Chapitre 5 : Les suspects
Bonne nuit ! ;) Je suis épuisée ce soir... et je n'ai pas encore eu le temps de répondre à vos adorables reviews mais je tenais quand même à vous poster le chapitre quotidien ! C'est un chapitre que j'aime bien, il y a plein de choses intéressantes dedans, il est parfait pour une petite lecture avant d'aller se coucher. J'espère que la scène de Quidditch et la conversation entre Harry et Tom vous plairont ! N'hésitez pas à me laisser un mot ou quelques-uns de plus dans une review, promis je réponds à tout le monde dès demain.
Harry semblait apprécier le Quidditch au vu du sourire qu'il arborait lorsqu'il convoqua son balai avant de se rendre sur le terrain de Quidditch, sa tenue immédiatement revêtue par magie. Potter utilisait naturellement la magie pour effectuer tout et n'importe quoi.
Tom, lui, évitait de faire ce genre de chose ici. Si Harry pouvait lancer certains sorts sans surprendre personne, ce n'était pas son cas. Il était censé être un étudiant étranger et non un prodige du niveau de Potter, donc faire profil bas en public était, pour le moment, une bonne idée.
Tom pensait tout de même que cela ne durerait pas longtemps ; il appréciait bien trop la magie pour restreindre son utilisation pendant une longue période.
Harry respira un grand coup, son éclair de feu à la main. Malefoy arriva rapidement sur le terrain et relâcha le vif.
— Tu connais les règles, Potter ; le premier de nous deux qui attrape le vif gagne. Tous les coups sont permis.
Puis Malefoy décolla d'un coup et Harry esquissa un sourire avant de suivre celui-ci. Si Malefoy pensait que son niveau avait baissé parce que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas joué, il se trompait.
Tom, assis dans les gradins, observait le duel de haute voltige qui se déroulait au-dessus de lui. Malefoy et Potter enchaînaient les figures, les accélérations et les ralentissements dans le but de perdre l'autre dans la course au vif.
Tom se rendit compte qu'il n'était plus seul quand un garçon qu'il avait déjà aperçu à table, près de Malefoy, vint à côté de lui. Celui-ci dit, tout en regardant le match qui se déroulait en l'air.
— Theodore Nott, ancien Serpentard. J'ai rejoint l'autre camp quand mon père a descendu ma mère sous vos ordres. Ravi de faire votre connaissance.
Cynisme et ironie mordante ; un vrai Serpentard, sans aucun doute. Theodore fixa un moment le duel aérien puis il renifla.
— À la place de Malefoy, je serais assez en colère. Le pauvre, Potter ne se donne même pas à fond. Il se contente de jouer contre lui en répétant ses mouvements et en l'éloignant du vif.
Tom releva de nouveau les yeux sur le duel et vit que Potter semblait effectivement, contrairement à Malefoy, n'avoir aucune difficulté à jouer alors que le blond fatiguait déjà.
Theodore souffla lorsque Malefoy fit un looping incontrôlé et que Potter se contenta de rester autour de celui-ci au lieu de profiter de l'occasion.
— C'est ennuyeux, Potter ne jouera pas sérieusement tant qu'il n'y aura pas d'enjeux. Ce n'est même pas un échauffement.
Au moment où Nott dit cela, Malefoy se mit à hurler.
— Potter tu ne joues pas vraiment là ! Tu le fais exprès ?
Nott haussa les épaules.
— Qu'est-ce que je disais. Drago va penser qu'il se moque de lui alors qu'en fait, Potter s'est juste accordé sur son rythme. Il joue au même niveau que lui pour être réglo mais au lieu d'être reconnaissant, Malefoy est en train de devenir dingue.
Tom dit après coup.
— C'est normal, ce n'est pas très flatteur pour lui si Potter doit s'abaisser à son niveau.
Nott se mit à sourire et il sortit sa baguette.
— J'ai un truc pour faire en sorte que le match soit plus intéressant.
