Bon, je n'ai toujours pas touché aux reviews…(voui, pas bien Iva)
Pourtant je suis motivée là…je crois….me semble
Allez, la prochaine (ou le prochaine, je suis pas sexiste) lectrice courageuse (lecteur courageux) qui répond, il aura le droit à une réponse géante. ' (ça m'obligera un peu à me lancer).
Sur ce Bonne lecture, et gros bizous !
Iva
Chapitre 4 : Légers bobos et infirmerie du gryffon.
« Tu crois que Harry va bien ? demanda Hermione à son coéquipier, tout en touillant la potion 24 fois dans le sens des aiguilles d'une montre à trotteuse qui trotte à l'envers.
-Avec Malfoy pour l'accompagner je pense pas non, maugréa Ron en faisant semblant de vérifier le sens de rotation de sa montre à quartz pendant que Rogue passait derrière eux.
(excusez moi là c'est un délire avec les aiguilles de montre…toute seule…)
-Ron je te parle sérieusement ! Je trouve que Harry est redevenu distant avec nous depuis qu'il est de retour à Poudlard.
-Tu sais Hermione ça doit lui rappeler pas mal de souvenirs de l'année dernière d'être ici.
Ron avait parlé très sérieusement d'un seul coup. Lui aussi avait remarqué que son ami ne participait pas vraiment à ses passionnantes discussions sur le quidditch (peut-être ne lui laisse-t-il pas le temps de parler…) ou n'importe quel autre sujet à vrai dire.
- Imagine qu'il retombe dans le même état que…(légère hésitation de Hermione)…cet été, souffla finalement la préfète.
-Nan, voyons nous sommes ses amis ! On s'en rendrait forcément compte si il allait aussi mal !
-Monsieur Weasley ! tonna la voix (rendue furieuse par le fait qu'il ne s'était pas rendu compte plus tôt qu'il parlait) de Séverus Rogue, professeur de potion de son état et tyran sadique, pire cauchemar de la majorité des élèves (de son état toujours). Pouvez-vous me dire pourquoi depuis plus de 5 minutes je vous vois ne rien faire, pendant que Miss Granger se dévoue ? Fainéantise incurable de votre part, cela vaudra 20 points en moins à Gryffondor et dévouement imbécile de la part de Miss Granger cela en fera encore 10 de moins.
Puis le « charmant » professeur repartit vers son bureau, fière de la nouvelle tripoté de points qu'il venait de retirer au gryffondors. Une journée pas totalement perdue en somme, même si Potter n'avait pas été là pour la rendre encore plus fructueuse. Mais son absence allait bien valoir 30 points à Gryffondor. Oui ça compenserait fort bien la petite déception d'avoir vu… Potter dans les bras de Malfoy. Au mon Dieu, ça y est il les revoyait là devant lui, son filleul serrant étroitement le fils unique, fort heureusement, de James Potter. James lui avait rendu la vie infernale à Poudlard et bien il s'appliquerait à faire de même pour celle de son fils ! Juste vengeance en vérité, rendre au fils ce que le père avait donné. Et Harry n'y échapperait pas, même en allant se terrer à l'infirmerie à chaque cours de potion !
De leur côté, Draco et Harry venaient d'arriver devant le portrait de la grosse dame, qui bien surprise de les voir ainsi (Draco veut pas lâcher Harry, ah nan, nan, nan !) ne réagit pas tout de suite lorsque Harry lui murmura le mot de passe. Pas trop fort parce qu'il ne serait pas prudent qu'un serpentard connaisse le mot de passe menant à la salle principale des gryffondors (imaginez qu'il vienne la nuit...ça pourrait être dangereux !).
- Oh mais oui allez-y entrez ! finit par réagir le portrait après que Harry lui ait crier à l'oreille « Desdémonia ».
Draco reprit donc la taille de Harry, qu'il avait lâché pour lui permettre de parler en toute tranquillité avec ce stupide portrait, et s'engagea dans le passage. Une fois arrivé dans la salle commune, il prit le temps de regarder la cheminée, où un bon feu brûlait, les fauteuils aux couleurs chaudes, les tapis qui semblaient éliminés par les nombreuses cavalcades, rires, cris de joie auxquels ils avaient assisté et puis les deux grands escaliers, l'un menant sûrement aux dortoirs des filles et l'autre…au dortoir d'Harry. Les murs, l'aspect de cette grande pièce chaleureuse apparaissaient à Draco comme un tout autre univers. A Serpentard, les couleurs étaient froides, la décoration faisant plus dans les matières brillantes, polies, luxueuses que dans la recherche d'une atmosphère joyeuse, accueillante, apaisante.
«Malfoy je pense que je vais pouvoir aller me coucher tout seul maintenant. C'est déjà très…gentil (je crois qu'il ne s'attendait pas à devoir dire ça de Draco !) de ta part de m'avoir conduit jusqu'ici.
-Et tu comptes grimpé toutes ces marches sur les genoux peut-être ? Puisque je suis ici, autant t'emmener jusqu'au bout. Et puis j'aimerais beaucoup voir l'aspect de la chambre du survivant, répondit Draco avec une nuance de raillerie dans la voix.
