Chapitre 5. Le cadeau d'AL.
Le lendemain, Edward fut réveillée par Winry. Les rideaux étaient encore fermés et Edward tenta de percevoir où ils étaient. Winry s'était assise sur le bord du lit, n'était pas encore habillé. Elle avait posé sa main sur son épaule et la secouait doucement pour le réveiller. Il ouvrit à peine les yeux, juste assez pour déterminer qui voulait le réveiller et la pièce où il se trouvait. Il apprécia le contact de cette main douce sur son épaule dénudée et poussa un soupir d'aise.
-Ma…man ?
-Edward, c'est moi, Winry.
-Mmh.
Il ouvrit les yeux entièrement et vit Winry près de lui, un air attendri sur son visage, un air qu'il ne lui connaissait pas. Il observa les alentours.
Il était dans un lit contre un mur, et à l'autre bout de la pièce, à quelques mètres, le lit de Winry. Que faisaient-ils dans la même chambre ? Il regarda une table, avec un vase plein de fleurs, la fenêtre fermée. Il regarda Winry et fut soulagé de l'obscurité de la pièce : la jeune fille était encore en une nuisette fine, épousant ses formes, soulignant les moindres courbes, il détourna la tête, rougissant. Elle se leva et disparut dans l'autre pièce, il sauta littéralement du lit et se précipita à sa suite, ouvrant la porte. Pourquoi partait-elle ? Il reçu une clé de douze en pleine tête, mais pas assez tôt pour l'empêcher de voir Winry en sous-vêtements. Cette dernière s'habilla en vitesse et le releva par le col.
-Qu'est-ce qui te prends ? Hurla-t-elle.
Il se massa la tête et lui répondit honteux.
-Je sais pas, je savais plus où j'en étais. Dit-il en toute sincérité.
Elle le relâcha et mit sa main sur son front.
-Non, mais maintenant, ça va, grâce à ta clé. Dit-il avec une pointe d'ironie dans la voix.
-Tant mieux !
-Désolé, je savais plus où j'étais.
Il se rappelait maintenant, ils étaient à Rush Valley, à l'hôtel.
Il se relevèrent tous les deux quand il glissa sur la clé malencontreusement tombée à côté de son pied et bascula en avant emportant Winry dans sa chute. Il se retrouva à moitié sur elle. Ils rougirent. Il se releva précipitamment et s'excusa. Il s'enferma ensuite dans la salle de bain, pour s'habiller, mais prit la décision de prendre une douche glacée, histoire de lui remettre les idées en place.
Une fois dehors, ils rentrèrent aussitôt, en courant et se changèrent à la vitesse de la lumière, réalisant qu'ils n'étaient pas à Rizembool, mais à Rush Valley et qu'il faisait très chaud, malgré qu'ils ne soient qu'en début d'après-midi.
Ils recommencèrent à déambuler dans les rues, Winry papillonnant à droite à gauche pour voir toutes les modernités sorties.
Dans leurs occupations, ils ne remarquèrent pas une ombre qui les surveillaient et les suivaient. Pourtant, ils ne purent l'ignorer lorsque celle-ci atterrit devant Edward, sautant d'un toit, attirant le regard de tous les gens présents dans les alentours.
-Qu'est-ce que… ?
-L'alchimiste d'acier, je t'ai enfin trouvé. (1)
-Y a même plus moyen d'être tranquille, qu'est-ce que tu me veux ?
Pour toute réponse, il sortit une épée et tenta de l'atteindre, Edward l'esquiva de justesse. Il transmuta son bras en lame et sourit.
-Tu me cherches ? Tu vas me trouver !
-Ne fais pas ton malin, FullMetal Nabot.
-Qui est-ce que tu traites de petit aussi grand qu'un grain de sable et qui se perd à chaque pas ?
-Du calme, c'est pas ce que j'ai dit !
-Ca veut dire la même chose.
-Ferme-là un peu, tu veux ? (2)
Les passants s'étaient arrêtés et regardaient la scène avec intérêt, Winry en remarqua même un en train de filmer et d'autres en train de prendre des photos. (3) Un choc métallique se fit entendre, la lame venait de rencontrer l'automail d'Edward.
-Edward si tu casses ton automail, je te préviens, je te taperai avec ma clé jusqu'à ce que ton crâne se fende et déverse le peu de cervelle qu'il contient !
Il lui tira la langue en guise de réponse. Erreur fatale, il reçu une clé de douze en plein front. Il lui renvoya en main et lui hurla que si elle ne voulait pas qu'il se casse, elle n'avait qu'à le laissa combattre sans l'encombrer, si elle ne voulait pas qu'il se fasse trucider et donc casser son bras. Elle lui répondit que de toute façon, si il le cassait cette fois, elle doublerait la facture. Il répondit qu'elle ferait mieux de s'occuper de sa mécanique si elle ne voulait pas être blessée, alors qu'il évitait majestueusement un coup de son adversaire. Elle ne répondit rien, mais marqua quelque chose sur un carnet rouge. Puis elle releva la tête.
-T'es qu'un crétin d'alchimiste, je te déteste, Thomas vaut mille fois mieux que toi !
Il voulut lui répondre, mais elle tourna la tête et fit demi-tour, avant de s'enfuir en courant, le bras sur les yeux pour cacher des larmes qu'il ne vit même pas. Mais il dû reporter son attention sur le combat.
