Encore une fois, rien de ceci (personages, lieux etc) n'est à moi.

Sinon merci à tous ceux qui ont laissés des commentaires, j'espère en avoir d'autres !

Enfin, sachez que cette histoire est plus basée sur le fait qu'une histoire d'amour Hermione/Remus rentre plutôt dans la catégorie 'impossible'. Non pas qu'il ne se passera rien (clin d'œil) mais les choses iront lentement.

Bon maintenant je vous laisse lire !

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CHAPITRE 3

Le cœur de St Mangouste

Il haïssait les hôpitaux. Il haïssait tout d'eux ; leurs murs immaculés qui étaient trop blancs, leur odeur de maladie et de mort, leurs Médecins qui ne cessaient de courir le long de ces couloirs qui ne finissaient jamais, et à l'intérieur desquels les portes étaient toujours fermées comme pour laisser dans l'ombre ce que personne n'aurait supporté de voir. Même les fleurs qu'il distinguaient de part et d'autre parmi les visiteurs dans la salle d'attente semblaient illusoires.

« Puis-je vous aider ? » Une grande sorcière dans le hall d'entrée s'avança. Elle portait une cape blanche avec le badge de St Mangouste et avait le visage pale et lisse de quelqu'un qui ne passe pas beaucoup de temps dehors. Elle aussi avait l'air faussement joyeuse.

« Euh… » hésita Remus en réalisant qu'il n'avait pas la moindre idée de la direction qu'il devait prendre. Il avait prit la poudre d'escampette jusqu'à l'hôpital, mais maintenant, dans ce labyrinthe de chambres, salle de soins, salles d'attente, salles de cours, etc, il était perdu. Bien sûr, il pouvait toujours essayer tous les étages et tous les couloirs en espérant tomber sur Rogue sans avoir à parler à personne, mais il semblait improbable qu'il le trouve. En tant que membre de l'Ordre il ne partagerait sûrement pas une chambre avec un autre sorcier qui aurait trop bu.

Par conséquent si il voulait arriver à destination avant que la nuit ne soit tombée il avait plutôt intérêt à répondre à la sorcière qui s'appelait Corzélia, comme l'était indiqué sur son insigne. « Je pense que quelqu'un à laissé un message pour moi, » supposa Remus.

La sorcière leva un sourcil, ses yeux d'un bleu intense s'élargissant légèrement. « A qui est destiné ce message ? »

Remus ne répondit pas tout de suite. En tant que membre de l'Ordre en mission il ne pouvait pas divulguer sa véritable identité, et même si il l'avait pu il ne l'aurait sûrement pas fait : il préférait ne pas se faire connaître de trop de monde. « Il doit provenir d'Albus Dumbledore, » il évita une réponse directe en espérant avoir raison. Il faisait l'hypothèse que si Dumbledore avait envoyé un message à Grimmauld Square il s'était déjà occupé d'un certain nombre d'autres choses.

En d'autres circonstances Remus aurait rigolé: si il avait tort, si pour une fois rien n'avait été planifié, alors la sorcière pourrait aussi bien l'amener à l'étage où l'on s'occupait des désordres mentaux.

« Albus… » Le sourire de la sorcière disparut, et elle baissa considérablement la voix. « Oui… oui, je vais vous y emmener, bien sûr. »

Remus la suivit en se demandant où elle le conduirait. Au moins il ne s'était pas trompé pour le message ; mais l'anxiété soudaine de cette Corzélia lui faisait redouter de terribles nouvelles.

Au début il essaya de suivre le chemin qu'elle prenait, mais il en perdit vite le fil dans les nombreux virages et détours. Progressivement ils quittaient les corridors très fréquentés par les visiteurs et entraient dans un espace qui semblait beaucoup plus contrôlé. Puis elle prit un ascenseur qui semblait à première vue abandonné et, après qu'ils soient descendus un moment, la porte s'ouvrit sur un minuscule couloir qui ne comprenait qu'une porte sur le côté.

La sorcière ne bougea pas donc il la regarda en laissant sa question en suspens.

« Entrez là, » elle lui montra la porte. « Je ne suis pas autorisée à aller plus loin. »

Il acquiesça en silence. Dès qu'il fit un pas dans le corridor l'ascenseur se referma et la sorcière partit, le laissant dans une demi-obscurité. Il avança avec appréhension. Que trouverait-il derrière la porte ?