Cela rendit Tom suspicieux. Il entendit Nott dire une incantation qu'il reconnut et presque aussitôt, des répliques parfaites de Malefoy apparurent dans les airs. D'abord surpris, Drago baissa les yeux et regarda le sol alors que les trois autres illusions de Malefoy adressaient un clin d'œil à Nott avant de se séparer pour chasser le vif plus efficacement.
À ce moment-là, Theodore se tourna vers lui et lui adressa un regard pour la première fois depuis qu'il était arrivé.
— Tom Jedusor, Voldemort, peu importe votre nom, je ne suis pas venu ici pour voir Malefoy se prendre une raclée, bien que ce soit divertissant.
Tom demanda, un sourcil perplexe levé en question, prenant Nott de haut.
— Alors pourquoi êtes-vous là ?
Le visage de Nott devient sérieux et il dit.
— Mon père est à Azkaban et ma mère est morte, je n'ai jamais eu d'amis et je serais mort si Potter n'avait pas gagné la guerre. Donc, prenez cela comme vous le voudrez ; menace, avertissement, ou simple mise en garde, mais je ne vous laisserai pas le détruire. Je lui dois la vie.
Après cela, le visage de Nott redevint parfaitement neutre et il fixa à nouveau le duel aérien. Tom, dans sa surprise, se rendit compte qu'il avait probablement sous-estimé les personnes gravitant autour de Potter.
Nott semblait avoir des sentiments pour Potter et même si Tom n'arrivait pas à déterminer de quelle nature étaient ces sentiments et qu'il espérait que ceux-ci ne soient qu'une forme d'admiration ou de reconnaissance, ils étaient problématiques, ce Nott était un problème. Un problème qu'il n'aurait probablement jamais remarqué si celui-ci n'était pas venu se présenter à lui.
Tom allait répondre à la menace quand il entendit un cri venant du ciel. Malefoy avaient apparemment repéré le vif.
Immédiatement, Potter réagit et sa vitesse augmenta, il mit hors course deux copies illusoires en trente secondes en effectuant une feinte au ras du sol où s'écrasèrent les deux Malefoy. Puis, il remonta rapidement vers un troisième, ils s'affrontèrent un moment, le vif devant eux, la dernière copie peinant à les suivre. Ils commencèrent à monter plus haut que les limites du terrain et la dernière illusion abandonna la course pour disparaître.
Le vif redescendit d'un coup en diagonale. Malefoy perdit de la vitesse dans sa manœuvre alors que Potter ne fit qu'accélérer. Il ne semblait plus concentré sur Malefoy mais sur le vif. Celui-ci disparaissait de droite à gauche en faisant des virages serrés, suivi de près par Potter.
Ce dernier dut se rendre compte qu'il ne l'obtiendrait pas en le suivant simplement et - alors que la petite boule d'or essayait de s'échapper vers le haut en passant derrière lui - Harry bondit de son balai, s'arc-boutant en arrière pour saisir le vif au-dessus de lui.
Sa main gauche se referma sur la boule d'or tandis que le balai derrière lui chutait vers le sol. Potter se retourna dans un salto arrière et réussit à récupérer son balai dans sa chute, freinant juste avant d'atteindre le sol, le vif dans sa main gauche, le balai dans la droite et les pieds dans le vide. Il se posa sur la pelouse tout en douceur et cria à Malefoy.
— Même à plusieurs, tu es toujours aussi lent !
Il souriait et ne semblait pas s'être rendu compte qu'il aurait pu mourir de cette chute. Tom, toujours un peu sous le choc, entendit Nott rire.
— Ça c'est du Quidditch. Mortellement dangereux, mais juste assez précis et rapide pour éviter le drame. N'importe qui d'autre que lui se serait écrasé au sol.
— Il a failli se tuer ! siffla Jedusor.
Nott lança un regard à Jedusor avant de dire en regardant Potter.
