Chapitre 14 : L'histoire vouée à se répéter

Bonsoir ! :) Comment a été votre journée ? La mienne était assez... chaotique mais étrangement tout va bien ! C'est pour ça que je publie un peu tardivement et que je suis un peu en retard sur les réponses aux reviews mais je vais me rattraper ce soir et demain ! :D Vous voici devant un chapitre très intéressant car ce sera (pour les nouveaux lecteurs tout du moins) votre première impression d'Ilvermorny, c'était un défi pour moi de faire partir mon histoire dans un lieu qui fasse partie de l'univers de Harry Potter tout en ne figurant pas pour autant dans les livres, ça me permet plus de liberté au niveau de l'imagination et ça vous permet aussi de découvrir quelque chose de complètement nouveau en matière de décor ! Même si dans un sens, une école de magie est une école de magie, vous verrez que j'ai donné ses petites particularités à Ilvermorny et que j'ai essayé de la rendre crédible. Passez un bon moment de lecture et laissez-moi une review en partant, pour que je sache ce que vous pensez de tout ça !


Tom se sentit apaisé en remarquant qu'Harry, en apercevant Ilvermorny, s'était enfin détendu. Le lion semblait véritablement craindre ce qui les attendait là-bas.

Jedusor était toujours surpris de remarquer à quel point, malgré sa puissance magique et sa force de caractère, Harry doutait. Lui n'avait jamais douté de ses capacités, ce qui n'était pas le cas de Potter.

Encore une fois, Tom se demandait comment le Gryffondor avait-il pu affronter une guerre en étant si sensible. Lorsqu'il se perdait dans ses pensées, Harry semblait presque fragile...

La couleur des yeux du mage noir changea légèrement, virant au bordeaux, lorsqu'il réalisa qu'Harry le laissait maintenant entrevoir ses faiblesses. Il commençait à lui accorder sa confiance et le jeune Seigneur des Ténèbres ne pouvait que se sentir soulagé par cette constatation.

La voiture se posa sur le sol dallé devant Ilvermorny et Tom suivit Harry lorsque celui-ci descendit du véhicule. Les pieds au sol, le Gryffondor leva les yeux vers l'immense bâtisse de granit se tenant devant eux et, contre toute attente, Tom l'entendit rire. Un éclat de rire si éphémère qu'il aurait cru l'avoir rêvé si le lion n'avait pas ajouté.

— Tu sais quoi ? Cette sensation me rappelle de bons souvenirs. J'ai l'impression d'être un gamin dans une des barques menant à Poudlard.

Tom sourit à son tour, contaminé par la même nostalgie. Il murmura, relevant la tête pour apprécier la vue ainsi que la brise fraîche de cette nuit.

— J'aurais aimé que l'on vive notre première fois ensemble.

Harry se retourna immédiatement vers lui, surpris par ces paroles.

— Tu aurais voulu que je naisse en 1926 ?

Tom savait cela impossible ; leurs âmes étaient la même, ils n'auraient jamais pu naître à la même époque et pourtant, il ne put s'empêcher de répondre.

— Je pense que mes années à Poudlard auraient été bien plus captivantes si tu étais né en 1926.

Un nouveau rire résonna faisant accélérer le rythme cardiaque de Tom. Il aimait ce son. Le rire d'Harry sonnait merveilleusement bien à ses oreilles.

Le brun répliqua.

— Vraiment ? Je pense qu'on aurait été insupportables. Imagine, toi à Serpentard et moi à Gryffondor à la même époque ? Un désastre. Albus Dumbledore aurait sûrement démissionné avant même de devenir directeur.

Jedusor secoua la tête en ajoutant.

— Si nous étions nés à la même époque tu serais venu à Serpentard avec moi. Nous n'aurions jamais été ennemis.

Potter se retourna vers lui et dit dans un haussement d'épaules.

— Qui sait ? Je ne pense pas que nous aurions pu être amis, nos caractères sont diamétralement opposés.

À ce moment-là, Harry vit une lueur qu'il ne reconnut pas passer dans les yeux de Tom alors que celui-ci répondait d'une phrase sibylline.

— Opposés mais tellement similaires...

C'est ce moment que choisit Rogue pour leur envoyer un regard noir suivi d'une réplique tranchante.

— Vos histoires ne nous intéressent pas. Dépêchez-vous un peu, nous sommes en retard et je ne suis pas sûr que le directeur d'Ilvermorny cautionne le fait de nous attendre toute la nuit.

Tom pensa que l'homme prenait assez mal la proximité qui s'installait peu à peu entre Harry et lui. Rogue le voyait toujours comme étant le Lord Voldemort.

Potter offrit un sourire effronté au Maître des potions en répliquant.

— La vérité, c'est que vous êtes épuisé professeur et que vous ne tenez plus debout.

Le Maître des potions eut l'air furieux mais Ulrich Tiare désamorça la future bataille en saisissant celui-ci par le bras.

