Chapitre 2 : Révélations
-Minerva, commença l'infirmière, auriez-vous l'obligeance de m'expliquer ce qui lui est arriv ? C'est bien la première fois que je vois un loup-garou se transformer une nuit de nouvelle lune !
-Je n'en sais strictement rien, mentit l'interpellée, je l'ai retrouvé dans cet état alors que faisais ma ronde habituelle dans le château.
-Merlin ! Vous pensez un qu'un adepte de magie noire rode entre nos murs ?
-Seulement la mère d'un adepte, marmonna l'air de rien Minerva.
-Vous dites ? demanda Madame Pomfrey.
-Rien de bien important, Albus vous expliquera.
-Il aura intérêt, ce vieux loufoque… Si ce n'est pas un partisan de Vous-savez-qui, ne pensez-vous pas que celui qui aurait pu faire le coup serait le professeur Snape ? Tout le monde est au courant de leur inimitié, et on soupçonne ce cher Severus d'en vouloir encore à ce pauvre Remus de lui avoir piqué le poste de prof de Défense Contre les Forces du Mal.
-Qui ça « on » ?
Pour toutes réponses l'infirmière s'affaira autour du loup-garou.
-Poppy, vous connaissez l'estime que j'ai pour vous, mais je vous en prie ! Cessez de fréquenter le Trio des Potinières, elles ont une très mauvaise influence sur vous, la sermonna le professeur de métamorphose.
-Savez-vous si sa transformation a été complète au moins ?
-Je ne penses pas, sinon il serait encore en loup à l'heure ou je vous parle.
-Bon, alors ce ne doit pas être aussi grave que cela. Un petit calmant, et demain il se portera comme un charme ! Auriez-vous l'obligeance de mettre des barrières de protection autour du lit de ce pauvre Remus pendant que je lui prépare son calmant ? Normalement il ne devrait plus se transformer, mais sait-on jamais…
-Pourrons-nous compter sur votre collaboration? demanda Dumbledore à Agrippine.
-Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver mon fils !
-Je vous en serais très reconnaissant, sourit le sorcier. Bien, avant de vous donner plus de détails sur les agissements de votre fils, il serait peut-être bon de commencer par vous expliquer les conditions de votre séjour parmi les vivants.
-Albus, je sais très bien ce qu'est un fantôme, je vous rappelle que j'ai eu la « chance » de grandir au manoir Slytherin, où la surpopulation fantomatique est indéniable. Et après on s'étonne que la famillle des Slytherins a une réputation de cinglée… Je me souviens encore de la tête des employés du ministère qui étaient venus perquisitionner à la maison pour voir si mon père n'abritait pas un Lethifold planqué dans son armoire comme on le soupçonnait de le faire. Ils n'ont plus jamais osés y remettre les pieds après !
-C'est donc à cause de cette histoire que les agents du ministère ont instauré cette foutu clause 1325 qui nous interdisait de pénétrer dans le manoir des Slytherins, et que nous n'avons pas pu enquêter sur la vague de meurtre dans les années soixante ?! s'exclama Maugrey.
-Ah bon ? Et vous avez réussi à savoir ce qui s'est pass ? interrogea la jeune femme.
-Désolé de vous interrompre, les coupa Dumbledore, mais il faut que vous soyez mise assez rapidement au courant de certains points majeurs… Maugrey aura tout le temps de vous expliquer ce qui est arrivé à votre famille après. Comme je vous le disais il y a quelques instants, il faut que vous preniez connaissance des conditions de votre séjour parmi nous. Contrairement à ce que vous pensez, vous n'êtes pas un fantôme, pas un fantôme ordinaire du moins.
-J'ai toujours su que j'étais un être extraordinaire, alors il est tout à fait logique que je sois devenu un fantôme extraordinaire ! se rengorgea Agrippine.
-Albus ne parlait pas de votre charisme, intervint Severus, mais de vos capacités ectoplasmiques. Lorsque nous vous avons invoquée, Maugrey vous a transmis une partie de son essence. Vous vous retrouvez donc à l'état fantomatique avec capacité de vous matérialiser, sans pour autant avoir de pouvoirs magiques.
-Comme Peeves donc ? demanda Agrippine, pas exactement ravie parla comparaison.
-Non, étant donné que le but de Peeves est de rendre la vie impossible à tous les habitants du château, tempéra Dumbledore, De plus, on ne peut pas espérer qu'un esprit frappeur mène à bien une mission.
-Donc, si j'ai bien compris, dans la chaîne d'évolution ectoplasmique, je me trouve entre Peeves et le Baron Sanglant. C'est…réjouissant… Y-a-t-il autre chose que je doive savoir ?
-En effet, répondit posément Dumbledore, vous…
-Tu me dois respect et obéissance, le coupa Maugrey, donc … VIGILENCE CONSTANTE !
