Chapitre 4. Rush Valley

Winry se réveilla de triste humeur, elle se leva et regarda par la fenêtre, elle vit Thomas à son plan de travail. Elle soupira. (1)

-Mais qu'est-ce qu'ils ont tous les deux ?

Elle descendit après s'être habillée. Elle prit son petit-déjeuner avant tout le monde, pour ne pas tomber sur Edward et remonta dans sa chambre, s'enfermant à clé.

Elle n'était pas fâché contre lui, mais elle avait peur que lui soit fâché contre elle. Leur relation avait toujours été compliquée, mais depuis que Thomas était là, c'était plus cors » que jamais.

Le midi, elle ne sortit même pas pour manger, et quand Pinako cria à travers sa porte de venir, elle lui répondit qu'elle n'avait pas faim. Quelques secondes plus tard, son estomac émit un gargouillement de protestation. Elle ouvrit la fenêtre et se pencha.

-Winry, descends !

Elle se retourna, et dans un soupir déverrouilla la porte et sortit.

-Bon anniversaire Winry !

-Oh… !

Elle se figea de surprise, puis un grand sourire s'étala sur son visage. Pinako lui tendit un paquet, qu'elle déballa, dedans se trouvait un boîte avec des assortiments de matériels pour automails, elle poussa un cri de joie. Elle se tourna vers Alphonse, ayant un peu peur de regarder Edward.

-Heu, en fait, Edward devrait mieux commencer.

Un peu tendue elle se retourna vers Edward qui avait l'air aussi gêné qu'elle, si ce n'était plus.

-Eh bien, je sais que t'en rêves, alors…

Il releva la tête vers elle, les yeux brillants d'impatience.

-Je t'emmène deux jours à Rush Valley !

Une boule se forma dans sa gorge, elle ne sut pas quoi dire tant l'émotion la submergeait. Elle était heureuse, elle ne s'y attendait vraiment pas.

-Oh, Edward…

Elle ne put terminer sa phrase, elle se jeta à son cou.

-Heu…Winry…

-Je t'adore Edward ! Quand est-ce qu'on part ?

-Demain, très tôt, dit Alphonse, vous y aller tous les deux seulement et on viendra vous chercher, mais mon cadeau c'est une surprise !

-Vous êtes vraiment géniaux tous les deux ! Je vous adooooooore !

-Fais tes bagages, on part tôt demain.

-J'y cours !

Elle partit en courant. Personne pourtant, n'avait remarqué Thomas à la fenêtre, qui avait tout vu et tout entendu.

Une fois ses bagages terminés, la jeune fille commença à tourner en rond. Elle sauta presque sur Edward lorsqu'il entra pour lui demander par quel moyen ils s'y rendaient. Le jeune homme lui répondit qu'ils partaient en train.

Elle n'arrêtait pas de se tourner et de se retourner dans son lit. Elle avait tellement hâte ! Pourtant, elle fit plutôt pâle figure lorsqu lui annonça à 6h00 du matin qu'ils devaient partir maintenant s'ils ne voulaient pas rater le train.

Alors qu'ils montaient dans le véhicule, Edward se rapprocha d'Alphonse.

-Qu'est ce que c'est ta surprise ?

-Bah, si je te le dis, ça n'en sera plus une !

Il grimaça et monta à son tour. Ils agitèrent la main, jusqu'au tournant. Ils s'assirent, face à face. Le silence se fit entre eux, une étrange impression de joie et de liberté leur monta dans la gorge. Winry se leva et ouvrit la fenêtre. Elle se pencha et la vitesse fit voler ses cheveux.

-Ouah !

Edward s'allongea sur la banquette et bailla. Il mit les mains derrière sa tête et ferma les yeux. Il ne sentit le regard insistant de Winry sur lui. Elle sourit et prit un air attendrit. Il était mignon comme ça. Une mèche lui tombait sur les yeux et elle avait envie de lui enlever. Elle se retint.

Quelques heures plus tard, Edward fut réveillé par un hurlement de joie. Il émit un grognement énervé.

-Quoi ?

-Rush Valley !

-Oh.

Il s'assit et regarda Winry qui elle, regardait par la fenêtre, un air de pur bonheur affiché sur son visage. Elle se tourna vers lui, et lui adressa un sourire rayonnant. Il rougit légèrement et baissa la tête pour ne pas montrer sa gêne.

Le train siffla et ils descendirent. Une chaleur différente et bien plus grande que chez eux les atteignit, quelques minutes plus tard, ils transpiraient dans leurs vêtements beaucoup trop chauds. Ils marchèrent quelques temps et furent enfin en dessous d'un grand panneau « Rush Valley ». Il regarda de tous les côtés et vit des méka-greffes de tous les modèles possibles et inimaginables. Winry colla ses mains sur une vitre et s'extasia devant un modèle « Gold de la 13 année. » Il soupira un peu devant l'impulsivité de la jeune fille.

-Edward vient voir !

Elle lui montra un modèle moderne et lui déclara qu'il n'était sorti que le mois dernier.

-Tu t'imagines avec ça ? La classe totale !

Il soupira encore et l'entraîna pus loin, la convaincant qu'ils devaient aller à l'hôtel où ils avaient réservé une chambre double. Ils se changèrent en vitesse. Winry mit un minishort et son haut noir habituels et Edward enleva son manteau et sa veste pour rester en débardeur. Il défit sa tresse, laissant ses cheveux lâchés. Ils sortirent.