— Nous sommes tous fatigués par le voyage et je pense que nous ferions mieux d'entrer avant que le directeur ne sorte lui-même à notre rencontre...

Harry acquiesça et le groupe se tourna vers l'entrée d'Ilvermorny.

Durant tout le déplacement, Tiare ne lâcha pas le bras de Rogue et Potter commença sérieusement à se demander s'il se faisait des idées ou si la relation qu'avaient entretenue les deux professeurs n'avait pas été plus intime qu'une simple amitié.

Le Gryffondor secoua la tête, pensant tout à coup que cela ne le concernait pas et qu'il n'avait vraiment pas envie de le savoir.

Harry passa les portes d'Ilvermorny derrière ses deux professeurs, Tom se tenant naturellement près de lui.

Lorsqu'il arriva dans le Hall, il fut surpris. Celui-ci était circulaire et, en levant un peu la tête, il vit les étoiles déployées au-dessus d'Ilvermorny. Contrairement à la Grande Salle de Poudlard, le ciel n'était pas un enchantement ; ici, le Hall était surmonté par une immense coupole de verre donnant directement sur les cieux. Cela lui donnait immanquablement un côté étourdissant.

Sous le dôme de verre, entre le sol et les cieux se trouvait une sorte de balcon en bois, couronnant tout le tour de la pièce. Un peu comme un unique gradin dans une arène et Harry se demanda immédiatement quelle était son utilité. Puis, il se dit que celui-ci devait tout simplement servir à observer le ciel et peut-être même qu'Ilvermorny donnait des cours d'astronomie ici.

En abaissant le regard en face de lui, Harry vit qu'en plus de l'entrée menant dans les dédales de la bâtisse, quatre immenses statues se dressaient dans une sorte de cercle au milieu duquel se trouvait, dessiné à même le sol, le nœud gordien, symbole d'Ilvermorny.

La première statue était un oiseau immense qu'Harry était persuadé avoir déjà vu quelque part... peut-être était-ce dans ce livre parlant de créatures magiques écrit par Norbert Dragonneau ? Il ne s'en souvenait plus. Si Hermione avait été là, elle aurait pu le lui rappeler.

La statue à droite de celle-ci représentait une drôle de créature humanoïde qui ressemblait un peu à un elfe de maison mais qui portait un arc et un carquois.

Juste après celle-ci, il reconnut un Serpent cornu et se souvint avoir étudié cette créature en cours pour ses impressionnantes capacités magiques.

La dernière statue représentait une sorte de gros chat avec six pattes, assez impressionnant.

C'est en détaillant ces statues que le brun se rendit compte qu'il aurait probablement dû se renseigner sur le fonctionnement de cette école avant de mettre les pieds ici. Mais, à peine y avait-il songé, qu'il entendit.

— Le premier est un Oiseau-tonnerre, il symbolise l'âme et favorise les aventuriers. Le deuxième est un Puckwoodgenie qui symbolise le cœur et favorise les guérisseurs. Le troisième est un Serpent cornu, qui symbolise l'esprit et favorise les érudits et le quatrième est un Womatou qui symbolise le corps et favorise les guerriers. Ce sont les représentants des quatre maisons d'Ilvermorny.

Le Gryffondor lança un regard amusé au Serpentard qui venait de réciter tout cela avec naturel.

— Je vois que contrairement à moi, tu t'es renseigné.

Tom lui répondit avec une certaine assurance.

— Si tu t'es habitué à foncer dans les murs, ce n'est pas mon cas. J'assurerai nos arrières.

Une silhouette se détacha de l'ombre que formait l'alcôve devant eux et Harry eut juste le temps de murmurer.

— Peut-être que ce ne sera pas utile.

Avant que Agilbert Fontaine ne vienne à leur rencontre.

Agilbert Fontaine s'arrêta près d'Ulrich et lui envoya un regard qu'Harry qualifia sans hésiter d'hostile en susurrant à voix basse.

— Tu es en retard Ulrich. Très en retard.

Ulrich Tiare ne répondit rien au directeur et baissa seulement la tête avec un air assez honteux et Harry grimaça.

Il n'avait pas imaginé le directeur si... jeune ? Peut-être que son jugement était faussé par les années qu'il avait passées à Poudlard sous la direction de Dumbledore mais il s'attendait à voir un vieil homme. Or, Agilbert Fontaine n'avait rien d'un vieil homme.

Harry lui donnait à peine une cinquantaine d'années. L'homme avait les cheveux courts blonds légèrement grisés et une barbe tout aussi courte. Ses vêtements étaient eux aussi assez surprenants. Cette tenue semblait tout droit sortie du Moyen-Âge, une robe en tissu, l'épée au côté, et une cape de fourrure, le tout orné d'un nœud gordien.

Agilbert Fontaine semblait avoir une cinquantaine d'années mais sa tenue rappelait à Harry celle que portaient les sorciers il y a plusieurs siècles.

