Note : Enfin ! Si vous saviez combien de temps j'ai passé sur ce chapitre ! Mais il est enfin fini ! Mais j'en ai encore un… Celui là, c'est pas sûr qu'il soit prêt pour le week-end prochain ! (Je mets des « ! » partout, mais c'est parce que ma bêta me frustre et me les enlève tous ! Soit disant que j'en mets trop… sans raison valable !)

Donc, comme je le disais à la fin de mon précédent chapitre, si vous pouvez lire ce POV Roro, c'est grâce à Rieval ! Allez, tous en cœur : « Merci Rieval ! » Et si vous voulez le chapitre 5 pour le week-end prochain… C'est ma bêta qu'il faut harceler, pas moi… Non, non, je plaisante, embêtez pas ma bêta, elle a assez de moi pour la harceler!

Brrref, je voulais décrire la déconfiture de John… Et ça m'a menée à… ça :

Chapitre Quatre (POV Rodney McKay)

Ah, son visage se décompose, il pâlit et me regarde ébahi, comme perdu… Perdu, le héros d'Atlantis, plutôt ironique non ? Le grand Major John Sheppard, le leader militaire de la Cité des anciens, le leader de notre équipe… mon leader… juste devant moi, les yeux écarquillés, la bouche ouverte comme un poisson maintenu hors de l'eau trop longtemps.

Bien. Très bien.

Et à quoi s'attendait-il ? A être reçu en héros ? En sauveur peut-être ? Il n'y a vraiment pas de quoi ! Si je suis encore en vie aujourd'hui, ce n'est sûrement pas grâce à lui… bien au contraire !

C'est Carson que je dois remercier pour ce cœur qui bat, pour ces poumons qui se remplissent d'air… Carson, l'ami de toujours… le médecin vaudou, mon médecin vaudou…

Et comment a-t-il réussi ce miracle, hein, comment ? En se conduisant en héros… oh, bien sûr, il n'y a pas eu d'explosion, de rafales de P-90 et des cascades à faire pâlir les studios d'Hollywood. Non, juste de l'héroïsme ordinaire : un homme qui a fait ce pour quoi il est là. Sauver des gens… pas comme d'autre…

Il ne me répond pas. Où est donc passée sa répartie ? J'ai encore plein de choses sur le cœur, moi ! Je voudrais qu'il les entende ! S'il ne dit rien, je ne vais pas pouvoir ! Mais il est si… si… vide, si mou… son regard comme absent…Quelle frustration !

Arghhhh, et qu'est-ce qu'elles ont encore ces fichues machines ? Ouais ! Les battements du cœur s'accélèrent… de mon cœur… Il ne manquerait plus que je fasse un infarctus par sa faute, parce que je ne peux pas lui dire ce que je pense de lui.

Carson le guide fermement vers le couloir… Sheppard se laisse faire… pour un peu, et si je ne le connaissais pas aussi bien, je dirais qu'il est à deux doigts de pleurer. Je ne supporte pas de voir ses yeux égarés, implorants !

C'est comme si c'était lui qui avait failli mourir, lui qui souffrait le martyr. Il n'a pas le droit de… de jouer à ça, de faire semblant d'être faible face à moi, moi qui revient de la mort, moi qui sait qui il est en vérité, pas le droit de jouer la pauvre victime !

Bon, il est parti… Enfin… Mais, le moniteur cardiaque est toujours en roue libre réveillant la douleur lancinante qui parcourt mon corps. Je transpire à grosse gouttes… Carson essaye de m'aider à me calmer, il me donne des directives « inspirez, expirez, c'est ça, encore, vous pouvez y arriver Rodney, inspirez… » Alors j'inspire (aie !), j'expire (encore aie !)…Chaque mouvement est une torture, le tisonnier qui m'a pris pour cible se déchaîne. Je ferme les yeux, des larmes coulent le long de mes joues… mais je sens que ça marche, je me calme, le bipbip du moniteur aussi d'ailleurs.

Après un instant, je rouvre les yeux. Carson est toujours là, son sourire confiant aux lèvres… je tente moi aussi un sourire, qui se transforme immédiatement en grimace… la douleur est partout. Et j'ai des envies de meurtre… Pourquoi est-il venu ? Pourquoi est-il venu jusque dans mon… sanctuaire, voilà, c'est ça, l'infirmerie, la douceur de Carson, mon sanctuaire après toute cette souffrance… et il a fallu qu'il vienne en déranger la paix.

