IL SAVAIT
auteur: sganzy
e-mail: pas à moi, pas de sous
résumé: suite de "goodbye my lover, goodbye my friend"
note de l'auteur: j'ai eu de nombreuses demandes de suite, alors je me suis exécutée. cependant je trouve que "goodbye my lover, goodbye my friend" se suffit à elle-même. alors si elle ne vous a pas donné envie de vous suicider et que la fin vous convenez, ne lisez pas cette partie...
Figé, les bras ballants, le cœur serré, ses yeux le brûlaient alors que train n'était désormais plus qu'un point lointain à l'horizon. Mais il restait. Ses lèvres portaient encore le goût de la jeune femme, sa peau picotait toujours de son contact avec la sienne, ses yeux se rappelait son regard si bleu….
Un vent froid le fit frissonner, le sortant de sa léthargie. Et c'est alors qu'il réalisa.
Elle était partie. Il ne la reverrait plus. Jamais.
Sa vie lui sembla soudain si vide…
Elle était sa vie. Elle l'avait quitté. Que restait-il de lui à présent, mis à part une enveloppe vide…si désespérément vide…
Une main se posa sur son épaule.
Il ne réagit pas. Il cherchait. Il scrutait. Mais le train avait définitivement disparu.
Elle avait définitivement déserté sa vie.
« jack… »
Dans cette voix, le vestige d'un sanglot. Tournant doucement la tête, il observa ses amis. Mais les voyait-il vraiment? Seul devant ses yeux persistait le voile d'un visage d'ange. D'un dernier souvenir…
Peu à peu, le quai se vidait, le silence, si froid, envahissait le décor.
Parfois l'un de ses amis brisait ce silence, murmurant un quelconque mot de réconfort. Vain. Il ne l'écoutait pas. Tout ce qu'il entendait à présent était les derniers mots de la jeune femme.
« il est trop tard…. »
Puis le silence, l'étreinte, la chaleur de ses baisers…
« il est trop tard…. »
Que signifiait cette phrase?
Jack o'neill n'avait jamais fait les choses comme tout le monde. Jack o'neill était un retardataire né. Pourtant il parvenait toujours à ses fins.
Pourquoi pas cette fois?
Qui avait décrété qu'il était « trop » tard?
Le retard se rattrape toujours, n'est-il pas?
Et puis…leur amour était là, alors que pouvaient-ils espéré de plus?
Qu'espérait-elle trouver ailleurs? Que trouverait-elle qu'il ne puisse lui offrir?
Il donnerait sa vie pour elle. Qui d'autre pourrait prétendre faire de même ?
Un train s'arrêta devant lui. Perdu, il regarda autour de lui. Déjà, de nouveaux passagers envahissaient la gare. Les cris retentissaient de nouveau dans les micros, les trains se vidaient puis se remplissaient.
La vie reprenait….
C'est alors qu'il le sentit. Il le sentit si fort.
Son cœur. Son cœur frappait dans sa poitrine, son cœur lui criait espoir. Alors sans réfléchir, il avança et grimpa la haute marche. Une porte se referma derrière lui. Les mines de ses amis se tintèrent d'étonnement. Ils lui firent des signes, criaient semblait-il. Mais il ne les entendait pas.
Seul les battements de son cœur résonnaient dans ses oreilles. Aveuglé par l'espoir, il ne remarqua même pas que déjà le train avançait ….vers elle.
Car il savait. Il savait qu'un seul regard suffirait. Et il savait qu'à quelques kilomètres de là, elle l'attendait.
