre, Jiroshin. Les cavaliers, les tours, les fous… Ne sont que des pantins et marionnettes manipulables à volonté…"
Tous redescendirent à la salle qui avait abrité la plus grande expérience de tous les temps. Ils y trouvèrent Kogaiji, qui, à peine réveillé, fut mis au courant de tout ce qu'il avait raté. Yaone et Dokugakuji, debout, aidaient Gojyo et Mimi qui se redressaient lentement. Ririn, sautillant de joie devant le spectacle de tous ceux qu'elle aimait vivants, ne retenait pas ses larmes de joie. Elle poussa un long cri de victoire, auquel vint de joindre celui de Gokû. Ils étaient tous vivants.
Quelques moments plus tard, juchés à dos de dragon, ils laissaient derrière eux le château d'Hojo, les machines détruites, désert. Nataku, après un dernier au revoir, avait filé vers la forteresse céleste où il se devait de reprendre ses fonctions de Dieu de la Guerre.
Hakkai et Sanzo partageaient la même monture, de même que Dokugakuji et Gojyo, Yaone et Mimi, Ririn et Gokû, Yukô et Mamoru. Le docteur Nî, quand à lui, pilotait le reptile qui portait le vieux scientifique yokai. Kogaiji montait seul, guidant l'escadron volant.
Lorsqu'ils repassèrent la frontière du Tenjiku, Yukô, Mamoru, le vieux yokai et Nî s'égaillèrent dans les nuages, prenant la direction de leur ville natale, après un dernier adieu de la part de l'acteur.
Les deux groupes continuèrent vers l'Est, pour se poser au temple de Chang'An, quelques heures de vol plus tard.
"Le bonze Genjyo Sanzo est de retour , crièrent les moines effrayés en voyant les yokais qui l'accompagnaient.
-Je demande audience auprès de la Trinité Bouddhique !", demanda-t-il, irrité.
Quelques minutes plus tard, toute la bande était introduite dans la grande pièce où logeait la Trinité.
"Bonze Benjyo Sanzo. Nous sommes heureux de ton retour, car il signifie sans doute la réussite de ta mission…
-Oui, répondit sobrement le leader, à genoux. (ndla : plus sobre, tu meurs...XD Manque d'inspi, gômen.)
-Nous te félicitons, Sanzo. As-tu repris tous les sûtras ?
-Ils sont tous les cinq dans ce coffret.", dit-il en désignant Mimi, qui portait une simple cassette de bois.
Elle l'ouvrit, et tous purent voir les cinq Tenchikaigen Kyômon, brillant de leur propre lumière.
-Très bien. Tu peux reprendre les deux qui sont tiens, Genjyo Sanzo. Sais-tu ce qu'il est advenu des autres moines ?
-L'un d'eux est encore vivant, et habite près de la frontière avec le Tenjiku. Il s'agit du bonze Ukoku Sanzo. Un moines a été dévoré par un yokai du désert, et quand au dernier, je pense qu'il est mort. La reine Gyokumen avait envoyé toute une armée de yokai à sa poursuite, je doute qu'il y ai survécu…
-Très bien…, soupira l'une des entités féminine. Le bonze Ukoku Sanzo était porteur du Muten Kyomon. Il lui sera rendu. Quand aux deux derniers… Il faudra trouver le moyen que plus jamais personne ne puisse les réunir.
-Si je peux me permettre…, interrompit le bonze, j'ai une idée.
-Parle, Genjyo Sanzo, nous t'écoutons…"
Gojyo protesta violemment, tempêta, mais, contre son avis, l'idée fut retenue et appliquée.
Quelques jours plus tard…
"Olah , cria Sanzo, est-ce que les moines de ce temple pourraient nous offrir l'hospitalité ?"
Les portes grincèrent en s'ouvrant, et un jeune garçon courut vers eux, le visage rayonnant :
"Maître Sanzo ! Vous êtes revenu !
-Il me semble t'avoir fait une promesse, Yu, sourit le bonze devant le visage enthousiaste de l'enfant qui redécouvrait les compagnons de voyage et les yokais qui l'avaient accompagné jusqu'ici. Bien bien… Quelqu'un aurait-il un jeu de mah-jong, par ici ?"
Shunrei prit son panier de linge, et, un peu essoufflée, entama sa marche quotidienne vers la rivière. L'eau coulait, rapide et claire, alors qu'elle y trempait les chemises masculines pourtant propres et plus blanches que les nuages du ciel. Elle se surprit à l'envier : d'un point, elle courait à un autre, pour finalement revenir à son point de départ. Une vrai voyageuse… Comme ces quatre hommes qui étaient passé il y a bientôt un an. Sha Gojyo, Genjyo Sanzo, Son Gokû et Cho Hakkai. Elle sourit au souvenir du bref séjour qu'ils avaient passé ici et à la manière dont ils avaient trouvé asile chez elle. Au réconfort que lui avait apporté un certain kappa… A son attitude forte et courageuse depuis ce jour. A l'espoir qu'elle entretenait, comme un feu mourant, dont on ravivait les braises.
