Ahlala…
Je suis très contente que cet épisode vous ai autant plu !
Promis, je ferais un effort d'écriture en ce qui concerne les autres pour qu'ils vous plaisent tous autant !
Pour le moment, toujours aussi peu d'action, et un énorme flash back de sept chapitres qui s'annonce…
Gros merci à Lane pour son comm sur mes fics de FictionPress ! (j'ai trouvé l'origine du problème XD), merci beaucoup !
Et voici…
SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, SYMBIOSE, épisode 6
NB : ce que disent les personnes parlant le langage des signes est indiqué en gras, pour différencier du reste (et puis je suis pas hyper spécialisée dans ce langages, alors XD) : ce que disent les personnes parlant le langage des signes est indiqué en , pour différencier du reste (et puis je suis pas hyper spécialisée dans ce langages, alors XD)
Il était presque midi.
Kogaiji avançait, taquinant sa sœur, le singe, ainsi que ceux qu'ils avaient désormais pris l'habitude de nommerle Scarabée et Redy Foxy. Sanzo, un peu en arrière, le harisen à la main, économisait son souffle, prêt à s'en servir lorsque le besoin s'en ferait sentir. Karlouchka conversait à sa manière avec Yaone et Hakkai, qu'Evan et Capucine initiaient au complexe langages des signes. Quand aux autres… Ils oscillaient entre la discute aimable et tranquille de Karlouchka, l'agitation des plus jeunes au devant, ou bien le stoïcisme et le mutisme du bonze.
"Et… Vous êtes muette depuis toujours ?", demanda Yaone, formant avec ses doigts encore malhabiles, quelques signes.
Karlouchka sourit pauvrement, mais une ombre passa dans ses yeux.
"Ne répondez pas si vous ne voulez pas !", s'excusa l'herboriste, consciente d'avoir touché une corde sensible.
La blonde remua la tête, et secoua négativement la tête, puis leva lentement ses mains.
"L'heure du conte."
Zaïde et Capucine saisirent aussitôt le message.
"Comment , demanda Hakkai, elle a bien dit l'heure du conte ?
-Oui, confirma Capucine.
-Ah… Mais je ne vois pas trop…
-Ce soir, expliqua Zaïde, ce soir, nous seront tous conteurs…"
Yaone comprit. Ils allaient chacun exorciser par la parole leur enfance et souvenirs.
Toi… Toi qui lui ressemble tant…Le visage si doux…Les yeux toujours emplis d'une telle joie de vivre… Tu es heureuse. Je suis heureux de te voir ainsi.
"SEIGNEUR KOAGIJI ! Le prince yokai arrive dans notre village , hurla une voix joyeuse dans les arbres. Aussitôt, tous levèrent la tête, et virent dégringoler des branches basses deux enfants. L'un, les oreilles courtes, les cheveux noirs remontés en un petit chignon, atterrit juste devant le bonze et se redressa de toute sa petite taille, alors que le second, un jeune yokai à peine plus âgé, les cheveux aussi noirs que son compagnon, une petite tache de naissance rougeâtre en forme de croissant de lune sur la tempe, s'inclinait, le sourire aux lèvres, devant le prince yokai et sa sœur."Prince Kogaiji ! Damoiselle Ririn ! C'est un honneur que de vous recevoir dans notre village !", dit-il, complètement excité, alors qu'une petite tourterelle se perchait sur son épaule.
"Hoï, Kotori, vole jusqu'aux premières maisons, et demande leur un festin, les sauveurs de Togenkyo sont chez nous !"
Surpris, aucun n'avait esquissé un geste. L'oiseau s'envola, accompagné du petit dragon d'Hakkai, ainsi que du maintenant gigantesque Woï.
L'enfant humain, lui, observait attentivement tous les visages qui s'offraient à lui, tentant de deviner à qui il avait affaire.