Carson passe un linge sur mon visage. La sueur, les larmes… je ne dois pas être beau à voir… Il me dit de me reposer, qu'il va revenir un peu plus tard, qu'il fera en sorte que je ne sois plus dérangé…

Oui, je ne veux pas qu'il revienne me voir… ni demain, ni jamais… je sais que ce que je ressens peut paraître un peu gamin, ridicule, mais c'est de ma vie que l'on parle, de mes sentiments et s'il le faut, je pourrais vivredans cette Cité en ne revoyant jamais le Major John Sheppard… cet homme qui s'est un jour dit mon ami.

Je me sens si fatigué brutalement… avant qu'il arrive, je riais, je me souviens de mon rire… du son de mon rire… Je préfèrerai retomber dans le coma, cette douleur est une torture. Je n'ai pas été formé pour résister à ça, je suis un scientifique, pas un mili-… non, c'est faux, c'était avant, avant d'entrer dans l'équipe de Sheppard. C'est de sa faute ça aussi ! C'est à cause de lui si je suis devenu, quoi d'ailleurs ? Un militaire ? Non, ça j'en doute… mais je ne suis plus non plus le gentil petit docteur McKay, rat de laboratoire… je ne sais plus qui je suis. Et tout est de sa faute… tout !

Ce qui m'est arrivé, ce qui nous est arrivé sur cette fichue planète est entièrement de sa faute…

Cette mission avait bien commencé pourtant. Nous avons été accueillis comme des invités de marque. Les négociations commerciales semblaient bien avancées, tout le monde était content, personnellement, je ne trouvais pas grand-chose d'intéressant à cette planète sur laquelle visiblement, les Anciens n'avaient jamais mis les pieds. Mais quand leur équipe scientifique nous a montrés ce sur quoi ils travaillaient, j'ai été surpris… encore que, non pas tant que ça en fait. En réalité, leurs recherches étaient très complémentaires aux nôtres et ils ont dû penser la même chose : c'est quand je leur ai dit que nous cherchions un moyen de défense en décryptant les technologies anciennes que les langues ont commencé à se délier… Pour lutter contre un ennemi, il faut chercher une faille chez celui-ci, ce n'était donc pas la technologie des Anciens qui les intéressaient, mais celle des Wraiths ! Leur argumentation était implacable : les Anciens avaient échoué, n'avaient ils pas fui la Galaxie Pégase ? Oui, vraiment, imparable, difficile d'objecter.

J'ai jeté un coup d'œil à leurs travaux ... c'était vraiment intéressant. Quand j'en ai fait part au Major, il ne m'a pas vraiment écouté, comme d'habitude en fait… Je ne supporte pas quand il fait ça, c'est tellement immature !

Parmi leurs projets en cours, il y en avait un qui attira mon attention : un sérum anti-Wraiths… Ca ressemblait un peu trop au projet des Hoffans pour être une coïncidence… Ils ont été surpris que nous soyons au courrant du secret de leurs voisins… Hoff était une planète ami, leurs alliés depuis des décennies, même s'ils ne se rencontraient que rarement, pour éviter d'attirer l'attention des Wraiths sur eux. C'est ça, le problème avec la porte des étoiles, on ne se rend pas vraiment compte à quelle distance on est des autres peuples !

Je leur ai expliqué que nous avions participé à la mise au point du sérum des Hoffans. Ils ont eu l'air intéressés, très intéressés, un peu trop et je me suis un moment demandé si je n'aurais pas du me taire… voilà qui allait encore donner des munitions à Sheppard qui trouvait déjà que je ne savais pas garder ma langue dans ma poche. Seulement, cette pensée fut fugitive… leurs résultats étaient étonnants et je voulais que Carson voit ça. L'idée était un peu différente du sérum développé par les Hoffans, leur produit n'avait pas non plus pour but de tuer les Wraiths, juste de pouvoir les… fuir plus facilement ! Oui, juste ça. Inventer un moyen de rendre les humains insensible aux stunner paralysant, au rayons tracteur, bref, à la technologie Wraith… et je me suis pris à rêver avec eux que ce soit possible… bien sûr, ce n'était pas le cas, mais il y avait néanmoins quelques éléments par ci par là, qui pourraient nous être utile, faire avancer Carson dans ses propres recherches. Voir, les miennes…

