Voilà les deux derniers chapitres de ma fic. J'espère u'elle vous aura plu, que vous n'aurez pas trouver les évènements trop téléphonés, et que la fin vous réservera quelques surprises.
A Lyra Sullivan : Pour l'échange entre Ankaa et Drago... tu comprendras dans le dernier chapitre... enfin, si t'as pas tilté entre temps.
A ifiger : Il ne faut pas oublier que Slughorn, même s'il est plus impartial que ne l'était Rogue, reste directeur de serpentard. Avec le nombre de Gryffondor, Serdaigle et Pouffsouffle qui ont participé, alors que Drago était le seul Serpentard. Donner plus de 10 points à chacun aurait trop avantagé les autres maisons.

15
Une tournure catastrophique

Un quart d'heure à peine avait passé depuis le retour des élèves au château, lorsque McGonagall, Tonks, Lupin et Hagrid revinrent de Little Hangleton. Ils furent pour le moins surpris de retrouver les élèves dans la grande salle en train de faire la fête.

- Mais enfin ! s'indigna McGonagall. Que se passe-t-il donc ici ?

- Oh ! Minerva ! Vous êtes de retour ! accueillit le professeur Slughorn.

- Professeur Slughorn, pouvez-vous me dire ce qu'il se passe ici ?

- Oh ! Et bien on fête la victoire.

- Quelle victoire ? Il n'y avait personne à little Hangleton.

Harry et Hermione, qui étaient venus accueillir les professeurs réalisèrent alors qu'ils n'avaient pas été prévenus.

- Oh ! Excusez-nous professeur ! Dans l'euphorie du moment, on a oublié de vous avertir. Le papier que Harry avait ramassé, Wingle avait fait exprès de le laisser tomber.

- Il devait m'espionner d'une façon où d'une autre. Si j'étais allé seul à Little Hangleton, les Mangemorts y auraient été aussi. Comme je vous ai averti, ils vous ont laissé vous éloigner pour mieux nous tendre un piège !

- Un piège ! paniqua le professeur McGonagall.

- Oui ! Ils ont enlevé Ginny et Luna et m'ont demandé de me rendre à la Tête de Sanglier.

- Mais alors, intervint Justin Finch-Fletchey qui n'étais pas loin. Harry, Ron et Hermione nous ont rassemblé. Et ils ont établi une stratégie pour piéger les Mangemorts.

- En fait, reprit alors Hannah Abbot. Ce n'étaient pas de vrais Mangemorts, mais ils comptaient le devenir au moment où Voldemort est tombé !

- A leur tête, il y avait Dolores Ombrage ! expliqua Hermione.

- Il y avait aussi Dirk Cresswell et Wingle bien sûr, continua Harry. Il y avait trois autres personnes. D'après ce qu'ils nous ont dit, il n'y a personne d'autre.

- C'est très bien, mais que s'est-il passé exactement ? demanda McGonagall.

- Je crois, intervint Lupin, que vu la fête qu'il y a là, les Mangemorts ont tous été maîtrisés sans aucune perte dans notre camp.

- Voilà ! Exactement ! conclut le professeur Slughorn. Ces enfants se sont tous montrés très courageux et très brillants. Je les ai donc récompensés avec des points pour leurs maisons et cette fête. Je me suis dit que vous n'y verriez pas d'inconvénient Madame la directrice.

McGonagall regarda les élèves s'amuser les lèvres pincées. Puis elle détendit son visage en un sourire paisible.

- Non ! Qu'ils s'amusent ! Mais pas au-delà de minuit ! En attendant professeur Slughorn, Si vous veniez tout me raconter dans les détails !

- Oh je veux bien… mais je n'ai pas vraiment pris part à l'action. Il vaut mieux demander à Harry !

- Bien, ça ne vous dérange pas monsieur Potter ?

Harry se retourna vers la salle et regarda Ginny s'amuser avec Luna, Colin, Neville et Ron.

- Non ! Je vous suis !

Ils se rendirent avec Tonks, Lupin et Hagrid dans le bureau de McGonagall. Harry y fit un rapport détaillé de tout ce qu'il s'était passé depuis qu'il avait remis le mot tombé de la poche de Wingle à McGonagall, jusqu'au retour des quatre professeurs. Il s'attarda notemment sur les raisons pour lesquelles ils ne les avaient pas rappelés.