— Il frôle la mort en permanence, c'est sa manière de vivre. Vous pouvez lui faire remarquer à quel point c'était dangereux si vous le souhaitez mais je pense qu'il sait parfaitement bien ce qu'il fait. Il n'a pas peur de mourir, Potter est comme ça.
— C'est assez égoïste de sa part, finit par dire Tom.
Nott s'étouffa.
— Vous devez être la première personne au monde à traiter Potter d'égoïste. Je ne pense pas que ce soit de l'égoïsme. Il met seulement sa vie au même niveau qu'attraper le vif. Et puis, il ne serait pas mort pour si peu, je l'ai déjà vu tomber de plus haut.
Pour Tom, dont la mort était la plus grande peur, cette manière de penser était inconcevable. Il se demanda comment un être humain pouvait en venir à mettre sa vie en danger aussi facilement.
Peut-être de la même manière qu'un être humain pouvait en venir à rejeter lui-même son essence magique. Ou à la diviser dans un Horcruxe...
Nott et Malefoy parlèrent un moment entre eux après cela. Potter retira sa tenue de Quidditch et se rafraîchit au vestiaire avant d'annoncer qu'ils feraient mieux d'aller déjeuner maintenant, comme si rien ne s'était passé.
Et, alors que Jedusor emboitait le pas à Potter, il vit Nott lui envoyer un regard qui disait : vous voyez, pour lui c'est normal.
Au déjeuner, tous les membres de l'A.D. se réunirent avec joie, parlant de tout et de rien. Malefoy se plaignait que son balai avait un problème dans les virages et que c'était à cause de ça que Potter l'avait battu. Hermione était parti sur une théorie magique un peu étrange et Luna renchérissait cette théorie avec tout un tas d'exemples fictifs plus que bizarres. Neville souriait discrètement en écoutant les filles. Et Tom. Tom avait des envies de meurtre...
Nott s'était mis à côté de Potter et passait son temps à lui parler à voix basse. De temps en temps, Potter lui répondait en souriant, ce qui rendait fou Jedusor qui était assis juste en face d'eux. Nott, remarquant apparemment son état, lui lança un regard qui devait signifier : il est mieux avec moi, qu'avec vous.
Tom dut se retenir d'éclater son verre d'eau sous la colère. Il détestait être ignoré et Potter prêtait plus d'attention à ce Nott qu'à lui, ce qui lui était insupportable.
Finalement, il perdit patience et son verre se fissura avant de se briser en mille morceaux entre ses doigts, attirant l'attention de Potter. Celui-ci le regarda un moment en fronçant les sourcils et, jouant le jeu comme il était de coutume en public, il demanda.
— Ça ne va pas Thomas ? Tu veux sortir ?
Tom acquiesça sèchement et Harry se leva pour l'accompagner hors de la salle. Tom sentit clairement le regard de Nott les suivre et il fut satisfait en pensant que celui-ci devait être en colère.
Harry, arrivé dans le Hall, se retourna vers Voldemort qui avait toujours l'air sur les nerfs. Sa magie était agitée et ses yeux avaient tourné au rouge comme ils le faisaient chaque fois que Jedusor était en proie à un sentiment particulièrement fort. Harry demanda, perplexe.
— Il s'est passé quelque chose ?
Jedusor répondit simplement par l'affirmative avant de retirer les bouts de verre de sa main lui-même, nettoyant le sang d'un Tergeo rapide, sans baguette.
Harry, voyant cela, lui dit.
— Tu devrais au moins faire semblant d'utiliser une baguette pour ça.
Jedusor releva les yeux vers lui.
— On m'a dit que ma baguette avait été détruite pendant la guerre et je n'ai pas eu l'occasion d'aller en chercher une autre.
Harry en fut surpris.
— Je ne sais pas qui t'a dit ça mais c'est faux. J'ai récupéré ta baguette après ta mort. Je l'ai laissé au Square Grimmaurd.
Cette fois-ci, ce fut Jedusor qui demanda avec curiosité.
— Et pourquoi ne pas l'avoir détruite ?
Potter sembla gêné par la question, il passa une main dans ses cheveux, les secouant, avant de dire.
