Me voici, me voilà, après un petit moment d'absence !

Encore un chapitre ? Mais bien sûr, messieurs dames !

SAIYUKI : REGARDS D'AUTREFOIS, SYMBIOSE, chapitre 18.


"Ne la touchez pas.

-Je vais me gêner.", répliqua le moine en la hissant sur son épaule, remontant les marches jusqu'au salon principal, où il trouva Dokugakuji, Gojyo et Gokû assis tranquillement :

"Sanzo ?", s'étonna le kappa en le voyant déposer sans douceur le corps de l'aubergiste sur un canapé.

-Elle est de mèche, j'ai écouté une conversation avec un… je-ne-sais-quoi. Elle a parlé de seigneur, mais j'ai pas entendu la suite du titre, termina-t-il en s'asseyant et braquant sur la gamine qui s'éveillait lentement le canon de son pistolet.

-Arrête, bonze de merde, c'est pas nécessaire , dit Gojyo en s'interposant entre la gueule et la cible.

-Si tu crois que je ne vais pas tirer sur toi, tu t'enfonces le doigt dans l'œil jusqu'au coude.", reprit le moine en surveillant leur hôtesse.

Celle-ci, à peine éveillée, cherchait du regard son interlocuteur :

"Qu'avez vous fait de Monseigneur ?

-Rien du tout, commença Sanzo. Mais toi, qu'as tu fait de nous ? De nos amies ?

-Je…"

Un clappement sinistre se fit entendre, et une bête gigantesque, perchée sur ses longues et fines pattes émergea de l'escalier menant au sous-sol et se jeta sur le bonze, envoyant d'un coup de patte son pistolet voler à l'autre bout de la pièce, le plaquant sur le sol de ses longs membres, qui, malgré leur délicatesse, faisaient preuve d'une force surhumaine.

"GRAND-PERE !", hurla-t-elle en voyant Gojyo, Gokû et Dokugakuji se précipiter pour aider Sanzo en invoquant leurs armes respectives.

-Faites encore un pas en avant, et je vous jure que je l'entraînerais avec le plus lent et le plus sournois de mes poisons, cracha la créature en découvrant ses crocs à venins.

-Grand-père, je vous en prie… pleura l'aubergiste avant de se reprendre. Pardonnez-moi. Monseigneur…

-Suffit avec les civilités, Tema. Cet homme t'a-t-il blessée ?

-Non, grand-père. Je n'ai rien.

-Vous avez de la chance, humain, siffla l'araignée, j'aurais pris un plaisir évident à vous tuer le plus lentement possible si vous aviez fait couler la plus petite goutte de sang de ma descendance.

-Grand-père… Libérez-le. Nous leur devons des explications.

-Sanzo ?"


Hakkai venait de descendre des chambres, et, voyant le bonze prisonnier des pattes arachnéennes, Dokugakuji, Gokû et Gojyo armés. Sa première réaction fut d'armer son bras, d'y concentrer son Qi et de lancer sur la bête gigantesque une puissante attaque.

"GRAND-PERE !"

La boule d'énergie, lancée à pleine vitesse, percuta de plein fouet l'adolescente qui s'était interposée.

"TEMA ! TEMA, MON ENFANT !", cria la créature en libérant le bonze et redressant délicatement d'une de ses longues pattes le visage inconscient de sa protectrice.

Gojyo se précipita pour baisser le bras de l'ancien humain avant qu'il ne lance une nouvelle attaque.

"Tema…

-Soignes-la, Hakkai, elle peut nous aider…", argumenta Gojyo.

Un peu perdu, il s'exécuta et s'approcha du corps de leur hôtesse. Cependant, l'araignée géante s'interposa :

"Ne t'approches pas plus", siffla-t-elle.

-Je ne savais pas, répliqua Hakkai, tendant la paume de ses mains en guise de bonne intention, je viens juste la soigner…

-Le clan des Epeires ne fait confiance qu'à son Aïeul pour les soins. Ina, surveilles-les.", termina-t-il en posant sur le sol la petite araignée, qui aussitôt multiplia sa taille par plus de 100, devenant aussi grande que Gokû, menaçante.