- Vous comprenez, on avait aucun moyen de savoir combien ils étaient et s'ils étaient assez nombreux pour appliquer une stratégie en deux points, se justifia Harry.

Il leur répéta aussi fidèlement ce que les Mangemorts leur avait avoué lorsqu'ils étaient persuadés que Harry et les autres étaient pris au piège. Ensuite, et à sa grande surprise, il s'aperçut que cela ne lui coûta pas de le dire, il fit des éloges sur l'intervention de Malefoy qui fut déterminante et, en s'adressant plus particulièrement à Lupin, il vanta la qualité de son Patronus qui avait repoussé d'un coup six détraqueurs.

Enfin, il leur expliqua comment les anciens membres de l'AD s'étaient postés en embuscade pendant la bataille et avaient stupéfixé les quatre mangemorts encore debout. McGonagall envoya aussitôt un hibou au ministère.

Harry quitta son bureau en même temps, que Lupin, Hagrid et Tonks.

- Décidément, tu es incroyable Harry ! s'exclama Tonks. Alors que tu n'es même pas encore sortit de l'école, tu as accompli plus d'exploits, et arrêté plus de criminels que nombres d'Aurors officiels !

- Bah ! j'ai eu l'occasion de le faire, alors je l'ai saisie, c'est tout. De plus j'ai toujours bénéficié de l'aide de mes amis et de la confiance excessive en eux qu'avaient mes ennemis.

- Tu auras beau faire le modeste, reprit Lupin avec un sourire tendre, il n'en reste pas moins que tu as accompli de véritables exploits depuis huit ans !

- C'est vrai Harry ! renchérit Hagrid. Qui sait ce qu'il serait arrivé à cette école et à ces élèves sans toi ! Tu-Sais-Qui serait entré en possession de la pierre philosophale, Ginny Weasley aurait été sacrifiée en permettant à Tu-Sais-Qui de revenir avec le corps de ses seize ans, et au final, lui et son double feraient règner la terreur avec tous leurs Mangemorts à leurs côtés.

Ginny débarqua alors de l'escalier de marbre.

- Ah ! Tu étais là Harry ! Je me demandais où tu avais bien pu passer !

Elle lui couru dans les bras et il l'embrassa sur le sommet du crâne.

- Alors Ginny ! dit Tonks sur le ton de la camaraderie. Bien remise de tes frayeurs.

- Oh ! Je n'avais pas peur, je savais que Harry viendrait et qu'il réussirait à nous libérer.

Ils redescendirent vers la Grande Salle en riant. Ils profitèrent de la fin de la fête. Mais Harry, Ron, Hermione et Ginny n'allèrent pas se coucher immédiatement. En effet, au moment où les héros du jours retournaient à leurs dortoirs respectifs, Rufus Scrimgeour et trois Aurors dont Dawlish que Harry reconnu, arrivaient pour entendre ce que McGonagall avait à leur dire. Harry et les autres restèrent donc naturellement puisqu'ils avaient été les témoins de tout. Ils se dirigèrent dans la salle de classe où étaient retenus les pseudos-Mangemorts. Scrimgeour demanda à ce qu'un rapport détaillé soit fait de la soirée. A nouveau, Harry expliqua l'histoire du mot tombé de la poche de Wingle, comment il l'avait donné à McGonagall qui le remit alors à Scrimgeour comme pièce à conviction. Puis la disparition de Ginny et Luna, la lettre envoyée par corbeau qu'ils remirent également au ministre. Comment ils en étaient venus à décider de s'attaquer eux-même aux Mangemorts présents à la Tête de Sanglier. Le plan qu'ils avaient mis au point pour contrer le piège que les Mangemorts leur tendraient certainement. Leur arrivée dans l'auberge, le piège que Ombrage avait mis au point.

- Voilà qui explique le travail en retard que vous aviez accumulé l'année dernière, fit remarqué Scrimgeour.