Il regarda quelques secondes l'échange silencieux se déroulant entre Fontaine et Tiare. Comme au Ministère, Ulrich avait l'air mal à l'aise, sous pression.

Pourtant, Harry avait cru comprendre qu'il appréciait et respectait le directeur d'Ilvermorny...

Décidément, ce directeur ne lui inspirait pas confiance. Il y avait quelque chose de gênant chez lui... mais c'était peut-être seulement son attitude.

Après un moment passé dans le silence, Agilbert Fontaine sourit de manière tordue à Ulrich et lui dit.

— Le principal est que tu sois enfin là.

Tiare eut tout à coup l'air d'aller mieux et l'autre homme se tourna vers eux. Il salua Severus Rogue d'un signe de tête.

— C'est un honneur pour Ilvermorny de recevoir un Maître des potions aussi qualifié que vous. J'espère que votre séjour ici vous plaira.

Puis, son regard passa de Rogue à Harry et, sans même offrir un regard au Serpentard à côté de lui, il se mit à dévisager intensément le Gryffondor.

Harry se sentit mal à l'aise face à une observation aussi franche. Sa magie s'agita inconfortablement autour de lui, elle ne supportait pas cette subite immobilité et comme par réflexe, il la retint plus fortement encore qu'il ne le faisait auparavant.

Le directeur, après l'avoir observé de haut en bas comme s'il était le dernier représentant d'une espèce en voie de disparition, s'approcha de lui en souriant.

Harry vit du coin de l'œil Tom saisir sa baguette, l'air méfiant, et le Gryffondor se retint de suivre son exemple. Il ne voulait pas passer pour quelqu'un de paranoïaque mais sa vie était une telle succession de catastrophes qu'il s'attendait presque à ce que les premiers mots d'Agilbert Fontaine envers lui soient une série de malédictions.

Mais Agilbert se contenta de s'arrêter devant lui et de déclarer en lui tendant la main.

— Je suis heureux que vous ayez fait le déplacement monsieur Potter. J'ose espérer que vous ne m'en voulez pas trop de vous avoir convoqué de manière un peu cavalière mais, étant donné qu'il s'agit de la première participation d'Ilvermorny au tournoi des trois sorciers, je me suis mis en tête de faire les choses aussi fidèlement que possible à nos anciennes traditions.

Par politesse, Harry voulut serrer la main de l'homme mais au moment où il s'apprêtait à le faire, il sentit la main de Tom saisir son poignet assez violemment pour qu'il ne puisse pas lever le bras.

Il lança un regard d'incompréhension à Jedusor et en retour, celui-ci se contenta de serrer plus fermement encore son poignet, le blessant presque. Fronçant les sourcils face à l'attitude du mage noir, Harry ouvrit la bouche pour blâmer celui-ci lorsque, tout aussi brusquement que les fois précédentes, le lien entre eux s'ouvrit.

Méfiance, peur, crainte, haine. Une vague de sentiments très négatifs l'envahit, comme la dernière fois rien n'était clair, tous les sentiments se mélangeaient et se confondaient, comme si Tom lui-même avait des difficultés à les maîtriser. Un peu étourdi, Harry se demanda ce qui avait bien pu provoquer une telle réaction chez Tom. Agilbert Fontaine n'avait rien fait de mal ; rien de ce qu'il avait dit ou fait ne méritait une telle réponse de haine.

Ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait dans l'esprit de Tom mais prenant très au sérieux ce que lui transmettait le lien, il lui demanda dans un fourchelang incertain.

§ Qu'est-ce qui te prend ? Cet homme ne nous a rien fait. §

Jedusor ne prit pas la peine de le regarder, ses yeux fixaient toujours le directeur, il desserra seulement légèrement la main qui retenait son bras et répliqua.

§ Je ne l'aime pas. §

Cela semblait être un euphémisme au vu de la vague de haine qu'Harry ressentit après que Tom ait prononcé ces mots.

Sentant ses nerfs légèrement à vif, il essaya de lutter entre son propre sentiment d'incompréhension et celui beaucoup plus prononcé de haine provenant de Tom. Il ferma les yeux un instant.

Si cela n'avait pas été le Seigneur des Ténèbres à côté, il se serait probablement énervé et aurait considéré cela comme complètement fou ; on ne pouvait pas haïr quelqu'un aussi fortement au premier regard. Mais ce n'était pas n'importe qui à côté de lui et Tom Jedusor pouvait très bien haïr quelqu'un au premier regard, sans aucune raison apparente.

Même s'il ne comprenait pas plus que cela la réaction de Tom, Harry comprit que la situation devenait de plus en plus délicate au fur et à mesure que les secondes passaient.

Il le sentait, il suffirait d'un rien... un petit détail, une parole de travers, un mot légèrement déplacé du directeur d'Ilvermorny pour que Tom considère cela comme une attaque et qu'il y réponde avec la même violence que si l'homme venait d'essayer de le tuer.