— De toute façon, tu aurais fini par l'apprendre et ce n'est pas une information primordiale donc... si je n'ai pas voulu la détruire, c'est parce que je m'étais dit que si la mienne avait un problème un jour, je pourrais toujours utiliser la tienne étant donné qu'elles sont jumelles.
Harry vit avec appréhension la surprise se changer en satisfaction sur le visage de Jedusor, celui-ci lui adressa un sourire légèrement déséquilibré en répétant.
— Nos baguettes sont jumelles.
Harry grimaça.
— C'est juste un hasard. Fumseck le phénix de Dumbledore n'a fourni que deux plumes à Ollivander et avec celles-ci, il a fait ta baguette et la mienne.
Harry entendit Jedusor dire avec suffisance.
— Ça n'a aucun rapport avec la chance ou le hasard. D'abord une prophétie, ensuite vous survivez à l'Avada Kedavra, puis vous obtenez la baguette jumelée à la mienne. Soit le destin a un humour particulier, soit tout ceci est lié.
Le mot HORCRUXE apparut en signal d'alerte dans l'esprit d'Harry et il secoua la tête avant de frotter sa cicatrice par réflexe.
— Ça n'a pas d'importance que ta baguette et la mienne soient jumelles, ça ne change rien.
Alors qu'Harry avait commencé à marcher dans le Hall dans une tentative inconsciente de fuite, Jedusor le rattrapa et Harry l'entendit.
— Le nombre de personnes possédant des baguettes jumelles est très faible et si cela est si rare, c'est parce qu'une baguette est censée être unique et ne doit pouvoir correspondre qu'à un seul sorcier. Or, vous venez de me dire que vous pouvez très bien utiliser la mienne, c'est donc que nous possédons un lien.
Harry se figea en entendant la fin du discours de Jedusor. Celui-ci commençait déjà à comprendre la situation. Harry essaya de se rassurer en pensant que Jedusor ne savait pas combien d'Horcruxe il avait fait et que celui-ci ne devait même pas avoir songé à la possibilité qu'un être humain puisse un jour faire office d'Horcruxe.
Personne n'était au courant de ce détail horrible. Hermione devait l'avoir deviné et Harry soupçonnait McGonagall et Rogue d'être au courant mais autrement, cette information avait été cachée de tous et Jedusor ne devait jamais l'apprendre. Si celui-ci apprenait qu'il avait été son Horcruxe, cela ne ferait qu'empirer la situation.
De toute façon, moins Jedusor en savait et mieux ce serait. La connaissance est pouvoir et lui en donner plus qu'il n'en avait déjà n'était pas concevable.
Tom remarqua que Potter semblait avoir des difficultés à garder son calme lorsque les conversations tournaient sur des sujets qui ne lui plaisaient pas. Il soupira, son but était que Potter lui accorde sa confiance et ce n'était pas en le braquant contre lui qu'il allait l'obtenir.
Il dit, pour essayer d'apaiser le Gryffondor qui, visiblement, souffrait du fait de devoir retenir sa magie.
— Je n'insisterais pas sur le sujet étant donné qu'il vous indispose, mais je ferai des recherches sur cette histoire de baguettes jumelles. Pourriez-vous me restituer la mienne ou vais-je devoir en acheter une autre ?
Harry, toujours un peu tendu, finit par dire.
— J'irai te la chercher dès que possible. Je ne pense pas qu'une autre baguette te conviendrait et je veux éviter les incidents magiques.
Tom hocha la tête en accord et en signe de remerciement. Ils marchèrent un moment tous deux dans les couloirs. Harry songea à demander ce qui avait causé la mauvaise humeur de Jedusor mais il décida de ne pas le faire, songeant que la réponse ne le concernait pas. Jedusor était sous sa garde mais cela ne signifiait pas qu'il devait connaître tous les états d'âme du mage noir.