Les aveux de Cresswell quand au meurtre de la mère d'Ankaa Firybird. Puis l'intervention de Drago Malefoy qui avait sonné le début de la contre-attaque. Leur lutte dans les rues de Pré-Au-Lard, et enfin comment les autres élèves s'étaient postés en embuscade, attendant le meilleur moment pour stupéfixer les pseudos-Mangemorts. Ils remirent aux Aurors les baguettes des Mangemorts, en leur disant que lors du procès, des Prior incanto, montreraient les sortilèges impardonnables qui furent utilisés. Scrimgeour ne voulut pas attendre et il put constater que sur les six baguettes, quatre avaient lancé au moins un Avada Kedavra, et trois avaient lancé des sortilèges Doloris.

Sur ce, ils firent se lever les pseudo-Mangemorts et ils quittèrent la salle pour se diriger vers le grand hall. Ron, Hermione, Harry et Ginny saluèrent leurs professeurs et se dirigèrent vers l'escalier de marbre tandis que le ministre et les Aurors firent avancer Ombrage et sa bande vers les portes de chêne.

Tout ce passa en une seconde, Dolores Ombrage se jeta sur Dawlish devant elle, se saisit de sa baguette et tout en se laissant tomber en avant visa les quatre adolescents.

- Avada Kedavra !

Un rayon de lumière verte fendit le hall à toute vitesse alors que déjà des éclairs de stupéfixion frappait la sorcière au faciès de crapeau.

Les adolescent s'étaient retournés à cause du bruit et virent le rayon fondre droit sur Ginny. Elle ferma les yeux, Ron cria.

- Nooon !

On entendit un bruit sourd, celui d'une personne qui chute lourdement au sol. Hermione cria à son tour. Ginny ouvrit les yeux. Harry était étendu devant elle, les bras en croix, les yeux ouverts.

- Harryyyy ! Nooooooon !

Le cri de la jeune fille déchira la nuit. Lupin, Hagrid et McGonagall regardaient le cadavre du jeune homme avec horreur. Les jambes d'Hermione la lâchèrent. Ron se pencha sur le corps de son ami, et le secoua l'air hagard.

- Harry ! Pas de blagues vieu ! Tu peux pas mourir ! Pas comme ça, pas maintenant !

Lupin tourna la tête vers les Mangemorts qui souriaient. Un expression de fureur sans précédent l'enlaidit alors et il se précipita sur la femme stupéfixée au sol.

Scrimgeour l'arrêta tandis que les Aurors stupéfixèrent les autres prisonniers avant qu'ils ne leur vienne l'idée d'imiter leur cheftaine.

- Calmez-vous Lupin ! Elle est notre prisonnière, et elle paiera pour son crime vous avez ma parole.

- Noon ! Je veux sa peau ! Je veux la tuer, lui arracher la tête moi-même ! Merlin fait apparaître la pleine lune que je me transforme et que je puisse la déchiqueter sous mes crocs !

- Allons Rémus ! intervint Tonks qui aida Scrimgeour à maintenir Lupin. Je t'en prie ! Calme-toi !

On entendit un hurlement déchirant, c'était Hagrid qui était tombé à genoux et qui hurlait sa peine et sa rage en pleurant toutes les larmes de son corps.

Ginny et Ron étaient maintenant tous deux effondrés sur le corps de Harry, se vidant eux aussi de toutes leurs larmes. Hermione semblait regarder la scène, mais ses yeux étaient dans le vague. Elle n'entendait plus rien, ne ressentait plus rien. Les Serpentard furent les premiers à arriver, Malefoy, Crabbe, Goyle, Nott et Zabini en tête de file observèrent un moment avant de comprendre ce qu'il s'était passé, sans doute que Crabbe et Goyle n'avaient pas encore comprit au moment où Zabini et Nott détournèrent le regard et où Malefoy frappa le mur, si fort qu'il se brisa la poing.

Les Poufsouffle arrivèrent à leur tour, ils ne semblaient pas comprendre pourquoi les deux Weasley et Hagrid étaient en larmes alors que les Aurors emportaient l'un après l'autre les corps stupéfixés des pseudo-Mangemorts.

- Hermione qu'est-ce qu'il se passe, demanda Hannah à une Hermione incapable de l'entendre.

Lupin était maintenant affalé au sol aussi amorphe qu'Hermione, Tonks serrant sa tête contre son cœur et le caressant en pleurant elle aussi.

Les Serdaigle et les Gryffondor arrivèrent à leur tour, et du haut de l'escalier de marbre, ils virent deux têtes rousses penchées sur un Harry inerte.