Inspirant profondément, le Gryffondor décida qu'il s'agissait de sa responsabilité. Peu importe ce que Tom pouvait faire ou non, ici, il était sous sa tutelle. Il ne pouvait pas le laisser céder à une pulsion, que sa haine soit ou non logique à ses yeux, il ne pouvait pas le laisser agir en conséquence.

Si jamais Tom faisait un geste malvenu et que son identité venait à être révélée, ce n'était pas seulement Azkaban qui l'attendait, les sorciers lui feraient subir bien plus que cela. La pensée que Tom, pas Voldemort, Tom, puisse souffrir dans les mains de personnes incapables de ne serait-ce que le comprendre, lui retourna l'estomac.

Pour la première fois depuis l'apparition de cette connexion entre les sentiments de Tom et les siens, Harry essaya de l'utiliser à son avantage. Maladroitement, il fit parvenir ses sentiments actuels à Jedusor en espérant que ceux-ci puissent donner du poids à ses mots.

§ D'accord. Tu ne l'aimes pas. Il va falloir faire avec. Tu ne peux pas vouloir le détruire seulement parce qu'il ne t'inspire pas de bons sentiments. C'est le directeur de cette école et même si tu ne l'apprécie pas, nous allons faire avec. Ce n'est pas grave si tu ne l'aimes pas, d'accord ? Il ne représente pas de danger. §

La magie de Tom qui, depuis un moment déjà, grondait autour de lui, fut prise d'un mouvement de recul, incertaine.

Quelques secondes supplémentaires passèrent avant que Tom ne lâche complètement son poignet et Harry sut que le mage noir l'avait compris lorsqu'il se retourna vers lui. Lui lançant un regard où la couleur noire dominait complètement, il le dévisagea un instant avant de souffler et ainsi de renoncer à l'instinct qui le poussait à expédier cet homme au cimetière.

§ Je ferai comme tu veux. Cependant, cet homme n'est pas ce qu'il prétend être. Je ne l'aime pas. §

Harry ne sut pas si Tom avait réellement prononcé sa dernière phrase ou s'il l'avait pensé tellement fort qu'il l'avait entendue, mais ces paroles le rassurèrent assez pour qu'il tourne de nouveau la tête vers le directeur d'Ilvermorny.

Cela avait duré moins d'une petite minute mais le lion savait que personne dans cette pièce n'avait pu manquer ce qu'il venait de se passer.

Ils venaient d'avoir une conversation en fourchelang devant le directeur d'Ilvermorny...

D'ailleurs, celui-ci semblait figé dans une sorte de silence contemplatif. Ses yeux firent un dernier aller-retour entre Tom et lui. Puis, comme s' il venait de comprendre quelque chose tout à coup, il fit un pas en arrière et une sorte de signe de tête incertain qu'Harry ne put interpréter puis ajouta assez lentement.

— Cela faisait bien longtemps qu'Ilvermorny n'avait pas accueilli des fourchelang, les derniers ayant mis les pieds ici ont bien failli détruire cette école. J'espère que l'histoire n'est pas vouée à se répéter et que les éventuelles querelles entre les fondateurs d'Ilvermorny et les Gaunt auront été atténuées avec le temps.

Cela sonnait comme un avertissement. Le Gryffondor fronça les sourcils, qu'est-ce que les Gaunt avaient à voir avec Ilvermorny ?

Il n'eut pas vraiment le temps de se pencher sur la question puisque Agilbert - n'ayant probablement pas conscience d'à quel point ses mots pouvaient rompre le peu d'équilibre qu'Harry avait réussi à instaurer - ajouta.

— Je pensais que le ministère s'était trompé lorsqu'on m'a annoncé qu'en plus d'Harry Potter, Ilvermorny accueillerait aussi un certain dénommé Thomas Gaunt.

Son regard s'attarda sur Tom avant qu'il ne termine en souriant bizarrement.

— Je n'ai rien contre votre famille, jeune homme. C'est seulement qu'il est difficile d'imaginer un descendant direct de la famille Gaunt lorsque l'on sait que celle-ci s'est entre-tuée il y a une cinquantaine d'années.

L'incompréhension de Tom lorsque Agilbert évoqua le massacre de la famille Gaunt rappela à Harry que Jedusor ne savait pas. Il ne savait pas que le premier acte de cruauté commis par Voldemort avait été de décimer sa propre famille de sang. Les journaux et les livres d'Histoire racontaient seulement que la décadence de la famille Gaunt était telle que ses membres, empreints de folie, se seraient entretués.

Décidant que, d'une manière ou d'une autre, il devait clôturer le sujet, Harry fit un pas en avant et déclara.

— Thomas descend directement des Gaunt, je peux vous l'assurer. Comme toute famille de sang-pur, les Gaunt ont eu de nombreux enfants illégitimes et, si je peux me permettre, ce n'est ni le moment ni le lieu pour débattre sur ce sujet. Comme vous le voyez, j'ai répondu à votre invitation, je participerai au tournoi. En dehors de cela, ni moi ni les personnes m'accompagnant n'ont de compte à rendre à Ilvermorny.