D'ailleurs, le contrat stipulait qu'il avait la garde complète de Jedusor durant toute la scolarité de celui-ci. Ce qui signifiait qu'il était son tuteur jusqu'à ce que Jedusor ait terminé ses études et prouvé qu'il ne désirait pas reprendre ses activités de Seigneur des Ténèbres. Jedusor était dépendant de lui, c'était tellement ironique comme situation.
Jamais Voldemort, dans son état normal, n'aurait signé un tel contrat.
Alors qu'Harry était plongé dans ses pensées, il sentit de nouveau le regard dérangeant de Jedusor sur lui. Il lui envoya un regard interrogatif et légèrement excédé avant que l'ancien mage noir ne dise.
— Je pensais que vous seriez préoccupé par le fait de comprendre comment j'ai ressuscité, pourquoi j'ai perdu mes souvenirs et comment mon Horcruxe est revenu avec moi, mais visiblement j'avais tort.
Harry détailla un petit moment le visage trop parfait de Jedusor. Celui-ci avait un don pour poser des questions de plus en plus précises.
Harry détourna le regard en fixant le plafond en pierre des couloirs de Poudlard et dit sur un ton un peu sombre, malgré lui.
— Tous les ans c'est la même chose ; je te tue et tu reviens. Au départ je me posais des questions, mais j'ai fini par trouver ça normal. J'aurai beau faire mon possible pour empêcher que cela ne se reproduise, tu trouveras toujours un moyen de revenir. C'est comme une boucle sans fin, à croire qu'aucun de nous deux ne peut prendre le pas sur l'autre.
Harry entendit Jedusor répondre en se rapprochant de lui.
— Je suppose que c'est une réaction normale, bien que le fait que vous soyez lassé par nos rencontres m'attriste. Nous ne sommes pas obligés de prendre le pas sur l'autre, nous pourrions très bien vivre sans avoir à nous entre-tuer.
Un rire sinistre franchit les lèvres d'Harry et il siffla en fourchelang.
§ Si seulement... cette histoire te concerne mais tu ne sais plus rien, alors c'est étrange d'en parler avec toi. §
Jedusor répondit dans un sifflement, appréciant le fait que le Survivant ait choisi ce mode de communication.
§ Alors vous devriez m'expliquer tout ce que j'ai su. Je suis désavantagé ; vous me connaissez mieux que moi-même alors que moi, j'ignore tout de vous. Mes seules informations proviennent d'un livre douteux que vous détestez. Racontez-moi la première et la seconde guerre magique. §
Harry ne s'était d'abord pas rendu compte qu'il parlait fourchelang mais à la réponse de Jedusor, il comprit qu'il ne parlait plus anglais. Il continua tout de même à siffler, trouvant plus naturel de parler ainsi.
§ Je ne peux pas. Tu es assez intelligent pour comprendre qu'il y a des raisons à mon silence. §
Harry, tendu, saisit sa baguette, ne sachant pas comment le jeune Seigneur des Ténèbres prendrait sa déclaration.
Plus tard, un sifflement bas retentit, sans menace.
§ C'est si terrible que ça. Cette prophétie est à l'origine de tout, n'est-ce pas ? Mais il doit y avoir autre chose, quelque chose ayant un rapport avec vous de manière plus précise et plus personnelle qu'une prophétie. §
Harry siffla presque immédiatement.
§ Tu te trompes. Il n'y a rien de plus. Juste une prophétie, une prophétie à l'origine de tout. §
Un sifflement plus vif retentit et Harry, toujours dos à Jedusor, tint plus fermement sa baguette.
§ Si cette prophétie est si importante alors vous devez me la révéler ! §
Alors que Jedusor terminait ce sifflement, Hermione, Drago, Luna et Neville arrivèrent, apparemment très inquiets. Harry vit ses amis sortir leurs baguettes pour les pointer sur Jedusor.
Un moment tendu s'étendit avant qu'Harry ne range lui-même sa baguette d'un geste apaisant. Il dit, en essayant de parler de nouveau en anglais.
— Tout va bien, nous étions seulement en train de parler.