"Vous avez osé vous en prendre à ma sœur, siffla-t-elle méchamment, j'espère que la renaissance de notre protecteur aboutira avec difficultés pour que vous aussi souffriez des blessures des vôtres.

-INA ! Je t'ai demandé de les surveiller, pas de te venger !", cria l'Aïeul en extrayant précautionneusement de sa gueule un liquide visqueux, qu'il déposait sur une petite boule de soie toute juste confectionnée.

Puis, lorsqu'elle fut bien imbibée, il la promena délicatement sur les blessures de l'aubergiste, pendant que Gojyo expliquait ce qu'il savait au nouvel arrivant.


Quelques instants plus tard, la vieille araignée s'écartait doucement, servant d'appui à sa petit-fille qui tentait péniblement de se redresser.

Aussitôt, celle nommé Ina redevint minuscule et revint à sa place favorite, dans la coiffure de son aînée.

"Merci, grand-père…, sourit Tema.

-Maintenant, explique-moi ce qui te prend.", demanda le Seigneur des Epeires.

-Venez avec moi jusqu'à l'étage. Dorment-ils ?", demanda-t-elle à l'ancien humain, qui hocha la tête.

Ils pénétrèrent dans la chambre où gisaient Kogaiji et les nouveaux venus, le repos troublé par les grimaces de douleur et la fièvre :

"J'ai beau être l'héritière de votre clan, réputé le plus belligérant, je ne supporte pas de voir ces gens souffrir par la perte des leurs. Grand-père, les sœurs de ces trois personnes ont subi l'Ensemencement… Et la neuvième queue a été capturée…

-Quoi ? Ils en sont déjà là ?

-Ina ne vous a pas fait son rapport ?

-Je savais pour la dernière queue, mais pour l'Ensemencement…

-Enfin, grand-père, regardez-les ! C'est évident qu'il s'agit de cela ! Si nous ne faisons rien, elles vont sans doutes mourir !

-Tema, des dizaines de femmes ont subi cette épreuve et ont toutes survécu…

-Pour devenir les Kitsune ? C'est du pareil au même !"

Etrangers à la discussion, Gojyo, Gokû et Dokugakuji se tournaient vers le bonze et l'ancien humain, qui semblaient eux aussi n'y rien comprendre.

"Quelqu'un pourrait m'expliquer ?", demanda l'escrimeur.

-Je pourrais tout vous développer calmement, commença l'Aïeul des Epeires en fixant de ses yeux noirs les trois personnes allongées, lorsqu'ils seront réveillés et que nous serons redescendus.

-Grand-père…, commença Tema.

-…

-Donnez-leur la Gelée. Ils en ont besoin.

-C'est un remède normalement secret, Tema, et seules les Epeires peuvent le recevoir.

-Je n'en suis pas sûre, Grand-père. Je vous en prie…"

Vaincue, la gigantesque créature entreprit de chercher au plus profond de sa gorge le précieux remède, que Tema recueillit au fond d'un bol. Elle en glissa quelques cuillérées dans la bouche de chaque malade, qui reprit conscience aussitôt, chacun murmurant les noms des perdues. A la vue de leur sauveur et de l'hôtesse aux yeux entièrement noirs, ils tombèrent des nues, mais la promesse d'une explication les rassura, et tous descendirent au salon où l'Aïeul serait plus à l'aise.


"Nous ne sommes pas d'ici, commença le Seigneur des Epeires tranquillement. Nous appartenons à un autre monde, parallèle et identique à celui-ci.

-Comme toi , s'interrogea Gokû en questionnant Borislav, qui acquiesça.

-Les mondes sont un peu comme des bulles de savon : elles flottent dans une matrice, un air… On n'en sait rien. Ils sont tellement nombreux que fatalement, il arrive qu'il y ait des rencontres. Il y a alors deux possibilités.

-Soit ils explosent tous deux, soit ils fusionnent, murmura Hakkai, qui commençait à comprendre la raison des apparitions des bêtes géantes.

-Exactement. D'après ce que je sais, vous avez déjà vaincu deux membres du clan des Crotales, tribu des Serpents, et j'avoue que pour d'aussi petites créatures, vous m'impressionnez. Bref. Ce n'est pas là le problème. Les surfaces s'ajoutent les unes aux autres. Par exemple, là où vous mettiez deux heures pour relier une ville à une autre, vous en mettrez quatre désormais.