Le Gryffondor expira, il détestait devoir dire ce genre de choses mais il n'avait pas vraiment le choix.

— J'aimerais que nous évitions d'éventuels conflits.

Il espérait avoir dit cela assez fermement pour que le directeur comprenne que le sujet Gaunt était désormais proscrit.

Agilbert Fontaine changea immédiatement d'attitude. Plongeant ses yeux clairs vers lui, il lui sourit.

— Excusez-moi, vous avez parfaitement raison. Je ne voulais en aucun cas offenser votre ami avec mes propos, il s'agit seulement de curiosité un peu mal placée, je dois l'avouer. Si vous le voulez bien, oublions tout cela et repartons sur des bases saines.

L'homme écarta un peu les bras dans un geste assez théâtral.

— Je vous souhaite la bienvenue à Ilvermorny.

Le plus compliqué était passé. C'était la pensée la plus persistante dans l'esprit d'Harry après leur entrevue avec Agilbert Fontaine. Il réussit même à se persuader qu'elle ne s'était pas si mal déroulée que cela. Après tout, elle s'était bien terminée.

Fontaine leur avait juste expliqué que les délégations russes et françaises de Durmstrang et de Beauxbâtons étaient déjà arrivées et que tous les élèves étrangers avaient été répartis de manière traditionnelle dans la maison d'Ilvermorny leur correspondant le plus. À Poudlard, lors du tournoi, les élèves étrangers n'avaient pas été répartis dans les maisons de l'école mais ici, Ilvermorny avait insisté pour que les délégations, puisqu'elles seraient là pour l'année, soient complètement intégrées au programme scolaire.

Il avait ajouté qu'il comptait organiser une cérémonie de bienvenue demain et que, pendant celle-ci, Tom et lui seraient eux-mêmes répartis. Puis il avait précisé qu'il apprécierait que ce soit Harry qui tire les noms de la Coupe de Feu pour désigner les trois champions auxquels il allait être confronté.

Le brun avait grimacé à cette perspective mais il avait finalement accepté. Il savait qu'en venant ici on lui demanderait de faire ce genre de choses.

Ainsi, c'est après les avoir avertis du programme du lendemain que le directeur les avait quittés. Ordonnant à Tiare de les emmener dans leurs quartiers provisoires, avant qu'ils ne soient répartis et peut-être même séparés siffla une partie vicieuse de l'esprit d'Harry. Être séparé du jeune Seigneur des Ténèbres lui semblait être une très mauvaise idée, laisser Tom seul n'était même pas envisageable pour lui, surtout après ce qu'il venait de se passer. Ils devaient être répartis dans la même maison.

C'était cette seconde pensée qui persistait et hantait l'esprit d'Harry alors qu'il suivait Ulrich Tiare à travers les dédales de couloirs d'Ilvermorny.

Ils rejoignirent l'un des bâtiments adjacents au bâtiment principal en passant par une cour intérieure. Les bâtiments étaient disposés en arc de cercle tout autour de la bâtisse de granit, un peu comme s'ils avaient été construits après celle-ci.

Inspirant profondément l'air frais de l'extérieur, Harry tourna de nouveau son regard sur le dos de Jedusor. Celui-ci se taisait depuis que Fontaine avait mentionné les Gaunt et Harry le soupçonnait de se torturer l'esprit à cause de cette histoire.

Le Gryffondor avait eu la preuve ce soir que Tom était instable et qu'à tout instant, son esprit logique, tout comme son âme fragilisée, pouvait se briser. Il avait pris conscience que Tom était proche - bien plus proche qu'il ne voulait se l'avouer - de redevenir Voldemort. Il ne suffirait pas de grand-chose pour que le mage noir cède à ses anciens instincts.

Pourtant, Harry n'arrivait pas à être réellement effrayé ou en colère face à ce constat. Il le savait. Que Tom ait seize ans de souvenirs ou plus de soixante-dix ne changeait rien à ce qu'il était au fond ; quelqu'un de trop brisé par la vie pour agir et comprendre les choses normalement. Quelqu'un ayant eu une enfance désastreuse. Quelqu'un qui lui ressemblait un peu.

Puisqu'au fond c'était ce que représentait Voldemort, le point de rupture d'une vie déjà brisée.

Tant que Tom n'atteignait pas ce point de rupture, Harry pensait pouvoir l'aider de la même manière qu'il l'avait fait ce soir.

La promenade en extérieur fut trop courte au goût du lion, il aurait préféré continuer à profiter de l'air frais et du ciel étoilé mais Tiare les emmena à l'intérieur d'un corridor semi-ouvert où les alcôves faisaient office de cloisons. À la fin de celui-ci, il se stoppa et s'adressa à eux deux.

— Derrière cette porte se trouvent vos quartiers pour cette nuit. Reposez-vous, demain vous aurez une dure journée.

