Chapitre 7. Déclaration

Edward se réveilla, il faisait sombre. Il transpirait, on aurait dit que la chaleur de Rush Valley les avait suivi jusqu'ici pour s'installer à Rizembool. Il descendit boire un verre d'eau pour se rafraîchir un peu et en profita pour jeter un coup d'œil à la pendule, qui affichait d'ailleurs 21h30 tout pile. Ils avaient donc dormi si longtemps ? Il reposa le verre désormais vide dans l'évier et ouvrit la fenêtre, faisant entrer un peu d'air. En se retournant, il remarqua une lettre « à l'intention d'Edward Elric », il l'ouvrit et lut. Thomas lui lançait un défi : ils devaient se battre à 21h40, s'il n'était pas là, « était qu'il était « un minus lâche » comme il disait dans sa lettre. Il la déchira et la mit à la poubelle. Il monta s'habiller en vitesse et sortit. L'air frais lui fit le plus grand bien. Il fit le tour de la maison et trouva Thomas qui, comme lui, arrivait.

-Tu es venu ? Je pensais que tu n'aurais pas le courage.

-Ah, je crois que pour le manque de courage, tu t'es trompé de personne.

-Commençons.

Edward esquiva l'attaque de justesse. Un long combat s'engagea alors.

Edward réussi à mettre Thomas par terre et s'appuya sur le mur, une main sur sa côte droite qui semblait blessée, le souffle court. Il remit en place ses cheveux qui tombaient, indomptables, devant ses yeux. Il essuya le sang qui coulait sur sa tempe et se décolla du mur. Thomas se relevait avec d'énormes difficultés, à cause de toutes les blessures qu'Edward lui avait infligées. Ils se firent face quelques temps, le souffle coupé, puis reprirent l'assaut. Un peu de sang éclaboussa le mur. Ils s'écroulèrent sur le sol en même temps, trop épuisés pour continuer à se battre. Edward passa une main dans ses cheveux, les tâchant de liquide rouge. Il se releva, tâchant de reprendre son souffle, mais n'y parvient pas ; Thomas l'attaqua de nouveau, il ne put riposter, ne s'attendant pas à cette ouverture. Il se retrouva sur le dos, la main de Thomas sur sa gorge. Ils se regardèrent dans les yeux, une lueur de haine brillant au fond. Edward attrapa sa main et le fit basculer à son tour sur le sol. Ils se relevèrent et Edward envoya sa méka-greffe sur la tête de Thomas.

Winry se réveilla en sursaut, en sueur, ses draps dévastés. Elle tenta de se calmer, mais ne parvint pas à apaiser le mauvais pressentiment qu'elle avait. Elle posa une main sur son cœur, il battait la chamade. Elle s'assit sur son lit et décida de se lever. Elle regarda par la fenêtre, l'obscurité n'était pas très profonde, le soleil ne tarderait pas trop. Elle enfila ses chaussons et sortit de sa chambre sans bruit, elle descendit et remarqua un verre dans l'évier.

-Edward… ?

Pas de réponse. Il était sûrement déjà remonté et devait ronfler depuis longtemps. Elle se servit un verre d'eau glacée à son tour. Elle entendit un choc sur un mur. Elle se retourna en sursautant. Un cri de douleur étouffé lui parvint. Elle remonta et mit une robe de chambre par-dessus sa nuisette. Elle redescendit, sa clé anglaise à la main, prête à frapper, et sortit dans le jardin. Le vent frais fit jouer ses cheveux blonds. Elle resserra l'étoffe autour d'elle et avança, elle contourna la maison. Ce qu'elle vit la cloua net sur place.

Edward avait plaqué Thomas sur le mur et le maintenait par la gorge. Il le frappa au visage. Thomas étouffa un cri de douleur, mais réussi à frapper Edward. Ils tombèrent tous les deux, sans s'arrêter.

-Arrêtez !

Ils se relevèrent.

-W…Winry !

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle considéra leur état. Ils étaient blessés de partout.

-Pourquoi est-ce que vous vous battez tout le temps, dites-moi, je ne comprends…

-Ca ne te regarde pas. Trancha Edward d'un ton sec.

Elle le fusilla du regard, une lueur de tristesse mélangée à celle de la colère. Il s'en voulut un peu, mais on ne faisait jamais marche arrière. Thomas s'avança vers Winry.

-Et qu'est-ce que vous faites là en pleine nuit à vous battre ? J'aimerais que l'on m'explique !

-Winry…Commença prudemment Thomas. Je t'expliquerai un autre jour. Finit-il.

-Remonte Winry, on n'a pas terminé.

-Oh si ! Répondit-elle d'un ton ferme. Vous allez arrêter tout de suite.

-Très bien. Dit Thomas. En attendant, remets le en état pour la prochaine fois.

Il partit. Laissant Edward et Winry seuls.

-Pourquoi ? Pourquoi vous battez vous tout le temps, tu rentres toujours blessé de Central, mais évites de te blesser ici aussi, s'il te plait.