-Et je suppose que ce qui s'applique au sol s'applique également aux êtres vivants.

-Parfaitement., reprit le Seigneur en se tournant vers le bonze qui venait d'émettre cette remarque. Voici donc en ce qui concerne notre présence sur cette terre. Pour le reste… Notre tribu, les Araignées géantes, avait signé un traité avec celle des Renards, qui, pour notre protection, et en échanges de quelques savoirs médicaux, nous avaient offert leur meilleur guerrier et diplomate. Il se nommait Anyubi. Depuis des générations il veillait sur nous, nous évitant les guerres et combats qui auraient envoyé rejoindre leurs ancêtres des milliers, voir des millions des nôtres. Nous avons beau être gigantesques à vos yeux, nous sommes ridicules face à la tribu des Serpents ou celle des Colibris. Nous n'avons pas le patriotisme des Fourmis ou des Termites, des Abeilles ou des Guêpes… Anyubi donc nous protégeait de ce genre d'ennuis. Mais parfois durant les batailles… Il mourrait.

-Comment ça, parfois il mourrait , demanda Boby, interrogateur. Quand on meurt, on meurt, et puis voilà…

-Pas lui. Ce que nous avait offert le peuple des Renards était un véritable immortel : Anyubi pouvait revenir à la vie. Il suffisait simplement d'accomplir un rituel précis, et, l'instant d'après, il était là, bien vivant, avec tous ses souvenirs.

-Quel est ce rituel , demanda Hakkai, curieux.

-L'une des plus vieilles Araignées, Ara Mater, comme nous l'appelons, a été douée du Don de Vie. Elle seule est capable de rendre la vie à Anyubi. Si un jour Ara Mater venait à disparaître… Nous mourrions tous. Enfin. Elle doit partager ce don avec huit femmes. C'est ce qu'on appelle l'Ensemencement. Chacune va porter pendant quelques heures, une journée maximum, une partie d'Anyubi.

-Quoi ? Chacune de nos sœur, Ririn et Yaone sont en ce moment… Euh… Enceintes d'une partie d'un corps animal, c'est bien ça , demanda Evan, surpris.

-D'une certaine manière, c'est cela., continua la vieille araignée. Lorsque le terme est arrivé…

-Minute ! Vous parliez tout à l'heure d'une neuvième queue…, s'interrogea Dokugakuji.

-Ah. Il serait peut-être plus simple de vous dire quelle partie du corps d'Anyubi portent vos sœurs…

-Peut-être, oui.

-Chacune porte une queue du Renard guerrier. Anyubi est le Renard aux neuf queues.

-Mais… Cela n'en fait que huit !", s'écria Gokû.

-Nous capturons un renard sauvage qui fait à la fois la neuvième et offre son corps à notre protecteur.

-Et que sont les… Kitsunes ?", s'interrogea Kogaiji.

-Après avoir porté chacune une queue d'Anyubi, les femmes sont liées à lui. Elles deviennent les femmes-renards, qu'il doit aussi protéger. Si l'une d'entre elle vient à mourir, l'une de ses queues disparaît, et il perd une partie de ses pouvoirs.

-Jusqu'à ce que la dernière Kistune meurt, et Anyubi redevient le simple renard que vous capturez…, termina Gojyo.

-Vous avez tout compris.

-Mais alors… Celles qui sont dans la forêt…, commença Evan

-Les Mygales, l'informa Tema

-Oui… Elles ont menti en nous promettant de nous les rendre vivantes et entières !

-Les Mygales sont très rusées, continua le Seigneur des Epeires, elles s'attendent sans doute à ce que vos sœurs suivent Anyubi jusqu'à leur mort et vous rejettent en vous voyant."


A ces mots, tous les cœurs se serrèrent : imaginer un seul instant que leurs sœurs… Ou celles qu'ils aimaient pouvaient les rejeter, voir se battre contre eux était une idée difficile à accepter.

"Cependant, la souffrance que vous avez ressenti pendant votre repos laisse présager le contraire : je suis sûre qu'elles préfèreront vous suivre plutôt qu'Anyubi.