Les armes Wraiths peuvent être retournées contre eux, si le rayon paralysant est plus efficace sur des humains, plusieurs décharges mettent KO un Wraith. Ils en avaient déduit que bien que la différence entre nos deux organismes est importante, certains assemblements de molécules sont identiques et ils voulaient mettre le doigt sur ces similitudes pour tous simplement les supprimer chez eux. Ils pensaient avoir trouvé quelque chose : l'écho moléculaire des Wraiths montrait des vibrations d'électrons beaucoup plus rapides que la « normale ». J'ignore comment ils s'étaient procurés les échantillons nécessaires pour obtenir ces résultats qui étaient largement au-delà de leur capacité technologique.

Ces gens avaient testé, générations après générations, un processus de vieillissement des cellules, sûr de tenir là, ce qui différenciait le plus la race humaine de la race Wraith, à savoir son âge. Bon, rien n'était moins sûr … l'iratus bug dont les Wraiths sont issus est en effet vraisemblablement plus vieux que les humains et sans doute aussi que les Anciens, mais de là à extrapoler cette théorie sur les Wraiths … d'après moi, il manquait un chaînon entre ces deux idées, un chaînon disons de la taille de la fosse des Mariannes, bref, je doutais… et ça, généralement, ça veut dire qu'il y a une erreur quelque part… Mais Smoth était vraiment enthousiaste : c'était sa première mission en dehors d'Atlantis, il s'est laisser tourner la tête ! Et j'ai été pris de court, quand j'ai appelé le Major, mon collègue avait déjà fait son rapport…

Brrref, j'étais loin d'être convaincu et, à ce point là de mes discussions avec les scientifiques du crû, je voulais absolument l'avis d'une personne de confiance… Je veux dire Carson. Parce que, si leur théorie était fumeuse, leur idée de sa mise en œuvre l'était davantage : modifier la race humaine ?… Que voulaient-ils modifier ? Et comment ? Je n'ai pas eu le temps de répondre à ces questions… Je ne pourrais plus jamais y répondre, maintenant… à cause… à cause de lui. De lui et de son petit cerveau de militaire bourrin à l'esprit étriqué !Par contre les effets sur le corps humain, ça oui, j'en ai une petite idée, maintenant… puisque j'ai la chance de les expérimenter…

Pour en revenir à nos apprentis sorciers, ce qui m'inquiétait le plus, c'est qu'ils disaient vouloir tester leur produit sur des humains… Après avoir vu la population d'Hoff décimée par la bêtise de leur dirigeant, ou par un espoir trompé, je n'avais vraiment pas envie de les laisser faire ça. Ils disaient avoir des volontaires, comme sur Hoff, mais en fait, eux parlaient de cobayes, et cette fonction ne reposait en rien sur la base du volontariat… bien au contraire…

Puis j'ai appris que Sheppard… le Major Sheppard… mon leader, mon chef, celui de notre équipe, celui qui, ici, parlait au nom d'Atlantis, au nom du peuple de la Terre… Sheppard, donc, leur avait donné son feu vert ! Pire, il les avait encouragé avec un sourire. Je peux facilement imaginer ce sourire, je le connais si bien, c'est celui qu'il prend lorsque la question le fait royalement suer, ou que, tout simplement, il ne l'a pas écoutée et se demande juste comment il pourra gentiment terminer sa mission. Le sourire d'un inconscient et d'un irresponsable.

Je me rappelle lui avoir dit par radio ce que je pensais de sa décision, nous nous sommes emportés, il m'a insulté, ou bien c'est moi qui l'ai injurié… de toute manière cela n'a plus une très grande importance… Parce que, pendant que nous devisions si gentiment, les autres agissaient. Trop occupé à lui dire ce que je pensais de lui, je ne les ai pas vu revenir dans le labo, je n'ai pas entendu la porte se refermer derrière moi, je n'ai remarqué que quelque chose était bizarre que lorsque j'ai croisé le regard affolé de Smoth et senti la piqûre de l'aiguille dans mon bras... Je crois avoir crié une dernière fois le nom de Sheppard, mais c'était déjà trop tard.