Alors qu'il appuyait sur la poignée il eut l'horrible impression que ses entrailles se liquéfiaient. Puis la porte s'ouvrit─

Et une odeur répugnante le saisit à la gorge. C'était bien pire que dans les étages au-dessus. Bien pire que tout ce qu'il aurait pu imaginer.

Se retenant de vomir avec difficulté, il entra dans la pièce et referma la porte.

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Hermione aurait souhaité qu'ils trouvent quelque chose d'autre comme sujet de conversation. Il était presque minuit et pourtant Harry, Ron, Ginny et elle étaient dans la chambre des garçons en train de parler ensemble à voix basse. Ron et Harry voulaient désespérément savoir ce qui s'était passé et la raison qui avait contraint Remus à partir de manière si précipitée dans la soirée ; mais elle, Hermione, aurait préféré ne pas avoir à parler de Remus. Elle avait une drôle de sensation dans le creux de l'estomac à chaque fois qu'ils mentionnaient son nom ; quand à elle, elle évitait carrément de le prononcer.

« Et toi, Hermione ? Qu'est-ce que tu en penses ? »

« Quoi ? » Elle était restée silencieuse assez longtemps.

« Tu crois qu'il s'est passé quoi ? » Harry répéta. « Avec Molly et Remus… »

« Je n'en ais aucune idée. »

Ginny bailla mais Ron fronça les sourcils en direction d'Hermione. « Allez, Hermione, tu as toujours une petite idée de ce qui se passe, pas vrai ? »

« Je ne sais pas, écoutez, il est tard, on devrait aller dormir. »

Ron et Harry la fixèrent étrangement. « Tu vas bien ? » demanda finalement Harry.

« Oui, pourquoi ? » Elle savait que sa voix avait une tonalité inhabituelle, mais elle ne pouvait rien y faire.

« Allons dormir, » déclara abruptement Ginny. Hermione se sentit reconnaissante.

Elle allait éteindre la lumière quand il y eut un coup sur le carreau de la fenêtre. Hermione se releva en douceur et l'ouvrit ; une chouette entra.

« C'est une chouette du Ministère, » Ginny déclara.

« Oui… » Hermione détacha le parchemin de manière préoccupée. Elle secoua la tête avec énervement ; elle savait que certains au Ministère travaillaient toute la nuit, mais ils auraient pu éviter le courrier à une heure pareille, non ?

Mademoiselle Hermione Granger,

Le Ministère vous invite cordialement à vous présenter au centre de Transplanage du Ministère de la Magie au matin du 2 Juillet pour passer votre licence de Transplanage de classe E. Merci d'arriver à 8 heures.

Nous avons également enregistré votre demande pour un emploi au Département pour le Contrôle et la Régulation des Créatures Dangereuses ; aussi passerez-vous un entretien d'embauche après votre test.

Sincères Salutations,

Le Ministère de la Magie.

Hermione eut un grand sourire. « On va enfin pouvoir sortir ! »

Ginny prit le parchemin de ses mains et le lut aussi. « Tu crois que Ron et Har─ »

La porte s'ouvrit tout grand. Harry et Ron entrèrent en pyjamas, chacun tenant entre ses mains un rouleau de parchemin semblable à celui qu'Hermione venait de recevoir.

« On a été pré-sélectionné pour devenir Aurors, » dit Ron d'un air vraiment heureux. « Je parie que tu as aussi ce que tu voulais, pas vrai ? Le deux juillet à huit heures du matin pour l'examen de Transplanage, puis l'entretien d'embauche ? »

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Il n'y avait pas grand chose à voir; un lit sur lequel reposait un corps, et un homme qui se tenait debout à ses côtés. Le médecin inconnu leva des yeux exorbités vers Remus, puis l'homme se retira sans un mot et partit d'un air fatigué par une porte au fond de la salle, laissant Remus seul avec Rogue.

Remus lutta contre son désir de s'en aller et, pas après pas, atteignit le lit.

Rogue était là, les yeux clos, allongé avec la tête sur un oreiller. Le reste de son corps était recouvert d'un drap beige et son visage était blanc comme de la craie.

Remus regarda celui qu'il avait connu depuis l'école, celui avec qui il n'avait jamais vraiment été ami. Celui qu'il devait protéger. Il savait que les risques que les Mangemorts le découvrent ici étaient faibles, dans cet endroit que personne, il était évident, ne semblait connaître. Et pourtant… on n'était jamais trop prudent.

