Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .
Résumé : Anastasia ne lui en veut plus... parce qu'elle comprend, à sa manière, le jeune sultan. [Magnificent Century : Kösem]
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques (30/50) + 50 drabbles (09/50) : Ahmed et Anastasia (Kösem) + 12 novembre - Anastasia Tsilimpiou + Période historique du 12/08/2022 au 19/08/2022 : L'EMPIRE OTTOMAN (1299-1922)
Je te comprends
-Je suis désolé, Nasia.
La jeune fille se retourne. Ahmed est sincèrement contrit. Et il y a quelque chose qui le ronge, elle le voit bien. C'est ainsi depuis qu'elle lui a dit que si elle est au harem, c'est parce qu'on l'a arrachée aux siens. On l'a enlevée. Et lui, il a découvert que si la jeune fille du portrait qu'il aimait tant est à ses côtés, c'est parce que sa grand-mère « lui en a fait cadeau » pour son accession au trône.
-Désolé de quoi ?
D'autres se seraient fait punir pour une telle audace. Ils sont seuls.
-Je n'ai jamais donné l'ordre que l'on t'enlève.
-Je le sais, tu me l'as dit.
-Mais tu ne me crois pas.
-Si tu étais désolé, tu me libérerais.
La grecque constate qu'elle a touché un point sensible. Elle sait qu'il veut son bonheur mais qu'en même temps, il ne veut pas la voir partir. Il lui a ouvert son cœur, alors qu'en soi il n'avait rien à lui expliquer : il lui a montré cette partie de lui, tendre et fragile. Il l'apprécie. Beaucoup. Rien que le fait de la savoir à ses côtés, vivant sous le même toit, l'apaise. Il pourrait la libérer mais ce serait briser une partie de lui-même, ce à quoi il n'est pas prêt…
Et elle oublie combien il est jeune.
Il a le même âge qu'elle.
Ils n'ont même pas encore quinze ans.
Ce sacrifice serait déjà pénible pour un adulte alors pour des gens comme eux…
-J'ai demandé à ce que l'on fasse des recherches sur ta famille… pour que tu puisses savoir s'ils vont bien…
Toute sa rancœur finit par fondre. Ahmed essaye, avec les armes qu'il a. Et au fond, elle, elle sait que si elle partait, il lui manquerait. Beaucoup. Il est comme elle, dans le fond : un prisonnier d'un système trop grand pour lui. Elle s'approche, lui embrasse la joue.
-Merci, Ahmed.
Il lui sourit timidement.
-Je t'en veux beaucoup moins qu'avant.
Sa tristesse s'envole : il y a de l'espoir pour eux !
FIN