-Toujours aussi paranoïaque a ce que je vois, commenta Agrippine, et moi qui pensais que tu te bonifierais avec l'âge… Mais c'est quoi cette histoire de respect et d'obéissance ? Car au cas où tu ne te rappellerais pas, ces notions me sont totalement étrangères !
-Je vais me faire un plaisir de te les apprendre, grommela Maugrey, une lueur joyeuse dans l'œil.
-Je suis curieuse de voir comment tu vas t'y prendre, le railla-t-elle.
-Ce sera bien plus simple que ce que tu imagines, ma chère… pour la simple et bonne raison que le fantôme invoqué nécessite un gardien…et que je suis celui-ci dans ton cas !
-Ca me va, accepta Agrippine en faisant la moue. Ca ne changera pas de d'habitude de toute façon : tu payeras les pots cassés comme avant.
-Non, je vais plutôt faire en sorte que tu ne les casses pas ! répliqua l'Auror. Tout impair serait lourd de conséquences.
Au matin, les rayons du soleil filtraient à travers les vitres de l'infirmerie, et éclairaientpeu à peu tous les lits inoccupés jusqu'à atteindre celui de Remus. Ce n'est pas la lumière diffuse, mais plutôt la douce chaleur qui tira loup-garou de son sommeil. Que cela ne tienne ! L'ancien Gryffondor comptait bien rester encore une heure ou deux au lit. Après tout, l'invocation finie, le directeur n'avait plus besoin de lui, et le lit était bien trop douillet pour qu'il lui fasse l'injure de le quitter aussi vite. Il s'enroula dans les couvertures, et se prépara à replonger sa tête avec délice dans les profondeurs de l'oreiller, oreiller qu'il n'atteignit malheureusement jamais.
En effet un immonde voleur venait de lui subtiliser, tandis qu'une voix de crécelle lui ordonnait de se lever. Ce ne pouvait pas être Dobby, car jamais il n'aurait osé lui enlever son oreiller. Minerva et Poppy n'avaient pas une voix de crécelle, et Trelawney entrait dans le critère vocal, mais elle aurait prédit sa mort avant de commettre un tel affront, à e qu'il savait d'elle. Ne restait plus qu'un élève ou encore …
-Agrippine Daphné Slytherin !!! s'exclama une voix Pouvez vous m'expliquer ce que vous faites l ?
-Je m'entraîne à mon rôle de mère, pardi ! Alastor m'a prévenue que j'irais chez mon Tommy à la prochaine sommation par morsmordre interposé, il ne me reste donc plus beaucoup de temps pour m'exercer. Et puis comme je m'ennuyais chez Alastor…
-Ce n'était pas une raison pour voler l'oreiller de ce pauvre Remus. Ils ne vous avaient rien fait ! s'indigna le professeur de métamorphose.
-Bon, je vais réveiller les Slytherins ! s'exclama Agrippine avant de disparaître sans demander son reste.
-Comment vous sentez-vous Remus ? demanda Minerva à son ancien élève.
-Pour le moins réveillé, et je suppose que je vais bien à part deux ou trois petites courbatures, et un manque de sommeil certain. Ce qui s'est passé hier n'est plus qu'un mauvais souvenir.
-C'était malheureusement nécessaire, mon pauvre ami.
-Je le sais. Ce cher Severus ne s'était pas privé de m'expliquer que je servirai de baromètre pour mesurer l'emprise d'Hécate/Séléné/Artémis, vue l'influence de sa présence sur Loupiot !
-Pardon ?
-Oh c'est comme ça que Sirius av… a l'habitude d'appeler le loup qui dort en moi. Mais c'est tout de même frustrant de savoir que j'ai enduré toutes ces souffrances seulement jouer les baromètres, je dois l'avouer !
-Pas seulement Remus, il nous fallait être cinq sorciers suffisamment puissants et dignes de confiance.
-Je sais, il ne reste plus qu'à attendre les résultats, n'est-ce pas ?
-En espérant qu'il y en ai et qu'ils ne soient pas trop désastreux…
Pendant ce temps, dans le dortoir des Slytherins, tous niveaux confondus :
« Debout la dedans ! Le soleil est levé depuis longtemps !!!
- Maaiiiis, marmonna Draco, on est samedi…
A suivre !
Réponse aux reviews :
Alixe : eh bien pour tout dire, nous aussi on hésite ! --'
Gh( )st : Et encore, la guerre est loin d'être finie ! Et pour l'instant, Agrippine n'a toujours pas vu son fils !
La folle : elle a pas été assez sage pour avoir un bonbon au citron, mais on est sûres qu'elle trouvera sa réserve…
Pandore : on peut t'achever, tu sais… suffit de demander à ce qu'on fasse plus comique que tragique !
Shunrya : Eh oui, on choisit pas sa famille… Pauvre Agrippine !
Encore un grand MERCI pour les reviews !
Et à bientôt dans le prochain chapitre !