Sa voix s'éteignit.

-Winry, pleure pas, c'est complètement idiot.

-C'est vous qui êtes idiots !

Elle lui attrapa le bras et l'emmena dans la salle de séjour, elle sortit un attirail ; bandages, alcool, désinfectant… et le soigna. Il se laissa faire, la tête tournée, ne voulant pas lui montrer sa gêne. Quand elle eut fini, il la remercia. Ils restèrent debout, se tournant le dos, sans rien dire. Il serra les poings et se retourna.

-Winry.

Elle leva la tête vers lui et se leva.

-Oui ?

Il s'approcha doucement d'elle et la serra dans ses bras. Elle rougit, mais posa sa tête sur son épaule.

-Win…je…

Il hésita, puis prit son courage à deux mains.

-Je t'aime.

Un silence s'abattit sur la pièce, pesant comme du plomb. Elle leva les yeux vers lui, un sourire timide sur le visage.

-Vraiment… ? Murmura-t-elle.

-O…Oui.

Il rougit à son tour.

-Alors tant mieux, parce que moi aussi.

Il se pencha vers elle. (1) Il l'embrassa doucement, baiser auquel elle répondit. Aucun des deux ne vit que Thomas regardait par la fenêtre pâle de rage et de jalousie. Ils se séparèrent, rougissant.

-Bon, ben, moi je vais me coucher. A d'main Win.

-Ouais…

Elle soupira sur son comportement. Elle remonta aussi.

Le lendemain, quand Edward se leva, tout le monde était déjà réveillé. Il prit son petit déjeuner en vitesse et sortit rejoindre les autres.

-Bravo Ed, c'est pas trop tôt !

-Merci Onii-san !

-Pourquoi merci ?

Alphonse lui tendit de l'argent.

-J'ai gagné mon pari ! Vous vous êtes déclaré avant lundi !

La moitié du village était là, à s'échanger l'argent des paris, Edward s'énerva.

-Non, mais c'est quoi ces histoires de paris là ?

-Bah, petit Ed, voyons, on pariait pour savoir quand est-ce que vous sortirez ensemble depuis des années !

-Je ne suis pas petit, et comment ça depuis des années ?

Quelques heures plus tard après toutes les félicitations, et que tout le monde soit rentré chez soi, Edward put enfin respirer tranquillement

-J'en connais un qui doit pas être content !

-Tu vas rire, mais les travaux se sont finis pendant que tu dormais, ils sont partis ainsi que Thomas. Dit Winry.

Edward sourit et prit Winry par la main.

-Finalement, si il n'était pas venu, je ne te l'aurais jamais dit.

-Alors c'est grâce à lui…

-Ne te méprends pas, je n'accepterai jamais d'avoir une dette envers lui.

-Tu es incorrigible et insupportable.

Un coup retentit dans l'appartement. Alphonse et Pinako se précipitèrent pour voir ce qui se passait, et découvrirent Edward par terre, une bosse de la taille d'un œuf de poule sur le front.

-Winry…

Winry poussa un soupir, râlant contre la chaleur. Elle réajusta le tissu qui recouvrait comme toujours sa chevelure blonde.

-Ils arrivent. Dit une vieille femme fumant la pipe répondant au prénom de Pinako.

-Quoi ? Les nuages ou les clients qui restent un mois chez nous ?

« Personnellement, je préfère la première option ! » pensa-t-elle.

-Les clients.

Elle recommença à soupirer. Il n'y avait pas un nuage à l'horizon et le vent d'habitude si pénible semblait aux abonnés absents. De plus, elle n'avait aucune nouvelle des deux frères Elric. « Quand ils reviendront je les étriperai ! »

Elle se souvint de la même situation, quelques mois plus tôt, où elle avait fait connaissance de Thomas Torian. Edward et Alphonse étaient arrivés et Edward se battait tout le temps avec Thomas.

« Pourtant, cette fois, il n'y aura aucun problème » se dit-elle en décrochant le téléphone qui sonnait.

-Allô ? Oh Edward, tu arrives avec Alphonse demain ? Cool !

Le lendemain, quand ils arrivèrent, Edward embrassa Winry. Elle sourit malicieusement et lui dit :

-Je ne t'avais pas dit que de clients restaient un mois chez nous ?

-Ne me dit pas que…

-Il y a un garçon charmant de 19 ans …

-Il s'approche d'un pas trop près de toi, je te le jure, je l'étripe !

Alphonse et Winry éclatèrent de rire. Non, la situation ne serait pas la même, Edward sortait maintenant avec Winry et ce n'était pas ce Tannaka Orouh qui allait changer ça !

Fin

(1) Ouais, je sais elle est aussi grande que lui, mais bon…

Et voilà, la fic est finie ! C'était cool, même si le dernier chapitre était à l'eau de rose ! Enfin, j'en commence une autre, j'espère que vous aimerez ! A bientôt et n'oubliez pas les comms !