Un craquement de branche s'éleva dans l'air. Surprise, elle se redressa, et, prête à s'enfuir, ramassa rapidement le linge encore dans l'eau.
"Shunrei…"
Cette voix…
"Shunrei…"
Le panier lui échappa des mains, alors qu'elle courait vers la silhouette blonde qui sortait lentement du sous-bois, la marche hésitante, ses mains couvertes de boue.
"Shunrei…
-JIEN ! Jien, c'est bien toi !",cria-t-elle en se jetant à son cou, les larmes aux yeux.
Les flammes s'élançaient à nouveau sur les bûches qu'elle entretenait depuis presque un an.
"Je… je suis complètement sale, sourit-il pauvrement, hésitant à refermer sur elle ses mains boueuses.
-Je m'en moque, lui murmura-t-elle. Tout est prêt pour toi, à la maison…"
Tout est prêt.
Ils repartirent main dans la main, heureux, et Madame Ban fut la première à les voir revenir.
"JIEN , hurla-t-elle à qui voulait l'entendre, JIEN EST REVENU !"
Tous se précipitèrent vers le nouvel arrivant, encore un peu effrayé par les réactions incontrôlées des yokais.
Un enfant se jeta aux bras de Jien, et cria :
"Jien, maintenant que tu es revenu, tu vas pouvoir épouser Shunrei ! Elle t'a attendu tous les jours, tu sais !"
Les concernés rougirent devant l'innocente parole, mais l'enthousiasme général eût tôt fait de faire disparaître cette petite impression de malaise.
Quelques jours plus tard, l'union était célébrée, et une lettre de remerciement partait pour le temple de Chang'An.
Le temps passa… Les blessés se remettaient lentement de la bataille finale, mais tenaient à accompagner Sanzo dans tous ses déplacements. Hakaryu étant trop petit, les dragons du Tenjiku s'avéraient être de précieux moyens de transport.
Un matin pourtant…
"Salut, tout le monde…, bailla Gojyo en descendant de sa chambre dans l'auberge où ils s'installaient provisoirement, quelqu'un aurait vu Mimi descendre ?
-Non, pas du tout…, remarqua Hakkai, je suis debout depuis six heures du matin, je n'ai vu personne… Et vous ?"
Chacun répondit par la négative.
Sanzo, lisant son quotidien, leva à peine les yeux des lignes imprimées et marmonna :
"Fallait bien qu'elle retourne chez elle un jour…
-Quoi ?
-Tu oublies quelque chose, kappa… Mimi n'est pas d'ici. Pas du tout. Elle a atterri dans notre monde par le plus pur des hasards, un peu parce qu'elle avait un rôle à jouer. Dis-moi. Que font les acteurs lorsque leur rôle est terminé ?
-Ils… ils quittent la scène, murmura Gokû, détournant son regard de son repas, imité par Ririn.
-Bien, saru… Ils quittent la scène. De leur plein gré ou non. Elle a dû bien récupérer de la bataille, voilà pourquoi elle était restée avec nous tout ce temps.
-Hey… Mais… Où est Woï ?", demanda le kappa en remontant quatre à quatre les marches de l'escalier.
Il trouva l'oisillon perché sur le rebord de la chaise de la chambre de la disparue, les yeux un peu humides :
"Elle est partie… Maman a disparu…
-Oui, moustique, le consola le kappa paternellement. Mais ce n'est pas ça qui va faire pleurer un grand comme toi… Allez, faut grandir, boule de plumes…
-Je… vais grandir… Père."
Surpris par son nouveau grade, Gojyo finit par sourire :
"T'inquiètes pas, elle reviendra… Elle vit toujours avec nous, il suffit de penser à elle…
-Oui… Tu as raison !", cria l'oisillon en battant des ailes joyeusement, se hissant d'un coup sur le bandeau du kappa, qui éclata de rire et descendit rejoindre les autres.
Et voilà ! Quelle belle aventure ! Autant pour moi, qui ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, que pour les personnages... Avis hautement subjectif à ne pas prendre en compte XD !
Je déclare officiellement la première saison de Regards d'Autrefois close et terminée, cadenassée et barricadée.
Mais, à toute chose officielle, une chose officieuse, et je vous invite à découvrir les deux épilogues et le petit délire final ;-P !