"Euuuh… Vous, vous êtes Cho Hakkai , dit-il en désignant l'ancien humain, qui opina du chef, et vous, Sha Gojyo , continua l'enfant en orientant son index sur le nommé, Son Gokû, Genjyo Sanzo, Dokugakuji, Yaone et Mimi, l'étrangère ! Bienvenue chez nous ! Mais je ne sais pas qui sont les autres, gômen…, sourit-il en se passant la main derrière le crâne, désolé de ne pouvoir nommer la totalité du groupe.
-Qui êtes vous ?", finit par demander le prince.
-Vos fidèles serviteurs, Prince Kogaiji… Nous faisons partie des enfants qui ont échappé à la perturbation…
-Mais… Vous habitez où ?", demanda la petite chatte en voyant leurs vêtements sales et déchirés.
-Au village des enfants, bien sûr , sourit le jeune humain, comme si cela avait été une évidence.
-Venez !", les entraînèrent-ils sur le chemin.
Sur la route qui menait à leur village, ils devisèrent sur l'évolution de la situation depuis la fin de la perturbation.
"Vous vivez sans adultes ?", demanda Lidy à l'humain après s'être présentée.
-Oui, ils étaient tous touchés… Et après l'arrêt des machines, la plupart sont restés mauvais et ont continué les massacres yokais… Alors on a créé un village, le Village des enfants, où nous nous sommes tous installés, les fils et filles de yokais. Et puis des orphelins humains nous ont rejoints, en amenant du tissu, d'autres trucs de ce type… Et des métis aussi… On est plus de 300 maintenant !
-On a appris a vivre perpétuellement dans la forêt, continua à sa place le yokai. Au début, c'était un peu difficile, mais maintenant, tout est parfaitement en place. Tenez, nous y voici !", cria-t-il en désignant du sommet d'une colline les premières habitations de leur petit village. "Je vous présente le village aux enfants !"
Chacun retint un petit cri d'admiration devant le travail et l'ingéniosité des jeunes.
Installé à quelques centaines de mètres d'une chute d'eau, la place centrale grouillait d'enfants de tous âges, venus saluer le groupe arrivant.
En descendant, les marcheurs distinguèrent une immense roue à aube, entraînée par la chute.
"C'est pour l'eau et l'électricité, l'un d'entre nous avait un père électricien, il a récupéré un transformateur…, expliqua l'humain.
Enfin, ils arrivèrent dans la place centrale. Les animaux sauvages tels que sangliers, cerfs et marcassins côtoyaient les domestiques, moutons, poules, canards… Et n'étaient nullement effrayés par les enfants.
"Hoï, Kama, c'est pas vrai, c'est vraiment le seigneur Kogaiji et ses amis !", cria un enfant dans la foule.
Aussitôt, tous hurlèrent de joie, accueillant avec toute la gentillesse et toute la générosité du monde le groupe de marcheurs.
"Mais… Où sont vos maisons ?", demanda Ririn, en ne distinguant rien au niveau du sol.
Un tout petit garçon yokai rit joyeusement en battant des mains, et lui désigna le feuillage des arbres. D'un même mouvement, tous levèrent les yeux, et poussèrent un cri d'admiration devant le travail accompli : toutes les maisons reposaient, parfaitement stables, sur les branches médianes des plus gros arbres. Entre elles, parfois un pont, une échelle, une tyrolienne, une échelle de pompier… Permettaient aux occupants de se rendre visite. Mais le plus souvent, ils se contentaient d'escalade.
"Wouaouh, siffle Dokugakuji, impressionné. Et vous avez fait ça tous seuls ?
-Oui, sourit le yokai qui les avait accueilli. Nous avons recueilli des enfants orphelins de menuisiers, bûcherons… Construire le reste n'a été affaire que de temps…
-Kama, Kama !", cria une petite fille en courant vers lui.
-Haï ?
-Un message du premier poste, répondit-elle en lui tendant une tourterelle. Des nouveaux orphelins, Kama, ils arrivent par l'Ouest !"
L'oiseau confirma en hochant de la tête, puis reprit son envol…
"Aïaïaïe…, dit-il, gêné, je savais bien que reporter les travaux du quartier Nord était une mauvaise idée…
-Qu'est ce qu'on fait, Kama ?