Harry avait trouvé étrange cette proximité avec Draco. Celui-ci n'avait pas eu une seule phrase méchante, une seule insulte à son égard depuis leur départ de la salle de Rogue. Et le serpentard pouvait se montrer tout à fait sympathique quand il le voulait. La preuve, il venait d'emmener Harry de son plein gré jusqu'au dortoir de ses pires ennemis ; mais peut-être était-ce encore un plan machiavélique de la part du blond pour leur faire une mauvaise blague.
« Potter, tu te fais de plus en plus lourd là ! Tu es en train de me défoncer l'épaule !
-Excuse-moi.
C'était la première fois qu'une excuse était échangée entre les deux adolescents. Même lorsque les insultes fusaient, les coups pleuvaient, il n'y avait jamais eu une seule demande de pardon, de rédemption, d'excuse. Et là, pour une simple épaule endolorie, Harry s'excusait. Voilà qui était bien étrange de sa part…
« Attention Potter !
Harry, plongé dans ses pensée, venait malencontreusement de marcher sur le bas de la robe de Draco , qui déstabilisé par le poids de Harry s'appuyant sur lui, bascula en avant. Et n'eut même pas le réflexe d'amortir la chute en se retenant avec les mains, l'une d'elle toujours passée autour de la taille de Harry et l'autre lui tenant fermement le bras qui lui aggripait le cou (lâcher Harry ! jamais !). Donc Draco s'aperçut, avec une certaine douleur, que les marches de bois bien cirées de l'escalier étaient aussi dures que celles en pierre des cachots de Serpentard. C'est donc un Harry éberlué qui se retrouva allongé à plat ventre sur un Draco fulminant de la maladresse du Gryffondor.
« Mais tu peux pas faire attention ! Regarde un peu ce que tu fais ! Tu t'es pas fait mal au moins ? se hâta de rajouter Malfoy devant le visage horrifié du Survivant.
Il y eut un léger moment de silence, de trouble aussi, car Draco, au départ couché face contre terre sur les marches, s'était retourné pour pouvoir engueuler tout son aise Harry. Et tout deux se retrouvaient face à face, Malfoy ayant le Survivant couché sur son ventre (et tout ça dans les marches…ce qui ne doit pas être très confortable !).
« Malfoy…tu saignes.
Draco avait sursauté en entendant son nom, puis il fronça les sourcils. Il n'avait pas vraiment mal, même si tomber ainsi n'était pas tout à fait agréable.
- Je saigne ? Potter tu es sûr que tu ne t'es pas recogné la tête ?
Draco semblait vraiment inquiet, si Harry se voyait à tout voir en rouge, alors il s'était peut-être vraiment fait mal.
« Tu saignes…là.
Harry posa doucement son index sur la lèvre inférieure du serpentard.
Et à ce moment là, Draco sentit le goût du sang dans sa bouche. Ainsi que la délicate et chaude caresse du doigt de Harry sur sa lèvre fendue. Celui-ci n'osait pas appuyé trop fort de peur de faire mal au blond, mais son index trouvait la lèvre de Draco si fine, si douce.
« J'espère qu'il y a un lavabo et un miroir dans votre dortoir Potter. Vous devez bien avoir ça je pense ?
Draco venait volontairement de rompre la situation, qu'il trouvait plus qu'embarrassante.
Et Harry s'étant redressé, Draco put se remettre debout et reprendre le gryffondor par la taille (veux plus le lâcher je vous dis !)
« Tu sais Malfoy, je ne vais ni m'envoler, ni partir en courant. Et je pense que je vais pouvoir marcher tout seul.
-Tu tiens debout au point de réussir à me faire tomber ! Alors épargne moi la réplique du grand garçon outré. Tu as le droit d'aller mal et je le comprend parfaitement, donc on va signer une trêve d'accord ? Plus de coups bas tant que je ne verrais pas que tu es redevenu comme avant. Parce que vraiment Potter, tu es pitoyable dans cet état, j'ai même pu envie de te vanner un petit peu. Et même si j'aime gagné, dans ce cas là ma victoire aurait une bien piètre valeur.
Draco venait de laisser sortir ce qui le turlupinait depuis le matin. Les attitudes de Potter, ses yeux, sa voix suintait d'une tristesse enfermée au plus profond du Survivant, et Draco ne voyait pas comment Granger et Weasley avaient fait pour passer à côté de ça. Si c'était ça des amis alors autant resté seul !
« Mon dortoir c'est cette porte-là.
Harry venait de montrer du doigt une épaisse porte en bois sombre. Déchargeant son épaule gauche du poids de Harry, Draco actionna la poignée. Et ils entrèrent tout les deux dans le dortoir du gryffondor. Une grande pièce, claire et chaude grâce aux immenses fenêtres entre les lits et aux tentures des murs. Vivante aussi car il ne faisait aucun doute que les garçons qui vivaient ici faisaient peu de cas de leurs affaires, celles-ci se retrouvant éparpillées suivant l'humeur de leur propriétaire (ma chambre est rangée comme ça aussi…). Harry venait de se dégager lentement des bras de Draco et, en s'appuyant sur les malles, les montants de lit, se dirigeait vers une porte au fond de la pièce.
