Chapitre 2. Rencontre tendue

Un réveil matinale la sortit du sommeil beaucoup trop tard à son goût : elle devait se préparer. Elle ouvrit sa fenêtre et fouilla dans ses armoires, elle trouva, son haut noir habituel et son pantalon rose. Elle lâcha entièrement ses cheveux et contrairement à d'habitude elle ne mit rien sur sa tête. Elle se maquilla légèrement, puis se regardant dans la glace, sourit, satisfaite. Toute à son bonheur, elle ne vit Thomas qui l'observait pas la fenêtre. Il trouvait son comportement anormal, pourquoi se faisait-elle tant de soucis sur sa tenue et qui était Edward et Alphonse ? Et si l'un d'eux était son petit ami ? Il secoua la tête, préférant ne rien penser et se remit au travail.

Plus tard dans la matinée, pendant sa pause, il vit s'avancer vers eux une armure et un petit blond, était-ce eux ? Il les regarda courir en sa direction. Winry apparu alors devant la porte. Il la regarda de haut en bas et il dut bien se l'avouer : elle était magnifique. Elle courut vers les deux autres et s'arrêta pile net devant le blond, il les écouta tout en continuant son travail.

-Heu, ça fait plaisir de vous voir.

-Toi aussi, répondit l'armure.

Il tiqua : Winry semblait gênée par le petit blond, et il semblait en être de même pour lui.

-T'as changé de coiffure.

-Oui, ça fait longtemps.

Il s'arrêta, pourquoi mentait-elle ? Elle n'avait changé de coiffure qu'aujourd'hui, pourtant.

-Ca…Ca te va bien.

-Oh, vraiment tu trouves ? …Merci.

Il remarqua leur voix hésitante.

-Bon, entrez ! Alors, je parie que tu as encore cassé tes automails !

Elle sortit une clé anglaise et s'apprêtait à lui abattre sur la tête quand Thomas décida de faire irruption.

-Winry, ça v…Oh, je dérange.

-Non, pas du tout. Je te présente Alphonse, dit –elle en désignant l'armure, et Edward.

Il échangea un regard hostile avec Edward, celui-là ne lui disait rien qui vaille : il était beaucoup trop proche de Winry !

-Bon, je vais vous laissez faire connaissance Al et toi, moi j'emmène Edward !

Thomas se retint de demander où. Il se retourna vers l'armure.

-Désolé, j'ai du travail.

-Oh, c'est rien.

Il courut sur son plan de travail, et profita de regarder ce qui se passait à l'intérieur.

-Bon au boulot, dit Winry, déshabille toi !

Il ouvrit des yeux ronds, qu'est ce qu'elle venait de dire ? Il ne pensait pas que Winry soit ce genre de fille, à moins qu'il ait tendance à accuser un peu trop cet Edward. Il se rapprocha discrètement de la fenêtre, une boule dans la gorge, qui d'ailleurs se resserra quand il vit le blond enlever sa veste. Puis il comprit enfin en voyant le bras droit d'Edward. Il détourna quelques instants le regard pour observer l'armure, vraiment, un mystère entourait ces deux-là. Quand il reregarda, il ouvrit une fois de plus les yeux tout ronds : en short, seulement en short, devant Winry qui ne semblait même pas s'en soucier. Une voix le sortit de ses pensées.

-Eh bien Thomas, qu'est ce que tu re…

Et à lui d'ouvrir les yeux ronds.

-Oulalala ! Chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud !

-Onii-san! Onii-san ! Viens vite !Hurla Alphonse.

Winry et Edward sortirent précipitamment, ce dernier encore en train de boucler la ceinture de son pantalon.

-Quoi ?

-Ah, déjà là ? Je savais que tu avais fini, je dois te parler de quelque chose d'important.

-Oh, d'accord, excuse moi Winry.

Elle secoua la tête et partit plutôt en direction du plan de travaux.

Alphonse tira le bras d'Edward pour l'obliger à s'asseoir.

-C'est l'anniversaire de Winry dans une semaine, qu'est ce que tu comptes lui offrir ?

-Mince, j'avais oublié ! J'en sais rien !

Alphonse soupira devant tant d'oubli.

-J'ai pensé qu'on pourrait tout simplement l'emmener quelque part le jour de son anniversaire.

-Ah oui, mais où ?

-Bon, tu as raison, je sais vraiment pas…

-Réfléchis, hein ?

-Mais oui.

Il se releva et chercha Winry des yeux, qui demeura introuvable. Il fit le tour de la maison et finit par la trouver derrière avec Thomas, en pleine conversation animée. Une vague de fureur lui parcourut le corps. Il ne devait pas travailler celui-là ? Il se calma et tenta d'écouter leur conversation. Il n'y parvint pas, Winry se retournait déjà et le vit. Elle sourit aux deux et repartit comme si rien n'était, à croire qu'elle n'avait pas comprit ce qui se passait entre les deux garçons. Edward prit la parole après s'être assuré que Winry ne pouvait pas l'entendre.