-Ce qu'on a toujours, fait ! On les accueille ! Dis aux pêcheurs de sortir au moins vingt truites de plus que d'habitude, aux charpentiers de filer dans le Quartier Nord, avec les bûcherons, on va faire du mieux possible pour ce soir.
-Haï, Kama-san !", opina l'enfant en courant donner les ordres.
Dokugakuji sourit devant l'autorité amicale dont faisait preuve le yokai Kama. Sa gentillesse lui permettait d'être obéi par tous au doigt et à l'œil dans les plus brefs délais.
"Mais vous voulez peut-être vous reposer ?", continua l'humain en se tournant vers eux. Venez, on va vous donner une hutte…
-Personnellement, j'aimerais beaucoup visiter, demanda Mimi, aussitôt rejointe par toutes ses sœurs, Ririn et Yaone.
-Bien sûr , sourit l'humain. Sara ! Sara !", cria-t-il en direction d'une gamine de son âge, "le groupe du seigneur Kogaiji veut visiter notre village… Tu veux bien les guider ?
-Bien sûr, Vaïn !", sourit cette dernière en entraînant les filles à sa suite.
-On pourrait peut-être vous aider, pour le Quartier Nord…, proposa Hakkai, rejoint par Gojyo, Borislav, Gokû et Dokugakuji.
-Vrai ? Arigatô !", s'excita Kama en voyant que leurs problèmes seraient peut-être réglés ce soir. Vous viendrez avec moi, je pars tout de suite !
-Si nous pouvons vous aider dans quoi que ce soit d'autre…, sourit Evan en s'avançant.
-Merci beaucoup , sourit l'enfant humain. Le barrage en haut est un peu abîmé, pas grand chose, mais si on laisse traîner, ça risque de se détériorer… Il y a des enfants tout en haut de la falaise, ils vous montreront…
-Je monte, je verrais ce que je peux faire…
-Sanzo-sama, Kogaiji-sama… Désirez-vous vous reposer ?
-Iya, grogna le bonze en écrasant un mégot par terre, sinon, je vais avoir l'air d'un gros flemmard…
-Pareil, sourit le prince yokai. En quoi pouvons nous vous aider ?"
Les deux enfants sourirent : ils reconnaissaient bien là la bonté légendaire du groupe du seigneur Kogaiji…(ndla : hem... )Ils acceptèrent toutes les aides avec joie, et chacun se mit au travail.
L'enfant, toute heureuse et fière de montrer le travail de toute une année, courait d'un lieu à un autre, expliquant, encourageant les travailleurs…
"Alors ici, on garde nos animaux la nuit, commenta la petite fille en désignant un enclos un peu à l'écart du village, c'est pour pas que les loups nous les dévorent…
-Ici, les champs ! On a réussi à faire pousser un peu de blé l'an dernier, et cette année, on va en avoir encore plus ! C'est pas encore beaucoup, mais tous les enfants ont du pain , dit-elle en saluant d'un grand geste de la main les travailleurs qui binaient la terre meuble avec leurs propres mains.
-Là, les autres légumes… Plein de carottes, de pommes de terre, de haricots… Mais aussi des fraises ! Et des fleurs pour faire joli dans les huttes , sourit-elle innocemment.
-C'est ici que les bergers emmènent les animaux paître au printemps, l'herbe donne un excellent lait, et, avec un peu de chance, du bon fromage , dit-elle, facétieuse, devant une large prairie couverte d'herbe fraîche et de fleurs multicolores.
-Là, ce sont les ateliers… Il y a les meuniers, qui écrasent le blé entre deux cailloux, les menuisiers… Un peu plus loin, on a découvert des mûriers avec des vers à soie dedans ! On ne s'en sert pas pour faire nos habits, mais pour les fenêtres et les tapis, les fileuses et les tisseuses sont les meilleures , annonça-t-elle en faisant la bise et encourageant tous les travailleurs.
-Les cavernes… C'est ici qu'on met les fromages, expliqua-t-elle en désignant de petits tas de lait caillé qui séchaient lentement, les yeux luisants de gourmandise.