« Potter, tu m'inquiètes vraiment. J'ai cru au départ que ton malaise c'était juste pour te débarrasser de Rogue. Apparemment ce n'est pas le cas. Allez, où est-ce que tu veux encore aller ?
Tout en parlant, Draco s'était approché de Harry et avait repris son bras sur ses épaules.
« Je voulais aller te chercher du désinfectant dans la salle de bain, répondit Harry en rougissant légèrement une fois réinstallé auprès du blond serpentard.
-Donc autant que j'y aille directement. Tu ne crois pas ?
Donc , après être entré dans la salle de bain, et avoir déposé son « fardeau » sur le bord de la baignoire, Draco chercha un placard quelconque où pouvait se cacher le fameux désinfectant.
Mais la pièce, toute carrelée de blanc et jaune clair, ne comportait que 2 cabines de douche, la baignoire (où Ryry est assis !) et une rangée de 3 lavabo en émail blanc avec robinet doré.
« Votre salle de bain doit faire la même taille que mon dressing, commenta avec Malfoy avec un sourire ironique.
- Tu sais, Malfoy, depuis quand la taille influe-t-elle sur la valeur ?
- Dans le fait que vous n'avez pas même la place de caser un placard dans votre salle de bain ! Et je vois mal où tu comptais trouver une bouteille de désinfectant tout à l'heure.
-Regarde sous le lavabo du milieu. C'est un placard en réalité, et normalement il devrait y avoir une petite bouteille de Quipikpa.
Les lavabos étant assez bas, Malfoy dut se mettre à quatre pattes pour ouvrir ledit placard et fouiller à son aise, à la recherche de La bouteille (ça fait un moment quand même que j'en parle !).
Pour Harry, qui venait de s'arrêter brusquement de respirer, la situation était devenue euh… intéressante ? Nan ! Car Draco, la tête plongé sous dans le placard, présentait son joli postérieur (même si y'a la robe, Harry a une très belle vue !) aux yeux exorbités de Harry. Qui n'imaginait pas qu'un jour il puisse avoir un gros plan des fesses de Malfoy devant lui (comme la salle de bain est assez étroite, Harry et Draco sont forcément proches !). Donc le pauvre et malheureux gryffondor ne se serait jamais cru capable un jour d'apprécier cette situation et pourtant, à son corps défendant (ce n'est qu'une expression ! il ne défend rien du tout à son corps !), il devait avouer qu'il admirait ce qu'il voyait et que ça lui plaisait. NAN ! mais qu'est-ce qu'il racontait ! Il s'était peut-être finalement vraiment abîmer le crâne en tombant. Ce qui expliquait ses pensées dérangeantes pour son ennemi. Voilà c'était forcément ça.
« J'ai trouvé ! Et vous avez même du coton ! Bravo, vraiment, termina Draco en ressortant de sous le lavabo.
Après avoir ouvert la bouteille, préparé son petit morceau de coton, Draco se retourna et…
« Potter, c'est moi ou vous n'avez pas de miroir ?
- Eh bah…on en a eu un mais après que Neville l'eut cassé pour l2ème fois, on a préféré ne pas en réinstaller. Tu comprends, 13 ça aurait fait un peu trop mystique pour lui. Il n'a déjà pas beaucoup de chance au naturel…
- Et comment je vais faire moi, si je vois pas ce que je fais ?
- Laisse moi faire, proposa Harry.
Ce fut donc à Harry que Draco passa le petit coton imprégné de désinfectant. Et toujours devant Harry que Draco s'agenouilla sur le carrelage blanc et froid.
« Euh… tu me dis si jamais ça te fait mal.
La lèvre de Draco n'était pas vraiment belle à voir. Après s'être fendue lors du choc, elle avait gonflée et prenait maintenant une jolie couleur prune. On aurait dit que Draco sortait d'un violent affrontement ou qu'on venait de lui claquer violemment une porte dans la tête.
C'est donc avec une douceur nouvelle pour lui que Harry passa le coton de désinfectant sur la lèvre bleuie de son « ennemi » (je savais pas exactement comment l'appeler maintenant …). Qui levait vers lui ses grands yeux bleus. Et essayait de sentir plus intensément encore l'odeur du gryffondor, la chaleur de sa main. Il n'avait pas l'habitude qu'on prenne soin de lui de cette manière. Avec un tel intérêt, pas parce qu'on y était forcé ou parce qu'on espérait en tirer quelque chose, mais simplement parce que… quoi au fait ? Harry était totalement concentré sur ce qu'il faisait, alors c'est que ça ne devait pas être très beau à voir. Pansy allait être horrifiée que quelqu'un ait pu s'en prendre à son prince, elle préviendrait sans doutes son père, qui à son tour enverrait un hibou à Malfoy senior. Qui viendrait alors réclamer des explications à son fils. Qui osait maltraité un Malfoy ? Draco avait-il au moins réglé le sort de cet impudent ? Tout un tas de questions hors propos à venir en somme. Vraiment Potter ne savait lui attirer que des ennuis !