-Arrête de la mater comme ça !

-Et t'es qui toi pour me parler comme ça, tu la mates pas toi peut-être ?

-Ecoute bien, c'est pas la peine de lui tourner autour, je te laisserai pas la toucher !

-Je serai bien curieux de savoir comment tu vas t'y prendre…Et d'ailleurs, pourquoi tu la protèges comme ça, c'est pas ta petite amie que je sache ?

Il partit. Edward le regarda s'éloigner avec la furieuse envie d'abattre son poing droit sur la tête de ce crétin de Torian. Il soupira et repartit dans l'autre sens. Il décida de monter dans leur chambre. Il croisa Winry, qui l'agrippa par le col.

-Combien de temps restez-vous ?

-Heu, fit-il ses yeux allant de la porte d'entrée à la clé anglaise dans la main de Winry, on sait pas encore très bien une semaine ou deux, sûrement.

-C'est tout ?

-Mais on a plein de choses à faire à Central.

Elle le relâcha à contrecœur.

-Winry, je te promets qu'on restera une fois que tout sera terminé.

-Et quand tout se terminer ? Demain, dans un mois, dans quinze ans…tu ne le sais pas !

-Winry, on en a déjà parlé…

Elle lui abattit la clé anglaise sur la tête, cette dernière émit d'ailleurs un craquement sonore.

-Non, mais t'es folle, ça fait mal !

Ils partirent dans leur chamaillerie habituelle, jusqu'à ce qu'Alphonse, pris de pitié, tente de les séparer. Winry afficha un air satisfait quand Edward déclara forfait, le crâne en compote. iiiLe soir, Edward se coucha dans un concert de gémissements de douleur.

-Ah, j'ai mal, cette folle va finir par me tuer ! Al ?

Il tourna la tête en direction de l'armure, il dormait. Il soupira et essaya de s'endormir. Il se remémora les événements de la journée. Tout d'abord ce Thomas le mettait dans une rage dépassant l'imagination. De quel droit se permettait-il de draguer Winry ? Une pensée le traversa alors :

« Et d'ailleurs pourquoi tu la protèges comme ça ? »

Il réfléchit sur la question. C'était vrai, pourquoi agissait-il comme ça ? Winry ne lui appartenait pas et elle traîner avec qui elle voulait. Pourtant, une moitié de sa pensée lui disait le contraire. Il chassa tout de son esprit et se concentra pour trouver le sommeil, qui ne tarda pas à venir.

Il fut réveillé le lendemain par Alphonse, obligé de le secouer.

-Rah, laisse moi dormir Al !

-Il faut que tu te lèves !

-Non !

Il plongea sous sa couette, laissant un Al désespéré.

-Oh, au fait, Winry a invité Thomas ce matin…

-Quoi ?

Il bondit hors du lit et voulut se précipiter dehors quand son petit frère le retint.

-Mais, sois sérieux tu vas pas y aller dans cette tenue !

-Mais j'm'en fiche ! Je veux le réduire en bouillie !

-Je plaisantais de toute façon c'est pas vrai !fit Alphonse gêné.

-Quoi ? C'était qu'une excuse ? Tu mériterais que je me recouche !

Il s'habilla, fumant de rage et descendit toujours de mauvaise humeur, prendre son petit –déjeuner. Il sortit ensuite prendre l'air. Il croisa malencontreusement Thomas. Ils recommencèrent à de disputer mais cette fois, le tout finit en un combat.

Il commença par esquiver puis, trop heureux d'avoir une occasion, permit la rencontre de son poing métallique et le crâne du jeune ouvrier, qui encaissa trop bien à son goût. Ce dernier répliqua par un magistral coup de pied qu'Edward reçu en plein estomac, il se releva difficilement, la respiration coupée, un sourire machiavélique aux lèvres.

Un hurlement d'effroi leur fit tourner la tête, détournant leur attention du combat. Winry courait vers eux. Elle regarda l'étendue des dégâts, surtout chez Thomas, pas habitué à se battre. Elle s'approcha d'Edward et le gifla de toutes ses forces sur la joue gauche, elle prit Thomas par le bras et l'emmena, laissant un Edward déboussolé et à moitié assommé par le coup qu'elle venait de lui asséner.

Il porta sa main sa gauche à joue et resta comme ça, à fixer un point sur le sol, le regard vide.

-Onii-san, c'est toi qui as mit Thomas dans cet état ? Oh, bah qu'est ce que tu … Elle t'a giflé ...?

Il ne répondit pas et se contenta de laisser retomber sa main et de la serrer jusqu'à entendre ses articulations craquer.

-Toi non plus, t'es pas intact. Il faut te soigner Onii-sa…

Il s'interrompit quand Edward passa devant lui sans même lui accorder un regard. Il soupira. Leur séjour allait être long !

Et voilà le chapitre 2 ! J'espère qu'il vous a contenté ! Maintenant, je m'empresse de commencer le chapitre trois, j'ai déjà des idées ! Allez reviews que je sache si c'est bien. A bientôt !

Warau