Jetant un coup d'œil alentour Remus chercha une chaise mais n'en trouva aucune. Les minutes passèrent jusqu'à ce que soudainement Rogue ouvre les yeux. Il regarda lentement la pièce, ignorant Remus─ ne le voyait-il pas ?─ puis referma les paupières.

Quand il les rouvrit ses yeux se fixèrent sur Remus et, cette fois, il ne détourna pas le regard. Severus entrouvrit les lèvres pour parler mais aucun son n'en sortit.

« N'essayez pas de─ » commença Remus, mais Severus l'interrompis.

« Remus─ Il t'a a envoyé toi… » La voix de Snape n'était qu'un murmure enroué, mais Remus savait que les mots étaient néanmoins pleins de sarcasme. « Toi, entre tous… »

Remus ne répondit pas, se tenant immobile. Depuis quand Rogue l'appelait-il par son prénom et le tutoyait-il ? Il ne l'avait jamais fait.

Rogue grimaça de douleur et Remus se sentit mal à l'aise, à être debout là avec lui si terriblement blessé. « Que s'est-il passé ? » demanda-t-il en se rapprochant.

« Ils─ ils m'ont eu, » Rogue parla dans un soupir. Il avait l'air las. Tellement las. « Ils m'ont eu, Remus. » Rogue fit une pause pour regagner des forces. « Ecoute-moi, » murmura-t-il d'une voix épuisée. « Protège-les. Protège-les tous. »

Remus avala sa salive. « Tu ne parles pas sérieusement. » Il ne savait pas exactement de qui Rogue parlait, mais cela n'avait pas d'importance. Il refusait de croire que ces mots étaient peut-être les derniers de Rogue. Où était passé le mépris de Severus ? Sa haine ? Son dédain ?

« Harry… Ron… » continua Rogue, « tous les autres… ce ne sont que des enfants. J'étais sérieux pour ça… » il gémit doucement, « pour ça et pour tout le reste. » Rogue tenta de ricaner sinistrement. « Nous pensions être supérieurs à tous ces Moldus, juste parce que nous pouvions… nous pouvions faire des choses extraordinaires en bougeant le poignet et en agitant un bâton en bois… » dit-il faiblement, « et bien on est pire qu'eux… on… on se détruit en même temps… et c'est encore pire… parce qu'on devrait être plus sage… »

Remus ne répondit pas. Sa gorge était trop sèche.

« Tu es quelqu'un de bon, Remus. Beaucoup plus humain que moi… » dit Rogue en inspirant avec difficulté. « On aurait dû être amis, tu sais. Ca ne sert à rien de haïr… Je… J'ai haï tout le monde autour de moi, et regarde où ça m'a mené… » Il semblait que cela lui coûtait un effort immense de continuer. « Ne gâche pas ta vie, Remus… trouve-toi quelque chose qui vaille la peine de vivre… quelque chose qui vaut mieux que tout le reste… » Sa voix faiblit. « On… on aurait dû être amis, » répéta-t-il. Sa voix mourut, et il ferma les yeux.

« Severus ! » cria Remus. La porte s'ouvrit, et cette fois deux homes entrèrent. L'un d'eux prit le bras de Remus et le repoussa brutalement du lit, pendant que l'autre, le premier que Remus avait vu, se penchait au-dessus de Rogue.

« Qu'est-ce qui se passe ? » Remus cria presque. Il essaya de bouger mais le médecin l'en empêchait, le poussant en silence mais avec fermeté loin du lit.

«Calmez-vous, » le médecin répondit, lui lâchant enfin le bras.

« Est-ce qu'il ira bien ? »

Le médecin secoua la tête. « On n'en est pas encore sûrs. »

« Comment ça vous n'en êtes pas encore sûrs ? » dit Remus agressivement. Il n'aimait pas du tout la façon dont les choses se déroulaient, pas plus que le ton du médecin. Il ne voulait pas être traité comme un enfant que tout le monde protège d'une vérité affreuse.

Le médecin soupira, passant une main sur son front avec résignation. « Il est gravement blessé… on peut s'occuper les fractures… mais il a des hémorragies internes… des membres complètement retournés… de la Magie Noire dans le sang… » il fit une pause. « Vous voulez que je continue ? »

Remus hocha de la tête avec lassitude. « Non. »

« Je vais vous chercher une chaise, » murmura l'homme. Il sortit de la pièce et revint presque immédiatement, puis fit signe à Remus de s'asseoir. « N'essayez pas de lui parler. »

Puis les deux médecins sortirent de nouveau.