Drago grimaça.
— Vous avez une drôle de manière de seulement parler...
Drago vit Voldemort s'approcher de Potter, et celui-ci, sous le regard empli de méfiance de ses amis, siffla quelques mots à l'oreille d'Harry avant de partir, fuyant apparemment dans un autre endroit du château.
Hermione vit Harry se frotter la nuque, une grimace prenant son visage. Il siffla quelques mots dans le vide avant de relever la tête, sa grimace s'approfondit lorsqu'il vit l'expression de ses amis. Pour essayer de les rassurer, il dit.
— Je suis capable de le gérer. Il n'y a pas de problème, nous discutons seulement.
Hermione acquiesça mais elle dit tout de même, visiblement inquiète.
— Tu devrais éviter de rester seul avec lui. Vous parliez fourchelang et d'un point de vue extérieur, la conversation semblait assez... violente. Je ne sais pas de quoi vous parliez mais cela ne me plaît pas qu'il soit toujours près de toi, j'ai peur qu'il ne profite de la situation.
Harry se tendit encore plus à cela ; il savait qu'Hermione avait raison. Jedusor profitait de chaque occasion pour lui poser des questions et chaque fois, il obtenait de nouvelles informations. Le brun savait qu'il devait éviter le Seigneur des Ténèbres le plus possible mais, pour une raison qu'il ignorait, il en était incapable, le simple fait de ne pas avoir Jedusor dans son champ de vision le mettait sur les nerfs. Harry se confortait dans l'idée qu'avoir Jedusor près de lui l'aidait simplement à le surveiller.
Hermione finit par dire, stoppant ainsi ses réflexions.
— Harry, si tu as un souci avec Jedusor, qu'il te menace ou quelque chose comme ça, il faut nous en parler. On s'inquiète pour toi et on sait que tu veux tout gérer tout seul mais si tu as un problème, tu dois nous en parler surtout si ça LE concerne. Si tout va bien, je te propose qu'on se rende au cours de Soins aux créatures magiques ?
Harry hocha la tête en emboîtant le pas à ses amis. Jedusor lui avait dit qu'il attendrait devant cette salle donc il savait que celui-ci se trouverait là-bas.
Tom commençait à être énervé de ne jamais pouvoir parler avec Harry tranquillement. À chaque fois les amis de celui-ci l'empêchaient de discuter avec le brun. Il ne faisait rien de mal, il essayait seulement de mieux comprendre la situation et il aurait aussi voulu avoir quelques informations sur la guerre. Ce qui était, à son humble avis, un comportement normal.
Potter possédait des informations sur lui, des informations trop précises pour avoir été confiées par quelqu'un d'autre que lui-même mais la véritable question était : comment Harry Potter pouvait connaître autant de choses sur lui ?
Son aversion pour le Quidditch, par exemple. Ce n'était pas le genre d'information qu'on récupérait en se battant contre un mage noir. Et logiquement, Harry et lui avaient cinquante ans d'écart donc, à part pendant la guerre, ils n'avaient eu aucune autre interaction.
Alors, comment Potter avait-il pu regrouper toutes ces informations ?
Tom émit l'hypothèse que, peut-être, cela avait un rapport avec l'Horcruxe, son journal intime. Potter et lui avaient peut-être entretenu une relation amicale avant qu'ils ne se battent. Mais cette théorie lui semblait erronée, il y avait quelque chose qui manquait. Comme toujours, une information primordiale semblait lui échapper.
Tom décida que, dès ce soir, il ferait des recherches sur les deux guerres magiques ainsi que sur les prophéties en général. Il fallait qu'il détermine plusieurs choses importantes : combien avait-il eu d'Horcruxe, comment Potter avait survécu à l'Avada Kedavra, qui faisait partie des Mangemorts et que représentaient-ils. Tout cela semblait essentiel. Ses souvenirs étaient importants et il pensait que, peut-être, en lisant des informations sur la guerre, ceux-ci lui reviendraient.
À suivre...