Harry hocha légèrement la tête, il avouait être épuisé. Il s'apprêtait à entrer dans la pièce derrière Tom lorsqu'il entendit.

— Monsieur Potter, si vous le voulez bien, je pense que nous devons parler.

Harry n'eut aucun mal à reconnaître la voix traînante de Rogue... il se retourna vers celui-ci, qui se tenait quelque part derrière lui. Tiare interrogea le Maître des potions du regard et celui-ci lui dit.

— Pars devant Ulrich, il y a quelques petites choses que j'aimerais éclaircir avec monsieur Potter avant que celui-ci n'aille se coucher.

Rogue lui envoya un regard noir après le départ de Tiare. Il ouvrit la bouche, puis la referma, peut-être même trop furieux contre lui pour réussir à s'exprimer correctement.

Le lion soupira profondément puis déclara.

— Quoi que j'ai pu faire de mal, je suis désolé.

Rogue lui répondit dans un froncement de sourcils.

— Vous n'avez, à proprement parler, encore rien fait de mal.

Harry souleva un sourcil, surpris.

— Généralement, lorsque vous déclarez vouloir me parler, c'est pour me dire à quel point je suis idiot et que, quoi que je puisse faire, je ne réparerai jamais la bêtise que je viens de commettre. Alors je m'attendais à un discours de ce genre.

Rogue ricana.

— À quoi bon puisque, de toute évidence, les fois précédentes cela n'a pas fonctionné ?

Le Gryffondor se tut en attendant la suite, sachant pertinemment que cela devait avoir un rapport avec l'attitude de Tom devant le directeur.

— Vous avez vu comme moi que monsieur Jedusor a failli commettre un crime.

Harry s'apprêtait à contredire Rogue mais celui-ci continua.

— Il a souhaité tuer le directeur. Sa magie était devenue meurtrière et ne me dites pas le contraire. Je connais le Seigneur des Ténèbres. Je n'ai aucune idée de ce qui a pu se passer dans son esprit perturbé pour qu'il veuille tuer Agilbert Fontaine, mais c'est arrivé. Et je ne pense pas me tromper en affirmant que si vous ne l'avez pas persuadé du contraire, nous serions actuellement dans une situation très problématique, n'est-ce pas ?

Encore une fois, Harry ne répondit pas et grimaça seulement.

— Vous avez su gérer la situation et je ne vous blâme pas pour cela, bien au contraire. Ce qui me gêne, c'est que je commence à penser que si l'instabilité de l'esprit de monsieur Jedusor était telle qu'il en redevenait Voldemort, vous ne seriez plus capable de le combattre.

Potter recula d'un pas. Puis, il maugréa.

— Qu'est-ce qui vous fait penser cela ?

Rogue lui répondit froidement.

— Je ne suis ni aveugle ni idiot. Vous l'appréciez. Plus, bien plus, que vous êtes censé apprécier le meurtrier de vos parents.

Potter gronda en réponse.

— Il n'est pas le meurtrier de mes parents.

Rogue éclata d'un rire glacial après cela.

— Bien sûr que si, il l'est. Ce n'est pas parce qu'il a oublié les avoir tués qu'il ne l'a pas fait. Cependant ce n'est pas ma question. Ma question est simple ; si demain le Seigneur des Ténèbres venait à se relever, pourrais-je compter sur vous pour le tuer ?

Harry Potter se figea quelques secondes puis déclara en se détournant du Maître des potions.

— Si Voldemort venait à renaître alors je n'aurai pas le choix mais pour le moment, la question ne se pose pas. Je ne sais pas ce qui vous fait penser le contraire mais je hais encore Voldemort, assez pour pouvoir l'abattre si je devais le faire.

Il mentait… était-il en train de mentir ou restait-il réellement une part de lui capable d'abattre le Seigneur des Ténèbres ?

Harry entendit Rogue lui dire après une instant de silence.

— Savez-vous ce qui est à l'origine de la Seconde Guerre mondiale, monsieur Potter ?

Le Gryffondor se retourna un peu, les sourcils froncés, et Rogue déclara sans pitié.

— L'amour de Dumbledore pour Grindelwald.

Harry s'insurgea immédiatement.

— Vous n'avez pas le droit de dire ça !

— Si, j'en ai le droit. Il s'agit de la vérité. Si Albus Dumbledore n'avait pas aimé Gellert Grindelwald au point de fermer les yeux sur ses actes, des milliers de vies auraient été sauvées ! Dumbledore était coupable, coupable de ne pas avoir pu arrêter l'homme qu'il aimait à temps.

Potter se retourna complètement vers Severus, bouillonnant de rage.

— Qu'est-ce que vous sous-entendez ?

Rogue soupira légèrement.

— Je ne sous-entends rien. Je vous mets seulement en garde. Je m'inquiète pour vous, rien de plus. Ne répétez pas les erreurs de votre mentor.