- Harry ! Non ! crièrent en même temps Neville et Ankaa.

Des filles se mirent à crier et à pleurer, Dean et Seamus vomirent ce qu'ils avaient ingurgité pendant la fête. Luna et Colin se précipitèrent pour essayer à leur tour de secouer Harry. Mais comme il restait inerte, Luna fondit en larmes dans les bras de Colin qui s'adossa à la rembarde et réprima des sanglots en penchant la tête en arrière, sans pouvoir retenir quelques larmes. Le tumulte des consternations et des pleurs des élèves ramenèrent McGonagall à la raison, elle ordonna à tout le monde de regagner les dortoirs. Ce qu'ils firent, pour beaucoup à contrecoeur, lorsque McGonagall envoya les professeur Flitwick, qui n'était pas encore couché, Chourave, qui était arrivée peu après ses élèves, Sinistra, à défaut de pouvoir envoyer Lupin, Tonks ou Hagrid, et Slughorn les raccompagner. Elle-même dut raccompagner Hagrid à sa cabane, aidée par Tonks.

Il ne restait plus que Lupin, Ron, Hermione, et Ginny dans le hall quand l'événement suivant se produisit.

Toutes les chandelles, toutes les torches aux murs s'éteignirent plongeant le hall dans une obscurité morne qui allait de paire avec les sentiments des personnes présentes. Soudain, le corps de Harry se mit à briller, son esprit se releva sous les yeux médusés de ses amis. Il s'agissait clairement de son esprit, et non pas de son fantôme, car comme pour Peeves, il était en couleurs, bien que translucide. Mais contrairement à Peeves, il semblait émaner de lui une lumière dorée.

- Ecoutez-moi les amis, je sais que c'est triste, et je ne vous demanderais pas de ne pas pleurer. Mais je veux que vous sachiez que je suis content et fier d'avoir donné ma vie pour protéger celle que j'aimais. Je serais toujours avec vous, quelque part au fond de votre cœur. Mais je ne peux pas rester ici. Mes parents, Sirius et Dumbledore m'attendent de l'autre côté. Bien sûr, si j'avais pu vivre plus longtemps, je ne m'en serais pas privé. Mais l'essentiel, c'est que j'ai pu passer une année de parfait bonheur ! Une année sans être tracassé par mon devoir, mon désir de venger mes parents, ou la crainte qu'il n'arrive malheur à l'un d'entre nous ! Une année où j'ai vécu pleinement chaque seconde, de la plus calme et paisible, à la plus agitée et intense. Je vous dit au revoir, mais pas adieu, car je sais que tôt ou tard, plutôt tard j'espère, nous nous reverrons.

Un cone de lumière jaillit alors du ciel. C'était une lumière bleue d'une grande pureté.

- Ginny ! J'aurais voulu continuer à partager ma vie avec toi. Mais avoir pu la donner pour toi est également un grand honneur. Je te le demande pour moi, ne reste pas triste trop longtemps, profite de la vie, sois heureuse. Fais-moi honneur !

Il approcha ses lèvres de celles de Ginny et lui donna un baiser immatériel alors que les larmes continuaient à couler sur les joues de la jeune fille. La lueur dorée sembla passer en elle. L'esprit de Harry recula alors pour se placer dans le cone de lumière et fut littéralement emporté au ciel. De nouveaux sanglots secouèrent Ginny que Ron et Hermione serrèrent fort dans leurs bras. Lupin s'avança vers eux et les étreignit tous les trois. McGonagall et Tonks revinrent dans le hall. Elles n'osèrent pas demander ce qu'il s'était passé. Elles se contentèrent de se diriger vers eux et de leurs demander de regagner leurs chambres. McGonagall raccompagna Hermione et les deux Weasley au dortoir de Gryffondor tandis que Tonks ramena Lupin dans sa chambre et se coucha à ses côtés.

Dans le hall, il ne restait plus que le corps de Harry, toujours les bras en croix, les yeux ouverts, sans vie. Apparut alors au-dessus de lui, le fantôme d'Ophoen.

- Dommage, il aurait fait un si bon successeur, sans doute le meilleur que j'aie jamais eu… sans vouloir vexer Dumbledore. Bah ! Après tout, elle n'est pas si mal non plus !