Edward commença à remarquer que beaucoup de gens se retournaient sur leur passage. Winry sortit sa clé de douze.

-Qu'est-ce que tu fais avec ça ? (2)

-Ca m'énerve.

-Pourquoi on se fait tant remarquer.

-Ta montre en argent, vu ta méka-greffe, les gens devient que tu es l'alchimiste d'acier.

-Oh ! Je vois, je suis célèbre !

-C'est soûlant. Regarde moi ça.

Elle désigna du regard un groupe de filles qui regardaient Edward en chuchotant d'un air surexcité.

-Ah, ben ça !

-Regarde un peu comment elles bavent, c'est pitoyable !

Il regarda discrètement mais avec plus d'attention. Elles le regardaient avec une lueur d'espoir dans les yeux et, il devait bien avouer, elles avaient vraiment l'air d'avoir craquée sur lui. (3)

-Tu devrais être fière !

-De quoi ?

-De te balader avec le plus beau gosse de la ville !

-Tu parles ! Tu sais ce qu'elle te fait celle qui se balade avec le plus beau dosse de la ville ? Dit-elle en levant sa clé.

-En fait, je préfère ne pas le savoir.

Elle la rabaissa, déçue. Elle la rangea et baissa la tête. Elle leva les yeux vers lui et mit sa main sur sa joue gauche. Il la regarda avec des yeux comme des soucoupes et se mit à rougir furieusement lorsqu'elle posa ses lèvres sur sa joue.

-Je m'excuse de t'avoir giflé là, Fit-elle en désignant l'endroit qu'elle avait embrassé.

Il ouvrit la bouche aussi grande que les yeux, puis la referma et baissa la tête fixant le sol du côté opposé à Winry, rougissant toujours.

-Winry…

Elle avait aussi tourné la tête, il ne vit donc pas la teinte rose qu'avait prit son visage. Les filles autour d'eux avaient les yeux aussi grands que leur tête et regardaient Winry d'un air furieux comme si elle avait commis un crime d'une ampleur irréparable. Ils ne dirent plus rien, gênés. Winry brisa enfin le silence lourd qui pesait entre eux.

-Houlà, on dirait que je me suis attirée les reproches, moi !

Il releva la tête, se demandant ce qu'elle voulait dire par là. Il comprit immédiatement, en voyant le regard noir des filles en direction de Winry.

-Oui, tu t'es attiré les jalousies !

-Moi, je ne vois pas du tout ce qu'elle te trouve ! Oh, elles doivent toutes faire une tête de plus que toi, non,

-Qui est-ce que tu traites de microbe tellement microscopique qu'on ne peut même pas le voir au microscope ? Hurla-t-il.

Elle leva sa clé, il se calma aussitôt.

-C'est bon, j'ai compris.

Elle la rangea.

Le soir commençait à tomber et Winry insista pour qu'ils mangent dehors. Il trouva un restaurant, où ils pourraient manger tranquillement. Ils rentrèrent et s'asssirent à une table juste à côté de la fenêtre. Ils étaient face à face et deux chandelles avaient été posées sur la table, Edward toussa pour ne pas rougir, mais c'était peine perdue, ils étaient à nouveau tous les deux comme deux pivoines. Ils consultèrent la carte et ils finirent par demander simplement deux bols de ramen. Ils rentrèrent à l'hôtel, fourbus après une journée à déambuler dans les rues. Leurs lits étaient dans la même pièce et chacun s'efforça de faire comme si de rien n'était. Mais la tension monta lors du coucher.

-Edward ?

-O…Oui ?

-Retourne toi s'il te plait, je voudrais me déshabiller

Il se retourna vivement, rougissant pour la troisième fois de la journée. Il entendit le froissement des vêtements (4), et eut alors l'absurde envie de se retourner, il se retint et se déshabilla aussi. Il entendit Winry rentrer dans ses draps en même temps que lui. Il tourna la tête vers elle.

-Dors bien, Winry.

-Toi aussi, Ed.

Elle s'endormit peu de temps après, pourtant Edward lui n'arrivait pas à trouver le sommeil, il voulait absolument quelque chose, mail il n'arrivait pas à déterminer quoi. Son regard se posa sur Winry, qui avait à moitié fait les draps par terre, révélant une partie de sa tenue légère. Il détourna la tête et fut heureux qu'elle dorme et qu'il fasse assez noir pour que personne ne voie la couleur qu'avait prise sa figure. Des images défilèrent devant ses yeux, des images qu'il n'aurait jamais imaginé en temps normal. Il secoua la tête, il était idiot, qu'était-il en trin de penser ? Il était venu ici en grande partie pour gagner le défi, par pour en profiter ! Pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher d'admettre que Winry était vraiment une jolie fille. Il soupira et s'enroula dans ses couvertures, il ferma les yeux et pensa à dormir. Quelques instants plus tard, il sombrait dans un sommeil profond.

(1) Ils soupirent tout le temps dans cette fic ! J'aurais dû l'appeler « la fic des soupirs » !

(2) Sueur froide, tremblements, il a peur !

(3) En gros, elles bavent littéralement, le sol doit être glissant.

(4) La rime du siècle !

Et voilà, encore un chapitre de bouclé, le prochain va être chaud ! (à quoi vous pensez bande de pervers, pas dans ce sens là !) Ed, Al, Win, Thom vont en baver ! Ca va être marrant ! Le chapitre 5, j'aurais pu l'appeler « le cadeau d'Alphonse » mais je trouvais ça trop banal, alors, vous bien le titre. Reviews, dôzo !