-Ici, les cages à poissons ! C'est toujours bien de changer un peu de la viande ou des légumes, Kama-san veut qu'il y en ai toujours suffisamment , continua-t-elle en sautant d'un rocher à l'autre avec agilité, traversant la petite rivière, attrapant au passage quelques gouttes d'eau fraîche, saluant les pêcheurs qui attrapaient habilement les truites et frappaient leur tête pour les tuer.
-Là, le barrage ! La rivière subit de grosses crues pendant l'hiver, et c'est arrivé plusieurs fois au village d'être complètement englouti… C'est pour ça qu'on a installé les maisons dans les arbres et le barrage , expliqua-t-elle lorsque toutes furent arrivées en haut de la falaise. Et juste à côté, le verger… Enfin… Sauvage… Mais il donne plein de pommes en automne, qu'on essaie de garder le plus longtemps possible !
-Mais… Comment faites-vous pour l'hiver , demanda Lidy, Au printemps et en été, vous devez avoir de la nourriture tous les jours, en automne un peu moins, mais pendant les neiges ?
-Ah… Et bien, il a fallu que Kama-san et Vaïn-san s'imposent comme chefs pour qu'on réussisse à passer un hiver… Avant eux, tous les jours, on mangeait tout, on ne laissait rien pour le lendemain… Et puis un jour, ils en ont eu assez et nous ont grondés. Ils nous ont demandé de garder chaque jour environ la moitié de notre repas pour la saison froide. Et on a tous survécu , sourit-elle, reconnaissante face à ceux qui s'étaient montrés prévenants. Vous voulez voir le village ?
-Oh oui , s'excitèrent Lidy et Ririn en dégringolant à sa suite la pente, saluant Evan qui se trouvait au beau milieu de la rivière, solidement harnaché, réparant du mieux qu'il le pouvait un défaut dans le barrage.
Le petit groupe monta dans les branches basses par une échelle de corde, et commença la visite :
"Les huttes accueillent environ dix enfants, dit-elle en entrant dans la première qui s'offrait à eux. Filles avec filles, et garçons avec garçons.
Les filles pénétrèrent à sa suite, et constatèrent que l'endroit était à la taille d'un adulte.
-C'est grand, pour vous, dit Capucine, surprise.
-Ça l'est maintenant… Mais on va grandir, et ça ne le sera plus dans une dizaine d'années, sourit l'enfant alors que les habitants de la maisonnette sortaient de leurs chambres.
-Bien pensé, sourit la chatte en clignant de l'œil.
-Encore Kama et Vaïn", expliqua Sara.
Les intérieurs se trouvaient spacieux, simples, mais agréables. Un petit vent frais envahissait le salon, balançant les guirlandes de fleurs qui pendaient d'un mur à l'autre. Les chambres contenaient chacune un lit, souvent une simple planche de bois recouverte de laine de mouton pour le matelas.
-On a tout prévu. Pour l'hiver, on se couvre avec les couvertures que les tisseuses préparent à la belle saison…
-Et si il y a des insectes ?
-On les fait fuir en parfumant tous les tissus à la lavande, sourit l'enfant en les entraînant au dehors.
"Ici, on a "la chambre des bébés"… C'est là qu'on place les plus jeunes, voir les bébés qu'on trouve. Les plus anciennes restent toujours avec eux et leurs apprennent à marcher, à parler… On y met aussi les malades."
Elles grimpèrent sur plusieurs "étages".
"Voilà les greniers , dit-elle en leur désignant les gros troncs, on les a creusés comme on pouvait, et on y stocke ce qui peut l'être. Farine, Raisins que l'on fait sécher, pruneaux… Fromage, parfois du miel, lorsqu'on trouve une ruche.
-Et pour les autres produits de la vie quotidienne ? Savon, linge…
-Les marchands viennent nous voir depuis qu'ils connaissent le village… Ils sont toujours très gentils avec nous et acceptent le troc, parce qu'on a pas d'argent…"
Un long roulement de tambour retentit dans l'air.
Voila !
Cette idée de village où il n'y aurait que des enfants me trotte dans la tête, j'espère qu'elle vous plaît !
A bientôt pour le n°7 !