-Et nous ? Les Mygales nous ont parlé d'un rôle, demanda Hakkai

-Après le sommeil de la Mort, Anyubi a toujours faim.", murmura presque à regret l'araignée géante.

Le silence s'installa, lourd, pesant. Un rayon de soleil couchant filtra à travers les rideaux du salon. Borislav murmura doucement :

"C'est l'heure du conte…"


"C'est l'heure du conte…"

Mimi s'éveilla à ces mots. Lidy, qui venait de les prononcer, était prostrée sur le sol, pleurant.

Yaone s'approcha d'elle :

"Enfin, Damoiselle Mimi, vous êtes éveillée… J'ai eu peur que vous n'ayez succombé à cette…

-Je vais bien, Yaone, merci, continua l'interne en la rassurant d'un geste de la main, voulant à tout prix éviter l'énoncé de ce qui venait de se passer. Où sommes nous ?

-Dans ce que les gardes appellent une chambre de maternité. Je n'en sais pas plus, s'excusa-t-elle.

-C'est déjà beaucoup., sourit Mimi à son intention. Mais… Pourquoi de maternité ?

-Je ne sais pas trop, celui qu'ils appellent le Maître de Cérémonie, qui est venu nous chercher dans notre cellule, est passé il y a deux heures environ, voir comment nous allions, et surtout, l'état des blessures que nous avait fait l'araignée."

Instinctivement, Mimi releva son T-shirt pour observer la cicatrice. Il n'y avait presque rien.

"Qu'est-ce que c'est que ce bazar…, soupira-t-elle en retombant sur le lit moelleux, regardant ses sœurs qui dormaient encore pour la plupart. Seules Lidy, Yaone et Karlouchka étaient éveillées.

-Ils nous traitent bien, affirma l'herboriste en s'asseyant, plusieurs fois, des gardes sont entrés pour vérifier que nous ne manquions de rien. On peut demander ce que l'on souhaite, on l'a dans la minute… Mais on ne peut pas sortir d'ici. Il n'y a pas de fenêtres. Aucun orifice, rien… Et si on fait la demande à nos gardiens…

-Je suppose que c'est mutisme et sourde oreille, soupira Mimi, fatiguée.

-Oui.

-Et bien… Il faut faire confiance aux autres, sourit-elle. Ils trouveront un moyen de nous sortir de là."

Yaone sourit devant l'optimisme de l'étudiante. C'était bien ce dont elle avait besoin en ce moment. Ne pas douter de ceux qui les accompagnaient. Leur vouer une confiance absolue. Ils viendraient.

"Mimi…

-Salut ma Cléo, sourit l'interne en se levant lentement, couvant du regard l'égyptienne qui venait d'ouvrir les yeux, bientôt imitée par Zaïde, Capucine et Ririn.

-Je…

-Oui ?

-Pourrais-tu venir m'examiner, s'il te plaît ? J'ai… très mal au ventre.", murmura-t-elle en s'enfouissant sous l'oreiller.

L'interne s'exécuta, palpa l'abdomen de l'égyptienne… Puis de ses autres sœurs et de la petite chatte, qui se plaignait aussi de douleurs abdominales.


Elle soupira en s'asseyant sur son lit.

"Yaone ?

-Oui ?

-Vous n'avez pas mal, vous aussi ?

-Et bien… Un peu oui. Comme des brûlures d'estomac. J'ai pris un filtre, mais ça ne veut pas se calmer, soupira-t-elle en posant sur son ventre une main crispée.

-Je vais demander aux gardes, annonça la médecin en se dirigeant vers la porte. S'il vous plaît, messieurs…

-Oui ?

-Mes sœurs et mes amies sont malades, je vous en prie, il nous faut des remèdes…

-Ce sont des maux de ventre ?

-Oui…

-Nous avons été prévenus, dirent-ils, rassurants. Il n'y a rien de grave dans ces douleurs.

-Mais…"

Ils ne répondirent pas à ses autres questions, déroutant la conversation sur d'autres sujets.