Une longue attente commença. Remus éprouvait un tel ennui qu'il aurait souhaité pouvoir dormir ; mais ce n'était pas le moment. Cela dura des heures. De longues heures. Un homme, le premier, revint à plusieurs intervalles de temps sans lui dire un mot. Rogue était dans un sommeil profond ; si profond que Remus redoutait qu'il arrête de respirer.

Quand la porte s'ouvrit il était sûr qu'il était déjà trois ou quatre heures du matin. Remus sursauta et sortit sa baguette.

« Du calme, Remus, c'est moi, » Maugrey Fol Œil entra avec un grognement. « Quelles nouvelles ? » demanda-t-il ensuite plus bas.

« Pas grand-chose, » répondit Remus avec fatigue.

« Je suis ici pour te remplacer. »

« C'est bon, je peux rester ici, tu n'avais pas besoin de te déranger. »

L'œil magique de Maugrey fit plusieurs tours et Remus eut la sensation d'être passé aux rayons X. « Tu as besoin d'une pause. »

« Je vais bien. » Remus n'avait aucune envie d'avouer qu'il était plus que fatigué. Epuisé, en vérité.

« Retourne à Grimmauld Square, tu étais censé avoir deux semaines pour te reposer. »

« Il n'y a pas assez de personnes pour faire ce qui doit être fait. »

« Si tu le dis, » Maugrey haussa les épaules. « Mais retourne là-bas. »

Remus soupira puis acquiesça. Sans un mot il sortit, inspirant profondément de l'air frais quand il fut dehors et loin de la pièce suffocante, prit l'ascenseur et revint dans le hall d'entrée de l'hôpital. Il prit une poignée de poudre d'escampette et partit, se libérant de la tension insoutenable qui s'était accumulée depuis qu'il était descendu dans ce corridor. Quelque secondes plus tard Remus était de retour à Grimmauld Square, seul dans la pièce sombre, silencieuse et paisible.

Ses yeux mirent un moment à se réhabituer au manque de lumière, et rapidement il réalisa que la maison était entièrement plongée dans le noir. La pendule devant lui indiquait qu'il était cinq heures du matin. Il se sentait plus que jamais impuissant. Il regarda le vase sur la table ; le vase que Molly avait fait tombé mais qui n'était plus cassé. Il s'en approcha. Ca lui ferait tellement de bien de le jeter par terre pour qu'il se brise, juste parce qu'il en avait marre…

Remus jura tout bas. Puis il alla vers la bibliothèque, cette pièce qu'ils nommaient ainsi parce qu'elle était remplie d'étagères de vieux livres, tendit la main et s'assit sur le canapé. Que pouvait-il faire d'autre ? Le sommeil ne viendrait jamais de toute manière. Ici, dans ce sanctuaire, il avait au moins des choses pour s'occuper l'esprit, et pour oublier.

Il passa la main sur le titre poussiéreux du livre qu'il avait choisit. La lumière sur sa gauche trembla. De la philosophie. De tous les livres présents, il en avait trouvé un qui parlait de philo ? Il faillit se relever pour en trouver un autre, mais décida que ses jambes avaient besoin d'un peu de répit.

Alors il ouvrit le bouquin quelque part vers le milieu, ne faisant pas trop attention à ce qu'il lirait. Les pages étaient remplies de phrases écrites en caractères très petits. Il fixa le titre du chapitre, la liberté, et laissa ses yeux errer sur le texte.

La liberté… Le choix… Le bien et le mal… Il tourna la page.

La démocratie. La base d'un état démocratique est la liberté. Aristote. Il passa à une autre page. Apparemment le livre était constitué seulement de citations célèbres provenant indifféremment de Moldus ou de Sorciers. D'habitude il aimait ces citations parce que chacune reflétait le point de vue particulier de quelqu'un sur un événement de l'histoire. Mais cette nuit, ou plutôt ce matin, il était trop fatigué pour ça.

La guerre. Il n'en lut même pas un mot. C'était tout pareil, n'est-ce pas ? La violence et l'harmonie. La paix et la guerre. Il tourna à nouveaux la page.

La haine et l'amour.

Il s'immobilisa devant une ligne de Nietzsche. Il y a toujours de la folie dans l'amour. Mais il y a aussi de la raison dans la folie.