Un grand silence suivit ces mots puis, Potter se retourna définitivement et, saisissant la poignée de porte, il ajouta.

— Vous avez tort. L'histoire n'est pas en train de se répéter.

Harry referma la porte derrière lui et resta quelques instants immobile, le front contre celle-ci, sans faire le moindre geste ; les mots du Maître des potions résonnaient encore dans son esprit.

« Ce n'est pas parce qu'il a oublié les avoir tués qu'il ne l'a pas fait. L'amour de Dumbledore pour Grindelwald. »

Le Gryffondor grinça des dents, il n'avait pas envie de réfléchir à ça. Il ne voulait pas compliquer les choses plus qu'elles ne l'étaient déjà. Il se sentait si fatigué...

Dans un soupir, il fit un effort pour se retourner et affronter Jedusor qui, assis sur l'accoudoir d'un des fauteuils de la pièce, semblait attendre quelque chose. Harry ignorait quoi, il n'avait pas envie de savoir si Tom avait ou non écouté sa conversation avec Rogue. Il s'en fichait.

Leurs regards se croisèrent alors qu'il avançait et une voix traîtresse ressemblant fortement à celle de Rogue ricana dans son esprit ; dites-moi, pensez-vous pouvoir encore le tuer ? S'il se levait et vous attaquait, pourriez-vous le combattre ?

Le brun grimaça, se stoppa et détourna le regard. Il n'avait pas envie que Tom puisse percevoir ses pensées.

Jedusor ne bougea pas et ne lui fit aucune remarque particulière. Après un moment, il lui dit seulement avec un mouvement désignant le fauteuil sur lequel il était appuyé.

— Diligitis dort encore, je pense que cela va lui prendre du temps pour récupérer de sa captivité.

Le lion releva la tête, s'avança un peu et lança un regard au fauteuil près de Tom. Diligitis y était roulé en boule dans la couverture transfigurée de l'animalerie.

La simple vue du petit serpent eut pour effet d'adoucir immédiatement ses pensées. Se rapprochant du fauteuil, il s'accroupit près du serpent et répondit à Jedusor.

— La seule chose qui compte c'est qu'il aille bien. Il peut dormir autant de temps qu'il veut.

Jedusor se releva de l'accoudoir et lui fit remarquer.

— Nous devrions prendre exemple sur lui. Allons dormir.

Le Gryffondor se releva et regarda autour de lui. Ces appartements étaient plutôt grands mais de toute évidence, ils n'étaient réservés qu'à un seul invité puisque même si plusieurs fauteuils étaient présents dans le petit salon, la chambre qui y était adjacente ne possédait qu'un seul lit. Un seul lit double, une seule chambre et une seule salle de bain.

Le brun se sentit obligé de le faire remarquer au Serpentard.

— Il n'y a qu'un lit.

Jedusor lui adressa un sourire.

— C'est un problème ?

Harry fronça les sourcils. Il s'apprêtait à dire qu'effectivement, c'était un problème mais Jedusor le devança.

— Personnellement, cela ne me dérange pas mais si tu le souhaites, je peux en transfigurer un autre ?

Soudain, comme une évidence, Harry ressentit que l'idée déplaisait fortement au Serpentard. Épuisé de ressentir encore les émotions de Tom, il soupira profondément et grogna.

— Ce n'est pas la peine... un lit suffira.

Tom eut l'air surpris et le lion se sentit obligé de préciser.

— On dort dans la même chambre depuis plusieurs nuits, je ne vois pas la différence.

Joignant les gestes à la parole, il contourna le lit, se laissa tomber sur le côté gauche de celui-ci et, épuisé, ferma les yeux.

Même les yeux fermés, il n'eut aucun mal à imaginer Tom sourire lorsque celui-ci lui dit.

— Tu comptes dormir tout habillé ?

Harry sourit en réponse et sans ouvrir les yeux pour autant, il répliqua d'une voix fatiguée.

— Habillé et armé alors pas de bêtises. Bonne nuit, Tom.

Après ces mots, il tourna le dos au Serpentard et, repliant ses genoux contre son ventre, il s'endormit, décidant qu'il n'en avait que faire ; que faire de savoir que laisser le Seigneur des Ténèbres dormir avec lui n'était certainement pas une bonne idée.

La dernière chose qu'il se souvient d'avoir entendu ce soir-là, ce fut un éclat de rire suivit d'un ;

— Bonne nuit Harry.

Tom se coucha peu de temps après et, la lumière éteinte, il passa de nombreuses minutes à observer le dos de Potter. Sa magie s'échappait de son corps et, telle une aurore boréale, se répandait tout autour d'eux en de multiples flux colorés...

Il ne se lassera jamais de ce spectacle surnaturel, il espérait que ce phénomène soit positif ; lorsque Harry s'endormait, il laissait libre cours à sa magie, c'était en quelque sorte la preuve qu'à part sa volonté, rien ne l'empêchait de pouvoir l'utiliser pleinement.