Le reste est un peu flou, sauf les cris… et la douleur…

Je me rappelle avoir été allongé sur quelque chose de froid et dur, je ne pouvais pas bouger… Smoth a commencé à avoir de terribles convulsions … Je le regardais en sachant que ça allait bientôt être mon tour… Ses cris étaient perçants, emplissant tous l'espace… mais nos tortionnaires n'ont rien fait pour lui, ils regardaient son supplice en prenant des notes. Et puis… j'ai paniqué. Je commençais à ressentir les effets de leur drogue.

Ce ne fut d'abord qu'une impression de fourmillement au creux de l'estomac, puis de brûlure, de plus en plus intense… J'ai essayé de me replier sur moi-même, mais mes poignets et mes chevilles étaient attachés. Puis ça a commencé à irradier. Je sentais comme des lacérations sur mes bras et mes jambes… Pourtant, il n'y avait rien… Je ne rêvais pas, j'aurais juré que ma peau se déchirait… Mais mes yeux me donnaient une information contraire…

Je ne pouvais plus respirer… Sans m'en rendre compte, je m'étais mis à hurler, à hurler comme pour chasser cette horreur qui déferlait sur moi…en moi.

Mais, j'étais encore conscient, encore capable de réfléchir… Et j'ai remarqué quelque chose de bizarre : bien que la souffrance soit intolérable, elle ne me provoquait pas de convulsions… Pas encore sans doute… Pourquoi nos réactions étaient-elles si différentes ? La chose parue vivement intéresser les scientifiques qui quittèrent leur poste d'observation pour se rapprocher de moi, se désintéressant de Smoth. C'est à ce moment que j'ai remarqué qu'il ne criait plus, sa voix s'était éteinte. Il était évanouit… ou mort ? En réalisant cela mon cœur à manqué un battement : cette chose était peut être mortelle ! La révélation du sort qui m'attendait provoqua une réaction d'angoisse tellement exacerbée que la torture en fut amplifiée. Cela dura une éternité. Une éternité… mais je n'ai pas perdu connaissance. Je me souviens de leur silhouette noire, de leur voix étonnée, enthousiaste…

J'ai commencé à trembler… Des tremblements incontrôlés… Oh non ! paslesconvulsionspaslesconvulsions… Curieusement, ça a marché … je me suis concentré sur ça, juste ça et lentement, les tremblements ont diminué… très lentement, trop lentement, mais ça diminuait, j'en étais sûr ! Les spasmes avaient disparu… Je me rappelle avoir demandé pitié, avoir pleuré pour qu'ils me laissent, qu'ils me détachent, pour rentrer chez moi… ils ont ignoré mes plaintes et mes larmes…

Un cobaye est-il seulement un être humain ?

Et il y eu quelque chose… le bruit était étouffé, mais j'ai vu l'un des scientifiques s'écrouler, le visage en sang, les autres hurler… une explosion ? Des secours…

Je revois le visage de Teyla penchée sur moi, sa bouche s'ouvre et se ferme mais je n'entends rien… Juste un écho, comme des rafales de… oui, de P-90… Rambo à la rescousse, made in John Sheppard : tirez dans le tas d'abord, poser des questions après…un autre visage a remplacé celui de Teyla : celui du Major, plein de rage et de colère… Ford a attrapé Smoth et Sheppard m'a pris par le bras pour me mener vers la porte des étoiles. J'ai entendu une dernière explosion… Oh, non. Nonnonnonnonnonnonnon… il l'a fait, cet idiot a fait sauter le complexe ! Comment Carson va-t-il faire pour me sauver maintenant, pour savoir ce qu'ils m'ont fait…

Au moment où il m'a poussé dans le vortex, je me suis souvenu que c'était lui qui avait soutenu cette expérience dont j'étais le cobaye…

Puis ce fut le noir total.

TBC

Note: Suite à venir... peut être avec un peu plus d'attente, mais je posterai d'autres fics pour vous permettre de patienter... Pour info, mes partiels ne ce sont pas trop mal passé et me voici en stage jusqu'à fin aout pres de Paris... là où jai internet en illimité! (j'ai pas de vacances, mais j'essaie de voir le bon coté des choses...)