Il n'essaya pas de comprendre la citation énigmatique. Il aurait souhaité que jamais la haine ni l'amour n'existe ; il était trop difficile de penser à la première. Quand à la seconde…

La seconde était connectée à trop de souvenirs, trop de dangers, et trop de douleur.

Tous, ils étaient des pions dans ce jeu de sorciers puissants qu'aucun d'eux ne pourrait jamais égaler. Alors ils se haïssaient tous autant ; les Mangemorts, les sorciers au sang pur, les sorciers au sang de bourbe, les seigneurs des ténèbres, tous sans compréhension, parce que tout ce qu'ils savaient faire était haïr et faire la guerre.

Remus regarda la lampe devant lui jusqu'à être aveuglé par la lumière. Il détourna les yeux.

Pourquoi les Mangemorts devaient-ils exister ? Ils étaient humains, pas vrai, alors pourquoi est-ce qu'ils ne se préoccupaient pas de la dignité humain, de ce qui faisait que l'on voulait vivre, des principes de base de décence et de morale ?

Nous offrons souvent à nos ennemies les clés de notre propre destruction. Esope.

Peut-être que c'était vrai. Et peut-être bien que c'était même pire que ça ; peut-être qu'ils finiraient par s'autodétruire. Que faisaient-ils sinon mener une guerre contre l'humanité ? Remus sauta des paragraphes pour atteindre le bas, et le nom d'Ovide attira son attention.

Nous pouvons apprendre même de nos ennemis.

Il en doutait. Que lui apprendraient les Mangemorts sinon l'art de la haine ? Il en avait tellement marre. Marre de ces combats inégaux, marre de ces combats sans but. Marre d'être responsable pour la vie des autres… de ceux qu'il voulait garder en vie.

Parfois il se demandait si combattre changeait réellement quelque chose. Peut-être que cela repoussait juste l'inévitable. Ils essayaient de gagner une guerre pour que le bon côté triomphe. Pour que Voldemort ne soit jamais un Sorcier tout-puissant qui contrôle le monde. Sauf qu'il l'était déjà, non ? Pourquoi Dumbledore ne voulait-il pas l'admettre ? Est-ce qu'ils se battaient vraiment pour quelque chose, ou est-ce qu'ils essayaient juste de se rattacher à une dernière lueur d'espoir alors que la cause était déjà perdue ?

Remus serra les poings. Le bien par-dessus le mal, c'était ça pour quoi il se battait. L'amitié par-dessus la haine, la dignité humaine par-dessus l'immoral.

Et l'amour, par-dessus tout.

Les étagères lui renvoyaient maintenant l'image de quelqu'un qui lui souriait, tenant un livre entre ses mains. Il ferma les yeux et quand il les rouvrit, la vision d'Hermione avait disparu.

Rogue avait raison. Remus s'était trouvé une chose bien plus importante que n'importe quelle combat, guerre ou autre chose dans le monde. Sauf que ce n'était pas si simple.

Lui, Remus, se haïssait parce qu'il avait découvert une chose mieux que toutes ces hostilités. C'était incroyable, cette capacité gigantesque qu'avaient les humains pour l'amour si passionné ou la haine sans merci. Ca n'arrêterait jamais de l'émerveiller. Et ça n'arrêterait jamais de le hanter.

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Vraiment un grand merci à ceux qui ont pris le temps de laisser des reviews:

-click la magnifique : slt ! bon la fic anglaise en compte déjà 6 sur mais les autres chapitres sont presque finis… en fait j'en ai écris la plupart, il reste quelques détails à changer et il faudra ensuite que je les corrige etc et que je les traduise. Il y aura des interactions H/R plus tard mais, comme je l'ais dit, pas besoin d'être pressé… c'est plus réaliste comme ça !
-Estelle01, diabella : merci ! je me dépêche alors lol
-Harana : héhé wé c'est plus marrant si ça semble a prioi impossible ! sinon, a propos de la partie anglaise, elle est plus avancée mais bon c'est sur… c'est de l'anglais lol.
-Lupini-Filiae : quand est-ce que ca va avancer… et bien ils ont pas mal de trucs a faire chacun de leur côté… et puis il faut dire qu'ils ont tous les deux du mal avec leurs sentiments. Mais bon c'est plus réaliste comme ça ! (et puis ça avancera c'est sur, même si il faut du temps… ça sera une loooooooongue histoire.) Merci pour les commentaires !

bon voilà… jusqu'à la prochaine !

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