Il finit aussi par s'endormir, mettant de côté ses pensées sur le massacre de la famille Gaunt, oubliant la méfiance de Severus Rogue à son égard et se confortant dans l'idée que Potter commençait à trouver sa présence près de lui naturelle.

Lorsqu'il se réveilla, il fut surpris de remarquer que contrairement à son habitude, il n'avait pas cauchemardé, ni sur l'orphelinat ni sur son futur. Il remarqua aussi que le soleil perçait déjà à travers les rideaux épais de la seule fenêtre de cette chambre.

Il se retourna vers Potter, le pensant toujours endormi et fut surpris de remarquer que celui-ci observait le plafond.

Les bras croisés derrière sa nuque, ses cheveux étaient humides et il portait déjà l'uniforme bleu et rouge d'Ilvermorny, un nœud gordien sous forme de broche épinglé à sa poitrine.

Fronçant les sourcils, Tom lui demanda.

— Depuis combien de temps es-tu réveillé ?

Potter se releva sur un coude et lui sourit avec insolence.

— Depuis plus longtemps que toi.

Le Gryffondor n'avait pas la moindre idée d'à quel point Tom le trouvait attirant à l'instant présent.

Voyant les yeux encore assombris par le sommeil du Serpentard virer au rouge à cette réponse, Harry se redressa en position assise et lui dit.

— Tu ferais mieux d'aller te préparer, j'ai mis ton uniforme dans la salle de bain.

Jedusor s'assit et s'étira légèrement puis, se levant d'un mouvement fluide, il déclara avec un dernier regard avant de disparaître vers la salle de bain.

— C'est la première fois que je dors aussi bien, j'espère que ce ne sera pas la dernière fois.

Harry, perplexe sur le sens de cette phrase, décida de ne pas y prêter plus d'attention que cela.

Il se rendit au salon en se disant que Tom ferait mieux de se dépêcher un peu s'ils ne voulaient pas finir en retard à la cérémonie. D'ailleurs, cette histoire de cérémonie l'inquiétait ; il n'était pas contre le fait de devoir être réparti, mais l'idée que Jedusor et lui pouvaient très bien finir dans des maisons différentes le tracassait.

Il se demandait comment Tom se comporterait s'ils venaient à être séparés. Sous sa surveillance, le mage noir s'était toujours tenu convenablement mais en serait-il de même sans lui ?

De toute façon, ils finiraient par être séparés un jour ou l'autre, il n'allait pas passer toute sa vie à le surveiller. Étrangement, cette dernière pensée ne le rassura pas du tout.

Lorsqu'il fut prêt, Tom rejoignit Harry dans le petit salon de leurs quartiers provisoires et il eut la surprise de le découvrir assis par terre sur le tapis, Diligitis devant lui.

Le lion sifflait en montrant à tour de rôle sa poitrine puis celle du serpent.

§ Harry, Diligitis. À toi, répète après moi ; Harry, Diligitis. §

À la surprise du mage noir, le petit crotale dit Harry lorsque le Gryffondor se désigna et il réussit presque à prononcer le mot Diligitis lorsque Potter le montra du doigt.

S'approchant, il dit en fourchelang.

§ Je ne suis pas sûr que lui apprendre à parler comme on le ferait avec un humain soit une bonne idée. §

Potter lui envoya un sourire beaucoup trop large, visiblement très fier de lui-même et le désigna en sifflant clairement.

§ Tom. §

Immédiatement, Diligitis se tourna vers lui et apparemment déjà beaucoup trop influencé par Harry, il répéta avec la même fierté qu'un sorcier venant de réussir son premier Wingardium Leviosa.

§ Tom ! §

Potter éclata de rire et félicita chaudement le petit crotale.

Le même sentiment que la dernière fois submergea sa poitrine et le mage noir sut qu'il était heureux. Il se sentait inexplicablement heureux. Ce sentiment lui semblait si différent des autres. Infiniment plus précieux.

Le sourire contagieux d'Harry gagna ses lèvres lorsque le lion déclara, se relevant avec Diligitis enroulé entre ses bras.

— Cela fonctionne bien. Il comprend très vite, je suis sûr qu'il apprendra à parler fourchelang aussi bien que s'il l'avait appris au contact de membres de son espèce.

Tom vit avec amusement que Diligitis relevait la tête d'incompréhension en entendant Harry parler l'anglais et pas le fourchelang. Il ajouta.

— Peut-être que cela fonctionne mais je ne pense pas que tu puisses tout lui apprendre de cette manière. Autrement, il va vouloir marcher sur deux jambes et lancer des sortilèges.

Potter grimaça puis haussa les épaules.

— Pour le moment, l'important c'est qu'il puisse se débrouiller tout seul.

Tom acquiesça.

— Je suis d'accord avec ça.

Quelques secondes à peine après que Tom eut déclaré cela, on frappa à la porte et les deux sorciers comprirent qu'il était temps pour eux de partir.

À suivre...