Il considéra son bras gauche avec un soupir, il avait une grande entaille qui allait du haut de l'épaule jusqu'au coude. Il riposta à l'aide de l'alchimie. Quelques instants plus tard, son adversaire HS, il se retourna pour chercher Winry, mais elle avait disparue, à la place se trouvaient une foule inimaginable en train de l'acclamer, mêlant des hommes émerveillés et des femelles en chaleur qui lui bavaient presque dessus. Il remit son bras en état normal et voulut voir où était son adversaire, il s'était relevé, avec difficulté à cause des blessures qu'Edward lui avait infligé.
-Qui es-tu, maintenant ?
-J'ai été envoyé par des gens qui disaient s'appeler « Homoncules ».
-Q…quoi ?
-Je te jure que c'est vrai.
-Bien, merci, tu vois que c'est pas compliqué. Dit-il en faisant référence au nombre innombrable de fois où il lui avait demandé d'où il venait alors qu'ils combattaient.
Il s'enfuit tout à coup, sans raison apparente, laissant Edward interloqué. Ce dernier se reprit bien vite et monta sur un toit pour trouver Winry. Il ne mit pas longtemps à la trouver. Elle marchait tête baissée, sans même accorder un regard aux vitrines qui pourtant comportait des modèles inédits. Il hésita, si elle était partie, c'est qu'il l'énervait, de plus, il ne savait pas quoi lui dire. Devait-il s'excuser, où faire comme si de rien n'était ? Il se questionna longuement. Puis décida de foncer avant qu'elle ne disparaisse de son champ de vison.
-Winry !
Elle releva la tête et le regarda. Il arriva près d'elle et lui sourit maladroitement.
-Heu…qu'est-ce qui te prends de partir comme ça ? Tu pourrais te perdre !
-Excuse-moi, je me suis un peu emportée.
-Oh...!
Ce n'était pas la réponse a laquelle il s'attendait, mais il l'accepta.
-C'est rien.
Ils recommencèrent à faire les vitrines et Edward montra beaucoup d'intérêt aux modèles que lui montrait Winry.
Le soir tombait à présent. Edward prit la main de Winry et se mit à courir.
-Edward !
-Viens !
-Où ?
-Viens, c'est tout !
Il l'emmena jusque sur une colline, où ils s'arrêtèrent, à bout de souffle. Elle leva les yeux et comprit pourquoi il tenait tant à l'emmener ici. Un magnifique coucher de soleil se laissait admirer et cette vue l'enchanta.
-Edward…
-Je pensais que ça te plairait.
-Tu avais raison, merci !
Ils s'assirent et regardèrent le soleil se coucher, sans rien dire. Winry plongeait son regard dans le soleil, Edward lui, regardait Winry. Ses cheveux et ses yeux brillaient grâce à cette lumière orangée et la voir ainsi, les genoux ramenés sur la poitrine à contempler le soleil, la rendaient plus belle que jamais, il fallait bien l'avouer. Elle se retourna brusquement, sentant son regard.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien.
Il tourna vivement la tête, pour ne pas rougir devant elle, mais de toute façon, l'obscurité présente l'aurait empêché de voir, même si elle l'avait voulu. Il se releva, Winry fit de même. Sans mots, rien qu'un regard, ils s'étaient compris, ils repartirent. Les rues étaient éclairées. Ils virent une grande armure courir vers eux, surgie de nulle part.
-Onii-san ! Winry ! Onii-san !
-Oh, Al !
Il arriva à leur niveau. Une vieille femme et un jeune garçon le suivaient. Thomas fusilla Edward du regard et celui-ci ne put retenir un sourire triomphant.
-Alors votre séjour ?
Winry ne laissa pas le temps à Edward de placer un mot.
-C'était génial ! Tu verrais tout ce qu'il y a ici ! Des tournevis à manche renforcés, des…
Edward eut le bon sens de l'interrompre, ne tenant pas absolument à passer la nuit ici, à l'écouter débiter sa liste.
-Mais qu'est-ce que vous faites là ?
-C'est mon cadeau ! Répondit Alphonse. Je vous emmène tous en boîte !
-Quoi ?
-Oui !
-C'est trop géniaaaaaal !
Ils partirent en direction de leur boite, guidés par Alphonse. Edward eut le droit à de nombreuses questions concernant sa blessure sur le bras gauche. Il leur raconta. Occupé, il ne vit pas l'air que Winry affichait. Thomas seul s'en aperçu, mais s'abstint de faire une remarque, il tirait tout ça au clair plus tard. Cette soirée allait de toute façon être le chance de sa vie ! Il allait pouvoir inviter Winry à danser ! Il sourit à cette pensée et accepta de supporter Edward. Il avait perdu la bataille, mais pas la guerre !
(1) C'est un poète ou quoi ?
(2) Confirmation !
(3) Je sais, ça n'existe pas encore, mais là, j'en avais besoin, pourquoi ? Bah, pour le fun !
Et voilà, le chapitre cinq !
J'avais dit que je ne mettrai pas ce titre, mais en fait, j'ai fini par ajouter ce chapitre, le prochain sera la soirée ! Vous comprenez déjà ce qui va se passer… Je sens que je vais bien me marrer à l'écrire le6 ! Enfin, celui-là vous a plu ? Si vous voulez que je le sache, reviews !
Notes : Je remercie mes revieweurs réguliers et ceux qui suivent mon histoire ! Mille mercis et bonne lecture, j'espère que la fanfic vous plait toujours !