"De vrais butors, siffla-t-elle en se jetant sur le matelas, sourds comme des pots lorsqu'on aborde les sujets importants…"

Yaone sourit devant l'énervement de l'interne, et sa persévérance.

"Damoiselle Mimi ?

-Pitié, Yaone…

-Pardon ?

-Arrêtez de mettre "Damoiselle" devant mon prénom… Je suis quelqu'un de normal, pas une noble…

-Oh… Et bien, j'essaierais… Je voulais vous parler de Kotonbo…

-Qui c'est, Kotonbo , demanda l'antillaise en se redressant.

-Je suis Kotonbo… La déesse des chants et de la voix… Je suis sa réincarnation…"

Lidy siffla d'admiration :

"C'est pour ça que tu chantes super bien !

-Ben… un peu, rit Mimi en la taquinant. Quand à toi, tu dois être la réincarnation d'un chroniqueur pour avoir ce don avec les mots…"

Rougissante, Lidy se concentra à nouveau sur le nombre de poils que comptait le tapis… Ou le nombre de striations du plancher boisé. Bref. Quelque chose d'existentiel.

"Oui, Yaone… Que vouliez-vous me dire à propos d'elle ?

-Elle pourrait peut-être nous aider dans ce genre de situations…"

Mimi devint pensive, se perdit sur le fil de sa mémoire.

"Sans doute… Mais…Kotonbo est toujours intervenue lorsque j'étais en danger. Et je ne pense pas pouvoir…

-L'invoquer ?

-Oui…

-Dommage, soupira l'herboriste en soupirant. Peut-être son Sappô aurait pu nous soulager…

-Je peux essayer sans elle… Je n'ai pas sa maîtrise, mais peut-être cela vous soulagera-t-il…

-D'accord. Arrangez-vous juste pour que ce ne soit pas Koekissaki qui intervienne, ou je ne donne pas cher de moi…, sourit-elle.

-Allongez-vous, je vais faire un essai.", pouffa Mimi.

L'herboriste s'exécuta. L'interne, observée par toutes ses sœurs et Ririn, avide des démonstrations de son amie, ferma les yeux et se détendit. Elle sentit la chaleur de ses muscles qui se contractaient ou se relaxaient alors qu'elle s'asseyait. Elle sentit son sang circuler dans toutes ses artères, remonter vers son cœur par toutes ses veines… Elle sentit sa propre force, qui suivait un chemin différent… D'une sorte de… citerne sous l'abdomen, elle remontait, fluide et sauvage, suivant le trajet de l'œsophage, larynx, pharynx… Pour enfin émerger dans un son profond et continu.

La vibration sonore pénétra tous les corps présents, fusant dans tous les muscles, réduisant les douleurs… Pour parvenir à l'estomac. Commençait alors l'acte le plus difficile. Se concentrant sur l'herboriste, Mimi modifia sa voix, forçant la vibration à changer de longueurs d'onde.

"Mim…"

Lidy, qui avait commencé à parler, fut bâillonnée par son amie yokai, qui murmura le plus doucement et le plus lentement possible à son oreille :

"Pas de vibrations parasites quand Mimi fait le Sappô…"

Contrôlant totalement la petite pulsation nichée sous le diaphragme de l'herboriste, par de petits changements souples d'intonation, Mimi la fit descendre jusqu'à l'endroit où elle avait été blessée. Et là…

Elle ouvrit les yeux en sursaut :

"Il… Il y a quelque chose !"


Damned, quoi donc ?

En lisant, vous avez dû vous dire : Mais c'est du Naruto, ça !

En effet, il y a de ça : Anyubi, je pensais l'avoir inventé de toute pièces… Normalement, c'aurait dû être un chat à neuf queues (représentation du vampire…), et puis, au bout d'un moment, je me suis dit : "un chat, c'est pas génial… Bon, qu'est ce que je pourrais mettre ? Tiens, un Renard, pourquoi pas !"

Toute fière de mon idée, je rédige, je décris…

"C'est bizarre, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part…"

C'est en refermant mon ordinateur le soir que je me suis souvenue que j'avais passé l'après midi à la Fnac à lire du Naruto… XD… Bref, voici donc l'explication révélée, mais j'ai trop avancé pour changer…

Voilà, à bientôt !